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Il y aura cet automne (2014) 100 ans que
Dieu aura confirmé les interprétations prophétiques et
chronologiques du Pasteur Russell. À l'automne de 1914 commença
la Grande Guerre prophétisée, qui se développa en un Temps de
Détresse mondial, « tel
qu'il n'y en a pas eu depuis qu'il existe une nation »
(Dan. 12 : 1 ; Matth. 24 : 21). Pendant quarante ans, le Pasteur
Russell déclara dans ses écrits, mais aussi depuis la tribune,
que les Temps Des Nations cesseraient en
1914. De
par le monde, les gens avaient connaissance de ces vues des
Étudiants de la Bible diffusées à grande échelle. De nombreux
sages de ce monde attendaient cette année avec anticipation —
non pas parce qu'ils croyaient au message des Écritures, en
revanche ils avaient hâte de se moquer d'un autre « prophète »,
lorsque son message ne se réaliserait pas. Mais de même que
Jéhovah mit Son sceau d'approbation sur Daniel comme vrai
prophète de l'Éternel, de même Il manifesta Son approbation de
fr. Russell par le déroulement d'événements mondiaux, au moment
exact indiqué par fr. Russell d'après les Écritures.
La prédication de
1914 eut un effet
profond sur les Étudiants de la Bible et sur ceux qui les
avaient entendus. Dans le Rapport annuel de la Watch Tower de
1914 (R 5591), fr. Russell déclare : « l'attente
a procuré, à coup sûr, une grande bénédiction à nos milliers de
lecteurs. Elle a produit chez eux un vif intérêt spirituel, et
un zèle à connaître et à faire la volonté du Maître. Elle les a
amenés à avoir à cœur de sonder pour voir s'ils étaient prêts ou
non pour le Royaume ».
Le
travail envers le public au cours de cette année fut aussi très
intense. Cette année (1914) vit le début de la présentation au
public du Photodrame de la Création. Le même rapport annuel
déclare : « Par la providence de
Dieu, la présente année a été la plus merveilleuse de l'histoire
de notre Société — le grand tournant de tous les efforts
préalables de personnes consacrées à Dieu pour montrer les
vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à Son admirable
lumière ».
1914 — UNE
DATE IMPORTANTE DANS LE PLAN DE DIEU
L'ANNÉE
1914 a marqué le début ou la
conclusion de plusieurs aspects prophétiques différents, dont la
plupart sont liés. Elle marqua la fin des 40 années de l'étape
de la Parousie du Second Avènement de notre Seigneur. Elle
marqua le début de l'Épiphanie, (le Temps de Détresse), la
clôture définitive de la porte d'entrée dans le Haut-Appel, le
commencement du Premier Frappement du Jourdain, de ses types et
des occupations connexes, le début du travail spécial envers la
Grande Foule et les Jeunes Dignes. En ce qui concerne le monde,
elle marqua surtout la fin des « sept
temps » des Nations — les 2520
années débutant en 607 avant J.-C., et se terminant en
1914
après J.-C.
Les « temps
des nations » ont trait à cette
période après laquelle Dieu a enlevé Son royaume typique à
Israël jusqu'à ce qu'Il établisse Son antitype, le véritable
Royaume de Dieu, aux mains du Messie. Pendant ce temps, Il
permit aux gouvernements de ce monde d'avoir un bail de pouvoir
pour qu'ils essaient de se relever eux-mêmes comme ils le
pourraient. Durant cette période, Jérusalem est aussi foulée aux
pieds par les Nations, l'Israël charnel et l'Israël spirituel à
la fois étant soumis à ces puissances (Ézéch. 21 : 27 ; Luc 21 :
24).
DÉVELOPPEMENT D'INTERPRÉTATION PROPHÉTIQUE
Le Pasteur Russell ne fut pas le premier à
appliquer aux Temps des Nations une période de 2520 années.
