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SCÉNARIO DU PHOTO-DRAME DE LA CRÉATION

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LA RÉVÉLATION DIVINE, LA BIBLE, EST LA SAGESSE D'EN HAUT, 

LA SCIENCE LA PLUS NOBLE ET LA MEILLEURE INSTRUCTION

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Fouilles égyptiennes

PENDANT longtemps, les savants se sont demandé quelles avaient pu être les bases de la mythologie grecque. Aujourd'hui, en consultant attentivement la sûre Parole divine, nous découvrons que les anges qui se matérialisèrent avant le déluge furent les dieux de la mythologie et leurs rejetons, les géants, les demi-dieux. Cette suggestion ne pût manquer de provoquer de nombreuses réflexions chez les esprits réfléchis.

Les égyptologues ont été surpris des trouvailles qu'ils ont faites dans les tombeaux des Pharaons. Dans certains de ces tombeaux, on a trouvé des tablettes historiques retraçant la généalogie des Pharaons, apparemment, jusqu'à la création, jusqu'au premier Pharaon, Adam. Ces tablettes indiquent un nombre de générations dépassant dans une telle mesure celui que la Bible nous a transmis, que les égyptologues perdent toute foi dans les récits de la Genèse. Ils entrent dans le domaine de la haute critique, mettent de côté les rapports de la Bible et accordent toute confiance à ces tablettes égyptiennes. Ils avouent pourtant qu'il existe de grandes variations entre ces tablettes, lesquelles se contredisent plus ou moins les unes les autres. On admet que la plus exacte d'entre elles est la TABLETTE D'ABYDOS, trouvée dans le tombeau de Séti I, qui est probablement le Pharaon qui fit de Joseph son premier ministre et dont la mort eut lieu, croit-on, 120 ans environ avant la naissance de Moïse.

La principale critique que l'on fait à cette tablette est, qu'elle n'est pas aussi longue que plusieurs des autres. Néanmoins, le Pharaon Séti I la conserva très soigneusement pour nous. Il fit creuser un puits profond de 20 mètres dans le roc massif. A cette profondeur, ses maçons taillèrent la pierre formant la cage d'escalier sur laquelle la TABLETTE D'ABYDOS fut gravée. On en trouve une copie exacte au British Museum. Nous avons pu nous procurer à grands frais et avec beaucoup de difficultés la photographie de cette tablette présentée d'autre part. Notre but est de démontrer que les meilleures annales égyptiennes confirment entièrement le récit de la Genèse. Cette généalogie des Pharaons est moins longue que les autres, parce qu'elle omet les noms des dieux et des demi-dieux. Elle constitue la relation égyptienne complète de la lignée purement humaine des souverains jusqu'à Adam. En outre, les omissions constatées apparaissent à l'endroit approprié, c'est-à-dire au temps du déluge.

D’après les plus récentes suppositions, le Sphinx serait la tombe d’Adam, Ména !

Adam (Ména) était le premier Pharaon

LA TABLETTE D'ABYDOS est entièrement d'accord avec la Genèse et est fréquemment confirmée par les historiens grec et égyptien, Hérodote et Manethon. Elle indique Adam comme le premier Pharaon et Noé comme le vingtième ; les dix‑huit souverains intermédiaires correspondent à la Genèse avec une remarquable exactitude. La femme de Menès fut Shesh (en hébreu Isha, c'est-à-dire femme). Son premier fils fut Pharaon II — en grec Teta-Khent, c'est-à-dire le coupable, en hébreu Kanighi, en latin Athos, en français Caïn). La tablette représente Abel comme celui qui ne résiste pas.

La TABLETTE D'ABYDOS indique le même ordre que celui suivi par Moïse (dans Gen. 4-6), qui montre en premier lieu la descendance de Caïn jusqu'à Jabal, qui fut Kakan. En ce temps-là, évidemment, les dieux et les demi-dieux commencèrent à remplir la terre de leurs méfaits. La généalogie de Séti ne mentionne pas leurs noms. Tous les demi-dieux furent détruits par le déluge. Noé vient ensuite dans l'ordre, avec un titre royal, mais comme il n'appartenait pas à la descendance de Caïn, à ce point-là, la TABLETTE D'ABYDOS retourne en arrière, indique Abel et Seth avec la descendance de ce dernier, comme elle est donnée dans la Genèse (sans titre) jusqu'à Noé. Tous ceux-ci, comme Pharaon, ont leurs avals royaux, mais sans titre supérieur. Après Noé (Nofru) ou Pharaon XX, la ligne se continue par son fils Cham (Chamu, Chufu), qui alla en Égypte. Les autres fils de Noé sont avec raison passés sous silence, car Sem se rendit en Asie et Japhet en Europe.

