Plan du site ---- Retour page d’accueil ---- Retour au sommaire de La vie la mort l’au-delà

Liste et tarifs des publications

LA RÉSURRECTION DES MORTS

Ecrits de Charles Taze Russell

*  *  *

            « Il leur annonçait Jésus et la résurrection » (Act. 17 : 18) « Mais quand ils ouïrent parler de la résurrection des morts, les uns s'en moquaient » (Act. 17 : 32). « Mais s'il n'y a pas de résurrection des morts... notre prédication donc est vaine aussi et votre foi est aussi vaine... Alors Christ n'est pas ressuscité et.. vous êtes encore dans vos péchés. Ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri » 1 Cor. 15 : 13-18.

            Si nous nous rappelons que, dans le Nouveau. Testament le mot « résurrection » outre divers autres mots synonymes est employé non moins de trente sept fois, et que tous les principaux credo de la chrétienté proclament leur foi dans une résurrection parce qu'étant la partie intégrale et essentielle d’une doctrine scripturale et de l’espérance en une vie éternelle, pour ces raisons et étant donnés les termes énergiques des textes cités plus haut et dont tous les chrétiens admettent l’inspiration, il peut paraître étrange que nous posions à tous les chrétiens, la question suivante : Croyez-vous à la résurrection des morts ?

            Néanmoins, nous avons des raisons sérieuses de douter que la croyance en la résurrection des morts domine à un degré considérable parmi les chrétiens, et c'est parce que nous croyons que la résurrection est une doctrine très importante dans ses relations avec d’autres doctrines des Écritures (les mettant en lumière) que nous désirons appeler l'attention générale sur ce sujet et inviter à l'examen de notre question à la lumière des faits et des Écritures ; nous espérons qu'après une étude attentive de la chose, plus nombreux encore seront les membres du peuple de Dieu qui croiront sans se démentir, avec logique, et d'accord avec les Écritures en une résurrection.

            « Tel prêtre, tel peuple » est un vieil adage qui implique que les vues de la classe enseignante ou clergé sur n'importe quel sujet peuvent être considérées comme étant sûrement la caractéristique de celles qu'ont leurs paroissiens. Il n'est pas difficile de déterminer quelles sont les vues, du clergé de toutes les dénominations quant à la résurrection des morts ; car si ce thème est rarement choisi pour discourir, sauf le dimanche de Pâques, néanmoins il est indissolublement lié à chaque service funèbre, et ces nombreuses occasions, croyons-nous, nous justifient amplement lorsque nous déclarons que le clergé de toutes les dénominations et leurs fidèles ont peu ou point de foi en la résurrection des morts.

            En vérité, il est d’usage, à chaque service funèbre, de lire les paroles de l'Apôtre Paul où il montre la résurrection comme étant l’espérance des chrétiens (1 Cor. 15) ; mais ceci semble être une simple concession de la part du ministre officiant. Il sent qu'il est de son devoir de lire quelque chose sur le sujet; mais les remarques qu’il fait après la lecture prouvent de la façon la plus concluante que, bien loin de croire morte la personne, dont le corps est sur le point d’être inhumé, il croit, et apprend à ses auditeurs qu'ils devraient croire que leur ami et prochain est « plus vivant que jamais ». A vrai dire, ils font fréquemment le jeu des « Spirites » et des « Scientistes chrétiens » en disant à leur auditoire que l'esprit de leur ami mort est avec eux dans la chambre, qu'il rôde autour d’eux, et que, s'il lui était permis de parler, il leur dirait : « Séchez-vos larmes, ne me pleurez pas ; je suis beaucoup plus heureux dans la gloire ».

LA MORT EST-ELLE UNE ILLUSION OU UNE RÉALITÉ ?

            C'est effectivement la croyance générale parmi le monde chrétien que la mort est une illusion et non une réalité ; que les gens semblent simplement mourir, mais ne meurent pas ; qu'ils prennent simplement la forme d’une créature plus élevée ; que les soi-disant « Scientistes chrétiens » ont tout à fait raison quand ils déclarent : « La mort n'existe pas ».

            Logiquement donc, quiconque admet de telles vues ne croit pas, ne peut pas croire « en la résurrection des morts », car si personne n’est mort, comment peut-il y avoir une résurrection des morts ? Que signifierait une résurrection des morts à la vie s'ils la possèdent déjà plus abondamment qu’avant leur mort apparente ?

            Mais des milliers de ministres nous répondraient disant : « Quand nous parlons de la résurrection, nous voulons simplement dire une résurrection du corps les corps que nous inhumons sortiront tous des sépulcres et les esprits qui en sont sortis à la mort les réintégreront à la résurrection. Voilà ce que nous entendons par résurrection ! ».