William Miller et ses collaborateurs interprétèrent avec
précision sa durée, mais au lieu de commencer cette période avec
la destitution de Sédécias en 607 av. J.-C., Miller débuta la
période avec la captivité d'Israël par Esarhaddon sous le règne
de
Manassé,
qu'il data en 677 av. J.-C. Avec cette date comme point de
départ, il en conclut que la fin du Temps des Nations aurait
lieu en 1843 ap. J.-C. Même avant Miller, cette période
prophétique de 2520 années avait été diffusée parmi ceux qui
sondaient les Écritures. Les premiers écrits que nous pouvons
trouver sur ce sujet datent de 1823, quand un Anglais, John
Aquila Brown, écrivit un livre intitulé : Le Soir (Even-Tide) ;
ou, Dernier Triomphe du Bienheureux et Seul Potentat, Roi des
Rois et Seigneur des Seigneurs ; ce qui était une analyse des
Mystères de Daniel et de saint Jean. Dans son livre, Brown
calcule les 2520 années de 604 av. J.-C. à 1917 ap. J.-C. (la
même année dans laquelle il termine les 1335 années de Daniel ;
d'ailleurs, il termine les 1290 ans avec 1873 ap. J.-C.). Il
n'attribuait pas expressément cette période aux « Temps
des Nations », mais aux « sept
temps » de l'arbre de Nebucadnetsar
(Dan. 4). Il est également intéressant de noter que Brown a
compris correctement (et publié en 1810) que les 2300 années et
les 70 semaines commencent au même point, même s'il data la
période de 457 av. J.-C. à 1843 après J.-C.
Après le
mouvement Miller, d'autres étudiants de la Bible s'emparèrent de
cet enseignement prophétique et le développèrent pour affirmer
avec plus de précision ce que nous croyons aujourd'hui. Parmi
eux se trouvaient N. H. Barbour et J. H. Paton. Bien que le
Pasteur Russell ne fut pas le premier à publier et à diffuser
des vues concernant les 2520 années des Temps des Nations, il
fut le premier à comprendre avec précision la date de clôture (1914)
et à propager cet enseignement de la Bible dans le monde entier.
Le premier
article de la plume de Russell sur ce sujet que nous pouvons
trouver est tiré du Bible Examiner (publié par fr. George
Storrs), en octobre 1876.
LES TEMPS DES NATIONS : QUAND SE TERMINENT-ILS ?
PAR CHARLES TAZE RUSSELL
(Octobre
1876 — The Bible Examiner, Vol. XXI, n°1, N°313)
« Jérusalem
sera foulée aux pieds par les Nations, jusqu'à ce que les Temps
des Nations soient accomplis » (Luc 21 : 24). Nul doute que
notre Seigneur voulait communiquer à Ses disciples une certaine
connaissance, et il se peut qu'elle était destinée plus encore
aux disciples de notre époque, qu'à l'église primitive.
Recherchons alors quel était le sens des temps dont parle la
prophétie, qui était en Christ. Bien sûr, si c'est l'une des
choses secrètes de Dieu, nous ne pourrons la trouver ; mais si
c'est un secret, pourquoi Jésus le mentionnerait-II ? Si, en
revanche, cela nous est révélé, cela nous appartient.
Allons-nous deviner et supposer ? Non, tournons-nous vers le
trésor de la maison de Dieu ; sondons les Écritures pour y
trouver la clé. Jésus ne prédit pas qu'elle serait foulée aux
pieds par les nations, alors que Rome dominait sur elles à
l'époque. Il nous dit cependant, pendant combien de temps il va
en être ainsi, et même les disciples pensaient « que ce serait
lui qui aurait délivré Israël ».
Nous croyons que Dieu a donné la clé. Nous
croyons qu'Il ne fait rien d'autre que de la révéler à Ses
serviteurs. Ne trouvons-nous pas une partie de la clé en Lév. 26
: 28-33 ? « Je vous châtierai, moi
aussi, sept fois plus à cause de vos péchés ; ... je désolerai
le pays ... et je vous disperserai parmi les nations ».
Israël n'a pas écouté l'Éternel, mais Lui a désobéi, et cette
prophétie est maintenant en train de s'accomplir ; et ce, depuis
les jours de Sédécias, quand Dieu a dit : « Ôte
la tiare, et enlève la couronne ... J'en ferai une ruine, une
ruine, une ruine ... jusqu'à ce que vienne celui auquel
appartient le juste jugement, et je le lui donnerai ».
