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LE MESSAGER DE LA PAROUSIE

VOLUME IX DE L'ÉPIPHANIE

CHAPITRE V

IN MEMORIAM

Activités du pasteur Russell. — Ce Serviteur. — Son souvenir est toujours d'agréable odeur. — Son œuvre durera-t-elle ? — Dieu bénisse sa mémoire. — L'Épiphanie prouve qu'il fut Ce Serviteur. — Son testament.

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ACTIVITES DU PASTEUR - CHARLES TAZE RUSSELL

Comme anniversaire du passage de notre Pasteur au-delà du voile, le 31 octobre sera toujours pour les saints de Dieu une date de sainteté spéciale. Il y a huit ans [écrit en 1924] l'Église tout entière fut bouleversée par la nouvelle de son départ. Nous ne voulions pas y croire, jusqu'à ce que la preuve irréfutable nous fût donnée, et alors nous nous rendîmes compte de la grande perte que nous subissions, mais du grand gain qui était sien. Nous l'aimions tellement, et il était tellement mêlé à toutes nos expériences que son départ laissait un vide dans notre vie. Nous gardons de lui un souvenir béni d'agréable odeur. Son nom est associé à certaines des plus grandes joies et des plus grands privilèges de notre existence. Il occupera toujours dans nos cœurs la grande place qu'il s'est assurée par son saint caractère, son service désintéressé, et sa fidélité dans les épreuves. Afin que son souvenir subsiste parmi nous comme un doux parfum et une bénédiction, revoyons ensemble brièvement ce que furent les activités, les œuvres accomplies et les résultats obtenus par cet éminent saint de Dieu.

UN ERUDIT

Il fut certainement un érudit au véritable sens de ce terme. Ceux qui exigent un diplôme universitaire comme preuve indispensable du savoir lui contesteront peut-être le mérite d'érudition. Et pourtant, ils ne sont pas rares les cas de savants, fils de leurs propres œuvres, qui se sont instruits sans passer par les écoles du monde savant. Parmi ceux-là, notre pasteur s'est taillé un nom en vue. A part l'anglais, il ne connaissait pas de langues, mais il apprit à bien utiliser pour son œuvre biblique les travaux des plus grands érudits en grec et en hébreu. Il était profondément versé en histoire, comme l'attestent ses écrits. Son expérience des affaires était telle que des financiers capables le consultaient avec empressement pour solliciter son avis. Ses écrits attestent qu'il était à l'aise pour traiter les questions perplexes sur l'industrie, l'économie, la sociologie, le capital et le travail. Il avait exploré à fond tous les domaines de la philosophie, et il était expert en psychologie théorique et pratique et en phrénologie. Peu de savants ont compris aussi bien que lui le fonctionnement de l'intellect et du cœur humains. L'anatomie et la physiologie humaines étaient pour lui, comme des livres ouverts. La connaissance qu'il avait de ces sciences, jointe à celle de la médecine, en faisaient un médecin ; et bien qu'il n'eût aucun diplôme médical, il obtenait, dans l'art de guérir, plus de succès que la moyenne des docteurs. Cependant, sa véritable éminence en savoir était dans le domaine de la théologie où personne ne l'a égalé depuis le temps des Apôtres. Sa connaissance de la Bible était phénoménale, et quand d'autres théologiens seront déjà oubliés, son nom subsistera comme faisant autorité dans cette science qui est la plus grande de toutes les sciences.

UN ECRIVAIN

Naturellement, un pareil érudit ne pouvait manquer d'être un écrivain. Il y a très peu d'êtres humains qui aient écrit autant que lui. Sa correspondance, à elle seule, était suffisante pour occuper toute la vie d'un homme actif et de talent. Lorsqu'on se souvient qu'il y eût des années où il reçut plus de 300 000 lettres et cartes postales, et qu'il avait la haute main à ce qu'il y fût répondu, et qu'il y répondait lui-même pour une bonne part, on peut se faire une idée de la somme de travail, et du temps et de la peine qu'elle lui coûtait. Comme auteur il a produit six volumes d'Études sur la Bible, qui n'ont pas leurs pareils, et dont le tirage global, de son vivant même, s'est chiffré par 10 millions d'exemplaires. Comme pamphlétaire, il a publié nombre de brochures de grande valeur, dont l'une, sur l'enfer, a été tirée et répandue à un tirage que n'a jamais atteint aucune publication dans le monde entier. Il a écrit plus de 200 petits traités [ou tracts — Trad.], dont quelques-uns ont été distribués et mis en circulation à plus de 50 millions d'exemplaires. Ses sermons, qui ont paru régulièrement chaque semaine pendant treize ans, furent publiés, pendant les dernières années simultanément dans plus de 2 000 journaux, d'un tirage global de 15 millions d'exemplaires. Il éditait, en outre, un journal religieux bi-mensuel tirant à environ 45 000 exemplaires. Son scénario sur le « Photo-Drame de la Création » a été présenté dans le monde entier, ainsi que les disques de son Angelophone reproduisant ses conférences. Ses articles sur les leçons de l'École Internationale du Dimanche, étaient attendus par un grand nombre de moniteurs de ces Écoles et paraissaient dans une publication spéciale, ainsi que dans la revue bi-mensuelle et dans des centaines de journaux qui les reproduisaient. Il écrivait régulièrement pour plusieurs magazines, et, en plus de son sermon hebdomadaire, donnait fréquemment des articles spéciaux dans la presse américaine, où paraissaient également les comptes rendus de ses nombreuses conférences.

UN CONFERENCIER RENOMME

Les conférences n'étaient pas une des moindres branches de son activité. La plupart des conférenciers renommés n'ont seulement qu'un petit nombre de sujets qu'ils traitent tour à tour et qu'ils font resservir. Rien de pareil chez lui. Il fit des conférences sur des centaines de sujets d'un intérêt irrésistible, aussi bien que d'un caractère difficile admis. Ses conférences étaient directes, claires, simples, logiques, et convaincantes. Il avait un talent de premier ordre pour exposer son sujet et prouver ce qu'il avançait, et son pouvoir de persuasion était tel, qu'il s'imposait aux gens instruits comme aux ignorants, preuve incontestée de génie. Partout où on savait qu'il allait prendre la parole, les salles de conférences les plus vastes et les meilleures étaient bondées d'auditeurs, et, fréquemment des milliers, et habituellement des centaines de personnes devaient s'en retourner sans avoir réussi à trouver place. Il n'usait pas d'artifices oratoires pour gagner son auditoire. Il faisait appel au raisonnement et au cœur dans ce style simple et direct qui gagne l'auditeur, sans artifices oratoires. Il a été le conférencier le plus cosmopolite qui ait jamais vécu, et il a pris la parole dans presque tous les pays du monde, et a fait parfois des tournées de 100 à 200 000 kilomètres pour tenir ses engagements.

UN PREDICATEUR

Comme prédicateur, il fut même plus connu encore que comme conférencier. Partout où il donnait des conférences, il s'adressait en outre comme prédicateur à des auditoires plus privés, ce qui fait qu'on lui donna le titre de « Prédicateur omniprésent ». On peut dire plus correctement de lui que de tout autre prédicateur, que le Monde était sa paroisse. Les sermons qu'il prononçait furent, chaque semaine, publiés dans les journaux lus par des millions de lecteurs. Ces sermons paraissaient en de nombreuses langues, et, de son vivant, ses ouvrages avaient été publiés en quelque quarante langues. Comme prédicateur, il s'adressait au cœur de ses auditeurs, en passant par leur cerveau ; et c'était merveille de voir avec quelle capacité il trouvait le chemin des cœurs et des intelligences par des citations opportunes et des exemples tirés de la Bible pour faire pénétrer des pensées. L'amour sincère et sans affectation, qu'il manifestait pour Dieu et pour l'homme donnait à ses paroles une efficacité que l'éloquence seule et tout l'art oratoire n'auraient pas réalisée. Aussi ses sermons avaient-ils toujours pour effet d'élever l'esprit et le cœur.

LE PLUS REMARQUABLE DES PASTEURS

Il a été le plus remarquable des pasteurs. Sa clarté de vue sur les problèmes du jour, sa connaissance de la nature humaine, l'intuition qu'il avait de la condition et des besoins de l'individu, sa consécration à Dieu sans arrière pensée et son dévouement aux intérêts de Son peuple, ses généreuses sympathie, bienveillance, et espérance, quand il s'agissait des autres, la leçon dont il comprenait l'objet de son ministère, et sa connaissance des dangers spirituels de son temps et de la sauvegarde dont avaient besoin ceux qui étaient en danger, firent de lui un véritable pasteur, un berger authentique des brebis de Dieu. A un moment donné il n'y eut pas moins de 1 200 églises différentes qui le réclamèrent comme leur pasteur. Il eut réellement « le souci de toutes les églises ». Lui demandait-on conseil, on trouvait un pasteur sans égal ; s'agissait-il de réconforter, de ranimer, il entraînait, il enflammait ; quand il fallait corriger, c'était un pasteur plein de tact et riche de résultats ; comme conducteur pastoral, il était modeste autant que discret et cependant persuasif et toujours efficient. Ces qualités faisaient qu'il était une partie de la vie même de ceux dont il était le pasteur : elles le liaient à eux par des liens que la mort même n'a pas déliés. Voilà pourquoi les dizaines de milliers qui l'avaient choisi pour leur pasteur ne lui ont pas, jusqu'à présent, huit ans [maintenant vingt-deux ans, en 1938] après sa mort, choisi de successeur.

UN REFORMATEUR

Mais ce serait donner de lui un portrait incomplet que de ne pas parler de ce qu'il a fait comme réformateur. Réformateur, il l'était dans l'âme, il l'était dans chaque atome de son être, et il se place à la tête des réformateurs de tous les Ages. L'erreur n'eût jamais un antagoniste plus redoutable que lui, en ce qu'il joignait à une réfutation complète et absolue des prétentions de l'erreur, ces qualités de tact, de sympathie, de distinction et de charité qui préservaient de toute blessure personnelle au cours de ses attaques. S'il avait grandement la haine de l'erreur, il avait encore plus d'amour pour la victime de l'erreur, et il cherchait toujours à l'aider, tout en renversant ses fausses théories. Ce qu'il poursuivait tout spécialement de ses assauts, c'étaient les superstitions entretenues au sujet du salaire du péché et de la condition des morts ; et il ne laissa jamais passer une occasion qui se présentait de les attaquer. Les superstitieux comme les incrédules sentaient la logique de ses attaques ; et ceux qui étudiaient pieusement la Parole trouvaient en lui un champion qui savait défendre la véracité de la Bible et réfuter les erreurs des superstitieux et les incroyances des incrédules. En insistant comme il le faisait sur une foi qui fût d'accord avec l'Écriture, la Raison et les Faits, il avait le don d'inspirer le croyant à la Bible en même temps qu'il était la terreur des sectaires et des incrédules. Ses quarante-cinq années d'attaques continues contre la forteresse de l'erreur et de la superstition ont grandement contribué à les saper et à les miner pour tous ceux qui étudient vraiment la Parole. Mais comme Réformateur, il fit mieux et plus que de détruire l'erreur et la superstition. Son œuvre ne laissait pas ses auditeurs en proie à l'incrédulité. Au contraire, il a développé une conception de la Bible harmonieuse, conforme à la raison qui met en évidence l'inspiration des Écritures. Il a ainsi donné aux autres une base solide et raisonnable pour leur foi dans « le Rocher inébranlable de la Sainte Écriture », tout en réduisant à néant les caricatures qui nous avaient été transmises par la superstition des Siècles de ténèbres comme enseignement des Écritures. Aussi ceux qui l'ont suivi dans la voie de la réforme ne sont-ils pas restés devant des ruines imposantes pour unique résultat de son labeur et du leur. Il a édifié sur les ruines du Temple de l'Erreur, le Sanctuaire de la Vérité comme un refuge contre tous les orages du doute, de la superstition et de l'incrédulité. Et c'est en cela qu'apparaît sa réelle valeur comme Réformateur.