            Eh bien ! qui aurait supposé une telle contradiction de la part de tant d’hommes instruits et bien intentionnés ! Avant d’aborder le côté scriptural de la question afin de montrer que de telles espérances sont en désaccord avec l'enseignement des Écritures, examinons la proposition de ces ministres à la lumière de sa propre inconséquence.

« ESPRIT DE SUITE, TU ES UN JOYAU » :

            (1) Ils nous disent que le défunt est « beaucoup mieux », en ce qu'il est libéré des « entraves de la chair », et que maintenant « son esprit libre prend son essor vers Dieu, n'étant plus désormais enchaîné et gêné par la poussière mortelle ». Ils sont ravis, en extase, lorsqu’ils décrivent la grandeur, la liberté et les bénédictions de celui qui est mort et qu’étant débarrassé du corps, a atteint une vie plus abondante, une connaissance centuplée et des bénédictions indescriptibles.

            (2) Au même instant ils citent les Écritures qui se rapportent à la résurrection et (par ces passages bibliques entièrement mal interprétés) nous disent que bientôt au Second Avènement du Seigneur Jésus-Christ les mêmes corps charnels qui furent inhumés seront réorganisés. (Le docteur Talmage, dans son fameux sermon sur la résurrection, décrit le matin de la résurrection et le ciel entier obscurci par les fragments des corps humains venant ensemble des diverses parties de la terre, où un doigt, un pied ou une main avaient été perdus par accident maladie ou amputation). Ils nous disent qu'alors, les êtres spirituels qui perdirent ces corps à la mort, les réintégreront pour en faire leurs habitations éternelles. Et attendu que la résurrection est montrée par les Écritures comme étant le résultat grandiose et glorieux et la consommation de notre salut ils se sentent contraints de s'extasier sur leur présentation erronée de la résurrection, et de dire combien glorieux et merveilleux en sera le résultat.

            Ils semblent ignorer l'inconséquence de ces deux propositions et ils espèrent que leurs auditeurs seront aussi inconséquents et illogiques (et cette espérance est en apparence, pleinement justifiée, car la majorité de leurs ouailles gobent cette contradiction sans difficulté) ; oui, la plupart d’entre eux semblent penser que plus leur croyance est illogique et déraisonnable, plus ils ont raison de se féliciter d'avoir une foi très ferme. Cependant le fait réel, c'est qu'ils ont une crédulité simpliste. Mais en croyant en des choses insensées que la parole de Dieu, loin d’enseigner, a contredites, ils n’obtiendront aucune récompense.

LA RÉSURRECTION EST-ELLE UNE DÉCEPTION ?

            Si un homme meurt à l'âge de cinquante ans et obtient en mourant une vie plus abondante, une connaissance centuplée et la liberté de « prendre son essor vers Dieu », etc., qui ne peut discerner d’une manière impartiale que cet homme serait cruellement déçu par une résurrection si celle-ci devait être pour lui le réemprisonnement dans une demeure d'argile, avec des restrictions physiques et des limitations humaines ? Et alors, s'il a été depuis des siècles un « esprit libre », errant en liberté à travers l'Univers, sans être entravé par un corps et des limitations corporelles, où serait la logique de la part de Dieu de réemprisonner un tel être dans un corps humain, dont les pouvoirs et les usages seraient entièrement oubliés pendant ces siècles de liberté ? Et si, comme disent les orateurs des services funèbres, être dépourvu d’un corps est une « béatitude parfaite », comment pourrait-il être ajouté quelque chose à la béatitude parfaite par une résurrection des corps, et une réincarnation en eux ?

            Il résulte des considérations précédentes que nous sommes justifiés de supposer que la grande majorité du peuple chrétien ne croit pas en une résurrection ni dans le sens scriptural (« une résurrection des morts »), ni dans le sens qu'ils enseignent eux-mêmes, savoir : une résurrection des corps.

            Cette préface à notre sujet étant faite, allons aux Écritures pour savoir ce que signifie la « résurrection des morts » de quelle manière et pourquoi les Écritures parlent de la résurrection comme l’espérance, l'unique espérance, l'espérance bénie non seulement du peuple du Seigneur qui doit avoir part à la « première résurrection », mais du monde en général qui doit avoir l'occasion de participer à la « résurrection de jugement », traduit improprement « la résurrection de damnation » Jean 5 : 29.

            Quiconque croit à la doctrine scripturale de la résurrection, doit aussi croire à la doctrine scripturale concernant la mort que la mort est la mort, la cessation de la vie. Alors, et alors seulement sera-t-il capable de comprendre les paroles de l'Apôtre dans notre texte : « S'il n'y a pas de résurrection des morts... ceux qui se sont endormis en Christ ont péri ».

