Plan du site ---- Retour page d'accueil ---- Retour au sommaire de la vie la mort et l'au-delà

Liste et tarifs des publications

LA VIE ET L'IMMORTALITÉ

Ecrits de Charles Taze Russell

 *  *  *

« Si un homme meurt, revivra-t-il ? 

Tous les jours de ma détresse, j'attendrais jusqu'à ce que mon état vînt à changer » (Job. 14 : 14).

            Il y a dans l'homme un espoir tenace lui disant que la mort ne met pas fin à toute existence ; c'est une espérance vague et indéfinie faisant pressentir que la vie commencée maintenant aura une continuation quelque part et dans certaines conditions. Chez certains individus, cette espérance engendre la crainte ; comprenant en effet qu'ils sont indignes d'un avenir de bonheur, ils craignent un avenir de malheur ; plus ils le redoutent pour eux-mêmes et pour d'autres, plus ils y croient.

            Cette espérance indéfinie d'une vie future et le sentiment opposé, la crainte, prirent sans doute naissance lors de la condamnation que Dieu prononça contre le serpent, après la chute d'Adam dans le péché et la mort : que, finalement, la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. Nos premiers parents comprirent probablement que cela signifiait qu'une partie de la famille adamique tout au moins, triompherait finalement de Satan, du péché et de la mort, dans lesquels ce dernier l'avait poussée. Dieu encouragea assurément une telle espérance ; il ne parla cependant que d'une manière très vague à Noé et par Noé, ainsi que par Énoch qui prophétisa et dit : « Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades ». Mais l'Évangile, la « bonne nouvelle » d'un salut qui délivre de la mort et est destiné à toute l'humanité, au temps marqué par Dieu, fut montré clairement, pour la première fois, à Abraham. L'Apôtre déclare : « Dieu... a évangélisé par avance Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». Telle était au moins, la base de l'espérance des Juifs dans une résurrection, car nombre de familles de la terre étaient déjà mortes et, mouraient encore ; dès lors la bénédiction promise à tous comportait forcément une vie future. Plusieurs siècles plus tard, lorsque Israël fut dispersé parmi les nations au temps de la captivité de Babylone, les Juifs emportèrent sans doute des vestiges des promesses de Dieu et gardèrent ces espérances, partout où ils allèrent.

            Il est certain que la diffusion des conceptions juives parmi les humains, ou bien l'espérance native du cœur de l'homme, ou bien ces deux raisons ensemble ont amené le monde entier à croire à une vie future et presque tous croient qu'elle sera éternelle. De telles espérances ne sont cependant pas des preuves de la doctrine, et les promesses de l'Ancien Testament faites aux Juifs sont trop vagues pour constituer la base d'une foi solide et à plus forte raison pour fonder une « théologie dogmatique » sur ce sujet. Ce n'est qu'après avoir vu dans le Nouveau Testament les déclarations claires et positives de notre Seigneur et ensuite celles également précises des apôtres sur la question fondamentale de la vie éternelle, que nous commençons à remplacer nos vagues espérances par des convictions positives. Dans les paroles du Maître et de ses apôtres nous avons non seulement des assurances positives que les possibilités d'une vie future ont été prévues pour tous, mais la Bible nous a aussi transmis l'explication philosophique de ce fait essentiel et elle a indiqué comment il sera réalisé d'une manière définitive ; ces démonstrations sont d'une clarté absolue. Beaucoup de personnes n'ont cependant pas remarqué ces éléments de doctrine, c'est pourquoi elles sont « faibles en la foi ». Examinons ce qu'est cette philosophie et ayons la certitude absolue que la vie future, la vie éternelle, est une possibilité pour tous les membres de la famille humaine, grâce aux dispositions prises par notre grand et sage Créateur.