UN ADMINISTRATEUR

Il fut grand comme administrateur [ou exécutif — Trad.]. Un phrénologiste, en voyant son portrait mais ne sachant pas qui c'était, fit cette remarque que ce devait être ou un prince des affaires, ou le Principal d'un Séminaire ! Il n'avait pas vingt ans qu'il était, grâce à ses talents d'administrateur, devenu propriétaire et directeur d'un commerce important qui prit bientôt assez d'extension pour occuper quatre grands magasins dans diverses villes. L'expérience acquise ainsi dans les affaires devait lui servir pour son œuvre future. Ses capacités d'administrateur étaient telles qu'elles lui permettaient de saisir les détails aussi bien que les généralités dans ses nombreuses entreprises. Il s'était intéressé avec profit dans une douzaine d'affaires, en dehors de sa grande œuvre religieuse, à laquelle il était heureux de consacrer les profits réalisés dans ses affaires séculières. En dehors de ces intérêts purement séculiers, ses occupations religieuses exigeaient la mise en œuvre de qualités aussi élevées que variées. C'est lui qui, non seulement assurait la vaste production littéraire du mouvement qu'il avait lancé, mais qui en dirigeait la publication et la distribution. En conséquence, il veillait à la publication et à la mise en circulation de ses livres, brochures, traités, sermons, conférences, scénarios, leçons des Écoles du Dimanche, magazines, comptes rendus de conférences, et articles de revues, aidé, bien entendu, de tout un personnel qualifié de collaborateurs. Il organisa et dirigea sept branches à l'étranger. Il dirigea une École biblique par correspondance. Il consacrait deux heures par jour au moins à la direction d'une École de Théologie dans sa demeure de Béthel. Pendant vingt-deux ans, il eut la haute main sur un Bureau de Conférences, qui disposa, pendant plusieurs années, d'un personnel de plus de 300 conférenciers. Pendant trente ans, il dirigea une œuvre de propagande qui, à certains moments, compta jusqu'à 1 000 collaborateurs à son service. Il dirigea pendant vingt-cinq ans un mouvement de distribution de tracts, auquel participèrent à certains moments, près de 10 000 personnes. Pendant trois ans, il travailla à la préparation du « Photo-Drame de la Création », dont il organisa et dirigea ensuite les représentations pendant deux ans et demi dans des centaines de villes et dans un grand nombre de pays, devant plus de 15 millions de spectateurs. Il fut le guide spirituel de plus de 1 500 églises, et au siège central de son œuvre, il présida comme chef de famille journellement sur l'ensemble de ses collaborateurs qui, pendant de nombreuses années, fut en moyenne de 175 membres vivant ensemble comme une famille. Ce fut pour lui l'occasion de s'intéresser à toutes sortes de détails : dépôt, cuisine, blanchisserie, salle à manger, salles de séjour, infirmerie, bibliothèque, cabinet de travail, salon, et salles de réception.

N'eût-il excellé que dans l'une quelconque des sept capacités dans lesquelles nous l'avons considéré, (et nous aurions pu l'étudier avec profit sous d'autres aspects tant était complexe cet homme remarquable), il serait, à juste titre, considéré comme un grand homme. Mais d'avoir été éminent dans toutes ces capacités, et dans certaines d'entre elles d'avoir été hors de pair, prouve qu'il a été un génie de premier ordre. L'histoire lui donnera même une place parmi les tout premiers grands hommes. En parlant de lui, on ne peut éviter, pour lui rendre justice, l'emploi des superlatifs. Si cependant il fallait ramener au nombre de deux ses qualités nous n'en saurions choisir de plus conformes à la vérité, ni de mieux appropriées pour le caractériser, que celles qui lui sont appliquées par Celui dont il fut l'économe : « Fidèle et Prudent ». Sa vie fut un grand succès pour lui-même et une grande bénédiction pour d'autres ; sa mort fut une grande perte pour d'autres et un grand gain pour lui ; sa mémoire a été et est une bénédiction et une inspiration pour l'Église, et, au temps marqué, elle le sera pour le monde. « Dieu bénisse sa mémoire ! »

CE SERVITEUR

Pour nous qui estimons son ministère comme spécialement et divinement dirigé, il est convenable de le considérer comme « ce Serviteur », selon Matt. 24 : 45 - 47 et Luc 12 : 42 - 46. Il y a précisément en ces derniers jours [écrit en 1938 — Trad.] plus ou moins de confusion parmi certains membres du peuple de la Vérité sur ce que signifie l'expression « ce Serviteur » ou à qui elle s'applique. D'après plusieurs opinions, l'expression « ce Serviteur » se rapporte à une classe. Certains prétendent que l'expression « ce Serviteur » comprise comme classe signifie les instructeurs dans l'Église d'autres prétendent qu'elle se rapporte au Petit Troupeau ; et plus récemment encore d'autres les rédacteurs de la Tower [Tour] et leurs disciples — prétendent que cela concerne la Société, par laquelle il nous faut comprendre ou les directeurs de la Société, organisée avec leurs agents, ou les actionnaires, ou les deux combinés. Nous avons réfuté cette dernière pensée en détail en E. Vol. 6 (voir VP N° 3 spécialement p. 55). En Z' 96, 47 (en anglais) et en D 613 -614 (Vol. 4 — éd. fse 1968, PP. 677-680), notre cher Pasteur donne modestement les preuves que l'expression « ce Serviteur » se rapporte à un individu, savoir à lui-même. Toute personne bien instruite dans la Vérité est d'accord avec cette opinion, bien que récemment les conducteurs de la Société, pour mieux assurer leurs pouvoirs usurpés, aient répandu l'opinion que la Société (une société d'affaires) était « ce Serviteur ». En conséquence, les rédacteurs de la Tower et leurs suiveurs doivent être reconnus parmi ceux qui enseignent que « ce Serviteur » n'est pas un individu, mais une classe.

Les Écritures (Matt. 24 : 45 - 47 ; Luc 12 : 42 - 46) réfutent clairement ces prétentions en enseignant que l'expression « ce Serviteur » s'applique à un individu. Dans ces deux passages « ce Serviteur » est clairement distinct de l'Église, parce qu'ils en parlent comme étant « établi sur Sa maison [du Seigneur] » ; il ne peut donc pas être la maison, l'Église. De plus, le fait de dire qu'il lui donne « la nourriture au temps convenable » le distingue de la « maison », l'Église. En outre, le fait qu'il est appelé « l'économe » prouve que tous les serviteurs de la maison ne peuvent être compris, car l'intendant est le représentant spécial du propriétaire ayant en charge tous les biens de ce dernier pendant le temps de la fonction et comme tel ayant aussi à la charge tous les serviteurs. (A l'époque de notre Seigneur, les économes étaient des individus, et non des classes). D'ailleurs, en Luc 12 : 45, l'économe est à dessein séparé de tous les autres serviteurs en ce qu'il lui est défendu « de battre les serviteurs et les servantes », c'est-à-dire tous les autres serviteurs de l'Église. Par conséquent, l'expression « ce Serviteur » ne peut comprendre les serviteurs de l'Église comme classe, parce que dans ce passage il en est clairement séparé. Donc, le fait que ces deux passages des Écritures le différencient de l'Église comme un tout et de tous les autres serviteurs de la Vérité, nous fait conclure qu'il s'agit d'un individu.

De plus, les faits de l'histoire de la moisson prouvent qu'un individu, notre saint (« sainted ») Pasteur, est désigné par cette expression, car la moisson, comprise comme période de moissonnage et de glanage, est passée. Durant ce temps, ce ne fut pas une classe, c'est-à-dire ni l'Église, ni tous les serviteurs de la Vérité, ni la Société, qui eut à sa charge toute la Maison, ni qui donna la nourriture au temps convenable, ni qui dirigea l'œuvre de la moisson ; mais seul « ce Serviteur » fit ces choses. C'est pourquoi lui seul accomplit la prophétie.

Cela n'aurait pu raisonnablement être fait autrement. Comment l'Église entière aurait-elle pu avoir à sa charge toute la Maison ? Ou avoir donné elle-même la nourriture au temps convenable ? Ou avoir dirigé l'œuvre ? Comment tous les serviteurs de la Vérité auraient-ils pu avoir tous ces privilèges ? Et les divisions dans l'Église, occasionnées par divers conducteurs usurpateurs de pouvoir, n'ont-elles pas prouvé le caractère déraisonnable de l'essai, par tous les conducteurs, de gouverner l'Église ? De plus, comment une « société muette » avec des directeurs « muets » aurait-elle pu gouverner la maison, donner la nourriture au temps convenable et avoir la charge de tous les biens ? Par ces considérations, nous voyons l'absurdité de l'enseignement de ceux qui prétendent que l'expression « ce Serviteur » signifie une classe. Durant le temps du moissonnage et du glanage notre Pasteur eut vraiment la charge de tous les biens et donna la nourriture du temps convenable. Pratiquement, il vit le premier chaque trait du message de la moisson, et l'enseigna ensuite le premier à l'Église. Il fit cet enseignement et cette prédication par ses livres, brochures, tracts, journaux et autres publications. Ainsi donc, chaque branche de l'œuvre de la moisson fut dans ses aspects généraux sous sa charge. Il dirigea ainsi l'œuvre des pèlerins, des colporteurs, des volontaires, des journaux, de l'extension pastorale, du photo-drame, de la publicité, du Tabernacle et du Béthel. Seuls, ceux qui sont ignorants des faits, ou qui « attirent des disciples après eux », ou qui, pour quelque autre raison répréhensible dénaturent les faits, nieront ceux qui sont exposés dans ce paragraphe. Et ces faits prouvent, d'une manière irréfutable, que les privilèges et l'œuvre rapportés en Matt. 24 : 45 - 47 et Luc 12 : 42 - 44 furent accomplis par notre Pasteur seul. Lui seul fut « ce Serviteur ».

Et, conformément à ces passages, il fut désigné à cette charge après le Retour de notre Seigneur, comme une récompense pour avoir été trouvé subvenant fidèlement à la nourriture de la maison quand vint le Seigneur, ce qui eut lieu avant que la Société existe, et ce qui prouve que celle-ci ne peut être « ce Serviteur ». Ainsi donc, il fut dans sa charge à la fois fidèle et sage (prudent) ; et par conséquent, selon ces passages des Écritures, il fut béni par le Seigneur qui le maintint dans sa charge. Notre Seigneur, en l'appelant fidèle, prophétisa qu'il serait loyal jusqu'à la fin. Si pleine de responsabilités et de difficultés était sa charge que le Seigneur jugea bon de lui donner comme conseil spécial les paroles de Luc 12 : 45 - 46 : ne pas nier Sa Seconde Présence, ni maltraiter les serviteurs qui étaient à sa charge, ni se nourrir égoïstement en négligeant la maison de la foi, ni approuver l'erreur. S'il ne prenait garde à ces avertissements, Dieu dit qu'il serait retranché du Petit Troupeau, de même qu'il perdrait sa charge d'intendant comme serviteur infidèle. Ce n'était pas là des avertissements inutiles ; car si pleine de responsabilités était sa charge que, s'il s'était prouvé infidèle, il aurait pu avoir commis un mal incalculable, de même que « ce méchant serviteur » a produit un mal indicible dans l'Église. Mais « ce Serviteur fidèle est prudent » prêta attention aux avertissements du Seigneur, et se prouva fidèle jusqu'à la fin dans l'exercice de sa charge ; par sa fidélité même, il eut le privilège de remplir des obligations et des prérogatives officielles qui lui donnèrent un champ de service plus large et plus fécond que n'eut jamais sur la terre aucun autre serviteur de Dieu, seul notre Seigneur excepté. C'est pourquoi nous pouvons bien remercier Dieu pour tous les souvenirs que nous conservons de lui, et prier journellement, Dieu bénisse sa mémoire !