            Cette déclaration du grand Apôtre Paul n'est ni exceptionnelle, ni différente de l'enseignement que donnent les autres passages des Écritures. Le témoignage unanime de celles-ci est que les morts sont morts ; qu' « en ce même jour leurs desseins périssent » (Ps. 146 : 4). Au sujet des morts, les Écritures déclarent encore : « Ses fils sont honorés et il ne le sait pas ; ils sont abaissés, et il ne s'en aperçoit pas ». « Car il n'y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le sépulcre, où tu vas » (Job 14 : 21 ; Eccl. 9 : 10).

QUI CROIRONS-NOUS DIEU OU SATAN ?

            Ici s'élève un conflit formel entre les docteurs modernes et la Parole inspirée ; les Écritures déclarent que les morts ne savent rien ; les théologiens modernes déclarent qu'ils connaissent toutes choses. La Bible enseigne que les morts sont réellement morts et qu’ils ont subi effectivement la sentence divine prononcée contre notre race pour le péché : « Mourant, tu mourras ». Les opposants soutiennent l’exposé trompeur que Satan fit à notre mère Ève : « Vous ne mourrez nullement ». et s’efforcent de prouver que les morts ne sont pas morts ; que la sentence de Dieu contre le péché n'entra pas en vigueur et que la mort, loin d’être la sentence ou la malédiction sur notre race, est une bénédiction, une étape dans le processus général de l'évolution. Les deux théories sont aussi distantes que les pôles ; et les instructeurs respectifs de ces deux théories sont comme nous l'avons montré, d'une part Dieu, et d’autre part Satan, menteur dès le commencement (Jean 8 : 44). Lequel croirons-nous ?

            Le Plan tout entier du salut est lié à cette question. Si la mort ne fut pas la sentence du péché encourue par Adam, alors, « la vie en abondance » n'est pas la récompense ni la bénédiction de Dieu, garanties à cause de Christ par une résurrection. La proposition de Satan que la majeure partie du peuple de Dieu a acceptée et qui exerce une influence si aveuglante sur leurs esprits, est le renversement dans toute l’acception du mot, de la proposition divine que la mort est la malédiction ou sentence du péché ; que Christ mourut pour délivrer l'homme de cette sentence ou malédiction, et que la délivrance vient par la résurrection des morts lesquels, autrement n’auraient jamais de vie future, comme le dit l’Apôtre dans notre texte. La théorie de Satan déclare la mort une bénédiction qui apporte la plénitude de la vie, de la liberté, de la joie et ferait de la résurrection une malédiction, apportant l'emprisonnement la difficulté, la restriction, la douleur et l’affliction.

            Rien d’étonnant si, aveuglés par cette tromperie de l’Adversaire, la majorité des grands théologiens de la chrétienté suivis rapidement de leurs nombreux partisans abandonnent la doctrine de la réconciliation, laquelle déclare : « puisque la mort est par l’homme [Adam], c'est par l’homme aussi [l’homme Christ Jésus] qu’est la résurrection des morts ; car, comme dans l’Adam tous meurent de même aussi tous dans le Christ seront rendus vivants » (1 Cor. 15 : 21, 22).

            Si on nie la réalité de la mort, il n’est pas plus difficile de nier la réalité du péché. Si on déclare que le père Adam ne fut pas créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, mais qu'il fut créé à l’image et à la ressemblance exactes du singe, il s'ensuit que dans cette condition inférieure d’intelligence, il fut incapable de soutenir l’épreuve pour la vie éternelle ; et il n’y a plus qu'un nouveau pas à faire pour nier qu'il fut à l'épreuve, qu'il faillit et perdit la grâce. Et si on nie la chute, et qu'à sa place on met en évidence la prétention que l'homme a réellement progressé jusqu'à présent perdant sa ressemblance au singe et gagnant en ressemblance à Dieu alors il sera logique aussi de faire un autre pas, et de déclarer que, l'homme n'étant pas déchu, il n'eut pas besoin d'être racheté de la chute.

            Et en conséquence, avec de tels raisonnements sur une fausse base scripturale, il apparaît logique de nier la déclaration fréquemment répétée de la Parole de Dieu, que notre Seigneur Jésus est notre Rédempteur et « qu’Il est la propitiation pour nos péchés [les péchés de l'Église], non seulement les nôtres, mais aussi pour les péchés du monde entier », donnant pour nous, comme notre rançon ou prix correspondant Sa propre vie, afin qu'Il pût racheter la vie perdue d’Adam (1 Jean 2 : 2 ; 1 Tim 2 : 5, 6).

UNE GRAVE ERREUR CHEZ  BEAUCOUP

            Nous voyons ainsi que les lumières principales de la chrétienté d'aujourd'hui répudient à la fois les traits essentiels de l’Évangile que l'Apôtre prêcha jadis : « Il prêcha Jésus et la résurrection » Jésus comme le Rédempteur du genre humain du péché et de sa malédiction la mort et la résurrection comme le grand résultat de cette œuvre rédemptrice, par laquelle la bénédiction garantie par le sacrifice de la Rançon sera applicable et profitable pour quiconque acceptera la vie éternelle sous les conditions scripturales. Nous nous souvenons ici des propres paroles de notre Seigneur concernant l’incrédulité dans les temps où nous vivons ; Il dit : « Mais quand le Fils de nomme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18 : 8).

