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Russell - La vérité sur son œuvre - Volume
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sur : la vie, la mort, l’au-delà
DIEU
CHAPITRE 1
* * *
Une croyance universelle enracinée dans la constitution morale et religieuse de l'homme. — Cause et effet. — Ordre et règne de la loi dans l'univers. — L'existence d'un plan est partout apparente. — Nature mentale, morale et religieuse de l'homme. — Démonstration basée sur l'expérience. — Impossibilité de prouver que Dieu n'existe pas. — Un Dieu des hommes de science.
* * *
LA
CROYANCE en l'existence de Dieu est pratiquement universelle. Bien qu'il
soit apparu certains individus qui nient l'existence de Dieu et que d'autres prétendent
douter de Son existence c'est-à-dire qu'ils ne savent pas s'il y a
un Dieu, cependant leur nombre est relativement si réduit que nous pouvons
affirmer que la famille humaine toute entière croit en l'existence d'un être
suprême
—
Dieu. Il ne s'est jamais trouvé de nation qui ne crût pas en
un Dieu. Cela est vrai aussi bien des nations les plus cultivées que des moins
évoluées et cela à travers les siècles. Ainsi la croyance en un Etre suprême
est pratiquement universelle. On peut donc considérer que la croyance en
l'existence de Dieu est enracinée dans la nature humaine
—
dans sa
constitution ; les quelques rares exceptions peuvent être expliquées par une
certaine aberration mentale : perversion ou dégénérescence, comme les Écritures
nous l'enseignent "
L'insensé
dit en son cœur : il n'y a point de Dieu
" (Ps. 14 :1).
Nous
venons de dire que la croyance en un Dieu est enracinée dans la nature humaine
—
la constitution de l'homme. Ceci peut être vérifié par la psychologie
et la phrénologie. En effet, la psychologie enseigne que c’est une partie des
facultés de l'âme que de croire en Dieu, de Le vénérer, de Le respecter et
de désirer être en communion avec Lui, tout comme c'est une partie des facultés
de l'âme que d'aimer ses amis et de désirer être en communion avec eux. La
phrénologie va même plus loin ; elle localise les organes du cerveau par
lesquels la foi, la vénération et le désir de communion avec Dieu sont exercés.
Ainsi la faculté par laquelle la foi religieuse est exercée est localisée
juste au-dessus du sommet de la partie du front qui se trouve au-dessus des yeux, tandis que l'organe du cerveau par lequel amour, vénération
et désir de communion avec Dieu sont exercés se trouve au milieu du sommet de
la tête. Lorsque l'on a une grosse tête, ou que l'on a des " bosses "
à ces endroits on croit aisément en Dieu et on Le vénère naturellement.
Quand on a une petite tête, ou que l'on a des " creux " à ces endroits
on éprouve de grandes difficultés à croire en Dieu et à Le vénérer. L'athée
moyen a un crâne présentant des " creux " aux endroits cités. Des
centaines de milliers de têtes ont été examinées, ce qui a permis de tirer
les conclusions ci-dessus. On a pu constater que par l'exercice de la
foi, etc., ces " bosses " augmentaient de dimensions et que, si on négligeait
cet exercice, elles cessaient de croître. Si les facultés religieuses sont
exercées plus que les autres facultés du cerveau, le crâne devient plus chaud
aux endroits correspondants qu'en tout autre endroit. En effet le sang irriguant
fréquemment et d'une manière puissante ces endroits du cerveau y provoque un
échauffement par les chocs répétés. On a rapporté le cas de personnes qui dégénérèrent
d'une brûlante et active vie religieuse en un athéisme complet et dont les
dites " bosses " non seulement devinrent froides mais rétrécirent. Ce
fut particulièrement le cas de ceux qui, de par leurs dispositions mentales,
passèrent d'une vie religieuse active dans l'indifférence et même dans l'incrédulité.
D'autres tempéraments ne montrèrent pas une telle régression dans les
" bosses " en souffrant d'un relâchement religieux. La raison en est
que leur activité mentale plus réduite causait des battements de moins en
moins puissants sur ces parties du crâne, ce qui y provoquait des régressions
moins prononcées.
Ces
faits prouvent donc que l'homme, de par la composition de son cerveau, est
constitué pour croire en un Etre suprême et pour Le vénérer. Et de ceci nous
tirons la conclusion que l'existence de Dieu est un besoin de la nature humaine
;
comme le désir de l'homme pour la nourriture, l'eau, la propriété, le
sublime, le beau, le savoir, les amis, etc., implique l'existence de ceux-ci. Nous déduisons ainsi l'existence de Dieu de la constitution et des
qualités du cerveau de l'homme et de sa vie spirituelle. Ceux qui nient
l'existence de Dieu (les athées) et ceux qui disent ne pas savoir s'il y a un
Dieu (les agnostiques) ne peuvent expliquer cette constitution du cerveau et le
sens moral et religieux d'obligation envers Dieu qui en découle, gravés comme
ils le sont dans la nature humaine. Nous répétons cette idée : L'existence de
Dieu est un postulat nécessaire de la constitution morale et religieuse de
l'homme
—
elle fait partie intégrante de la nature humaine, car
celle-ci est ainsi faite pour être adaptée aux obligations morales et
religieuses envers Dieu.