La Bible est confirmée précisément par les inscriptions mêmes qui, supposait-on, devaient la contredire.

Moïse, instruit « dans toute la sagesse des Égyptiens », fut aussi, selon Jésus, le prophète de Jéhovah. Bien qu'il vécut près de 2000 ans après Adam, la liaison historique fut étroitement assurée jusqu'à lui ; le diagramme suivant, tracé à l'échelle, fait voir qu'Adam et Métuschélah vécurent simultanément pendant 213 ans, Métuschélah et Sem pendant 68 ans, Sem et Isaac pendant 50 ans, Isaac et Lévi pendant 40 ans, Lévi et Amram pendant 58 ans, Amram et Moïse pendant 31 ans.

La tablette d’Abydos, montrant Adam « Ména » comme Pharaon I 

et Ève « Isha » comme sa femme

  Types de Cham, Japheth, Sem

LONGTEMPS après le déluge, la terre devint populeuse. Les enseignements légués par Noé et ses fils étaient plus ou moins oubliés et l'arc-en-ciel de la promesse avait perdu en grande partie sa signification. Ayant perdu la confiance en Dieu, l'humanité commença la construction de la tour de Babel, qui devait assurer son salut au mépris de Dieu en cas d'un déluge futur. Hélas ! combien leur vue fut courte, à l'exemple de beaucoup de ceux qui possèdent la sagesse du monde. Les Écritures déplorent un tel manque de foi chez les chrétiens ainsi que toute tentative de veiller personnellement à leur sécurité et à leurs intérêts matériels, sans tenir compte de Dieu et de ses desseins. De nos jours, nombre de personnes ignorent Dieu d'une manière analogue, disant : Ne croyez pas aux promesses du Seigneur ; si vous comptez sur Dieu pour accomplir votre tâche, rien ne sera jamais fait. En d'autres termes, noue vivons à une époque où la foi dans la volonté de Dieu, dans son divin plan et dans ses promesses semble décliner.

Dieu arrangea la chose en confondant le langage des humains et en les disséminant de manière à prévenir toute autre coopération future dans de folles entreprises. La Bible s'exprime comme suit à cet égard : Il a « déterminé les temps ordonnés [ d'avance ] et les bornes de leur habitation, pour qu'ils cherchent Dieu, s'ils pourraient en quelque sorte le toucher en tâtonnant et le trouver ... » (D.).

            La diversité des langues est une des choses les plus remarquables qui existent ; c'est une barrière effective qui empêche les humains de s'unir en vue d'accomplir leurs propres désirs égoïstes ou mauvais. Ce fait retarda le grand jour de la colère.

De nos jours, les barrières élevées par la diversité des langues se rompent peu à peu, et nous voyons dans l'humanité, des tendances à une nouvelle union. Les Associations et les Trusts s'organisent par les riches et les pauvres, pour leur protection respective. Le gouvernement des rois et des princes est menacé par la formation d'une langue universelle et par le développement de l'intelligence dans les masses. Si ces barrières avaient été enlevées il y a deux mille ans, des résultats analogues se seraient produits, mais trop tôt, selon le dessein divin, qui règle les affaires terrestres en vue du royaume du Messie, lequel doit bénir tonte la famille humaine.

Carte des divisions de races

Construction de la tour de Babel

La confusion des langues

Abraham entrant en Canaan

ABRAHAM devint l'ami de Dieu en montrant sa foi, lorsqu'il quitta son propre pays et se rendit en Canaan pour obéir à l'invitation de Dieu. Par son obéissance, il devint l'héritier de la promesse. « En toi et ta postérité toutes les familles de la terre seront bénies. » St. Pau! nous explique en Gal. 4 : 23, 24, que la femme d'Abraham est une figure de cette alliance ou promesse. La stérilité de Sara correspond à la venue longtemps attendue de Christ en accomplissement de la promesse. