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Russell - La vérité sur son œuvre - Volume
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sur : la vie, la mort, l’au-delà
LE DIVIN PLAN DES AGES
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Notre devoir envers la vérité. — Ce qu'elle coûte, sa valeur, son profit.
* * *
Dans les chapitres précédents, nous avons vu que la lumière de la nature, ainsi que celle de la révélation, démontrent clairement le fait qu'un Dieu intelligent, sage, tout-puissant et juste, est le Créateur de toutes choses, et qu'il est le suprême et légitime Seigneur de tous ; que toutes choses animées et inanimées sont soumises à sa direction ; et que la Bible est la révélation de son caractère et de ses plans, en tant qu'il lui plut de les dévoiler aux hommes. De la Bible nous avons appris que si le mal prédomine maintenant parmi certaines de ses créatures, il n'existe que pour un temps limité, dans une étendue limitée et, par Sa permission, pour un dessein qu'il a en vue ; que s'il est toujours vrai que les ténèbres couvrent la terre et l'obscurité profonde les peuples, la lumière de Dieu dissipera cependant au moment voulu toutes les ténèbres, et toute la terre sera remplie de sa gloire.
Nous avons vu que ce grand plan est tel qu'il a fallu jusqu'à
présent plusieurs Ages pour son accomplissement ; qu'un autre Age est encore nécessaire
pour son achèvement ; et que durant tous ces Ages obscurs du passé, où il
semblait que Dieu eût presque oublié ses créatures, son plan pour leur bénédiction
future s'exécuta silencieusement, mais avec grandeur, bien que durant tous ces
Ages, les mystères en aient été cachés sagement aux hommes. Nous avons vu
aussi que le Jour, ou Age, qui commence à poindre, doit être le jour de
jugement ou d'épreuve du monde, et que toutes les préparations précédentes
ont eu pour but de donner au genre humain en général une occasion aussi
favorable que possible, quand chacun sera mis individuellement à l'épreuve pour la vie éternelle. La longue période
de six mille ans a énormément multiplié la race humaine ; par les secousses
et les souffrances, subies sous le règne du mal, elle aura acquis une expérience
qui tournera précisément à son avantage lorsqu'elle sera soumise au jugement.
Et quoiqu'il fût permis que la race, dans son ensemble, souffrît de la sorte
pendant six mille ans, comme individus ils auront cependant achevé leur carrière
dans un court espace de temps.
Nous
avons vu que pendant que la race était en train de subir cette discipline nécessaire,
Dieu envoya au temps convenable son Fils pour la racheter ; et que tandis que
la grande majorité ne reconnut point le Rédempteur dans son humiliation, et ne
voulut pas croire que l'Oint de l'Éternel viendrait de cette
manière pour sa délivrance, Dieu choisit, durant ces Ages passés,
justement parmi ceux dont le cœur était tourné vers lui et qui crurent en ses
promesses, deux groupes qui doivent recevoir les honneurs de son royaume, —
les honneurs de participer à l'exécution du plan divin. Nous avons vu que ces
deux groupes choisis doivent constituer les deux phases du Royaume de Dieu. Et,
par les prophètes, nous apprenons que ce royaume doit s'établir bientôt sur
toute la terre ; que sous sa juste et sage administration, toutes les familles
de la terre seront bénies, avec l'occasion la plus favorable de se montrer
dignes de la vie éternelle ; nous avons appris que, par suite de leur rédemption
par le sang précieux de Christ, un grand chemin de sainteté serait établi
dans lequel il sera permis aux rachetés de l'Éternel (tout le genre humain
—
Hébr.
2 : 9) de marcher ; qu'il sera une route publique, rendue comparativement
facile à tous ceux qui désirent sérieusement devenir purs et saints ; que
toutes les pierres d'achoppement seront enlevées ; et que tous les pièges, les
trappes et les entraves en seront éloignés ; bénis seront tous ceux qui
marcheront vers la vie éternelle !