Nous
prouvons l'existence de Dieu d'un autre point de vue : celui de cause et effet.
Il ressort de l'expérience universelle
que chaque événement a une cause ; c'est pourquoi nous raisonnons que
chaque événement doit avoir sa cause ; car nous sommes forcés de raisonner
ainsi de par notre expérience ; car indubitablement notre expérience est que
chaque événement a été produit par quelque cause. Donc, en raisonnant de
nombreux événements et en remontant vers les causes correspondantes, nous
atteignons finalement les premiers événements qui impliquent une cause première ;
comme telle elle doit être sans cause ; de la nous déduisons qu'elle est éternelle.
Cette première cause nous l'appelons Dieu, ou comme les Écritures l'expriment :
"
Celui qui a bâti
[fait]
toutes choses est Dieu
" (Héb. 3 : 4). En
conséquence, les origines des choses sont des événements qui doivent avoir
eu des causes. Prenons par exemple l'origine des arbres : Nous nous demandons.
Quelle est leur origine ? Nous répondons : de semences ou de branches. Quelle
est l'origine de celles-ci ? Elles proviennent d'autres arbres. Quelle
est l'origine de ceux-ci ? D'autres semences ou branches. D'où viennent
celles-ci ? D'autres arbres dirons-nous. Finalement dans notre
raisonnement, nous en arrivons aux premières espèces de chaque arbre, et nous
nous demandons : D'où vient leur origine ? La réponse doit nécessairement (« must »)
être, des premières semences. Maintenant nous demandons, quelle est
l’origine de ces premières semences d'où sortirent les premiers arbres ?
Il y avait donc une cause antérieure à l'origine des premiers de ces arbres.
Tournons-nous vers l'origine des buissons, légumes, herbes
—
le
reste du règne végétal, et notre raisonnement nous amène à l'origine des
premières semences d'où vinrent les premiers buissons, légumes et herbes.
Quelle est l'origine de ces semences ? Si nous examinons les créatures douées
de la faculté de locomotion : insectes, amphibies, oiseaux, reptiles et bêtes,
et appliquons la même forme de raisonnement, nous en arrivons finalement au
premier exemplaire de chaque espèce et sommes arrêtés par la même question,
quelle est l'origine du premier de chaque espèce ? Il en va de même pour la
race humaine. Ainsi, en raisonnant d'effet à cause, nous parvenons à l'origine
des premiers de chaque espèce, et alors nous nous trouvons en présence d'une
quantité d'origines de ces premiers. D'où viennent-ils ? Ils ne peuvent
s'être faits eux-mêmes ; car cela impliquerait leur existence avant qu'ils
n'existent. Alors qui ou quoi les a-t-ils faits ? Notre raisonnement nous
amène à la conclusion qu'il y a une première cause laquelle est la cause de
l'origine des premiers de chaque espèce. Si elle est la première cause, elle
ne peut pas être l'effet d'aucune autre cause. Elle doit donc être sans cause,
par conséquent elle est éternelle. Nous appelons cette première cause, Dieu ;
mais les matérialistes l'appelleraient une force inconsciente et aveugle
—
la matière. Laquelle de ces deux vues est compatible avec la raison,
cela doit être déduit d'autres considérations que celles de cause et effet.
Certains
ont essayé d'échapper à cette argumentation en proclamant qu'il y a une
succession infinie de causes, et cherchent ainsi à nier qu'il y ait une première
cause. Mais ceci est sophisme ; car une série infinie de secondes causes ne
concorde pas avec l'idée de cause, et la cause est justement ici ce que la
raison demande. Ceux qui supposent une série infinie de causes en opposition
avec une première cause, rejettent en réalité l'idée de cause dans sa dernière
analyse ; car l'idée de cause, comme toute autre idée, implique un commencement ;
mais une succession infinie de causes ne reposerait sur aucune cause, ce qui est
une absurdité. Dès lors, il ne peut y avoir une série infinie de causes. Il
faut donc qu'il y ait une première cause. Notre raison nous oblige à cette
conclusion, lorsque nous contemplons l'univers des choses dans leurs origines.
Et ceux qui recourent à la supposition de séries infinies ont été contraints
par différents chemins à admettre un fondement original de l'existence qu'ils
appellent diversement : matière, esprit ou force, suivant le terme que leurs théories
trouvent le plus approprié. Ceux qui nient une cause première sont conduits à
l'admettre lorsqu'ils sont pris au dépourvu, comme il ressort de l'expérience
de Henry Ward Beecher et Robert Ingersoll. Si étrange que ce soit, le plus éloquent
pasteur et le plus éloquent agnostique de l'Amérique étaient amis et se
rendaient visite l'un à l'autre. A l'occasion d'une certaine visite que Mr.