            Les déclarations des Écritures au sujet de la mort concordent entièrement selon notre attente, avec le témoignage des cinq sens que notre Créateur nous a donnés, à nous, hommes, bien que nous soyons prêts à reconnaître l’erreur sensorielle si la révélation divine contredit nos sens. Mais quand nos sens sont contredits par une théorie humaine, contraire aux déclarations scripturales, la théorie doit être rejetée et le témoignage des sens tenu pour vrai ; quand les Écritures et nos sens s'accordent dans un même témoignage, il est certainement faux de retenir cette théorie humaine contredite à la fois par la révélation divine et par nos propres sens. Et quiconque répudie ainsi ses sens donnés par Dieu, (quoique dégradés par le péché), ainsi que le témoignage divin, doit s'attendre à être conduit dans les ténèbres et à trébucher. Aujourd’hui comme il y a dix neuf siècles, les aveugles conduisent les aveugles dans le fossé de l'incrédulité et de l'erreur.

            Le témoignage de nos sens, comme celui de la Parole de Dieu, est que la mort signifie la perte de la vie et non une augmentation de vie. Surveillez un mourant et observez l'affaiblissement de ses forces mentales et physiques jusqu'à l'extinction de l’étincelle de vie. Vous n’avez rien vu sortir de lui vous n'avez rien entendu sauf le râle de la mort ; vous avez senti le ralentissement graduel du pouls et noté la difficulté de la respiration ; et tous ceux de vos sens que vous pouvez exercer sur cette question vous disent que votre ami votre cher ami est mort a cessé de vivre. Vous regardez autour de vous ; vous étudiez le sujet et vous en interrogez d'autres : « Et ensuite ? ». Vos sens vous répondent: « Ce qui suit c'est la corruption ; quand l'étincelle de vie s'éteint le corps doit être enterré ; la poussière retourne à la poussière et la cendre à la cendre ». Vous remarquez la similitude entre la mort de votre ami bien-aimé et la mort de la bête brute, et vos sens ne discernent entre elles aucune différence ; et les Écritures déclarent : « Comme celle-ci meurt, ainsi meurt celui-là ; et ils ont tous un même souffle [esprit de vie] » (Eccl. 3 : 19).

            Mais avec le désir d'une vie future implanté dans notre nature par notre Créateur, vous vous demandez : « N’y a-t-il aucune espérance un homme n’a-t-il pas la prééminence sur la bête ? ». Les Écritures répondent à votre question et nous assurent que, physiquement parlant « l'homme n'a point d’avantage sur la bête » ; mais bien que l'humanité ne possède pas un pouvoir de vie supérieur à celui de la bête, le Créateur a néanmoins, concernant l'homme, des desseins q’Il n’a pas concernant la bête ; et cette providence est justement ce pour quoi nous soupirons, savoir : la vie éternelle. Les Écritures nous montrent que cette provision pour la vie éternelle de l'homme fut faite par le Seigneur dès le commencement non en incrustant dans la constitution de l’homme une qualité impérissable, mais en pourvoyant par les arbres de vie du jardin d’Eden, aux moyens de continuer sa vie éternellement ; néanmoins cette clause fut conditionnelle, dépendante de l'obéissance de l'homme envers son Créateur.

            Les Écritures exposent que la désobéissance de l’homme apporta sur lui la sentence de mort, et que l'exécution de cette sentence fut effectuée en le chassant hors du jardin et loin des fruits de ses arbres de la vie. Le père Adam étant ainsi chassé, la sentence, « mourant tu mourras » prit graduellement effet sur sa personne et il vécut à peu près jusqu'à la fin du premier jour de mille ans. Sa postérité, devenant de plus en plus faible, à mesure que les générations passaient se trouve aujourd'hui (malgré les grands progrès de la science, de la médecine et de l'hygiène), réduite à une moyenne de trente cinq années « et si à cause de la vigueur, ils vont à quatre vingt ans, leur orgueil encore est peine et vanité » et ils sont bientôt « retranchés de la terre des vivants » pour entrer « dans le pays de l'ennemi » dans la grande prison de la mort où on estime que sont déjà plus de vingt milliards d'êtres humains. « Là, les méchants ont cessé leur tumulte, et là ceux dont les forces sont épuisées par la fatigue sont en repos » (Job 3 : 17-19).