SON SOUVENIR EST TOUJOURS D'AGREABLE ODEUR

Le ministère de notre Pasteur bien-aimé envers nous de son vivant fut l'une des riches bénédictions que le Seigneur nous a dispensées, et, depuis sa mort, ses écrits et le souvenir de son saint caractère, de son ministère désintéressé et de ses souffrances constantes en faveur du Seigneur, de la Vérité et des frères continuent de nous bénir. Certainement, si nous étions privés de ce qu'il fut et est encore pour nous, beaucoup de choses précieuses, présentes et futures, seraient perdues pour nous. Bien peu de personnes qui ont vécu ont laissé un héritage si riche à d'autres, comme le fit à l'Église « ce Serviteur fidèle et prudent » ; et le doux parfum de son offrande demeure avec nous comme un souvenir sacré, un bon exemple et une forte inspiration. Nous avons certainement d'abondantes raisons de louer et de remercier Dieu pour chaque souvenir que nous conservons de lui, et nous pouvons bien prier journellement, « Dieu bénisse sa mémoire » ! Nous avons la certitude que toutes les ecclésias éclairées de l'Épiphanie seront heureuses de tenir des services commémoratifs aux anniversaires de son passage au-delà du voile, et que, pour lui, les saints éclairés de l'Épiphanie isolés réserveront quelque temps pour tenir des services privés en sa mémoire.

Cependant, bien que fort estimé par les fidèles, il est vraiment triste de constater que certains de ceux qui font de bruyantes professions de loyauté à ses enseignements et à sa mémoire, et, parce que l'emploi de son nom leur apporte des avantages, l'utilisent comme un charme pour en ensorceler d'autres, rivalisent les uns les autres pour rejeter divers de ses enseignements. Le P.B.I. * [« Pastoral Bible Institute ». « Institut Pastoral de la Bible » — Trad.], pour un temps, le louait comme « ce Serviteur », et en même temps, endossait une chronologie que lui, « ce Serviteur », après une étude approfondie avait rejetée fort à propos ; et ils saluent cette chronologie (rejetée par lui, prouvée fausse quatre-vingt-dix-sept ans auparavant, et utilisée par les cribleurs contre notre chronologie scripturale au cours du criblage de 1908 -1911) comme une lumière croissante sur le sentier du juste, qui n'était pas du temps convenable pour être comprise de son temps, mais depuis « découverte » par eux comme une « Vérité nouvelle » ! La Société, qui prétend depuis des années avoir été son successeur comme « ce Serviteur », a mis de côté de nombreux points de sa Charte, de son Testament, de ses arrangements et de ses enseignements. Chaque mouvement lévitique le loue au même instant qu'il éprouve la nausée pour certains de ses enseignements et de ses arrangements. Les Olsonites, rejetant tous ses enseignements prophétiques, ont corrompu les doctrines fondamentales qu'il enseigna. Un des pèlerins suédois enseigne dans son périodique que notre Pasteur a perdu sa couronne. Un autre pèlerin suédois, dans un autre périodique encore, nie qu'il était « ce Serviteur », soutenant que ce titre signifie une classe — les frères instructeurs dans l'Église depuis la Pentecôte jusqu'au Retour de notre Seigneur. Nous examinerons brièvement cette fois les arguments de ce pèlerin, car nous pensons avoir réfuté précédemment toute autre forme d'enseignement qui refuse à notre Pasteur le privilège exclusif d'être « ce Serviteur » et avoir ainsi prouvé que cette expression s'adresse à un individu, et non à une classe.

EXAMEN BREF DES ARGUMENTS DE CE PELERIN

Le premier argument que ce frère présente est que la traduction de la Diaglott prouve que la fonction de « ce Serviteur » fut exercée avant le Retour de notre Seigneur : « Bienheureux ce serviteur que son Maître à Son arrivée trouvera faisant ainsi », c'est-à-dire donnant la nourriture du temps convenable (Matt. 24 : 46). Si le frère qui fait cette critique avait une connaissance exacte du grec, ou si, l'ayant, l'avait utilisée en étudiant le texte grec de ce verset, il n'aurait pas basé sa discussion sur les mots en italique. Le participe aoriste, elthon, qui exprime une action passée non-continue, n'aurait pas dû être rendu par « à son arrivée », mais plutôt par « après sa venue ». Le verset en question devrait donc être traduit comme suit : « Bienheureux ce serviteur que son Maître, après sa venue, trouvera faisant ainsi ». Comme le participe aoriste elthon dénote une action passée non-répétée, ainsi le participe présent, poiounta, indique une action présente continue dans le temps de l'activité du verbe duquel il dépend. Par conséquent, le passage montre qu'après, non à, son arrivée notre Seigneur trouverait un certain serviteur continuant à donner la nourriture du temps convenable. Les faits suivants éclairciront cela. Notre Seigneur revint vers le 12 sept. 1874. Vers le 21 sept. 1874, notre Pasteur vint à comprendre, et ensuite commença immédiatement après à enseigner, l'invisibilité du Second Avènement comme premier trait de la Vérité de la moisson (C 88, § 4 ; Vol. 3, éd. fse 1954, p. 80, § 2 ; Z’ 16, 171 (*) [n’a pas été réimprimé par la Société dans les Reprints.], § 2, 3). Dès lors il continua à enseigner fidèlement la Vérité du temps convenable, y compris le fait du Retour du Seigneur (Z' 16, 171, § 10 -13 (*) [n’a pas été réimprimé par la Société dans les Reprints.], le réveil des saints endormis (Z' 16, 172, §§ 5-8 (*) [n’a pas été réimprimé par la Société dans les Reprints.], etc., jusqu'en 1879 où le Seigneur le promut « ce Serviteur » et lui donna la lumière sur le Tabernacle. Ainsi les faits sont en harmonie avec la traduction littérale du passage : (1) notre Seigneur vint, (2) notre Pasteur continua près de quatre ans à donner fidèlement la nourriture (le Seigneur le trouve « faisant ainsi » durant ces années), et ensuite (3) le Seigneur l'éleva pour être « ce Serviteur ». Ainsi, au lieu d'enseigner que la fonction de « ce Serviteur » serait exercée avant le Retour de notre Seigneur, ce verset enseigne l'inverse — que seulement après le Retour du Seigneur et après que le fidèle serviteur eut continué un certain temps de donner la nourriture, il fut élevé pour être « ce Serviteur ».

Le second argument du frère est qu'après le Retour de notre Seigneur, « ce Serviteur » fut récompensé pour sa fidélité manifesté avant le Retour du Seigneur, en l'établissant sur tous les biens du Maître. En conséquence, il déduit qu'il représente les fidèles serviteurs à partir de la Pentecôte. Cet argument est faux, parce qu'il est basé sur la fausse prémisse du premier argument, c'est-à-dire que « ce Serviteur » exerçait cette fonction avant l'arrivée de notre Seigneur. Ayant montré ci-dessus que la base — son premier argument — est fausse, le second argument tombe avec son premier argument.

Le troisième point du frère est que « ce Serviteur » fut averti de ne pas dire en son cœur, « mon Maître tarde à venir ». De ceci, le frère soutient que cet avertissement ne pouvait être applicable seulement qu'avant le Retour du Seigneur, et, par conséquent, déduit que cela prouve que « ce Serviteur » exerça sa fonction avant le Retour de notre Seigneur. Nous répondons à cet argument : Non avant, mais seulement après le Second Avènement de notre Seigneur quelqu'un pouvait être blâmé pour dire : « Mon Maître tarde à venir », c'est-à-dire être blâmé de nier que le Second Avènement avait commencé. Avant le Retour de notre Seigneur, il aurait été à propos de nier que son Second Avènement avait commencé. Mais si quelqu'un avait une fois connu que le Second Avènement du Seigneur était commencé, et que plus tard, il avait abandonné cette croyance, alors il aurait abandonné cette croyance, alors il aurait dit une chose condamnable en soutenant que le Seigneur retardait son Second Avènement, c'est-à-dire que ce dernier n'avait pas encore commencé, mais que c'était un événement futur. Le Seigneur savait que toutes sortes d'arguments seraient avancés contre la chronologie pour réfuter la pensée que le Second Avènement était commencé. Sachant qu'une telle opinion conduirait à abandonner l'œuvre de la moisson, Il avertit « ce Serviteur » de ne pas céder à ces arguments, et, comme conséquence, abandonner la foi que le Second Avènement était commencé ; car s'il niait ce point de sa foi, cela impliquerait que son cœur (« dit en son cœur ») était devenu mauvais ; et cela le pousserait sûrement à abandonner l'œuvre de la moisson, et le rendrait ainsi infidèle à sa fonction. Le conseil de ne pas nier que le Retour du Seigneur avait commencé prouve non seulement que la fonction de « ce Serviteur » ne fut pas exercée avant le Retour de notre Seigneur, mais réfute d'une manière positive une telle pensée, en prouvant que cette dénégation condamnable de la part du titulaire de la fonction de « ce Serviteur » ne pouvait seulement venir qu'après que fût commencé le Retour du Seigneur.

Le quatrième argument du frère est que l'infidélité de ce Serviteur ne pouvait seulement qu'avoir précédé le Retour du Seigneur, parce que le Seigneur menace que si « ce Serviteur » se prouvait infidèle, son Seigneur viendrait un jour inattendu et à une heure ignorée et le retrancherait. Remarquons que le frère emploie l'expression « viendra » (Luc 12 : 46) pour signifier le commencement du Second Avènement du Seigneur. Par l'expression, « viendra », dans cette phrase, notre Seigneur ne voulait pas dire le commencement de Son Second Avènement, pas plus qu'Il le signifiait quand Il dit aux phases de l'Église à Éphèse et à Pergame, lesquelles ont disparu depuis des centaines d'années avant le Retour de notre Seigneur : « Repens-toi... autrement, je viendrai (Seg.) à toi et j'ôterai ta lampe de son lieu ». « Repens-toi ; autrement je viendrai (Seg.) à toi promptement et je combattrai contre eux par l'épée de ma bouche », (Apoc. 2 : 5, 16). Nous trouvons d'autres passages où cet emploi du mot « venir » s'appliqua à des actes de notre Seigneur autres qu'au commencement de son Second Avènement en Apoc. 3 : 3 ; 16 : 15, etc. Dans ces passages le mot « venir » implique qu'une personne s'active d'une manière hostile contre une autre. Cela ne veut pas dire ce que le mot « venir » signifie ordinairement, c'est-à-dire arriver en un lieu, ou en la présence d'une personne après un voyage. Par conséquent, nous interprétons les mots du Luc 12 : 46 comme voulant dire que, d'une manière inconnue et inattendue de « ce Serviteur », le Seigneur S'engagerait contre lui dans une activité hostile s'il se prouvait infidèle, et par cette activité hostile le priverait de sa fonction aussi bien que de sa qualité de membre dans le Corps du Seigneur c'est-à-dire après la venue du Seigneur et après le temps où Il désignerait le serviteur fidèle et prudent à la fonction de « ce Serviteur ».

Combien sont superficiels les quatre arguments que ce frère nous offre pour sa théorie par laquelle il cherche à dépouiller notre cher Pasteur de l'honneur que le Seigneur lui donna, et que la Bible (Nom. 25 : 6 -13 ; Matt. 20 : 5 ; 1 Cor. 10 : 8 ; P' 19, 142, § 3 à 143, § 3 - V.P. N°2. p. 42 col. 2 § (30) à 43 col. 2 § (37) montre que le fait que cet honneur lui appartient serait connu au moment exact où cela fut effectivement connu comme étant à lui ! Pourquoi certains frères, soit par leurs enseignements, soit par leurs actes, cherchent-ils continuellement à enlever au cher fr. Russell les honneurs que le Seigneur lui a donnés ? Ne le ruineraient-ils pas dans l'estime de certains frères pour se rehausser eux-mêmes d'autant plus dans leur estime, et ainsi les gagner à leur cause ? Le Seigneur nous assure que c'est le mobile des erroristes parmi le peuple du Seigneur, ce que l'expérience confirme fréquemment (Actes 20 : 30).