Ingersoll fît à Mr. Beecher, le premier admira beaucoup un globe artistement
exécuté qui se trouvait dans le bureau du dernier. Après un examen attentif
et une admiration sans borne de la technique mise en
œuvre
dans le tracé soigné
des continents, océans, etc, du globe, Mr Ingersoll demanda, " Qui l'a
fabriqué " ? Saisissant rapidement l'occasion, Mr Beecher répondit
" Personne ; il s'est fait tout seul ! ". Devinant l'intention de cette
remarque, l'agnostique notoire se mordit les lèvres, resta silencieux, et,
l'oreille basse, quitta la maison de Mr Beecher quelques instants plus tard.
Nous
avons dit plus haut que nous ne pouvions complètement prouver par
l'argumentation de cause et effet que cette première cause est un Dieu
personnel. En considérant simplement cause et effet, il faut concéder que ce
pourrait être une force aveugle. Mais d'autres considérations que la raison
nous donne prouvent que cette première cause n’est pas une force aveugle,
mais un être en personne
—
Dieu. Nous allons les examiner l'une après l'autre ; remarquons ici que la force associée de tous ces arguments prouve par
la raison qu'il y a un Dieu. Nous demandons, alors, si cette première cause est
une force aveugle ou un être intelligent
—
Dieu ? Voyons ce que les faits
qui se manifestent dans l'univers disent à notre raison sous ce rapport.
L'ordre
que nous observons partout dans la nature est un point qui nous prouve que la
première cause n’est pas une force aveugle, mais un être intelligent qui
utilise les forces de la nature comme moyens d'expression de Sa volonté dans
l'ordre et les choses de Son choix. En contemplant le ciel par une nuit claire,
nous voyons les soleils des innombrables systèmes planétaires, chacun des éléments
tournant autour de son soleil et tournant autour de son axe et suivant son
orbite, tout à fait comme les planètes de notre système solaire tournent
autour de leur axe et encerclent leur orbite et, d'après les dernières déductions
scientifiques, tous ces systèmes planétaires tournent autour d'un centre
commun
—
Alcyon des Pléiades. Et, tout aussi souvent, tous les systèmes
planétaires dans leurs formes variées se trouvent à la même place par
rapport aux autres planètes des autres systèmes planétaires
—
le cycle
de précession. Dans chaque planète il y a un ordre de jour et de nuit, de
saisons, d'années, etc, dépendant de la dimension de l'orbite de la planète,
de son soleil, de sa distance à celui-ci, sauf dans le cas où ces planètes
ont des anneaux. Le fait que ces systèmes planétaires observent un tel ordre
aussi bien dans les relations existant entre leurs propres éléments que dans
celles qui les rattachent à tous les autres systèmes semblables, implique une
intelligence dans leur cause telle qu'une force aveugle n'en peut avoir, bien
entendu. De cet ordre merveilleux de l'univers qui se compose de systèmes planétaires,
se mouvant tous, en une procession ordonnée, nous déduisons que la première
cause est intelligente, donc qu'elle n'est pas une force aveugle, bien qu'elle
se serve pour son ordre de l'opération de la force.
Mais
on observe l'ordre dans les petites choses de l'univers aussi bien que dans les
grandes. Chaque brin d'herbe, chaque arbrisseau, chaque buisson, chaque arbre,
chaque légume, chaque plante, chaque fleur d'arbre, chaque fruit, chaque fleur,
chaque insecte, chaque créature rampante, chaque poisson, chaque reptile,
chaque oiseau, chaque bête et chaque homme est un exemple du règne de la loi
—
de l'ordre, et prouve ainsi l'existence d'une première cause
intelligente. La loi règne aussi bien dans les choses physiques que dans les
choses morales. Cela implique une première cause intelligente en tant que
dispensateur de la loi. Les lois de gravité, d'attraction, de répulsion, d'adhérence,
des forces centrifuge et centripète, de la lumière, de la chaleur, du
mouvement, de l'optique, de l'acoustique, etc., travaillant harmonieusement, déploient
leur activité à maintenir la course ordonnée de la nature, ce qui prouve une
première cause intelligente en tant qu'exécuteur de la loi. En outre, ces lois
se compensent l'une l'autre et donnent de l'harmonie à l'univers, ce
qui prouve que la première cause doit être intelligemment et
merveilleusement efficiente. Ces lois fonctionnent aussi suivant les formules
mathématiques avec une précision absolue et avec une telle minutie que les
plus grands mathématiciens ne peuvent en résoudre tous les problèmes. Cela
implique des facultés de raisonnement à la première cause intelligente d'une
capacité inaccessible. Chaque science manifeste le règne de la loi
—
l'ordre : l'astronomie le déclare, la chimie en donne des exemples, la
botanique l'illustre, la géologie le prouve, la zoologie le montre et la
physique le démontre. Toutes ces sciences déclarent par l'ordre qu'elles
manifestent que la première cause est un être intelligent, car il est complètement
incompréhensible que ce soit une force aveugle qui puisse avoir fait l'univers
dans sa presque infinité d'arrangements, ajustements, mouvements, harmonies,
œuvres
et fonctionnements ordonnés.