CHRIST MOURUT POUR ADAM ET TOUTE SA RACE

            Lorsque nous examinons la base de cette assurance de vie éternelle dans le Nouveau Testament, nous constatons à notre étonnement qu'il nous, avertit avant tout que nous n'avons rien en nous-même et de nous-même, qui nous donne une espérance quelconque de vie éternelle, nous voyons que la vie de la race humaine fut perdue par la désobéissance de notre père Adam ; ce dernier fut créé parfait et formé, adapté pour vivre à toujours : mais non seulement son péché lui apporta le salaire du péché, la mort, mais il transmit à ses enfants cette condition de mort graduelle et continue ; ils héritèrent de ces influences morbides et mortelles. La loi de Dieu est parfaite comme Lui-même, sa créature (Adam) l'était aussi avant qu'elle péchât, car il est dit de Dieu : « Toute Son oeuvre est parfaite ». Dieu n'approuve par sa loi, que ce qui est parfait et condamne à la destruction tout ce qui est imparfait. C'est pourquoi la race d'Adam « née dans l'iniquité et conçue dans le péché », n'a aucune espérance de vie éternelle sinon selon les conditions qui nous sont présentées par le Nouveau Testament sous le nom d'Évangile, la bonne nouvelle, à savoir qu'un chemin a été ouvert par Christ pour tous les membres de la famille d'Adam qui voudront en profiter pour remonter de la déchéance à la perfection, pour recouvrer les faveurs divines et la vie éternelle.

            La base de cette espérance d'une réconciliation avec Dieu et d'une nouvelle espérance de vie éternelle est contenue dans les passages suivants : (1) « Christ mourut pour nos péchés » (2) « Il ressuscita pour notre justification » ; car Jésus vint comme « l'homme Jésus-christ, qui se donna lui-même en rançon [comme prix équivalent] pour tous ». Adam et sa race qui était déjà en lui lorsqu'il pécha et qui partagea naturellement la sentence, furent rachetés (achetés) par le sang précieux (la mort) de Christ (1 Pi. 1 : 19).

            Les dispositions et les faveurs du Seigneur sont abondantes pour tous, cependant on ne peut en bénéficier qu'à certaines conditions ; il faut s'efforcer d'éviter le péché et de vivre ensuite en harmonie avec Dieu et la justice. C'est pour cela qu'il nous est dit : « La vie éternelle, c'est le don de Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur » (Rom 6 : 23). Les affirmations scripturales suivantes sont très positives à cet égard : « Celui qui a le Fils a la vie [un droit, un privilège ou une concession de vie, accordée comme un don de Dieu] ; mais celui qui n'a pas le Fils ne verra pas la vie [parfaite] » (Jean 3 : 36 ; 1 Jean 5 : 12).

            Nul ne peut obtenir la vie éternelle que par Christ le Rédempteur et le Dispensateur de vie désigné par Dieu ; la vérité qui nous apporte le privilège de manifester notre foi, notre obéissance et ainsi de « saisir la vie éternelle » est appelée « l'eau de la vie » et le « pain de vie » (Jean  4 : 14 ; 6 : 40, 51).

LA VIE ÉTERNELLE POUR LES FIDÈLES

            Cette vie éternelle ne sera accordée qu'à ceux qui, après avoir connu les conditions auxquelles elle sera accordée comme un don, la rechercheront en vivant selon l'esprit de sainteté. Ils la récolteront comme un don, une récompense (Rom. 6 : 23 ; Gal. 6 : 8).

            Pour obtenir cette vie éternelle, nous devons devenir des « brebis » du Seigneur et suivre la voix,  les instructions du Berger (Jean 10 : 26-28 ; 17 : 2, 3).

            Personne ne sera contraint d'accepter le don de la vie éternelle. Au contraire, ceux qui  voudront l'obtenir, devront le désirer, le rechercher et le saisir (1 Tim. 6 : 12, 19). C'est donc une espérance plutôt qu'une vie réelle, que Dieu nous donne maintenant ; c'est l'espérance que nous pourrons finalement parvenir à la vie éternelle parce que Dieu a trouvé un moyen par lequel Il peut rester juste tout en justifiant tous ceux qui croient vraiment en Christ et qui l'acceptent.

            Par la grâce de Dieu, non seulement notre Seigneur Jésus nous acheta par le sacrifice de sa vie donnée pour la nôtre, mais Il devint en outre le grand Souverain Sacrificateur, et comme tel, Il est maintenant : « l'auteur [la source] d'un salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent » (Hébr. 5 : 9) ; « et la promesse qu'il nous a faite, c'est la vie éternelle » (1 Jean 2 . 25).

            « Voici ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle [maintenant par la foi et l'espérance, et bientôt d'une manière réelle, lorsque celui qui est notre vie paraîtra] et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie et celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie » (1 Jean 5 : 11, 12).