JÉSUS MOURUT, LE JUSTE POUR LES INJUSTES

            Les Écritures répondent à nos demandes concernant les morts. Bien que nous assurant de la justice de la sentence divine de la mort, elles déclarent néanmoins que notre Créateur est un Dieu de miséricorde et de compassion et que Son bras nous apporta le salut, alors qu'il n’y avait aucun œil compatissant, ni aucun bras pour nous délivrer. De plus, les Écritures nous montrent le Seigneur Jésus comme le Bras de Jéhovah qui fut abaissé pour nous soulager du péché, de la maladie, de la douleur et des afflictions, pour nous délivrer de la prison de la mort et nous rétablir dans les libertés et les privilèges des fils de Dieu.

            Ce fut en harmonie avec cette divine sympathie que, au temps marqué, Dieu envoya dans le monde Son Fils unique pour notre rédemption, c'est-à-dire, afin de donner pour nous le prix de la Rançon et finalement afin, par une résurrection des morts, de relever de toutes les conséquences de la chute, tous ceux qui accepteront la miséricorde divine. Mais l'Amour divin ne pouvait pas annuler la Justice divine. Il était nécessaire que Dieu fût juste, s'Il voulait être le justificateur de ceux qui croient en Jésus ; en conséquence les exigences de la Justice la pénalité pour le péché devaient être satisfaites par notre Rédempteur, avant que l’œuvre de la délivrance et du rétablissement puisse commencer. Et ici nous voyons, en toute évidence, ce qu’est la pénalité et ce qu’elle n'est pas ; car puisque notre Seigneur Jésus paya pour nous la juste pénalité du péché, ce qu'Il abandonna pour nous prouvera ce que fut la pénalité contre nous. Que fit-Il pour nous ? Nous lisons : « Il déposa sa vie pour nous » ; « Il mourut pour nos pêchés » ; « Il mourut le juste pour les injustes » ; « Il abandonna son âme dans la mort » ; « Il offrit son âme en offrande pour [nos] péchés », et « par ses meurtrissures nous sommes guéris » (Rom. 5 : 8 ; 1 Pierre 3 : 18 ; 1 Cor. 15 : 3 ; Matt. 26 : 38 ; Ésaïe 53 : 4 à 12).

            Jésus ne souffrit certainement pas une éternité de tourment pour prix de notre rédemption  ; et en conséquence s'il fallait des preuves sur ce sujet nous aurions ici celle que le tourment éternel n'est pas la pénalité pour nos péchés. Au contraire, le fait que notre Seigneur mourut pour nos péchés et que le sacrifice de Sa vie en notre faveur fut accepté par le Père céleste prouve que ce furent nos vies qui furent perdues par le péché ; que la pleine pénalité de la loi divine contre toute la race fut la perte de la vie. La race entière sous la sentence de mort est entrée dans la grande prison de la mort le sépulcre, le shéol, le hadès. Et de même, quand notre cher Rédempteur livra Sa vie pour nous, Il alla aussi dans le shéol, le Hadès, le sépulcre. Il prit notre place et souffrit pour nous la pénalité de nos péchés.

            Mais de même que la mort de Jésus racheta l’homme de la sentence de mort ainsi Sa résurrection de la mort devint l’assurance de la justification pour tous ceux qui l’acceptent et Lui obéissent. Le Père céleste donna la preuve que le prix de la Rançon était entièrement satisfaisant ; et notre Seigneur qui fut ainsi obéissant au Père, fut relevé de la mort et comme Son agent et représentant, Il commença bientôt l’œuvre de bénir le monde entier racheté par Son sang précieux.

LES CAPTIFS DE LA MORT DOIVENT ÊTRE LIBÉRÉS

            La bénédiction du monde signifie l'ouverture de la prison de la mort et la mise en liberté des captifs qui y entrèrent depuis six mille ans. Pour cette raison, notre Seigneur est appelé le Donateur de vie parce que Sa grande œuvre consistera à rendre la vie au genre humain qui la perdit en Adam. Et comme la restitution de la vie au genre humain signifiera l'éloignement des douleurs, des maladies et des afflictions qui sont une partie du processus de la mort, notre Rédempteur est appelé le grand Médecin.

            La prophétie, qui mentionne l'ouverture de la prison de la mort et la mise en liberté de ses captifs (Es. 42 : 7), fut appliquée d’une manière indubitablement juste par notre Seigneur à Lui-même ; mais Il n’ouvrit pas la prison de la mort et ne libéra pas tous les captifs immédiatement après Sa propre résurrection. Il nous apprend quand cette œuvre s'accomplira, disant (Jean 5 : 25-29) : « L’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de l’homme et en sortiront » ; « et ceux qui l'auront entendue [qui obéiront alors à sa voix, Actes 3 : 22] vivront ».