Ceux
qui nient que la première cause est un être intelligent qui a merveilleusement
ordonné l'univers dans son immensité aussi bien que dans ses plus petites
choses sont contraints d'attribuer à la matière et à la force des facultés
que seul un être personnel pourrait exercer; car ils proclament qu'à l'origine
la matière existait sous forme de nébuleuse et était régie par la force de
gravité et la chaleur
—
la force
—
et que ces deux choses (gravité
et chaleur) agissant sur la nébuleuse mirent en activité d'autres forces,
lesquelles après un nombre presque infini de changements, graduellement, mais
aveuglément, développèrent l'univers, si plein de l'évidence d'une sagesse
plus grande que celle de l'homme. Oui, ils avancent même que ces forces
produisirent en fin de compte le mental (*) de
l'homme
—
elles produisirent ce que ces forces elles-mêmes ne possèdent
pas ! En dehors du caractère tout à fait déraisonnable de telles vues (car,
en dernière analyse, elles signifient que la force aveugle agissant sur la matière
a produit les merveilles d'intelligence presque infinies que l'univers déploie),
cette idée laisse obligatoirement supposer que la nébuleuse était disposée
de façon à amener la gravité et la chaleur en activité, autrement dit qu'il
y avait un ordre dans la nébuleuse. D'où vient cet ordre qui déjà par lui-même
dénote l'intelligence ? A cela le matérialiste ne peut répondre, car il a
atteint la pierre angulaire du matérialisme. Aussi tortueux qu'il puisse être,
il est obligé par ses prémisses originales d'admettre que cela implique
l'ordre, la loi et en même temps d'attribuer à la matière des facultés qui
appartiennent à des personnes puisqu'elles impliquent l’intelligence et la
volition. La raison se refuse à accepter une telle proposition, et trouve
mille fois plus logique d'accepter la seule autre possibilité, savoir que la
première cause est un être intelligent ; oui, ayant une intelligence tellement
grande qu'elle ne peut être égalée par aucune autre intelligence connue parce
qu'aucune autre intelligence connue n'aurait pu produire les merveilles
presque infinies de l'ordre
—
la loi
—
dans l'univers. La raison
nous force à croire que l'ordre qui prévaut partout dans l'univers prit
naissance dans l'esprit d'un être suprêmement intelligent. Ainsi la raison
nous amène à la conclusion qu'il y a un Créateur intelligent.
(*)
[Mind du latin : mens, le mental, l'esprit.
—
Trad.].
Cette conclusion est renforcée par la présence d'un plan dans l'univers, car d'innombrables objets dans la nature, de par leur constitution, révèlent un dessein (*). Il y a des choses dans la nature qui prouvent une aptitude à certaines fins futures. Nous utilisons le mot " dessein " ici dans le sens de dispositions préétablies pour de futurs buts. Ces desseins, parmi d'autres choses, sont bienfaisants. Si de tels desseins existent dans la nature cela prouve qu'ils doivent avoir eu un auteur, c'est-à-dire quelqu'un qui les a conçus et les fit pour leur usage prévu. Cela montre que l'intelligente première cause devrait posséder, en plus de l'intelligence, la sagesse, la bienveillance, la puissance d'exécution et de volonté, et cela de l'ordre le plus élevé. De vastes preuves d'un dessein sont apparentes (1) dans la nature inorganique, (2) dans la nature organique, (3) dans les rapports des natures organique et inorganique l'une par rapport à l'autre. Notez, par exemple, l'existence d'un dessein dans la filtration de l'eau de pluie à travers le sol. Au cours de ce processus, la terre ne perd aucune particule de sa matière nutritive dont elle a besoin pour la croissance des végétaux — potasse, acide silicique, ammoniaque, etc. Au contraire, le sol absorbe immédiatement davantage de ces éléments tels qu'ils sont contenus dans la pluie, et augmente ainsi sa réserve de telles matières pour une plus grande fertilité. En outre, seuls les éléments, provenant de la pluie, nécessaires à la croissance des végétaux sont complètement absorbés. Ainsi la pluie et le sol montrent qu'ils sont adaptés à un dessein, celui de produire la nourriture pour l'homme et la bête. Il y a ici une faculté d'adaptation prédestinée à réaliser un dessein futur dans la nature inorganique. Un dessein est aussi manifeste dans les deux gaz, oxygène et hydrogène, se combinant dans certaines proportions pour former l'eau — si nécessaire à la vie. Dans l'air aussi, un dessein est apparent, car il est constitué d'un mélange d'oxygène, d'azote et d'argon, dont on a un grand