Nous nous rappelons tous jusqu'à quel point nos frères de la Société déclaraient que notre Pasteur, d'au-delà du voile, exerçait sa charge en qualité de « ce Serviteur », se servant pour son travail de la Société comme canal. Notre Pasteur lui-même, au contraire, nous a dit que les fonctions de cette charge devaient être exercées par son titulaire dans cette vie seulement, et que si « ce Serviteur » s'avérait fidèle jusqu'à la mort, la charge de « ce Serviteur » cesserait alors d'exister (Z' 04, 126, § 1 [sur Luc 12 : 35 - 48 —Trad.]. Il y a sans doute une méthode dans les attaques de l'adversaire contre notre Pasteur dans sa qualité de « ce Serviteur ». Ceux qui, ouvertement, nient qu'il fut « ce Serviteur », et ceux qui, rejetant ses clairs enseignements, nient par leur conduite qu'il fut « ce Serviteur », sont également coupables de détruire son influence afin d' « attirer des disciples après eux ». Le plus satanique de tous les usages faits de sa position en qualité de « ce Serviteur » fut celui des conducteurs de la Société, dont l'affirmation que notre Pasteur au-delà du voile dirigeait leur œuvre comme « ce Serviteur », le rend responsable de tous leurs faux enseignements et de toutes leurs pratiques non-bibliques. Quel usage impie de son influence chèrement acquise dans l'Église pour favoriser leurs desseins trompeurs ! Pour « toute séduction d'iniquité », cela peut seulement être égalé par cette autre affirmation — celle de la papauté à savoir que St Pierre, du haut du ciel, dirige les actes et les enseignements officiels des papes, ses prétendus successeurs. En vérité, l'enseignement de la papauté sur ce point est, dans la Grande Papauté, la contrepartie de l'enseignement des conducteurs de la Société dans la Petite Papauté sur le point discuté ici.

Voyant le dessein de l'Adversaire dans ces attaques, apprécions et soutenons d'autant plus — avec Dieu et Christ — notre Pasteur en tant que « ce Serviteur ». En souvenir de sa mémoire vénérée, cherchons de plus en plus à glorifier le Seigneur. Ceci rendra « ce Serviteur » encore plus fécond en nos vies ! « Bien que mort [selon la chair] il parle encore ! »

Sa mémoire mérite d'être gardée en bonne odeur parmi nous ; et elle peut être aussi par-dessus tout mieux gardée par un usage fidèle de la Vérité qu'il nous servit, et par une imitation loyale de son saint exemple. Une telle conduite de notre part contribuera à ce que sa mémoire soit continuellement en bénédiction pour nous et pour les autres et ce sera la meilleure manière de célébrer sa vie et sa mort. Le service mémorial à son anniversaire contribuera aussi à ce but, et, par conséquent, devrait être bien observé. Nous suggérons que ces services se déroulent en partie en prière, en louange et en témoignage selon les bienfaits répandus sur nous par le ministère de notre Pasteur, et en partie par un ou plusieurs discours sur diverses phases de sa vie, de son œuvre et de son caractère. Les expériences passées ont prouvé le profit de ces célébrations, et celles qui seront observées apporteront sans aucun doute avec elles la même leçon. Veuille Dieu bénir en nous sa mémoire par ces services !

SON ŒUVRE DURERA-T-ELLE ?

L'œuvre de notre Pasteur durera-t-elle ? La pensée spontanée est qu'il faut, bien entendu, qu'elle dure. Mais, humainement parlant, la question se pose naturellement, parce que la masse de ceux qui l'ont revendiqué comme leur Pasteur sont rapidement entraînés loin de ses enseignements et de leurs applications. Si nous considérons les membres du P.B.I. nous les trouvons sapant la confiance dans sa position de « ce Serviteur », dans son opinion sur l'organisation de l'Église, dans ses nombreuses vues prophétiques, et dans presque toutes ses pensées chronologiques, y compris celles en rapport avec 1914 comme fin complète du Temps des Gentils et du moissonnage, retranchant par là de grandes parties des Volumes Il et Ill, y compris le chapitre sur la Pyramide dans le Vol. III. Si nous considérons les Sturgeonistes et les Olsonites, nous les trouvons en dérive sur sa chronologie, sur ses vues prophétiques et sur de nombreuses doctrines. Si nous considérons la Société, nous trouvons qu'elle a graduellement et avec ruse mis de côté ses six volumes et ses brochures, oui, toutes ses publications, dans l'intérêt de ses erreurs à elle et de ses publications erronées. Elle a abandonné l'œuvre pastorale, l'angélophone, le photo-drame et l'œuvre des volontaires, et elle a complètement cessé de colporter ses livres. Désormais, on ne peut reconnaître son œuvre et ses méthodes pour la diriger dans le travail que fait la Société ; et elle a perverti ses enseignements sur d'importantes pensées doctrinales, chronologiques et prophétiques. Elle a introduit, sous un autre nom, les Écoles du dimanche dans ses classes (ou « groupes » — Trad.), pervertissant ainsi l'organisation et la mission de l'Église. Comme elle représente le plus grand groupement parmi ceux qui prétendent être fidèles aux enseignements et pratiques de notre Pasteur, et comme la masse du reste de ceux qui, comme elle, firent semblables professions et, comme elle, s'écartent sous d'importants aspects de ses enseignements et de ses pratiques, humainement parlant, c'est fort à propos que la question est soulevée. En fait, il n'y a qu'un seul groupement du peuple de la Vérité qui soutient strictement ses enseignements et ses pratiques et leurs développements scripturaux — les saints éclairés de l'Épiphanie.

Si nous devions répondre à notre question du point de vue de l'expérience et de la probabilité humaines, nous devrions admettre que la direction des enseignements et des pratiques parmi la vaste majorité du peuple de la Vérité est vers l'abandon de son œuvre et l'annulation de ses réalisations. A savoir si cela n'aura pas effectivement lieu, nous en sommes convaincus par les Écritures ; mais sans aucun doute la raison humaine, à la lumière des considérables révolutionnismes de toutes sortes qui ont eu lieu ces vingt deux années écoulées [écrit en 1938 — Trad.] parmi le peuple de la Vérité, suggérerait que l'œuvre de notre Pasteur ne subsistera pas. Si les forces qui ont opéré avec ce succès extérieur notable en révolutionnant ses enseignements et ses pratiques durant ces vingt-deux années devaient continuer ainsi à opérer durant une douzaine d'années encore, aucune puissance humaine, humainement parlant, ne pourrait empêcher le vrai peuple de la Vérité d'être perverti dans ses enseignements et ses pratiques à un degré tel qu'il n'y aurait pas plus de rapport entre eux et l'œuvre de notre Pasteur qu'il n'y en a entre l'église romaine et l'œuvre de l'Église apostolique. En raison des monstrueux révolutionnismes contre ses œuvres, l'une des choses les plus étonnantes à analyser est l'attitude mentale de nombreux adhérents de la Société qui croient que la Société pratique fidèlement les enseignements, les méthodes et les arrangements de notre Pasteur. Naturellement, une telle absence de discernement chez eux dirigerait vers une complète apostasie l'œuvre de notre Pasteur, si elle devait continuer.

Mais, frères bien-aimés, malgré les aspects rétrospectifs et les proches perspectives défavorables, nous avons la pleine assurance de foi que l'œuvre de notre Pasteur ne périra pas sur la terre ! Au temps convenable ses enseignements émergeront indemnes de l'embrasement qui dévorera les erreurs lévitiques. Ses méthodes d'action dans l'œuvre du Seigneur seront rétablies et feront avancer la cause du Seigneur après que le feu aura détruit les méthodes révolutionnaires employées par les Lévites pour accomplir l'œuvre de la Vérité ; ensuite, après que les mauvais conducteurs Lévites sortiront du feu discrédités à cause de leur révolutionnisme, abaissés à cause de leur exaltation personnelle, les enseignements et leurs applications de notre cher Pasteur brilleront de tout leur éclat à cause de leur heureux effets en contraste avec les échecs des perversions lévitiques ! La foi pleinement assurée de cette issue, peut tranquillement attendre le bon moment du Seigneur pour garder sa confiance ; « car le zèle du Seigneur l'accomplira », « au temps convenable ».

L'œuvre de notre Pasteur durera-t-elle ? Elle a souffert temporairement et pour une courte période continuera à souffrir une éclipse partielle — peut-être même pour un temps une éclipse totale — mais aussi sûrement que la Vérité est puissante et qu'elle prévaudra à la fin, aussi sûrement l'œuvre que l'Éternel (Jéhovah) confia à Eléazar antitype, notre Pasteur (Nomb. 3 : 32 ; 4 : 16), sera réalisée, et ainsi durera. Dans l'intervalle, c'est le privilège des saints éclairés de l'Épiphanie de soutenir son œuvre et de protester contre les déviations et les perversions lévitiques toutes les fois, partout et de quelque manière qu'ils le peuvent. Et certainement, ils profiteront eux-mêmes joyeusement de ces occasions favorables, et chercheront ainsi à faire — durer son œuvre — réellement celle de Dieu.

Parmi d'autres promesses que l'Éternel a données aux justes, il en est une qui se porte garant qu'ils seront en souvenir éternel c'est-à-dire, qu'ils seront gardés en mémoire sacrée, sanctifiée et affectueuse pour leur fidélité (Ps. 112 : 6). Tandis que cette promesse appartient spécialement aux Anciens Dignes, elle est applicable d'une manière générale à tous les justes. Dans les Écritures, certains justes sont nommément désignés, et ce fait qu'ils le soient ainsi dans la Bible est une garantie qu'ils seront éternellement gardés en souvenir ; car aussi longtemps que la Parole éternelle subsistera, aussi longtemps ces personnes (par ex. : Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse, Josué, David, Élie, Jean-Baptiste, Jésus, Paul, Pierre, Jean, etc.) seront conservées comme un souvenir sanctifié, sacré et affectueux. De même ainsi, certains justes sont désignés par leur nom dans l'Histoire de l'Église ; la mention même qui en est faite qu'il sont les antitypes de certains personnages des Écritures, est une garantie qu'ils seront gardés en souvenir éternel. Aussi longtemps que la Parole éternelle est comprise dans les antitypes pertinents, aussi longtemps des personnes comme Marsile, Wyclif, Huss, Wessel et notre cher Pasteur seront gardées en mémoire sanctifiée, sacrée et affectueuse. Oui, de tous les personnages extra-bibliques, nous croyons que notre cher Pasteur sera gardé dans un souvenir des plus sanctifiés, des plus sacrés et des plus affectueux. Peut-être après le Seigneur, sera-t-il estimé, aimé et honoré au-dessus de tous ceux qui ont vécu sur la terre. Nous disons cela sans le moindre culte des anges dans notre cœur, mais parce que dans les prophéties et les types des Écritures, à part notre Seigneur, il est désigné de manière plus honorable que tout autre membre de l'Église ; et parce que, à part notre Seigneur, les plus grands privilèges lui furent confiés, et par lui furent accomplies en faveur de Dieu, les œuvres les plus grandes jamais confiées ou accomplies par aucun autre serviteur de Dieu. Ne soyons pas honteux d'estimer, d'aimer et d'honorer celui que l'Éternel (Jéhovah) a estimé, aimé et honoré d'une manière si remarquable, et que maintenant plus que jamais Il estime, aime et honore ainsi.