En comparant ces versets, nous apprenons que Dieu a dispersé
Israël pendant une période de sept temps, ou jusqu'à ce que « vienne
celui auquel appartient » le
gouvernement, et II mettra fin à la domination ou aux
gouvernements des Nations. Cela nous donne pour le moins un
indice sur le temps qui sera nécessaire jusqu'à ce que les Juifs
soient délivrés. En outre, Nebucadnetsar, roi de Babylone, la
tête d'or, est reconnu par Dieu comme le représentant de la
bête, ou les Gouvernements des Nations. « Un
roi des rois, et partout où habitent les fils des hommes, les
bêtes des champs et les oiseaux des cieux, ... Dieu ... les a
mis entre tes mains » (Dan. 2 :
38). Dieu avait ôté la couronne de Sédécias et déclaré l'image
dont Nebucadnetsar est le chef — le maître du monde jusqu'à ce
que le Royaume de Dieu le remplace (frappant dans ses pieds) ;
et, comme c'est au moment même durant lequel Israël doit être
délivré — car « Jérusalem sera
foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que le temps des
nations soient accomplis » (Luc 21
: 24) — nous obtenons ici notre deuxième indice, à savoir : ces
deux événements, notés dans les Écritures de la Vérité « Les
Temps des Nations » et « Jérusalem
foulée aux pieds », sont des
périodes parallèles, qui commencent en même temps et se
terminent en même temps. Comme dans le cas d'Israël, leur
dégradation devait durer sept temps, de même que la domination
de l'image qui dure sept temps ; car, lorsque dans son orgueil,
la « Tête d'Or »
ignorait « Le Dieu du ciel »,
la gloire de ce royaume (que Dieu lui a donné, en tant que
représentant de l'image), l'a quitté, et elle prit son caractère
bestial, qui dure sept temps (Dan. 4 : 23) et, (préfigurée par
la dégradation personnelle de Nebucadnetsar, le représentant,
pendant sept temps) jusqu'à ce que vienne le moment où ils
reconnaîtront, et « béniront le
Très-Haut, duquel la domination est une domination éternelle »
(Dan. 4 : 34) ; car toutes les extrémités de la terre se
souviendront et se tourneront vers le Seigneur lorsqu'Il sera le
Gouverneur parmi les nations.
Naturellement, la question suivante est,
quelle est la durée des sept temps ? Dieu, dans Sa Parole, nous
a-t-Il fourni le moindre indice nous permettant de déterminer la
longueur de cette période ? Oui, dans l'Apocalypse, nous
apprenons que trois temps et la moitié d'un temps, 42 mois, et
1260 jours prophétiques et des années littérales sont identiques
(cela a été accepté ainsi pendant des années par l'église), et
cela s'est accompli ainsi : si trois temps et demi font 1260
années, sept temps feraient deux fois plus, soit 2520 années. Au
début de notre ère chrétienne, 606 années de cette année
s'étaient écoulées, (70 ans de captivité, et 536 ans de Cyrus à
Christ), qui, déduites de 2520, montreraient que les sept temps
finiraient en 1914 ap. J.-C., lorsque Jérusalem sera délivré
pour toujours, et que les Juifs diront du Libérateur, « c'est
ici notre Dieu ; nous l'avons attendu, et II nous sauvera »
(És. 25 : 9). Lorsque les gouvernements des Nations auront été
réduits en pièces ; lorsque Dieu aura versé Sa fureur sur la
nation, et qu'ils Le reconnaîtront Lui, le Roi des rois et
Seigneur des seigneurs.
Mais, quelqu'un dira : « Si
l'Éternel voulait que nous le sachions, Il nous aurait dit
clairement et distinctement combien de temps ».
Mais, non, frères, Il n'agit jamais ainsi. La Bible doit être
une lumière pour les enfants de Dieu — pour le monde, une folie.
Beaucoup de ses écrits sont uniquement pour notre édification, à
nous sur qui est venue la fin du monde. De même que nous
pourrions dire que Dieu aurait dû mettre l'or à la surface
plutôt que dans les entrailles de la terre ; il serait trop
répandu et perdrait beaucoup de sa valeur. Il en est de même de
la Vérité ; mais, « à vous il est
donné de connaître les mystères du royaume ».
Nous poserons une autre question, mais n'y
répondrons pas maintenant : Si les temps des Nations se
terminèrent en
1914, (et il y a beaucoup d'autres preuves
montrant plus clairement la même date) et qu'il nous est dit que
ce serait un déversement de fureur ; un temps de détresse tel
qu'il n'y en a jamais eu auparavant, et qu'il n'y en aura plus
jamais ; un jour de colère, etc., combien de temps auparavant
l'Église y échappe-t-elle ? Comme le dit Jésus, « Veillez,
afin que vous soyez estimés dignes d'échapper à ces choses qui
viendront sur le monde ». Frères,
l'un des premiers actes du jugement sera évidemment Christ
prenant Son Épouse ; car le jugement doit commencer par la
maison de Dieu.
Suite de l'article
Present
Truth N° 748 — hiver 2014