besoin pour vivre. De centaines de façons un dessein est manifeste, dans la lumière, la chaleur et toutes les autres forces de la nature — dans leur union pour préserver l'univers et le rendre habitable. Quelles merveilles de desseins sont manifestes dans la rotation de la terre autour de son axe afin de produire le jour et la nuit, si utiles à la croissance, l'activité et le repos ; dessein encore dans le parcours de son orbite en relation avec la succession des saisons elles-mêmes et différemment dans l'hémisphère sud et dans l'hémisphère nord ! D'autres faits dans la nature inorganique montrent un dessein : pourquoi y a-t-il du bois de flottage sur les côtes du Groenland — où il y en a un si grand besoin, et non sur les côtes de France ou d'Angleterre où il n'y en a pas besoin ? Pourquoi les planètes les plus proches du soleil n'ont elles pas de lune tandis que les planètes les plus éloignées et qui ont besoin de plus de lumière en ont ? Pourquoi le fer, qui est le métal dont on a le plus besoin, est-il le plus abondant ? Pourquoi les vents alizés chassent-ils fréquemment les nuages de certaines parties de la terre où il y a abondance de pluies et les envoient porter la pluie en d'autres endroits qui, autrement seraient arides ? Pourquoi les courants océaniques chauds coulent-ils vers les parties nord et sud de notre sphère, tandis que les courants froids coulent vers les régions équatoriales ? Dans tous ces faits nous voyons un dessein bénéfique. Donc la nature inorganique abonde en desseins, et cela renforce l'idée d'une première cause intelligente pleine de sagesse, de bienveillance, de pouvoir d'exécution et de démonstration de sa volonté.
(*) {"design" : dessein ; projet ; intention ; plan (dict.)].
Si
nous considérons la nature organique, nous discernons un dessein en chaque
chose. Pourquoi les organes de la création animale sont-ils tous formés
avant que l'usage n’en soit ressenti ? Cette conception n'est-elle pas
un arrangement prédestiné pour des usages futurs ? On observe ceci même dans
le règne végétal. Par exemple, la feuille attachée à l'étamine de la fleur
de tilleul est sans aucune utilité jusqu'à ce que le pistil. avec le fruit se
sépare de la branche, alors son aile feuillue le transporte loin du tronc où
il a grandi, pour produire une nouvelle pousse. Comment s'est-il fait que
les yeux des poissons aient été construits en harmonie avec les lois de la réfraction
de la lumière dans l'eau ? Comment s'est-il fait que la paume de la main
et la plante du pied aient la peau plus épaisse que le reste du corps ? Comment
s'est-il fait que la structure de la main possède une si merveilleuse
faculté d'adaptation ? Comment s'est-il fait que les yeux possèdent la
sensibilité à la lumière et la vision qui en découle ? Comment s’est-il fait que l'estomac et le foie soient le plus remarquable laboratoire de
chimie de la terre ? Que le cœur exerce un mouvement presque perpétuel, et
qu'il soit aussi la plus merveilleuse station de pompage ?
La
présence d'un dessein est aussi manifeste là où les natures organique et
inorganique se rencontrent. Les poumons sont adaptés à l'air et l'air aux poumons ; la lumière est adaptée à l’œil et l’œil à la lumière ;
l'oreille est adaptée au son et le son à l'oreille ; l'odeur est adaptée au
nez et le nez à l'odeur ; le goût est adapté à la langue et la langue au goût,
et la nourriture à l'estomac et l'estomac à la nourriture. Le soleil, le jour
et la nuit, les saisons, l'eau et les climats, sont adaptés à la vie animale
et végétale et la vie animale et végétale leur est adaptée
—
partout
un arrangement prédestiné pour des fins futures est perceptible. Ainsi,
partout un dessein se présente à nous et il prouve qu'il y a un auteur de ce
dessein qui
œuvra
d'après le principe d'adaptation des moyens aux buts et qui
les prépara avant que le besoin ne s'en fît sentir. Ceci prouve une
intelligente première cause qui est sage, puissante, bienveillante, faisant
connaître Sa volonté et bienfaisante dans Son exécution ! Ainsi, la cause et
l'effet combinés avec l'ordre et le dessein, prouvent qu'il y a un Dieu sage,
puissant, bienveillant, montrant Sa volonté et Sa bienfaisance ; tandis que la
constitution même du mécanisme du cerveau humain nécessite
—
sauf en
cas de perversion
—
l'homme à croire en Dieu et à Le vénérer. Ces
propositions sont prouvées par la raison, tout à fait indépendamment de la révélation.
Lorsqu'elles sont correctement énoncées, elles ne sont jamais attaquées avec
succès.