DIEU BENISSE SA MEMOIRE

Les paroles, « Dieu bénisse sa mémoire », sont une prière se rattachant à notre Pasteur. Cette prière, l'auteur l'a journellement offerte depuis les funérailles de notre Pasteur. Il a été béni par l'offrande de cette prière ; et nous espérons que d'autres l'ont pareillement été pour le même acte. Mais quelqu'un peut demander : pourquoi offrir une telle prière ? Et pourquoi la mémoire de notre Pasteur devrait-elle être bénie ? Nous pourrions donner plusieurs réponses à ces questions. En premier lieu, Dieu a promis (Ps. 112 : 6) « Aussi il ne sera jamais ébranlé. La mémoire du juste sera à toujours » de bénir la mémoire de ces personnes ; et il est évidemment convenable, bon et utile de faire ainsi, sinon Dieu n'aurait pas fait cette promesse. Cela est convenable, parce que la mémoire de ces personnes est digne d'être gardée vivante ; parce que cela rend bons ceux qui la gardent vivante ; et parce que cela entretient la bonne influence d'une telle personne. Dieu ayant fait la promesse pour ces raisons, nous pouvons bien lui demander de bénir la mémoire de notre Pasteur. De plus, le caractère de notre Pasteur est tel que l'on peut à propos prier pour que soit bénie la mémoire. Le Seigneur Lui-même atteste la fidélité et la sagesse de son caractère (Matt. 24 : 45-47 ; Luc 12 : 42-44). Ceux d'entre nous qui l'ont connu, savent que ce que notre Seigneur prédit de son caractère fut accompli dans sa vie. Il fut fidèle dans les grandes et dans les petites choses. Il fut sage (ou prudent — Trad.) dans ses paroles, ses méthodes, ses plans, ses arrangements et ses œuvres. Il fut plein de foi, d'espérance et de connaissance, qui rendent quelqu'un sage. Il fut un exemple de maîtrise de soi et de patience, qui rendent quelqu'un fort. Il pratiqua cette piété et cet amour fraternel qui rendent quelqu'un juste ; et il fut une image vivante de cette charité qui rend quelqu'un aimable. Il donna d'une manière admirable l'exemple d'humilité, de douceur, de longanimité et d'indulgence. Son courage, son activité, son abnégation, sa libéralité, son amabilité et sa frugalité étaient des plus remarquables. Il fut aussi proche du modèle chrétien que l'imperfection adamique a permis de l'être à l'un des enfants déchus d'Adam. Un tel caractère gardé en souvenir devrait être un moyen d'honorer Dieu et de secourir l'homme, spécialement la Nouvelle-Création. C'est pourquoi, il est convenable de prier Dieu de bénir sa mémoire.

Il est encore convenable que nous priions Dieu de bénir sa mémoire à cause de la charge qu'il a remplie. Celle qu'il occupa en tant que « ce Serviteur », fut dans notre jugement, à part celle de notre Seigneur, la plus honorable et d'une grande portée jamais tenue par un être humain. Cette charge fit, de lui, le représentant spécial du Seigneur, et comme tel fit de lui, dans le temps le plus remarquable de toute l'histoire, la bouche, la main et l'œil spéciaux de Christ. Comme œil spécial du Seigneur, ce fut, généralement parlant, son rôle de voir, le premier de tous, les choses que le Seigneur désirait que l'Église vît. Comme bouche spéciale du Seigneur, il eut la responsabilité d'annoncer aux autres, après l'avoir appris lui-même, le message du Seigneur se rapportant à Dieu, à Christ, à l'Esprit, à la création, à l'homme, aux principes du bien et du mal, aux personnes et aux choses, à la chute dans le péché et à son châtiment, à la permission du mal, à la rançon, au haut appel, au rétablissement, à la justification, à la consécration, à l'au-delà, aux alliances, aux prophéties, aux histoires et aux types de la Parole de Dieu. Comme main spéciale de Christ, il eut le devoir de surveiller et faire le travail quel qu'il fût que le Seigneur lui donna à faire envers l'Église, la Grande Foule, les Jeunes Dignes, Israël et la Chrétienté. Certainement, sa charge comme bouche, main et œil spéciaux du Seigneur fut remplie de telles possibilités pour la Parousie et l'Épiphanie qu'elle justifie notre prière que Dieu bénisse sa mémoire.

De plus, le travail qu'il a fait est du genre qui justifie notre prière que Dieu bénisse sa mémoire. Comme œil spécial du Seigneur, sa fonction ne fut pas seulement de voir les choses comme le Seigneur le désirait pour l'avancement de Sa cause ; mais son travail fut de les voir réellement. C'est ainsi qu'il observa le développement de la Parole du temps convenable dans ses doctrines, ses préceptes, ses promesses, ses exhortations, ses prophéties, ses histoires et ses types, l'accomplissement des signes des temps et les providences agissant dans le travail envers l'Église, la Grande foule, les Jeunes Dignes. Israël, la Chrétienté et les païens. En soi, ce n'était pas là un travail de faible envergure. Comme bouche du Seigneur, il déclara tout le conseil de l'Éternel quant à toutes les choses du temps convenable qui pouvaient être comprises dans la Parousie, de même qu'il donna les enseignements généraux appropriés aux autres temps et saisons du Plan de Dieu. Il fit cela oralement dans des conversations privées, en chaire et sur la tribune, dans des lettres, des livres, des tracts, des journaux, des brochures, des revues et dans ses journaux. Comme main du Seigneur, il dirigea réellement le moissonnage et le glanage du froment vers une heureuse conclusion, le rassemblement d'un grand nombre de membres de la Grande Foule et des Jeunes Dignes, infusant la vie au sionisme languissant, liant les rois et les princes de la chrétienté, et exécutant les jugements écrits, de même qu'il dirigea indirectement le rassemblement et le liement de l'ivraie. Additionnellement à la surveillance de ces grands travaux, il y participa personnellement dans chacun d'eux et y fut plus efficace que n'importe quel autre individu. Un tel ouvrier mérite que nous désirions que Dieu bénisse sa mémoire.

Notre prière que Dieu bénisse sa mémoire ne devrait pas s'achever purement et simplement en paroles. Elle devrait se traduire par des actes. C'est pourquoi, quiconque offre cette prière avec sincérité désirera faire sa part pour rendre réelle cette bénédiction à la mémoire de notre Pasteur. Comment pouvons-nous donc coopérer avec l'Éternel en favorisant l'influence bénie de sa mémoire ? En premier lieu, nous pouvons le faire en imitant et en encourageant les autres à imiter son caractère. En contemplant avec sympathie son caractère, tel qu'il s'est manifesté dans sa vie et dans son œuvre, nous maintiendrons dans notre esprit et dans notre cœur les pensées des nobles traits de caractère, bien développés, affermis, équilibrés et cristallisés. De telles pensées entretenues avec sympathie imprimeront leurs propres qualités sur notre cœur, et par l'exercice de la puissance de volonté les imprimeront sur notre propre caractère par leur imitation produite grâce à cette contemplation sympathique. De même, nous pouvons sagement recommander son noble caractère, tel qu'il s'est manifesté dans sa vie et dans ses œuvres, à d'autres âmes sympathiques ; et nous les encouragerons ainsi à imiter ses qualités. Une telle conduite est une des meilleures façons de coopérer avec l'Éternel en favorisant l'influence de sa mémoire.

Une autre manière féconde de coopérer avec l'Éternel en favorisant l'influence bénie de sa mémoire est de développer en nous-mêmes et chez les autres une estimation convenable de sa charge. Pour ce faire, nous devons tout d'abord l'estimer nous-mêmes convenablement. Pour cela nous devons la reconnaître à sa juste valeur — la considérer, sous (la direction du) Seigneur, comme la plus haute charge donnée à quelqu'un dans l'Église ; car aucun autre individu ne fut jamais auparavant élevé au plus haut degré par notre Seigneur comme Sa bouche, Sa main et Son œil spéciaux, et cela pour un travail unique en son genre, comportant de grandes responsabilités et d'une immense portée. Aux douze Apôtres, non individuellement, mais collectivement, fut donnée une charge quelque peu similaire, qui avait une seule caractéristique — l'infaillibilité en proclamant la pensée du Seigneur quant à la foi et la pratique — ce que la charge de fr. Russell n'avait pas ; mais elle comportait plus de responsabilité et un champ d'action plus étendu. A part celle de notre Seigneur, la sienne fut la plus grande jamais exercée sur cette terre par un seul individu ; et nous faisons bien de la considérer ainsi, et, en conséquence, de l'estimer très hautement, et de la recommander à l'estime d'autres âmes sympathiques. Il serait insensé de l'exposer dans sa réalité devant des âmes antipathiques. Une estime convenable de sa charge sous l'autorité du Seigneur fera que nous saurons bien l'apprécier et que nous éprouverons à l'égard de cette charge une humilité, une douceur et un soutien convenables. Tout en nous gardant du « culte des anges », cela nous aidera certainement à conserver notre équilibre dans la Vérité et la Grâce en cette période où mille tombent à notre côté et dix mille à notre droite, et dans leur chute méprisent d'une manière grossière l'attitude convenable qu'ils devraient observer envers sa charge. Cette estime convenable à l'égard de sa charge nous aidera à gagner, à retenir et à mettre en pratique la Vérité que sa charge lui permit de nous apporter. Elle nous aidera aussi à en assister d'autres à gagner, à retenir et à mettre en pratique la même Vérité. Et sa mémoire produisant ces bons résultats sera vraiment bénie. En conséquence, coopérons avec l'Éternel afin d'obtenir un tel résultat.

Ensuite, nous pouvons aussi coopérer avec Lui pour favoriser l'influence bénie de la mémoire de notre Pasteur en estimant son œuvre pour nous-mêmes et en y aidant les autres. Non seulement nous devrions estimer sa charge exactement et aider les autres à faire de même, mais nous devrions également estimer exactement son œuvre et y aider les autres. Estimer droitement son œuvre implique que nous adoptions  l'opinion qu'en a Dieu. Combien fut honorable, efficace, fidèle et sage cette œuvre qui moissonna et glana l'Église, rassembla nombre de membres de la Grande Foule et des Jeunes Dignes, encouragea Israël abattu, réconforta ceux qui pleurent, liant l'ivraie, les rois et les princes et exécutant le jugement ! Combien elle fut merveilleuse au point de vue d'un Instructeur, Pasteur, Conseiller, Conférencier, Auteur, Prédicateur, Éditeur, Théologien et Exécutif ! L'estimer ainsi et en encourager d'autres à l'estimer comme tel fera de sa mémoire une bénédiction ; car elle continuera dans notre propre vie et dans celle des autres les effets que ces œuvres ont opérées dans les capacités précitées.

Finalement, nous pouvons montrer que la prière « Dieu bénisse sa mémoire » est une prière pleine de sincérité dans notre vie, si nous coopérons avec l'Éternel pour favoriser l'influence bénie de sa mémoire en perpétuant son œuvre. Ceci implique que nous continuions à le considérer comme notre aide dans l'étude et la pratique fidèle de ses enseignements, de son esprit et de ses œuvres, et en les recommandant à d'autres pour leur étude et leur mise en pratique. Ceci implique que nous chérissions et vivions en harmonie avec ces enseignements et ces manières d'agir, que nous les défendions contre toutes les attaques, et que nous fassions notre part en les répandant aussi bien qu'en en encourageant d'autres à faire de même. En agissant ainsi, nous serons capables de coopérer avec Dieu en réponse à cette prière.

Sur ce dernier point, celui de perpétuer son œuvre, nous désirons faire aux saints éclairés de l'Épiphanie une suggestion pratique à cause de sa pertinence touchant leur part de travail spécial, dans lequel ils poursuivent une phase du service où il prit part lui-même avec une habileté spéciale. Comme adversaire des erreurs de Babylone, ses principaux exploits consistaient en ses attaques contre les doctrines du tourment éternel et la conscience des morts. Dans ces deux cas particuliers, il est typifié par Jashobham, le héros le plus puissant de David, qui, en tuant 800 hommes en une seule fois, typifie notre Pasteur dans son travail contre le tourment éternel, et, en tuant 300 hommes une autre fois, typifie notre Pasteur dans son travail contre la conscience des morts (2 Sam. 23 : 8 ; 1 Chron. 11 : 11 ; Jashobham est appelé Adino dans le premier passage). Dans un sens particulier de la seconde bataille de Gédéon-antitype, les saints éclairés de l'Épiphanie ont le privilège de combattre les deux erreurs principales de Babylone, contre lesquelles notre Pasteur était au mieux de sa capacité comme adversaire de l'erreur babylonienne, et ainsi, au-dessus de tous les autres, ils ont le privilège de continuer l'œuvre selon les directives dans lesquelles il prit une part si compétente. En effet, dans l'ouvrage « La vie, la mort et l'au-delà », dans les brochures, l'Enfer et le Spiritisme, et dans ses cinq tracts que nous avons publiés à nouveau dans nos Suppléments 1 à 4, il nous a fourni nos principales munitions pour la seconde bataille de Gédéon antitype.