            Notre Seigneur passa ainsi sous silence la période de l'Age de l'Évangile et précisa que l'accomplissement grandiose de Son œuvre se ferait dans l’Age prochain, parce que tel était le plan prévu par le Père : « Le Père envoya le Fils », et le Fils entreprit de bon cœur l’œuvre de rédemption, à une époque suffisamment éloignée des « temps de rétablissement » ou de la résurrection et de la bénédiction générale du monde, pendant le Règne du Messie, pour laisser l’intérim de l’Age de l'Évangile pour une autre œuvre, savoir : choisir dans ce monde un « petit troupeau », « une sacrificature royale », un « peuple particulier », une « nation sainte », pour être cohéritiers avec leur Seigneur dans les honneurs du Royaume médiateur. Ceux-là seront associés au Rédempteur dans l’œuvre grande et glorieuse qui comprendra la destruction du prince des ténèbres, l’ouverture de la prison de la mort, la mise en liberté des captifs du péché, de l'ignorance et de la superstition ; et l'accomplissement en général de toutes les clauses des promesses gracieuses que Dieu fit au père Abraham, savoir, qu'en sa semence (Christ, et Son corps élu, l'Église), « toutes les familles de la terre seront bénies » (Gal. 3 : 8, 16, 29).

LA PREMIÈRE RÉSURRECTION

            Ceci nous amène à la proposition scripturale, qu'il y a une première résurrection, principale ou spéciale et plus tard une résurrection générale. La première, ou résurrection supérieure comprend la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’élue tout entière « I'Église qui est son corps » ni plus, ni moins. « Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection; sur eux la seconde mort n'a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans » la classe du Royaume messianique. Ceux qui ont eu part à cette première résurrection ont subi un « changement » instantané de la nature humaine à la nature divine la plus haute des natures spirituelles ; non pas humaine, non de chair et de sang « car la chair et le sang* [Quelques-uns sont embarrassés par cette expression, « la chair et le sang » ; ils ne voient pas qu'elle désigne la nature humaine ; nous les invitons, en conséquence, à examiner l'emploi de la même phrase dans d’autres passages. Ce faisant, ils seront convaincus que notre définition de la nature humaine est la seule correcte, la seule scripturale. Voir les emplois suivants dans l'expression : Matt. 16 :17 ; Jean 3 : 5, 6 ; 1 Cor. 15 : 50 ; Gal. 1 : 16 ; Héb. 2 : 14.] ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu », la mise à l'épreuve et la formation du cœur ont lieu d’abord, et seuls les « plus-que-vainqueurs », reçoivent cette bénédiction. L’Apôtre décrit quelques-uns des traits caractéristiques de leur changement comme étant ceux d’un changement de faiblesse en puissance, de déshonneur en gloire, de corruption en incorruptibilité, d'un corps naturel [humain] en un corps céleste, un corps d’esprit.

            Le temps de cette résurrection meilleure ou principale est partout indiqué dans les Écritures comme se situant à la fin de l'Age de l’Évangile quand l'Église de l’Age de l'Evangile tout entière est complétée. Celle-ci comprend aussi les membres encore vivants dont le « changement » à la nature spirituelle est instantané, de sorte que le moment de leur mort comme êtres humains est en simultanéité avec celui de leur « changement » comme êtres spirituels parfaits. En attendant les Écritures déclarent que ceux du peuple du Seigneur qui sont morts, sont réellement morts comme êtres humains, comme le reste de la race, et ne connaissent rien ; mais étant donné que Dieu a pourvu à leur résurrection, et qu'ils en ont été informés et ont espéré en elle, en conséquence, les Écritures parlent d’eux comme étant simplement endormis, se reposant de leurs œuvres, attendant comme le déclare l'Apôtre, « la couronne de justice que le Seigneur, juste Juge, me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi ... » (2 Tim. 4 : 8).

LA RÉSURRECTION DU MONDE

            Il en est ainsi du genre humain, des hommes qui bien que ne connaissant pas le Seigneur jusqu'à présent, sont d’après les Écritures, « endormis en Jésus » ; car, de même que le monde entier fut sous la condamnation à mort par Adam, et cela sans le savoir et sans le vouloir, étant au moment où cette sentence fut prononcée, encore dans les reins de son père Adam, ainsi à présent que Jésus a déposé Sa vie en rançon pour tous, et que tous seront réveillés de la mort il est donc convenable de la part de tous ceux qui sont instruits de cette providence divine pour le réveil, de parler par la foi de cet intervalle, d’une manière figurée, comme d'un sommeil.

            L’Apôtre nous exhorte donc à avoir confiance et à espérer en la résurrection de tous nos chers amis qui descendent dans la prison de la mort, et non seulement de ceux qui furent sanctifiés en Christ Jésus et qui ne comprendraient de ce fait qu'une faible proportion de ceux que nous pleurons. Il dit : « Je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance, à l'égard de ceux qui dorment [tous nos amis qui dorment] afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n'ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut [en rançon pour tous] et qu'il est ressuscité [afin qu'Il puisse être Seigneur et Donateur de vie pour tous] de même aussi [croyons véritablement qu’] avec lui Dieu amènera [de la prison de la mort] ceux qui se sont endormis en Jésus [tous ceux qu'Il racheta au prix de Son précieux sang] » (1 Thess. 4 : 13, 14).