L'existence
de la nature intellectuelle morale et religieuse de l'homme prouve l'existence
de Dieu. Nous trouvons l'homme capable de raisonner de questions profondes et
compliquées. Nous le trouvons capable d'inventer des objets physiques et
mentaux. Il est capable d'actes de haute moralité, de bonté et d'abnégation.
Il est doué du sens d'obligation envers la justice. Il sent sa dépendance
d'une puissance supérieure. Il est donc adapté à une vie intellectuelle,
morale et religieuse. Ce sont des faits de la vie intérieure qui sont tout
aussi réels que des faits extérieurs à nous. Ces faits ne peuvent être niés,
sous peine de nier la réalité de la nature humaine.
Nous
présentons maintenant une sixième preuve de l'existence de Dieu : l'expérience
de ceux qui viennent en harmonie avec Lui
—
les enfants engendrés de
l'Esprit de Dieu. Cet argument n'est pas concluant pour ceux qui n'ont pas fait
cette expérience. Il ne peut au plus avoir pour eux davantage de poids que ce
qui est contenu dans le témoignage d'autres personnes. Mais pour ceux qui font
cette expérience, c'est l'argument le plus marquant et le plus concluant de
tous les arguments sur l'existence de Dieu, car il les amène en relation
directe avec Dieu en tant qu'être ; non pas, il est vrai, par un sens extérieur,
mais par le sentiment intérieur de l’Esprit qui leur fut donné lorsqu'ils
furent engendrés de l'Esprit. Ils trouvent par expérience qu'à chaque pas
qu'ils accomplissent dans la foi et l'obéissance envers Dieu, Ses promesses
relatives à ce pas sont accomplies en eux. Ainsi, lorsqu'ils exercent la
repentance envers Dieu, ils trouvent que, en harmonie avec sa promesse se
rapportant à de tels cas, Il les met à même de haïr le péché et d'aimer et
de pratiquer la droiture. Lorsqu'ils exercent la foi en Jésus comme leur
Sauveur, ils trouvent que la paix promise avec Dieu devient leur possession.
Lorsqu'ils ont exercé l'obéissance jusqu'à la consécration, ils ont reçu
l'engendrement de l'Esprit qui leur était promis.
Nous
présentons à présent notre septième et dernière preuve
—
une preuve négative
—
de l'existence de Dieu : l’impossibilité de réfuter Son existence ;
l'athéisme est, en effet, impossible à prouver, car pour prouver l'athéisme
on doit soi-même être Dieu
—
ce qui prouverait qu'il y a un Dieu.
Les considérations suivantes prouveront cette proposition : avant que quelqu'un
puisse dire véritablement qu'il n'y a pas de Dieu dans le monde, il doit connaître
et comprendre complètement chaque être, chose, principe,
œuvre
, force, etc.,
passés et présents, dans l'univers, car si une de ces choses échappe à sa
connaissance et à sa compréhension, il se peut que celle-là soit Dieu
; ou pour l'exprimer en d'autres termes, il doit lui-même tout connaître
—
être omniscient. Avant de pouvoir dire d'une manière autorisée qu'il
n'y a pas de Dieu, il doit être partout dans l'univers, et cela de toute éternité
jusqu'à toute éternité, et être au courant de tout, partout et en même
temps, en d'autres termes, il doit être omniprésent et éternel aussi bien
qu'omniscient. Pour être à même de tirer la conclusion qu'il n'y a pas de
Dieu il doit être omnipotent; car ainsi seulement il pourrait être assuré
qu'il est à l'abri d'un être omnipotent qui pourrait désirer cacher son
existence aux autres en limitant l'étendue de leurs connaissances afin de faire
en sorte que l'on ne découvre jamais son existence. Afin de déclarer de façon
absolue qu'il n'y a pas de Dieu on doit être aussi un esprit, car seuls les
esprits peuvent voir les esprits, et puisque ceux qui ne sont pas des esprits
sont certains qu'ils n'ont jamais vu un être spirituel, ce que Dieu est, ils ne
peuvent jamais affirmer avec certitude qu'il n'y a pas de Dieu. Ainsi, pour être
à même de prouver qu'il n'y a pas de Dieu, on doit être soi-même un être
spirituel, éternel, omniscient, omniprésent et omnipotent c'est-à-dire être
soi-même Dieu, et ainsi, après tout, il y en aurait un. Ainsi est-il impossible de réfuter l'existence de Dieu.
Nous
avions terminé ce qui précède, lorsque notre attention fut attirée par une
pertinente interview du Docteur Millikan sur "
Un Dieu des savants
"
dans Collier's —
l'hebdomadaire National
—
du 24 oct. 1925. Le Dr M. est l'un des plus
grands hommes de science en vie, l'un des rares savants à qui fut décerné le
prix Nobel pour une
œuvre
scientifique extraordinaire. Nous prenons plaisir à
citer une grande partie de cette interview : "
Je ne puis expliquer pourquoi
je suis vivant plutôt que mort. Les physiologues peuvent m'en dire long sur les
processus mécaniques et chimiques de mon corps, mais ils ne peuvent dire
pourquoi je suis vivant. Mais ne serait-il pas complètement absurde de
ma part de nier que je suis vivant ? Nos connaissances scientifiques comparées
à ce que nous connaissions il y a cent ans sont très grandes, mais comparées
à ce qu'il y a à connaître elles sont rudimentaires. Il fut un temps où la
carte de la terre portait de nombreux espaces blancs marqués " inexplorés
".