            Cette vie éternelle, qu'Adam et toute sa race peuvent obtenir grâce à notre Créateur et au moyen de notre Rédempteur, est destinée et promise seulement aux fidèles et aux obéissants ; au temps présent elle ne leur est donnée que comme espérance, mais elle sera donnée effectivement aux fidèles à la résurrection. On remarquera que les promesses positives de la Parole de Dieu diffèrent. grandement des philosophies du monde qui traitent ce sujet. Ces philosophies prétendent que l'homme doit avoir une vie éternelle future, parce qu'il l'espère ou, le plus souvent la craint. Mais des espérances et des craintes ne sont pas des bases raisonnables pour établir et fonder une croyance sur un sujet quelconque. Il n'existe pas non plus de base solide permettant de prétendre qu'il y a quelque chose dans I’homme qui doit vivre à toujours ; on ne connaît, et on ne peut situer ou localiser positivement, dans l'organisme humain, aucune partie ou élément qui ait cette propriété.

            Aucune objection semblable ne peut être soulevée contre les enseignements scripturaux sur cette question et il est parfaitement raisonnable d'admettre que notre existence ou notre vie est bien ce que la Parole nous affirme être, c'est-à-dire, un « don de Dieu » et non une possession acquise qui nous est propre et inaliénable. Au surplus, la conception des Écritures nous permet d'éviter les dangers des philosophies païennes enseignant que l'homme ne peut pas périr, qu'il doit vivre à toujours et que, de ce fait, la vie éternelle n'est pas un don de Dieu comme la Bible le déclare, mais une condition naturelle que chaque homme possède. Cette théorie dépasse vraiment toutes les limites.

LA DESTRUCTION ÉTERNELLE POUR LES MÉCHANTS

            Selon cette philosophie, l'existence éternelle appartiendrait non seulement à ceux qui l'emploieraient au bien et auxquels elle serait une bénédiction, mais aussi à d'autres qui en feraient un mauvais usage et à qui elle serait une malédiction. Les enseignements scripturaux affirment, au contraire, que ce grand et inestimable don [la vie éternelle] ne sera accordé qu'à ceux qui croient et obéissent au Rédempteur et Dispensateur de vie. Ceux auxquels ce don serait un préjudice grave, non seulement ne le possèdent pas maintenant, mais ils ne pourront jamais l'obtenir. « Le salaire du péché c'est la mort ; mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur » (Rom. 6 : 23). Les méchants (tous ceux qui après être venus à une claire connaissance de la vérité refuseront volontairement d'obéir à ses enseignements) seront retranchés du milieu du peuple de Dieu par la seconde mort. « Ils seront comme s'ils n'eussent pas existé ». « Ils seront complètement détruits ». La « destruction éternelle » sera leur sort, une destruction qui durera à toujours, de laquelle il n'y aura ni rétablissement, ni résurrection. Ils subiront la perte de la vie éternelle et de tous ses privilèges, joies et bénédictions, en un mot la perte de tout ce que les fidèles obtiendront (Ps. 37 : 9, 20 ; Job. 10 : 19 ; 2 Thess. 1 : 9).

            Le don, par Dieu, de la vie éternelle est précieux pour tous ses enfants et il importe que tous ceux qui ont une vie bien équilibrée, logique et conséquente, saisissent ce don par la main de la foi. Ceux-là seuls qui ont ainsi « saisi la vie éternelle » en acceptant Christ et en se consacrant à son service, peuvent combattre dans de bonnes conditions et avantageusement contre les tempêtes de la vie qui font rage maintenant.

DÉFINITION DE L'IMMORTALITÉ

            Ayant examiné l'espérance de l'immortalité selon la compréhension ordinaire de ce mot (qui est la vie éternelle) et sachant maintenant que la vie éternelle est la faveur, la grâce réservée par Dieu à tous les membres de la race d'Adam qui l'accepteront au « temps marqué » sous les termes et conditions de la Nouvelle Alliance, nous pouvons alors faire un pas de plus et nous constaterons que vie éternelle et immortalité ne sont pas synonymes, comme on le suppose en général. Le mot immortel a une signification plus puissante, plus grande qu'une simple possibilité de vivre éternellement ; selon les Écritures, des millions d'individus pourront finalement jouir de la vie éternelle, mais seul un « petit troupeau » très restreint est rendu immortel. L'immortalité est un élément ou un attribut de la nature divine seule, et non de la nature humaine ou angélique même ou de toute autre nature. C'est parce que Christ et son « petit troupeau », son « épouse » sont  « participants de la nature divine » qu'ils sont des exceptions, en dehors de tous les autres créatures dans le ciel ou sur la terre (2 Pi. 1 : 4).