Il va sans dire que ce jugement, ou gouvernement, ne peut commencer avant
que Christ, nommé par l'Éternel pour être le Juge et le Gouverneur du monde
soit revenu ; — non pas une seconde fois en humiliation, mais en puissance et
en grande gloire ; non pour racheter de nouveau le monde, mais pour juger
[gouverner] le monde selon la justice. Un procès ne peut en aucun cas avoir
lieu avant que le Juge ait occupé son siège et que la cour ait commencé à siéger
au temps fixé, quoique avant ce temps une
œuvre préparatoire considérable
puisse être accomplie. Alors le Roi s'assiéra sur le trône de sa gloire et
toutes les nations seront assemblées devant lui ; il les jugera, durant cet
Age, selon leurs
œuvres, leur ouvrant les livres de l'Écriture et remplissant
la terre de la connaissance de l'Éternel. Et, d'après leur conduite, dirigée
par tant de faveurs et d'aides, il décidera qui d'entre eux sera digne de la
vie éternelle dans les Ages de gloire et de joie qui suivront. — Matthieu 25 :
31 ; Apocalypse 20 : 11-13.
Ainsi
nous avons vu que le second avènement du Messie, pour établir son royaume sur
la terre, est un événement sur lequel peut se fonder l'espoir de tous, un événement
qui, une fois pleinement compris, apportera la joie et la félicité dans tous
les cœurs. C'est le jour où le « petit troupeau » des saints consacrés du
Seigneur aura le plus grand motif de se réjouir. C'est le jour d'allégresse où
l'Église, la vierge fiancée, deviendra l'Épouse, la femme de l'Agneau ;
lorsqu'elle montera du désert, appuyée doucement sur le bras de son Bien-aimé,
et entrera avec lui dans le glorieux héritage. C'est le jour où la vraie Église, glorifiée avec son Chef, sera revêtue d'autorité et de puissance
divines, et commencera le grand travail pour le monde, travail dont le résultat
sera le complet rétablissement de toutes choses. Ce sera un heureux jour pour
le monde lorsque le grand adversaire sera lié, lorsque les chaînes, portées
par l'humanité durant six mille ans, seront brisées et lorsque la terre sera
remplie de la connaissance de l'Éternel, comme le fond de la mer par les eaux
qui le couvrent.
La connaissance de ces choses et les preuves certaines
qu'elles sont proches, et même à la porte, devraient exercer une puissante
influence sur tous, mais spécialement sur les enfants de Dieu consacrés qui
aspirent au prix de la nature divine. Ceux-là, nous les conjurons, en même
temps qu'ils relèvent la tête et se réjouissent parce que leur délivrance
approche, de rejeter tout fardeau et tout empêchement et de courir avec persévérance
la course qu'ils ont commencée. Détournez vos regards de vous-mêmes et de vos
faiblesses et imperfections inévitables, sachant que toutes ces faiblesses sont
pleinement couvertes par les mérites de la rançon donnée par Christ Jésus,
notre Seigneur, et que vos sacrifices et vos renoncements à vous-mêmes sont
agréables à Dieu par notre Rédempteur et Seigneur
—
et ainsi seulement.
Souvenons-nous que la force suffisante que Dieu nous a promise, et, par l'usage
de laquelle nous pouvons devenir « vainqueurs », se trouve dans sa Parole.
C'est une force qui découle de la connaissance
de son caractère et de ses plans, et des conditions grâce auxquelles nous
pouvons participer à ces derniers. C'est ainsi que Pierre l'exprime, quand il
dit :
« Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ notre Seigneur ! Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, (à la gloire et à la vertu — angl. : to glory and virtue), lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine. » — 2 Pi. 1 : 2-4.