            La première résurrection étant la résurrection des bienheureux et des Saints, des sanctifiés en Christ Jésus, Son corps, la résurrection générale, qui est celle du monde, est appelée une « résurrection de jugement », rendu inexactement dans nos versions communes par « résurrection de condamnation » (Jean 5 : 29). Elle est nommée une « résurrection de jugement », car bien que toute la préparation ait été faite du moins de la part de Dieu, pour accorder à la race humaine une pleine résurrection ou restitution de ce qui fut d’abord donné à Adam et perdu par sa désobéissance, pour être recouvré ensuite par le précieux sang de notre Sauveur, néanmoins cette bénédiction dépend de certaines conditions, de la Nouvelle Alliance.

            Dieu ne se propose de donner la vie éternelle par Christ qu’à ceux qui la désirent ardemment et qui sont en harmonie de cœur avec les principes de la justice qui doivent toujours être la loi du gouvernement divin. En conséquence, le réveil du monde du sommeil de la mort ne signifie pas la résurrection, mais beaucoup moins ; car résurrection dans son plein sens, dans son sens complet scriptural, signifie une complète élévation hors du péché et de la mort, vers l’existence parfaite, la vie parfaite.

            La première œuvre de Christ et de l’Église dans le monde pour ceux qui sont descendus dans la mort, la prison, sera leur réveil aux conditions physiques analogues à celles dans lesquelles ils moururent. Le milieu dans lequel ils reviendront sera alors grandement amélioré ; la connaissance aura chassé l’ignorance et le règne de la justice et la loi d'amour, auront en ce temps-là, supplanté celui du péché sous la loi de l'égoïsme ; Satan sera lié afin qu'il ne puisse plus tromper les nations pendant mille ans. Sous les conditions favorables de ce Royaume médiateur, il sera exigé de tous les êtres humains qu'ils fassent des progrès dans la connaissance de l’Éternel et que chacun d’eux mette son propre cœur et sa vie en harmonie avec Sa loi d’amour. Quiconque alors ne fera aucun effort dans la voie droite sera retranché de la vie, dans la Seconde-Mort, après une épreuve de cent ans (Es. 65 : 20), bien qu'à cet âge, sous les conditions nouvelles, on pourra le considérer encore comme un jeune homme.

                Mais alors que le jugement s'appliquera de cette manière à celui qui ne fera aucun progrès, et à qui toute nouvelle occasion sera enlevée, le même jugement rendu par le même Juge, sera favorable à tous ceux qui rechercheront la justice, et progresseront en harmonie avec les lois du Royaume ; si bien que, année après année, ils grandiront en forces mentales, physiques et morales, se rapprochant graduellement du vrai modèle de perfection humaine, l'image et la ressemblance du Créateur, tel que le fut d’abord le père Adam. Ainsi en ce qui concerne le monde, la résurrection sera une œuvre graduelle ; sa première phase sera un réveil du sommeil de l'inconscience et du néant les phases successives porteront sur les détails de jugement : l'approbation ou la désapprobation de la conduite de ceux qui seront à l'épreuve ; et l'application ultime de la sentence, soit la Seconde-Mort pour les incorrigibles, indignes du don de Dieu, la vie éternelle ; soit la perfection et l'appréciation définitive de leur mérite, en vue de la possession et de la jouissance de ce grand don de la vie éternelle, sous les conditions bénies qui prévaudront alors, selon la promesse, quand il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, parce qu'il n'y aura plus ni péché, ni aucun châtiment pour le péché, car les premières choses seront passées (Apoc. 21 : 4).

LA CONDITION DES MORTS APPELÉE UN SOMMEIL

            La condition de tous les morts, jusqu'au temps où commencera l’œuvre de la résurrection, est une condition d’inconscience totale. « Il n'y a ni oeuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le shéol où tu vas » ; « Ses fils sont honorés et il ne le sait pas ; ils sont abaissés et il ne s'en aperçoit pas ». De chacun des anciens patriarches, il est écrit : « Il s'endormit avec ses pères » ; « Il s'endormit ». Et nous avons le même récit dans le Nouveau Testament : « Etienne s'endormit ». L'Apôtre Paul parlant de ceux qui virent le Seigneur après Sa résurrection dit : « Il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés en vie jusqu'à présent mais quelques-uns aussi se sont endormis ». Il parle encore de ceux qui se sont « endormis en Christ », faisant ici la distinction entre l’Église, ceux qui sont en Christ,* [Christ est le titre de notre Seigneur comme Nouvelle-Créature, et celui de Sa fonction, tandis que Jésus est le nom du Rédempteur, par le sacrifice duquel tous les hommes ont l'occasion d’avoir part à la résurrection des morts.] comme membres de Son corps, et les hommes en général, qui « dorment en Jésus » (Eccl. 9 : 10 ; Job 14 : 21 ; 1 Rois 2 : 10 ; 11 : 43 ; Act. 7 : 60 ; 1 Cor. 15 : 6, 18 ; 1 Thess. 4 : 14).