A présent, il y en a très peu. La carte de la science est encore une grande
feuille blanche avec seulement ça et là un point pour montrer ce qui a été
relevé, et plus nous poussons nos investigations, plus nous voyons combien nous
sommes loin de toute compréhension réelle de toute la science, et plus
clairement nous voyons que dans l'aveu même de notre ignorance et de nos
limites, nous reconnaissons l'existence de Quelque chose, d'une Puissance, d'un
Etre en qui et à cause de qui nous vivons, nous nous mouvons et possédons
notre être
—
un Créateur par quelque nom que nous puissions L'appeler.
Je ne m'inquiète guère de savoir si je suis, ou non, précisément d'accord
avec vous dans ma conception de ce Créateur, car " Peux-tu en
cherchant découvrir Dieu ? " Aussi bien votre conception et la mienne
doivent être dans la nature même de la question, vague et indéfinie.
"
Je
ne suis pas le moins du monde disposé à me quereller avec l'homme qui
spiritualise la nature et dit que Dieu est pour lui l'âme de l'univers, car
l'esprit, la personnalité et toutes ces conceptions abstraites qui vont de
pair, comme l'amour, le devoir et la beauté existent pour vous et pour moi
exactement comme le fer, le bois et l'eau. Ces conceptions abstraites sont de
toutes manières, aussi réelles pour nous que le sont les choses physiques que
nous manipulons. Aucun homme, donc, ne peut dépeindre la nature comme dépourvue
de ces attributs lesquels sont une partie de votre expérience et de la mienne,
et sont dans la naturel ainsi que vous et moi le savons. Si donc, vous, dans
votre conception identifiez Dieu et la nature, vous devez forcément Lui
attribuer la conscience et la personnalité ou, mieux, une super conscience et
une super personnalité. Vous ne pouvez absolument pas synthétiser au possible
la nature et omettre ses attributs les plus extraordinaires. Vous ne pouvez pas
non plus extraire de la nature ces forces potentielles, si loin que vous
remontiez dans le temps. En d'autres termes, le matérialisme, comme il est
communément compris, est une philosophie tout a fait absurde et complètement
irrationnelle, et est, en vérité, ainsi considérée par la plupart des hommes sensés.
"
Sans
essayer, alors, d'aller plus loin pour définir ce qui, dans la nature de la
question, est indéfinissable, permettez-moi de réaffirmer ma conviction que
: bien que vous puissiez ne pas croire en quelque conception particulière de
Dieu que je puisse essayer de vous exprimer, et quoiqu'il soit indiscutablement
vrai que beaucoup de nos conceptions sont parfois puérilement anthropomorphes,
quiconque est suffisamment en possession de ses facultés pour reconnaître sa
propre incapacité à embrasser le problème de l'existence baisse la tête en
présence, si vous voulez, de la Nature
—
je préfère dire : en présence
de Dieu
—
le Dieu qui est derrière elle tout entière et dont les
attributs nous sont partiellement révélés dans son tout; aussi me peine t-il
autant qu'il peina Kelvin, " d'entendre des vues crûment athées exprimées
par des hommes qui n'ont jamais connu le côté le plus profond de l'existence
" ! Laissez-moi, alors, désormais employer le mot Dieu pour décrire ce
qui est derrière le mystère de l'existence et qui lui donne sa signification.
Je pense que vous ne me comprendrez pas mal, alors, lorsque je dis que je n'ai
jamais connu un homme réfléchi qui ne croyait pas en Dieu.
"
Le
fait que nous savons bien peu de chose concernant la nature ultime des choses
est montré d'une manière frappante par les changements dans nos conceptions
survenus dans les trente dernières années. Quand je commençai ma thèse en
1893, nous étions tout à fait certains que les fondements physiques du monde
étaient bâtis avec quelque soixante-dix éléments invariables et
indestructibles. Nous faisions également une nette distinction entre la
physique de la matière et la physique de l'éther. Nous croyions en la
conservation de l'énergie, la conservation de la masse, et la conservation du
moment, (*) et
nous savions exactement comment à l'aide de ces principes, l'univers
s'arrangeait pour mener sa course. Mais à présent, nous sommes beaucoup moins
certains de cela que nous ne l'étions alors. En 1895, le rayon X apparut comme
un phénomène tout à fait nouveau, puis vint la radio-activité qui nous
montra que " les éléments " ne sont pas du tout des choses ultimes,
que les atomes subissent continuellement des changements et ne sont pas
indestructibles. Il apparaît maintenant que les lois de l'électromagnétisme
ne tiennent plus désormais dans l'interaction entre les électrons à l'intérieur
des mines. Einstein a conclu que la masse et l'énergie sont des termes
interchangeables et tous nous sommes d'accord à présent que les premières
distinctions entre les phénomènes matériels, électriques et éthéraux
doivent être écartées. Aussi suis-je très prudent en déclarant que
nos conceptions scientifiques actuelles sont en passe de durer à toujours, et
je suis bien plus prudent encore, quand il s'agit de dénégations ou
d'affirmations dogmatiques dans le domaine de la religion
—
domaine qui,
de l'opinion générale, est en dehors de la région où la connaissance
intellectuelle est possible.