Une des meilleures manières par laquelle nous pouvons continuer une phase de son œuvre, et ainsi coopérer avec l'Éternel dans l'accomplissement de la prière « Dieu bénisse sa mémoire », c'est de poursuivre avec vigueur la Seconde bataille de Gédéon antitype, qui, depuis quelque temps, a été engagée, mais avec indifférence. Le 16 oct. est l'anniversaire où il quitta pour la dernière fois Béthel de son vivant c'est-à-dire qu'il cessa virtuellement de diriger l'œuvre au Quartier Général ; le 30 oct. est l'anniversaire de son rapport, comme le membre représentatif de l'homme à l'écritoire, l'achèvement de l'œuvre de la Parousie ; le 31 oct. est l'anniversaire de sa mort ; le 5 nov. est l'anniversaire de son service funèbre à New York ; le 6 nov. est l'anniversaire de son service funèbre à Pittsburg ; et son enterrement, commençant juste avant 6 heures du soir pour se terminer après 6 heures du soir, cette seconde période étant le 7 nov., selon la manière de Dieu de compter le temps ; 6-7 nov. est l'anniversaire de son enterrement. Combien il serait approprié que, tenant en suspens le travail de Jean et d'Élie pendant ce temps, nous consacrions le temps couvert par ces événements — du 16 oct. au 7 nov. — à une attaque spécialement concentrée contre les doctrines du tourment éternel et de la conscience des morts, dans la Seconde bataille de Gédéon antitype ! Ce serait certainement un moyen des plus appropriés de faire de son souvenir en tant que du premier guerrier de David antitype contre ces deux erreurs importantes, une bénédiction à la gloire de Dieu et de notre Gédéon !

En conséquence, cette période anniversaire peut être bien à propos célébrée par une telle attaque dans la Seconde bataille de Gédéon antitype. Chers compagnons d'armes des fidèles trois cents, ne réglerons-nous pas nos affaires terrestres pour avoir le plus de temps possible à consacrer à cette bataille durant la période mentionnée plus haut ? D'une manière générale, les sœurs pourraient utiliser plusieurs heures de leurs après-midi et les frères les soirées de cette période pour combattre isolément (« sharpshooting ») avec la littérature appropriée. Si le territoire n'a pas déjà été divisé et les districts assignés à tous les participants par le responsable de l'œuvre locale de Gédéon là où il y a des ecclésias, ceci peut être fait ; et ainsi tous ceux qui le désirent peuvent participer à cette bonne œuvre. Pour les dimanches de cette période des efforts spéciaux peuvent être faits par les volontaires aux églises protestantes avec ces Hérauts gratuits appropriés là où ils n'ont pas encore été distribués. Ne ferons-nous pas, chers frères, chacun et tous, tout ce qui est possible pour célébrer l'anniversaire de notre cher Pasteur, comme le moyen le plus convenable d'augmenter la bénédiction de sa mémoire à la gloire de Dieu et de Christ en en libérant d'autres des erreurs précitées, dans l'attaque desquelles notre bien-aimé Jashobham en libéra tant, y compris presque tous d'entre nous ? N'invoquerons nous pas ce sujet devant l'Éternel dans une consécration et une prière faites de tout cœur ? Ne discuterons et favoriserons-nous pas ce sujet immédiatement dans les ecclésias, pour que les étapes préliminaires nécessaires puissent être prises à temps afin que tous soient à même de s'engager dans cette attaque le 16 oct. ? Qui est du côté de l'Éternel dans cette affaire ? Puissions-nous tous répondre, « Me voici, envoie-moi ! ». Comme moyen pour nous encourager les uns les autres, nous pourrions dans les réunions de tous les mercredis du 16 oct. au 7 nov., rendre nos témoignages, spécialement touchant nos expériences dans I'œuvre au cours de cette période. Gédéonites, en avant sous la bannière glorieuse et triomphante de notre Conducteur, Gédéon antitype ! Dans l'attaque « Soyez hommes » et l'ennemi fuira frappé de panique, laissant entre nos mains à la fois le champ de bataille et ses deux rois, Zébakh et Tsalmunna antitypes ! En avant donc, Gédéonites, avec le cri de guerre : « l'épée de l'Éternel et de Gédéon ».

L'ÉPIPHANIE PROUVE QU'IL FUT CE SERVITEUR

D'après Matt. 24 : 45-47 et Luc 12 : 43-46, une certaine personnalité devait être investie d'une charge en vertu de laquelle lui serait donné le titre de « ce Serviteur ». Selon ces passages, cette fonction serait remplie après le retour de notre Seigneur, mais avant que l'Église ait quitté cette terre. Ainsi que ces versets l'indiquent, ses fonctions seraient doubles et consisteraient : (1) à donner la nourriture au temps convenable ; et (2) à surveiller le travail de l'Église. Les temps et signes prophétiques prouvent que notre Seigneur revint en 1874. Dès Son retour, Il trouva notre Pasteur dispensant fidèlement toute là vérité qu'il avait, et au printemps de 1876, après certaines mises à l'épreuve, Il l'honora de la charge exécutive de l'œuvre et, à l'automne de 1879, de celle de porte-parole spécial : les deux fonctions de la charge de « ce Serviteur ». Pendant toute la durée de son ministère comme tel (de 1876 à 1916), il exerça les fonctions de cette charge. Sous la direction de notre Seigneur, il eut la charge entière de l'œuvre de l'Église, et il fut l'agent spécial par qui le Seigneur donna la Vérité de la Parousie (Présence). Ainsi le fait qu'il exerça les fonctions officielles de « ce Serviteur », et cela, durant la Parousie, prouve qu'il a bien été « ce Serviteur ». L'accomplissement en sa personne des prophéties contenues dans les deux passages ci-dessus indiqués le prouve également. Ainsi, la Parousie prouve qu'il fut « ce Serviteur ».

Cependant, l'Épiphanie nous en donne à son tour de nombreuses évidences, et nous nous proposons de l'établir dans le présent paragraphe. (1) Les prédictions, (2) les fondements et (3) le caractère obligatoire (« binding ») de ses enseignements en eux-mêmes et dans leurs rapports avec l'Épiphanie ; (4) les vérités de l'Épiphanie, et (5) les dispositions qu'il prit en vue de l'œuvre de I'Épiphanie, tout le prouve. Nous établirons d'abord les preuves tirées des prédictions, des fondements et du caractère obligatoire de ses enseignements au point de vue intrinsèque et quant à l'Épiphanie et aux vérités qui s'y rattachent, à savoir : les vérités relatives au Petit Troupeau, au Petit Troupeau, et à la Grande Foule, à la Grande Foule, aux Jeunes Dignes, aux Juifs, aux Conservateurs et aux « Radicaux ». On en trouve la preuve de la manière suivante : si l'on peut démontrer que les choses qu'il enseigna devoir arriver pendant l'Épiphanie se produisent actuellement, on aura, du même coup, démontré qu'il reçut des choses futures une connaissance telle, que seul pouvait l'avoir reçue, celui qui avait la garde du dépôt. Et d'abord, n'enseigna-t-il pas, incontestablement, (vol. IV, chap. 1) qu'il y aurait une période de l'Épiphanie qui suivrait celle de la Parousie, et qu'elle serait contemporaine du Temps de détresse ? Il enseigna cela de nombreuses années avant que l'Épiphanie et le Temps de détresse ne fussent venus — longtemps avant que, humainement parlant, on dût les attendre ; par exemple, dans la brochure « Le retour de notre Seigneur ». Oui, longtemps d'avance, il proclama même, que 1914 serait l'année dans laquelle commencerait l'Épiphanie. Il enseigna que cette période serait témoin d'une manifestation particulière de personnes, de principes et d'actions. Nul autre, sinon par son moyen, n'eut la connaissance préalable de ces choses. Elles se sont toutes produites, et prouvent qu'il faut qu'il ait eu la charge du dépôt dans un sens particulier, c'est-à-dire comme intendant ou économe spécial.

Cela est encore manifeste d'après ce qu'il enseigna relativement au Petit  Troupeau. Entre autres choses, il enseigna que Jésus et le Petit Troupeau, comme antitypes de Gédéon et des trois cents [Juges 7 et 8], s'engageraient, dans deux conflits, avec des « erroristes » durant le Temps de détresse, c'est-à-dire durant l'Épiphanie. Et il est certain que ces batailles antitypes ont bien eu lieu au cours de l'Épiphanie : la première, de 1914 à 1916 ; la seconde, commencée en 1920, se poursuit toujours. Une autre vérité relative au Petit Troupeau dans l'Épiphanie, fut enseignée par lui et s'accomplit actuellement ; son travail final envers la Chrétienté et les souffrances endurées par lui de la part de la Chrétienté : l'antitype du blâme de Jean, de son emprisonnement et de sa décapitation. Nous sommes des témoins vivants du blâme et de l'emprisonnement de Jean et, d'après leur accomplissement nous sommes convaincus que la décapitation suivra aussi. Les vérités de l'Épiphanie ont signalé que les faits de cet accomplissement sont indiqués dans les Écritures. Ces deux prophéties s'accomplissant pendant l'Épiphanie, touchant le Petit Troupeau, le scellent comme étant « ce Serviteur ».

Le fait qu'il prévit les événements de l'Épiphanie intéressant à la fois le Petit Troupeau et la Grande Foule, et leur accomplissement sous nos yeux prouvent qu'il a été « ce Serviteur ». Avec quelle clarté, il prévit, et la séparation d'Élie et d'Élisée antitypes (séparation ayant pour cause le désaccord sur des questions d'organisation en dehors de toute question de doctrine) et le second frappement du Jourdain par Élisée antitype, après cette séparation. La vérité de l'Épiphanie signale, dans les événements, l'accomplissement de cette prédiction. Il montre aussi qu'à l'extrême limite de l'Age (l'Épiphanie) les sacrificateurs et les Lévites de l'antitype seraient séparés, conformément à la figure du tabernacle. La Vérité de l'Épiphanie nous montre, dans les divisions du peuple du Seigneur, l'accomplissement de cette figure du tabernacle. En enseignant que la robe blanche d'Aaron représente le vêtement de l'Église, et qu'Aaron enlevant cette robe représente l'Église quittant ce monde, et en attirant l'attention sur le fait qu'Aaron portait encore ses vêtements sacerdotaux au moment où il éloignait le bouc pour Azazel, il enseignait implicitement que tandis que l'Église serait encore en chair et après que son dernier membre aurait été offert à Dieu par Jésus, un travail aurait lieu avec la Grande Foule comme Bouc antitype pour Azazel. La Vérité de l'Épiphanie révèle que cela s'accomplit devant nos yeux. Cependant notre Pasteur enseigna que toutes ces choses arriveraient après que le moissonnage (la Parousie) serait achevé, et par conséquent qu'elles auraient lieu dans l'Épiphanie. Mais d'avoir pu d'après la Parole, prédire toutes ces merveilles, implique qu'il était l'intendant auquel était confiée la charge du dépôt, afin de donner la nourriture au temps convenable, autrement dit qu'il était ce Serviteur, il fut l'œil, la main et la bouche de Dieu.

Le fait qu'il enseigna ce qu'il surviendrait à la Grande Foule pendant l'Épiphanie, confirme la pensée qu'il était « ce Serviteur ». Il enseigna que les péchés de la Chrétienté seraient confessés sur les membres de cette Grande Foule, qu'ils seraient, comme Nouvelles-Créatures, conduits hors du Saint pour être placés dans le Parvis, et, que, dans leur nature humaine, ils seraient tirés hors du Parvis et remis entre les mains de l'homme prêt, dirigés vers le désert par ce dernier et abandonnés, pour tomber finalement aux mains d'Azazel et y subir de pénibles expériences. Ces choses se déroulent maintenant dans l'Épiphanie, à l'égard de la section, de la Vérité, de la classe du Bouc pour Azazel et une partie d'entre elles à l'égard de la section de cette même classe qui se trouve dans l'église nominale. Il nous a montré encore que, conduits hors du Saint, comme Lévites ils ne discerneraient pas clairement les vérités vues dans le Saint. Ceci aussi s'accomplit actuellement dans l'Épiphanie ; et ces choses sont rendues claires par la Vérité de l'Épiphanie. En conséquence, la Vérité de l'Épiphanie, en apportant la preuve que ses prévisions étaient véridiques, démontre qu'il était « ce Serviteur ». Il était l'œil, la main et la bouche de Dieu.