            Le mot immortel signifie non mortel, à l'abri des attaques de la mort, incorruptible indestructible, impérissable. Tout être dont l'existence dépend d'un autre ou de conditions telles que la nourriture, la lumière, l'air, etc., n'est pas immortel. Cette qualité était au Commencement inhérente à Jéhovah Dieu seul ; il écrit en effet : « Le Père a la vie en lui-même ! »., (Jean 5 : 26) ; cela revient à dire que son existence ne provient pas d'ailleurs et qu'elle n'a pas besoin d'être entretenue. « Lui seul possède l'immortalité » (1 Tim. 6: 16) comme une qualité innée, inhérente à sa nature. On peut considérer ce passage biblique comme s'appliquant à notre Seigneur Jésus-Christ dans Sa condition présente et future, « hautement exalté », « l'empreinte de la substance du Père ». Mais même ainsi compris, ce passage est soumis à la régie d'interprétation énoncée par le même Apôtre en 1 Cor 15 : 27 : « il est évident que c'est à l'exclusion de celui [le Père] qui lui assujettit toutes choses » [Il est excepté à tous points de vue , car Il est la Source de toutes les bénédictions]. Ces passages sont d'une autorité indiscutable sur ce sujet : nous savons dès lors, sans l'ombre d'un doute, que les hommes, les anges, les archanges ou même le fils de Dieu avant et pendant le temps où Il « fut fait chair et habita parmi nous » n'étaient pas immortels ; tous étaient mortels.

            Mais le terme « mortel » ne signifie pas mourant, ou qui meurt, mais simplement susceptible de mourir, possédant une vie dont la continuation dépend de Dieu. Les anges, par exemple, n'étant pas immortels, sont mortels et pouvaient mourir, pouvaient être détruits par Dieu s'ils se révoltaient contre son gouvernement sage, juste et plein d'amour. En Lui [par Sa providence] ils vivent, se meuvent et ont leur existence. La Parole dit en effet, de Satan qui était autrefois un ange de lumière et qui devint un ange rebelle, qu'il sera détruit au temps marqué (Héb. 2 : 14). Cela prouve non seulement que Satan est mortel, mais que la nature angélique est aussi une nature mortelle, susceptible d'être détruite par son Créateur. Quant à l'homme, il est « un peu inférieur aux anges » (Ps. 8 : 5), il est donc aussi mortel, ce qui est abondamment prouvé par le fait que notre race n'a cessé de mourir depuis six mille ans ; la parole exhorte même les saints en Christ à rechercher l'immortalité (Rom 2 : 7).

ADAM, ÊTRE MORTEL

            Ainsi donc, Adam ne devint pas mortel à cause du péché, mais fut créé mortel ; de par sa nature, il était exposé à la sentence de mort. S'il avait été créé immortel, rien n'aurait pu le détruire : car, nous l'avons vu. l'immortalité est l'état ou la condition dans laquelle la mort est impossible, c'est la condition de celui qui est à l'abri de toute attaque de la mort.

            Quelle fut alors, la condition d'Adam avant le péché ? Et de quelle manière fut-il affecté par la malédiction ? Quelle vie avait-il à perdre, s'il fut créé mortel ? Nous répondons que sa condition de vie était semblable à celle des anges ; il possédait une vie abondante qu'il aurait pu conserver à toujours s'il était resté obéissant à Dieu Mais il n'était pas inattaquable par la mort, parce qu'il n'avait pas « la vie en lui-même », car la continuation de cette vie dépendait de conditions favorables fixées par son Créateur. Lorsque Dieu prévint Adam, que s'il désobéissait, il mourrait, Il exprimait quelque chose de sensé. S'il n'avait pas été mortel, la sentence divine eût été une vaine menace. Mais la vie parfaite d'Adam, qui eût duré à toujours s'il était resté obéissant, fut confisquée par suite de la désobéissance, et Adam mourut.

            Jéhovah Dieu, « qui seul possède l'immortalité », ou « la vie en lui-même » de par son origine, d'une manière innée, et de qui proviennent toutes choses puisqu'Il créa les divers ordres d'êtres, angélique et humain, à Sa propre ressemblance morale et mentale, mais mortels et non participants de sa nature divine, a déclaré qu'Il avait projeté de faire une nouvelle création un ordre d'êtres qui seraient non seulement à Sa ressemblance morale et mentale, mais « l'empreinte de sa substance », et participants de Sa propre « nature divine » dont un des éléments essentiels est l'immortalité (2 Pi. 1 : 4).

            Nous nous demandons avec surprise : A qui un si grand honneur, une si haute distinction sera-t-elle conférée ? Aux anges, aux chérubins ou aux séraphins ? Non, à Son Fils, Son « premier né » et « unique engendré », qui fut toujours obéissant et aura « en toutes choses la prééminence » sur les autres. Mais avant d'être si hautement honoré, il devait être éprouvé, trouvé « digne » d'une si haute distinction et d'une si grande exaltation « au-dessus de ses compagnons ». Cette épreuve fut prévue avant que soit prononcée la sentence de mort contre Adam et contre toute la race qu'il portait encore en ses reins. Cette épreuve était que Lui Christ, déposerait sa vie en rançon ou prix correspondant à la vie d'Adam et de tous ceux qui perdirent la vie par sa transgression Il fut à la hauteur de l'épreuve, et obtint le prix de la « nature divine », la « vie en lui-même », « l'immortalité ».

            Considérons celui qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie et qui, de ce fait-là, est maintenant assis à la droite [à la place de faveur] du trône de Dieu. Il était riche, mais pour nous, il s'est fait pauvre. L'homme et toute sa race devaient être racheté  ils étaient des humains, il était donc nécessaire que Jésus devînt un humain, afin de pouvoir donner la rançon ou le prix correspondant exact. Il s'humilia, prit une forme de serviteur et après être devenu un homme, il s’humilia jusqu'à la mort même jusqu'à la mort la plus ignominieuse, la mort de la croix « C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé [à la nature divine promise lorsqu'il ressuscita] et lui a donné un nom au-dessus de tout nom » (le nom de Jéhovah excepté 1 Cor. 15 : 27 ; Héb 12 : 3, 2 ; 2 Cor. 8 : 9 ; Phil 2 : 8, 9). « Digne est l'Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse et sagesse et force, et honneur, et gloire et bénédiction ! » (Apo. 5 : 9-12).

LA SÉLECTION DE L'ÉGLISE

            Mais la magnificence de la faveur divine ne se borna pas à l'exaltation d'un seul car Dieu avait disposé et arrêté que Christ Jésus devrait comme leur chef, conduire une assemblée de Fils de Dieu à « la gloire, à l'honneur et à l'immortalité » (Héb 2 : 10 ; Rom 2 : 7) ; toutefois, chacun de ces fils devrait être une « image » spirituelle ou une ressemblance du premier Engendré. Pour donner une grande leçon de la souveraineté divine, et pour donner un démenti formel et sublime à toutes les théories de l'évolution, Dieu décida d'appeler à cette place d'honneur (pour être « l'épouse, la femme de l'Agneau » qui hérite avec lui Apoc. 21 : 2, 9 ; Rom 8 : 17), non les anges et les chérubins, mais quelques-uns des pécheurs rachetés par le sang précieux de l'Agneau. Dieu élut, fixa le nombre de ceux qui seraient ainsi élevés (Apoc. 7 : 4) et prédestina ce que devaient être les traits, les vertus caractéristiques de ceux qui voudraient assurer leur appel et leur élection pour obtenir une place dans cette assemblée de Christ qui agit maintenant comme le Père a agi jusqu'ici (Jean 5 :17).

            L'Age actuel, l'Age de l'Évangile a été le temps de la sélection de cette classe de personnes élues, qui forment l'épouse de Christ, aussi appelée « l'Église », « le Corps de Christ », la « sacrificature royale », la « postérité d'Abraham » (Gal. 3 : 29), etc..; et le mal fut permis dans le but de développer la formation de ces « membres du corps de Christ », de leur fournir l'occasion de sacrifier tout le peu qu'ils ont et qui a été racheté, de le consacrer au service de celui qui les racheta par Son sang précieux et de former ainsi dans leur cœur la ressemblance spirituelle de leur Seigneur et Rédempteur afin que, lorsque ce dernier les présente au Père, Dieu puisse reconnaître en eux, « l'image de son Fils » (Col 1 : 22 ; Rom 8 : 29).