(*) [Quantité de mouvement, c'est-à-dire produit de la masse par la vitesse — Note Trad.].
"
Tout
ce que je puis dire d'une manière définitive, c’est qu'il n'y a aucune base
scientifique pour la négation de la religion
—
pas plus qu'il n'y a selon
mon jugement aucun prétexte pour une contradiction entre la science et la
religion car leurs champs sont entièrement différents. Les hommes qui sont peu
au courant de la science, et ceux qui sont très peu au courant de la religion
se laissent en vérité aller à se quereller, et ceux qui voient, cela
s'imaginent qu'il y a contradiction entre la science et la religion, alors qu'il
y a contradiction seulement entre deux espèces d'ignorance. La première
querelle sérieuse de cette espèce eut lieu à l'occasion de la théorie présentée
par Copernic à savoir que la terre au lieu d'être une surface plane et le
centre de l'univers, n'était en réalité qu'une des nombreuses petites planètes,
tournant autour de son axe en un jour et accomplissant un cycle autour du soleil
en une année. Copernic était un prêtre
—
chanoine d'une cathédrale
—
et était avant tout un homme religieux plutôt qu'un homme de science.
Il savait que les fondements de la véritable religion ne sont pas placés là où
des découvertes scientifiques de quelque sorte puissent les ébranler. Il fut
persécuté, non parce qu'il allait contre les enseignements de la religion,
mais parce que, selon sa théorie, l'homme n'était pas le centre de l'univers
et c'était là une nouvelle des plus déplaisantes pour bon nombre d'égoïstes...
"
Nous
avons cru fermement pendant de nombreuses années que le soleil était
simplement un corps chauffé à blanc qui se refroidissait graduellement. Nous
savons maintenant que si c'était aussi simple il y a longtemps qu'il se serait
refroidi ; nous recherchons la source de sa fourniture continuelle de chaleur et
sommes enclins à penser quelle est due à quelque forme de changement
sub-atomique. Nos découvertes dans ce domaine sont aussi révolutionnaires
que le furent celles de Copernic, mais personne ne pense qu'elles s'opposent à
la religion. L'impossibilité que la science véritable et la religion véritable
entrent jamais en conflit devient évidente lorsqu'on examine le but de la
science et celui de la religion. Le but de la science est de développer sans préjudice
ou idées préconçues de quelque sorte, une connaissance des faits, des lois,
et des processus de la nature. La tâche de la religion plus importante encore,
d'autre part, est de développer les consciences, les idéals et les aspirations
de l'humanité.
"
Beaucoup
de nos grands savants ont été réellement des gens ayant une vie et des
conceptions profondément religieuses... Je crois que plus la science est étudiée
complètement plus elle nous éloigne de quoi que ce soit de comparable à l'athéisme
"
et encore : " Si vous réfléchissez suffisamment fort, vous serez amenés
par la science à la croyance en Dieu, qui est le fondement de toute religion.
Vous la trouverez non pas antagoniste, mais utile à la religion ". Prenez
d'autres sommités des sciences
—
Sir Isaac Newton, Michael Faraday, James
Clerk, Maxwell, Louis Pasteur. Tous ces hommes étaient non seulement des hommes
religieux, mais aussi des membres fidèles de leurs confessions. La chose en
effet, la plus importante dans le monde est une croyance dans les valeurs
morales et spirituelles
—
une croyance que l'existence a une signification
et un but, une conviction que nous allons quelque part ! Ces hommes auraient pu
difficilement être si grands s'ils avaient été dépourvus de cette
conviction...
Il n'est pas hors de raison de croire que nous puissions un jour être capables de faire en nos laboratoires ce que le soleil exécute continuellement dans son laboratoire. Alors, il est concevable que la science, si la chance lui en était donnée, transformerait ce monde en moins d'une génération. Mais à quelles fins ? Sans l'arrière-plan moral de la religion, sans l'esprit de service qui est l'essence de la religion, nos moyens nouveaux ne seraient que les moyens de notre destruction.
(Épiphanie
Vol. 1, Chapitre 1)
—
DIEU
—
* * *