Dans un sens moins expressif, il prévit le mouvement des Jeunes Dignes, car il enseigna, que, durant le ministère de la Grande Foule, les consécrations auraient lieu sans qu'engendrement de l'esprit s'ensuivit. Il n'employa pas le terme « Jeunes Dignes » mais il parla bien de ceux que cette expression désigne. Nous voyons autour de nous qu'une telle classe est en voie de formation *[Ecrit en 1938 — Trad.]. La Vérité de l'Épiphanie a mis en lumière divers détails relatifs à cette classe. Des enseignements qui passent actuellement dans le domaine de l'accomplissement visible sous la forme du développement de cette classe, sont la preuve que celui qui nous donna la prédiction doit avoir été « ce Serviteur », car une telle prédiction implique que son auteur était celui qui avait la garde complète du dépôt — qu'il était « ce Serviteur ».

Il prévit également que durant le Temps de détresse, qu'il considérait comme synonyme de l'Épiphanie, les Juifs, en Palestine, croîtraient considérablement en nombre, en richesse, en influence, comme aux points de vue possession du territoire et développement national. Nous voyons cette croissance maintenant devant nous sous tous ces rapports, et cela constitue, en outre, une puissante prédiction de ce qui arrivera encore dans les trois quarts de l'Épiphanie qui restent à courir. Le fait qu'il fit une telle prédiction dont l'Épiphanie voit de plus en plus l'accomplissement, prouve qu'il eut la charge du dépôt de la Vérité, et que par conséquent, il exerça, sous ce rapport, les fonctions de « ce Serviteur ».

Il enseigna aussi que durant le Temps de détresse (l'Épiphanie) les groupes conservateurs de la Société s'uniraient pour défendre leur ordre des affaires contre les « radicaux ». Nous voyons cela se réaliser sur une échelle mondiale. Les gouvernements forment ensemble des ligues et des alliances, comme jamais ils ne l'avaient fait auparavant. Les églises se groupent en fédérations et s'unissent comme jamais auparavant, les capitalistes également. De plus, ces trois groupes conservateurs se soutiennent mutuellement, car ils sentent que leur esprit et leurs buts sont identiques, et qu'ils tiendront ou tomberont ensemble, devant les assauts des « radicaux ». D'un autre côté, il prévit que les radicaux s'uniraient, mais en deux groupes : un groupe « radical » et un autre plus radical (extrémiste — Trad.). Nous voyons cela s'accomplir dans le monde du travail, dans les groupes moins radicaux (modérés — Trad.) et dans les groupes plus « radicaux » l'antitype de Jéhu et l'antitype d'Hazaël. Ces deux groupes sont « radicaux » dans l'estimation des conservateurs. Il enseigna que le groupe moins radical (modérés — Trad.) ferait éclater la Révolution, et le groupe plus radical (extrémiste — Trad.) l'Anarchie. Bien que nous n'ayons pas encore atteint ces étapes, nous discernons cependant, dans la formation de ces groupes, les semences d'où sortiront les plants de la Révolution et de l'Anarchie. Sous ces points de vue nous voyons ainsi, pendant l'Épiphanie, ses prévisions se réaliser, et les vérités de l'Épiphanie ont simplement élaboré ses prédictions et, une fois accomplies, elles ont montré comment elles sont passées dans la réalité. Ses prédictions quant à des événements de l'Épiphanie, éclairées par la Vérité de l'Épiphanie pour autant que le temps de leur accomplissement était arrivé sont, à la lumière des vérités de l'Épiphanie, des preuves qu'il fut « ce Serviteur ».

D'un second point de vue, les rapports de notre pasteur avec les vérités de l'Épiphanie, prouvent qu'il fut ce Serviteur, à savoir le fait que ses enseignements ont été à la base des vérités de l'Épiphanie. Non seulement, il eut le privilège d'édifier la structure entière de la Vérité de la Parousie, mais il eut également le privilège de faire le travail d'excavation pour la Vérité de l'Épiphanie et de poser ses fondements afin que, sur eux, les vérités de l'Épiphanie qui, de son temps, n'étaient pas discernées clairement ou ne l'étaient même pas du tout, pussent être solidement édifiées. Ces fondements sont certains sujets relatifs au Petit Troupeau, à la Grande Foule, aux Jeunes Dignes, aux justifiés à l'essai, aux Juifs, aux conservateurs et aux « radicaux ». Dans la précédente partie de notre première preuve, nous avons attiré l'attention sur ces choses comme des prédictions. Ici, nous appelons l'attention sur elles comme des fondements de la Vérité de l'Épiphanie ; car la Vérité de l'Épiphanie est franchement établie sur ce qu'il nous enseigna au sujet de ces classes, non seulement sous certains aspects de la Parousie, mais également sous certains aspects de l'Épiphanie. Édifiée sur ce fondement, la Vérité de l'Épiphanie mettant toute sa force dans l'établissement de la Vérité et la réfutation de l'erreur, est restée ferme et indestructible parmi les attaques, écrasant l'erreur chaque fois qu'elle frappe celle-ci. Avoir posé un fondement si substantiel qu'il soit capable de supporter le poids d'une aussi importante et impérissable superstructure, est une forte preuve qu'il fut « ce Serviteur ».

Un autre aspect de ses enseignements touchant certaines vérités et certains rapports de l'Épiphanie, qui prouve qu'il est « ce Serviteur », est le fait que ses enseignements ne peuvent pas, dans l'Épiphanie, être rejetés ou être supplantés par d'autres enseignements, sans que les auteurs de ceux-ci soient manifestés comme membres de la Grande Foule. Cela, bien-entendu, prouve que, dans un sens plus particulier, il représentait Dieu en tant que porte-parole et que, par conséquent, rejeter ses enseignements ou en mettre d'autres à leur place, équivaut à rejeter les enseignements de Dieu et leur en substituer d'autres. Beaucoup de ceux qui, autrefois, soutenaient ses enseignements et qui le considéraient comme « ce Serviteur », se sont permis de rejeter ses enseignements, ou de leur en substituer d'autres ; mais, il en est toujours résulté que Dieu les a rejetés comme membres du Petit Troupeau et les a manifestés comme membres de la Grande Foule. Pourquoi cela ne s'est-il produit que dans le cas de ses enseignements et non dans le cas de ceux des autres, avant l'Épiphanie ? Cela peut-il s'expliquer autrement que par le fait qu'il était le porte-parole spécial de Dieu et que, par conséquent, ses enseignements sont des enseignements de Dieu, et que se rebeller contre eux c'est donc se rebeller contre Dieu (Ps. 107 : 10,11) ? C'est la seule raison que l'on peut donner pour expliquer une telle manière d'agir de la part de Dieu et c'est la raison qui nous la fait présenter comme une vérité de l'Épiphanie prouvant que notre Pasteur fut « ce Serviteur ».

COMMENT L'ŒUVRE DE L'ÉPIPHANIE PROUVE LA MEME CHOSE

Jusqu'ici, nous avons montré comment l'Épiphanie et les vérités qui s'y rattachent témoignent que notre Pasteur fut « ce Serviteur ». Nous montrons maintenant brièvement comment l'œuvre de l'Épiphanie prouve la même chose. Le Seigneur, par son  intermédiaire, donne les méthodes et les dispositions (« arrangements ») selon lesquelles l'œuvre de l'Épiphanie des Lévites devait être faite. Cela est spécialement vrai en ce qui concerne le travail des Lévites qui doit être exécuté par des sociétés (« corporations »). Ceci posé, nous devons nous attendre à ce que la bénédiction divine repose sur leur travail, dans la mesure où, selon l'esprit qui convient, ils l'accomplissent conformément à ces dispositions et méthodes. Nous devons nous attendre également à ce que la désapprobation divine frappe leur travail dans la proportion où ils négligent, méprisent, dénaturent ou mettent de côté ces dispositions et ces méthodes, ou leur en substituent d'autres. Tous conviendront que ces deux choses sont raisonnables, s'ils acceptent l'idée que, par lui, Dieu a donné ces méthodes et ces arrangements. On conviendra également qu'il en serait de même si des membres du Petit Troupeau observaient ou négligeaient, méprisaient, dénaturaient ou mettaient de côté les arrangements ou les méthodes que Dieu donna, par lui, en vue de l'exécution de son travail, ou s'ils en substituaient d'autres. Et qu'observons-nous actuellement dans ce domaine ? Ceux des membres du Petit Troupeau et de la Grande Foule qui observent ces méthodes et arrangements dans leur travail, y trouvent une bénédiction. Ceux des membres du Petit Troupeau qui les méprisent, les négligent, les dénaturent ou les mettent de côté, ou leur en substituent d'autres, sont retirés du Petit Troupeau comme Lévites manifestes. Les Lévites qui méprisent, négligent, dénaturent et mettent de côté les méthodes et arrangements pour l'œuvre lévitique, ou leur en substituent d'autres, échouent dans leurs tentatives, et reçoivent l'opposition de la sacrificature, les expériences aux mains de l'homme prêt et les coups d'Azazel. Qu'est-ce que cela prouve ? Indubitablement, cela prouve que Dieu sanctionne comme divinement obligatoires les méthodes et arrangements appropriés donnés par l'intermédiaire de notre pasteur ; et cela prouve qu'en les donnant, ce dernier agissait en tant que « ce Serviteur », et que sa charge de gouverneur sur les gens de la maison (l'une des deux fonctions de la charge de « ce Serviteur ») est reconnue, approuvée et soutenue par Dieu.

Les considérations ci-dessus sont des preuves de la Vérité de l'Épiphanie que notre pasteur fut « ce Serviteur », et du fond du cœur, nous devrions le reconnaître, l'accepter comme tel et trouver convenable de nous soumettre à lui, dans le Seigneur. Nous croyons que ce que nous avons de mieux à faire pour cela est fidèlement d'étudier, de répandre et de mettre en pratique ses enseignements. Cela devrait se faire en tout temps. Mais, nous conformant à une coutume suivie depuis plusieurs années, parmi les saints éclairés de l'Épiphanie, nous croyons que d'une manière spéciale, mais naturellement, non exclusive, on pourrait employer la période qui s'étend de la date de son dernier départ de Béthel à la date de ses funérailles, du 16 oct. au 7 nov., à la diffusion de ses enseignements, ceci étant fait dans l'esprit de la seconde bataille de Gédéon. Nous désirons encourager les chers amis à cette fin. Nous pensons également qu'il se prouvera utile pour mieux étudier, répandre et mettre en pratique son enseignement, si, chaque année, nous célébrons par un service de circonstance, soit dans nos ecclésias, soit en particulier, si nous sommes isolés, la date de son passage au delà du voile — le 31 oct. Faisons cela, bien-aimés, non en adorateurs de messagers, mais comme des enfants de notre Père qui a si grandement employé et honoré ce Serviteur, et cela entre autres choses, si grandement pour notre bénédiction. Qu'en cela Dieu nous bénisse et qu'Il bénisse la mémoire de notre bien-aimé pasteur — ce fidèle et prudent Serviteur !

On nous a demandé à plusieurs reprises de publier les dernières volontés, le testament de notre Pasteur. Ces demandes ont suscité à notre esprit la question de savoir s'il était opportun de publier ce testament. Il nous semble que ce le soit en effet. C'est pourquoi nous le donnons ci-dessous, et espérons qu'une nouvelle lecture se prouvera instructive et édifiante pour tous nos chers lecteurs. Nous voudrions également suggérer que ce soit lu comme faisant partie du programme de certaines des célébrations anniversaires de notre Pasteur.

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LES DERNIERES VOLONTES, LE TESTAMENT DE NOTRE PASTEUR

Au cours des années passées, j'ai donné en plusieurs fois tout ce que je possédais personnellement à la Watch Tower and Tract Society, excepté une petite réserve personnelle d'environ deux cents dollars placée à l'Exchange National Bank de Pittsburgh, somme qui sera à bon droit remise à ma femme si elle me survit. C'est pourquoi, je ne peux laisser seulement que mon affection et que mes bons vœux chrétiens à tous les chers membres de la famille de la Maison de la Bible — et à tous les autres chers collaborateurs dans l'œuvre de la moisson — bien plus, à tous ceux de la famille de la foi en tout lieu qui se réclament du nom de Jésus comme leur Rédempteur.