Mais l'obtention de cette connaissance et de cette force, que
Dieu veut ainsi procurer à chaque coureur pour le prix céleste, mettra sûrement
à l'épreuve la sincérité de vos vœux de consécration. Vous avez voué tout
votre temps, tous vos talents au Seigneur ; maintenant se pose la question :
combien en donnez-vous réellement ? Avez-vous encore la volonté, conformément
à votre vœu de consécration, de renoncer à tout ? De renoncer à vos propres
plans et méthodes, à vos théories et à celles des autres, pour accepter le
plan, le temps et les voies de Dieu d'exécuter son grand travail ? Avez-vous la
volonté de le faire, serait-ce même au prix d'amitiés terrestres et de liens
sociaux ? Et ne voulez-vous plus employer votre temps à autres choses qu'à la
recherche de ces choses si chères aux cœurs de tous les vrais consacrés, avec
la connaissance certaine de tout ce que vous coûtera ce renoncement ? Si vous
ne vous êtes pas donné tout entier, ou si vous ne désiriez le faire qu'à
moitié lorsque vous avez donné votre tout au Seigneur, alors vous n'emploierez
qu'à contrecœur le temps et les efforts nécessaires pour sonder sa Parole en
vue d’y découvrir un trésor caché et pour obtenir, par ce moyen, la force,
si nécessaire maintenant (à l'aurore de l'Age millénaire), plus qu'à toute
autre époque, à cause de toutes les épreuves de la foi.
Cependant, ne pensez pas que votre don de vous-même pourra se
borner au temps et à l'énergie nécessaires que vous consacrez à cette étude
: non, point du tout ! La sincérité de votre sacrifice personnel sera éprouvée
dans tous les sens et montrera si vous êtes digne ou indigne de faire partie de
ce « petit troupeau », l'Église triomphante, qui recevra les honneurs du
royaume. Si vous vous appliquez à la parole de Dieu, si vous recevez ses vérités
avec un cœur honnête, bon et consacré à Dieu, elle engendrera en vous un tel
amour pour Dieu et pour son plan, un tel désir de prêcher l'Évangile, que la
prédication de cette bonne nouvelle deviendra désormais votre thème de vie
absorbant toute autre chose ; cela vous séparera non seulement en
esprit du monde et des nombreux chrétiens de nom, mais cela vous conduira
à une séparation entière d'avec eux. Ils vous prendront pour des
excentriques, ils fuiront votre compagnie, et vous serez méprisés et regardés
comme des insensés à cause de Christ parce qu'ils ne nous connaissent point,
comme ils ne connurent point le Seigneur. — 2 Cor. 4 : 8-10 ; Luc 6 : 22 ; 1
Jean 3 : 1 ; 1 Cor. 3 : 18.
Voulez-vous
suivre et connaître le Seigneur parmi la mauvaise et la bonne réputation ?
Voulez-vous tout abandonner et le suivre partout où il vous conduira par sa
Parole ? — ignorer les souhaits de vos amis, comme aussi vos propres désirs ?
Il est à espérer que beaucoup des consacrés qui lisent ce livre puissent être,
par suite, tellement enflammés de zèle et fervents d'esprit, grâce à une
compréhension plus claire du plan divin, qu'ils puissent dire :
«
Par la grâce de Dieu, je veux continuer à connaître et à servir le Seigneur,
coûte que coûte et quel que soit le sacrifice que cela exige ! »
Puissent-ils aborder avec soin et promptitude l'examen de tout ce qui est
présenté dans ce volume, semblables aux nobles Juifs de Bérée ! (Actes 17 :
11). Ne l'examinez pas d'après les traditions et les credo contradictoires des
hommes, mais d'après la seule règle correcte et divinement autorisée, d'après
la propre Parole de Dieu. C'est pour faciliter un tel examen que nous avons cité
tant de passages de l'Écriture Sainte.