            La récompense de « gloire, d'honneur et d'immortalité », ainsi que tous les éléments et attributs de la nature divine, ne furent accordés au « premier Engendré » qu'au terme de sa course, lorsqu'il eut achevé son sacrifice et son obéissance jusqu'à la mort ; il en est de même pour son Église, son « épouse », envisagée comme unité et traitée collectivement. Notre Seigneur, le Premier-né et le Chef « entra dans sa gloire » à Sa résurrection, qui le rendit participant de la nature divine, dans sa plénitude, par sa naissance « d'entre les morts », sa naissance de « l'esprit », par son élévation souveraine au trône et à la plus haute faveur, (la « droite ») de Dieu ; de même son Église, son « épouse » est changée par la puissance de sa résurrection, de la nature humaine à la gloire à l'honneur et à l'immortalité de la nature divine.

            La Parole dit relativement à « la résurrection » de l'Église, du corps de Christ : « Il est semé en corruption  il ressuscite en incorruptibilité ; il est semé en déshonneur,  il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse ; il ressuscite en puissance ;il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel » (1 Cor. 15 :  42-44, 49).

            Le plan de salut de Dieu pour la race d'Adam,  les hommes, doit étendre à chacun de ses membres, pendant le Millénium l'offre de la vie éternelle sous les conditions de la nouvelle alliance que le sang précieux de l'Agneau a scellée pour tous. Il n'y a, par contre, nulle part, un texte quelconque, montrant que l'immortalité, la nature divine sera offerte ou accordée à d'autres qu'aux membres de l'Église « élue » de l'âge évangélique, qui est le « petit troupeau », « l'épouse, la femme de l'Agneau ». A tous les autres membres de la race d'Adam, il sera offert le « rétablissement » (Actes 3 . 19-21) à la vie, à la santé et à la perfection de la nature humaine, celle que possédait Adam comme image terrestre de Dieu, avant de perdre la grâce divine, en tombant dans le péché et la mort. Quand, à la fin de l'âge millénaire, tous les humains obéissants auront recouvré tout ce qui fut perdu en Adam et racheté par Christ, ayant acquis une connaissance et une expérience parfaites, étant donc pleinement capables de supporter l'épreuve, tous subiront alors une épreuve sévère (comme le fut celle d'Adam), mais elle sera individuelle. Seuls ceux qui resteront en parfaite harmonie avec Dieu, dans leur cœur comme dans leur conduite extérieure (ayant pleinement accepté ses justes dispositions), pourront entrer au-delà du Millénium dans les âges futurs éternels ou « monde sans fin ». Tous les autres humains seront détruits dans la seconde mort, « détruits du milieu du peuple » (Actes 3 : 23).

            Il n'y aura plus ni mort, ni soupirs, ni cris; ce ne sera pas parce que les vainqueurs de l'âge millénaire seront couronnés d'immortalité mais parce que, ayant appris à discerner le bien et le mal, ainsi que leurs effets respectifs, ils auront développé et formé des caractères en parfait accord avec Dieu, avec la justice et parce qu'ils auront subi victorieusement les épreuves démontrant qu'ils désireraient ne pas pécher même si l'occasion se présentait sans entraîner aucun châtiment. Ces humains n'auront cependant pas la vie en eux-mêmes, car leur existence dépendra encore des aliments et autres choses nécessaires donnés par Dieu pour l'entretien de la vie. Ceci est montré particulièrement en Apoc 21 : 4, 6, 8 ; 7 : 16, 17 ; Matt. 5 : 6.

            A la lumière des Écritures le sujet de l'immortalité s'éclaire d'une clarté resplendissante. Il ouvre complètement le chemin pour que le « don de Dieu, qui est la vie éternelle » puisse être offert à tous ceux que le Rédempteur trouvera dans de bonnes dispositions pour l'accepter sous les seules conditions qui feront de ce don une bénédiction ; les sujets indignes resteront assujettis au juste châtiment toujours proclamé par le grand Juge de tous, et qui est :

            « Le salaire du péché, c'est la mort » (Rom. 6 : 23).

            « L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra » (Ezéch. 18 : 4, 20). 

            « Celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu [la malédiction, la mort] demeure sur lui » (Jean 3 : 36).

            Nous constatons ainsi que, sur ce sujet comme sur d'autres, la philosophie de la Parole de Dieu est plus profonde, plus claire et beaucoup plus raisonnable que celle des théories et des systèmes païens. Louons Dieu qui nous a donné sa Parole de Vérité et des cœurs disposés à l'accepter comme la révélation de la sagesse et de la puissance divines !

*  *  *

Haut de page