Cependant, en léguant le journal ZION'S WATCH TOWER, THE OLD THEOLOGY QUATERLY et les droits d'auteur des VOLUMES DES ETUDES BIBLIQUES DE D'AURORE MILLÉNAIRE et des diverses autres brochures. Recueil des Cantiques, etc., à la WATCH TOWER AND TRACT SOCIETY, je l'ai fait à la condition expresse d'avoir moi-même pleins pouvoirs sur ces publications et de veiller à leur bonne marche tant que je vivrai. Après ma mort ces publications devront être dirigées selon mon désir que je formule à ce sujet. Voici mes dernières volontés :

L'entière responsabilité de la rédaction du ZION'S WATCH TOWER reposera entre les mains d'un comité de cinq frères, que j'exhorte à être très prudents et fidèles à la Vérité. Tous les articles qui paraîtront dans les colonnes du ZION'S WATCH TOWER devront avoir l'entière approbation d'au moins trois des membres du comité des cinq. Je fais la recommandation suivante : que si un article approuvé par trois membres est contraire, ou supposé être contraire à la manière de voir de l'un ou des deux autres membres du comité, cet article soit mis de côté pour trois mois, afin qu'on puisse y penser, prier à cet égard et discuter de la chose avant de la publier, afin qu'autant que possible, l'unité de la foi et les liens de la paix puissent être maintenus dans la rédaction et d'administration du journal. 

Les noms des membres du Comité de rédaction (avec les changements qui peuvent intervenir de temps en temps) devront paraître dans chaque numéro du journal, mais on ne devra en aucune manière indiquer par qui sont écrits les divers articles publiés. Il suffira qu'on sache que les articles ont l'approbation de la majorité des membres du Comité de rédaction.

La Société s'est déjà engagée envers moi à ne publier aucun autre journal périodique ; il sera également exigé du Comité de Rédaction qu'il n'écrive pour aucune autre publication ou qu'il ne soit lié avec elle en aucune manière, à aucun degré. Mon but en formulant ces exigences est de sauvegarder le comité et le journal de tout esprit d'ambition, d'orgueil ou d'autorité, afin que la Vérité puisse être reconnue et appréciée pour sa valeur propre et que le Seigneur puisse être plus particulièrement reconnu comme la Tête ou le Chef de l'Église et comme la source de la Vérité.

Des exemplaires de mes discours du dimanche, publiés dans les journaux quotidiens pendant plusieurs années, ont été conservés et peuvent être ou non utilisés comme éditoriaux pour la Watch Tower selon l'opinion du Comité, mais s'ils le sont, ils ne devront pas porter mon nom ni aucune indication relative à leur auteur.

Les membres du Comité de Rédaction dont les noms suivent (s'ils acceptent cette charge) sont considérés par moi comme entièrement fidèles aux doctrines des Écritures (et spécialement à la doctrine de la Rançon) selon lesquelles Dieu n'accepte personne, ne lui donne le salut et la vie éternelle si ce n'est par la foi en Christ et l'obéissance à sa Parole et à son Esprit. Si l'un de ceux qui sont désignés ne se trouvait plus un jour d'accord avec ces dispositions prises, il violerait sa conscience et commettrait un péché s'il restait néanmoins membre de ce Comité de Rédaction, car il saurait que ce faisant il serait en opposition avec l'esprit et l'intention de ces dispositions.

Le Comité de Rédaction doit assurer lui-même la continuation de son existence : si l'un de ses membres meurt ou donne sa démission, les autres membres auront le devoir d'élire son successeur, afin que le journal ne puisse paraître sans que le Comité de Rédaction des cinq ne soit au complet. Je recommande au comité nommé d'user d'une grande prudence dans l'élection d'autres membres : une vie pure, une compréhension claire de la Vérité, le zèle pour Dieu, l'amour des frères et la fidélité envers le Rédempteur, telles devront être les caractéristiques saillantes de celui qui est élu. En plus des cinq frères désignés pour former le comité, j'ai nommé cinq autres frères parmi lesquels je préfère que le choix se porte avant de chercher d'autres candidatures pour remplir les places vacantes dans le Comité de Rédaction ; ceci devra être fait à moins que, dans le temps écoulé entre le jour où j'ai fait ce Testament et le jour de ma mort, une chose arrive qui prouve que d'autres frères seraient plus aptes à pourvoir les sièges vacants. Voici les noms des frères désignés pour former ce Comité de Rédaction :

William E. Page,

William E. Van Amburgh,

Henry Clay Rockwell,

E. W. Brenneisen,

F. H. Robinson.

Les noms des cinq autres frères que je suggère comme étant ceux parmi lesquels on pourrait le mieux trouver les remplaçants éventuels dans le Comité de Rédaction sont : A. E. Burgess, Robert Hirsh, Isaac Hoskins, Geo. H. Fisher (Soranton), J.-F. Rutherford, Dr. John Edgar.

L'annonce suivante paraîtra dans chaque numéro de la Watch Tower, suivie des noms des membres du Comité de Rédaction :

« Ce journal est publié sous la surveillance d'un Comité de Rédaction : trois au moins des membres du Comité doivent avoir lu et approuvé comme étant la Vérité, chaque article paraissant dans ces colonnes. Les noms du Comité actuel sont (suivent ces noms). »

Quant aux salaires, je pense qu'il est sage de maintenir en vigueur la ligne de conduite suivie par la Société dans le passé, savoir que personne ne soit payé ; que les dépenses raisonnables seules soient remboursées à ceux qui travaillent dans la Société d'une manière ou d'une autre. D'accord avec la ligne de conduite de la Société, je suggère que le Comité de Rédaction, ou les trois membres qui seront engagés d'une manière active, ne reçoivent pas plus de dix dollars par mois avec la nourriture et le logement ; il leur sera accordé une allocation supplémentaire pour l'entretien de leur femme, de leurs enfants ou d'autres personnes dépendant d'eux selon que le Comité directeur de la Société le jugera convenable, juste et raisonnable ; l'allocation accordée ne devra pas permettre de faire des économies.

Je désire que le journal OLD THEOLOGY QUATERLY continue à paraître comme par le passé, si sa distribution est possible et si les lois du pays le permettent ; je désire aussi que les articles paraissant dans ce journal soient pris dans les anciens numéros de THE WATCH TOWER ou soient des extraits de mes discours, mais qu'aucun nom d'auteur ne paraisse, à moins que la loi l'exige. Selon mon désir, la même règle devra être observée pour les publications en langues allemande, française, italienne, danoise et suédoise, en un mot pour toutes les publications étrangères dirigées ou faites aux frais de THE WATCH TOWER AND TRACT SOCIETY.

Je désire qu'un exemplaire du présent document soit envoyé chacun de ceux dont le nom a paru ci-dessus comme membre du Comité de Rédaction, ou dans la liste des suppléants éventuels à élire pour occuper les sièges vacants ; un exemplaire sera également envoyé à chacun des membres du Comité directeur de THE WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY. Cela devra être fait immédiatement après ma mort afin que, si possible, en une semaine, les personnes désignées pour former le Comité de Rédaction puissent être touchées, leur communication étant adressée au Vice-Président de The Watch Tower Bible and Tract Society, c'est-à-dire au frère qui aura cette charge à ce moment-là. Les réponses de ces frères désignés devront porter sur le point de savoir s'ils acceptent ou s'ils rejettent les dispositions prises et les termes employés. On donnera à chacun un temps raisonnable pour le faire afin que si l'un ou l'autre est absent de la ville ou du pays, il ait le temps de le faire. Dans  l'intervalle, le reste du Comité, soit au moins trois membres, continuera à remplir les fonctions de rédacteurs. Ce sera le devoir de tous ceux qui dirigent la Société de pourvoir aux besoins de ces membres du Comité de Rédaction et de les aider dans l'accomplissement de leurs devoirs de toutes manières possibles, conformément aux engagements pris avec moi à cet égard.

J'ai déjà fait don à The WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY de toutes mes actions ayant droit de vote ; ces actions ont été remises entre les mains de cinq fondées de pouvoir : les sœurs : E. Louise Hamilton, Almeta M. Nation Robinson, J.-G. Herr, C. Tomlins, Alice C. James.

Ces fondées de pouvoir devront servir toute leur vie. En cas de mort ou de démission, des successeurs devront être choisis [d'après l'anglais, on ne sait pas s'il s'agit de frères ou de sœurs — Trad.] par les Directeurs de la WATCH TOWER SOCIETY et le Comité de Rédaction et par les fondées de pouvoir restantes, après avoir prié Dieu de les guider.

Si un membre du Comité de Rédaction doit être mis en accusation et congédié du Comité de Rédaction parce qu'on le trouve indigne de sa charge soit à cause d'erreurs de doctrine ou de relâchement moral, voici comment on devra procéder :

Trois au moins des membres du Conseil [« Board »] doivent être d'accord pour présenter l'acte d'accusation. Le Conseil de jugement en la matière se composera des fondés de pouvoir de The WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY et des cinq fondées de pouvoir qui détiennent mes actions donnant droit de vote, et du Comité de Rédaction à l'exception du membre accusé. Parmi ces seize membres, treize au moins doivent reconnaître le bien-fondé de l'accusation et de la nécessité de la révocation, pour que la chose puisse avoir lieu.

Je désire être enseveli dans le coin de terre que possède notre Société, dans le Cimetière (United) de Rosemont : Je confie le soin de régler tous les détails de  l'organisation du service funèbre à ma sœur, Mme M. M. Land et à ses filles, Alice et May, ou à celles d'entre elles qui me survivront, avec l'assistance, les conseils et la collaboration des frères, si elles le désirent. Au lieu d'un discours funèbre ordinaire, je demande qu'on prenne les dispositions nécessaires pour qu'un certain nombre de frères, habitués à parler en public, fassent chacun quelques remarques. Je désire également que mes funérailles soient très simples, qu'on ne fasse pas de grandes dépenses et que le service se fasse dans la Chapelle de la Maison de la Bible ou dans quelque autre lieu qu'on pourra juger également convenable ou plus approprié.

A la chère famille du « Béthel » dans son ensemble et individuellement, je laisse mes meilleurs vœux, espérant que le Seigneur leur accordera sa bénédiction qui enrichit et n'apporte aucun chagrin. Je fais le même legs dans le champ plus étendu encore de toute la famille du Seigneur, en tout lieu, spécialement à ceux qui se réjouissent dans la Vérité de la Moisson. Je vous supplie tous de continuer à marcher de l'avant et à croître en grâce, en connaissance, et par-dessus tout en amour, le fruit important de l'Esprit dans ses diverses formes. Je vous exhorte à l'humilité (« meekness »), non seulement avec le monde, mais aussi entre vous ; à la patience les uns à l'égard des autres et avec tous les hommes, à l'amabilité envers tous, à l'affection fraternelle, à la piété, à la pureté. Je vous rappelle que toutes ces choses nous sont nécessaires : elles le sont pour que nous puissions obtenir le Royaume promis : l'Apôtre nous a donné l'assurance que si nous faisons ces choses, nous ne broncherons jamais, mais « l'entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ nous sera pleinement accordée ».

Je désire que mes dernières volontés, mon Testament, soient publiés dans le premier numéro de THE WATCH TOWER qui paraîtra après ma mort.

J'espère pour moi-même, comme pour tout le cher Israël de Dieu, que bientôt nous nous rencontrerons pour ne plus nous séparer, dans la Première Résurrection, en la présence du Maître, où il y a plénitude de joie pour toujours. Nous serons satisfaits lorsque nous nous réveillerons à Sa ressemblance.

« Transformés de gloire en gloire »

[Signé] CHARLES TAZE RUSSELL

PUBLIÉ ET DÉCLARÉ EN PRÉSENCE DES TEMOINS DONT LES NOMS SUIVENT : 

Mac F. Land.

M. Almeta Nation,

Laura M. Whitehouse.

FAIT A ALLEGHENY (Pa.), LE VINGT-NEUF JUIN MIL NEUF CENT SEPT.


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