Il serait inutile d'essayer d'harmoniser le plan divin, exposé ici, avec
les nombreuses idées considérées et prises jusqu'à ce jour à tort comme
scripturaires. On aura remarqué que le plan divin est un plan complet en lui-même
et concordant en chacune de ses parties, et qu'il est, de même, en parfaite
harmonie avec les perfections que les Écritures attribuent au grand Auteur de ce
plan. C'est un merveilleux déploiement de sagesse, de justice, d'amour et de
puissance. Il porte en lui-même la preuve évidente d'une conception divine, dépassant
de beaucoup la puissance d'invention humaine, et presque la puissance de compréhension
humaine.
Des questions surgiront sans
doute sur divers points à la recherche d'une solution conforme au plan révélé
dans ce livre. Une étude soigneuse et attentive de la Bible en résoudra
beaucoup sur le champ ; et nous pouvons dire à tous en toute confiance : aucune
des questions que vous pourriez soulever n'a besoin de rester sans réponse
satisfaisante, pleinement en harmonie avec les vues présentées ici. D'autres
volumes suivront pour examiner les diverses branches de ce plan unique, en
mettant au jour, pas à pas, cette incomparable harmonie que seule la vérité
peut offrir. Et que l'on sache que nul autre système de théologie n'a
jamais prétendu avoir harmonisé en soi-même chaque
déclaration de la Bible, ni même n'en a fait l'essai ; cependant, nous ne
prétendons à rien de moins pour ces méditations. Cette harmonie non seulement
avec la Bible, mais aussi avec le caractère divin et avec le sens commun
sanctifié, ne peut qu'avoir frappé déjà l'attention du lecteur consciencieux
et l'avoir rempli d'admiration ainsi que d'espérance et de confiance. C'est
merveilleux, en effet, mais c'est exactement ce que nous devrions attendre de la
VÉRITÉ et du plan infiniment sage et bienveillant de Dieu.
Et pendant qu’à ce point de vue la Bible s'ouvre si largement et nous
montre de si merveilleuses choses (Ps. 119 : 18), la lumière d'aujourd'hui
pousse les divers credo et les traditions dans une direction tout à fait opposée.
Même ceux qui les ont adorés jusqu'à présent reconnaissent qu'ils sont
imparfaits et difformes ; aussi tous ces credo restent-ils passablement ignorés
; quoiqu'on y souscrive encore, la honte empêche de les proclamer. Et la honte
qui s'attache à ces traditions et à ces credo humains s'étend aussi à la
Bible qu'on accuse de soutenir ces aberrations de la pensée comme étant
d'origine divine. De là la liberté avec laquelle les divers penseurs,
soi-disant avancés, commencent à nier diverses parties de la Bible ne
correspondant pas avec leurs vues. Comme elle est frappante la providence de
Dieu, qui, juste à ce moment même, ouvre à ses enfants son plan vraiment
glorieux et harmonieux — un plan qui ne rejette aucune partie ou article de sa
Parole mais les met en harmonie. La Vérité, lorsque le temps fixé pour la
connaître est venu, devient de la nourriture
pour la famille de la foi, afin que ses membres croissent par elle (Matth.
24 : 45). Quiconque vient en contact avec la vérité et la reconnaît pour
telle, encourt, de ce fait, une responsabilité à son égard. Il faut qu'on la
reçoive et qu’on agisse en conséquence, ou bien il faut la rejeter et la mépriser.
Ne pas en tenir compte ne nous décharge point de notre responsabilité. Si nous
l'acceptons pour nous-mêmes, nous avons AUSSI une responsabilité ENVERS ELLE,
car elle est destinée à TOUTE la famille de la foi. Chacun de ceux qui la reçoivent
devient son débiteur, et comme économe fidèle, il ne peut faire autrement que
de la dispenser aux autres membres de la famille de Dieu. Que votre lumière
luise ! Si les ténèbres reviennent, combien grandes seront ces ténèbres !
Levez haut la lumière ! Élevez un étendard pour le peuple !
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