            L’Apôtre montre que cette condition de sommeil prévaudrait, même pour l’Église, jusqu’au temps de la Seconde Venue de Christ et il nous assure que les membres vivants de l'Église au temps du second avènement du Seigneur ne seraient pas bénis avant ceux qui S'étaient endormis, mais qu'au contraire les vivants « ne devanceront [précéderont] pas ceux qui se sont endormis », car les morts en Christ ressuscitent premièrement ; ensuite, ceux qui sont vivants et demeurent sont bénis et finalement expérimentent leur changement.

« TU NE SÈMES PAS LE CORPS QUI SERA  »

            Le réveil semblera à chacun suivre immédiatement sa mort « car il n’y a ni sagesse, ni connaissance, ni œuvre dans le sépulcre ». Les corps, dans lesquels les humains se réveilleront seront à peu de choses près, les mêmes que ceux qui moururent, quoique n'ayant pas les mêmes atomes de matière ; car dans les mains de notre Créateur un atome de poussière vaut autant qu’un autre dans cette grande œuvre. Ainsi l’Apôtre dit : « Tu ne sèmes pas le corps qui sera » (1 Cor. 15 : 37). Les corps humains à leur réveil seront réellement de nouveaux corps, dans ce sens qu'ils seront constitués par des atomes de matière différents des premiers ; mais ils seront de vieux corps, dans ce sens qu'ils seront des duplicata de ceux qui moururent et retournèrent dans la poussière. Nous ne sommes pas surpris que l’esprit mondain, ne reconnaissant pas Dieu ni Sa puissance, conteste la pensée de la résurrection. Elle sera l’œuvre la plus prodigieuse, de beaucoup plus merveilleuse que la création originelle de l'homme ; elle sera ainsi pour les humains et aussi pour les anges des cieux la manifestation la plus étonnante qui ait jamais été donnée de l'omnipotence divine.

            Celui qui au commencement, forma l’homme à Sa propre image, a le pouvoir non seulement de le former de nouveau de la poussière de la terre, et de rallumer l’étincelle de vie, mais bien plus encore Il montrera à la fois Son omnipotence et Sa sagesse infinie par la restitution à chaque être humain d'un cerveau semblable à celui qu’il a maintenant enregistrant les événements et circonstances qui ont eu lieu sa vie durant de même que le disque d'un phonographe porte en lui-même les paroles enregistrées du speaker, lesquelles peuvent être reproduites en tous lieux, à n’importe quel moment. Personne, sauf un Etre Infini ne peut prétendre à la puissance de reproduire ainsi les mêmes pensées, des milliards d’humains. Lui de qui il est écrit qu'Il connaît les cheveux de notre tête et leur nombre et que pas un passereau ne tombe sans Sa permission Lui seul peut faire une chose si grande et si merveilleuse ; et ce n'est que lorsque nous avons appris à nous confier en Lui par la révélation de Sa Parole, que nous pouvons exercer notre foi en un tel miracle prodigieux qui sera exécuté comme Il l'a promis.

            Nous n'espérons pas non plus que le monde tout entier soit réveillé simultanément mais plutôt que la grande œuvre du Royaume messianique commencera par ceux qui ne seront pas descendus dans la tombe, mais qui sont néanmoins morts dans ce sens qu'ils ne vivent pas dans une entière et complète libération du pouvoir de la mort. Quand l’œuvre du rétablissement aura progressé jusqu'à un certain point chez ceux-ci, nous pouvons espérer que quelques-uns de ceux qui se sont endormis antérieurement dans la mort seront réveillés et partageront les bénédictions de ce glorieux jour. Ensuite, d'autres et d’autres encore ressusciteront jusqu’à ce qu'en vérité, en ce jour, le jour de Christ « tous ceux qui sont dans les sépulcres » entendant la voix « du Fils de Dieu », obéissent à l'ordre « Sortez ! »  et soient amenés à la connaissance de la bonté, de l'amour et de la miséricorde de Dieu ; et s'ils le veulent, finalement à la pleine perfection de la nature humaine. Dans l'intervalle, la terre sera adaptée et préparée comme un paradis de Dieu pour Sa famille restaurée.

            En attendant l'exhortation à tous les appelés actuellement est que nous cherchions à affermir notre appel et notre élection pour une place dans le Royaume.

 

Beaucoup dorment, non pour toujours :

L’Aurore approche féconde ;

Du grand réveil, les heureux jours

Embrasseront tout le monde.

Du sein profond des océans,

Des montagnes, de la plaine,

Renaîtront en groupes géants,

Les morts de la race humaine.

*  *  *

Haut de page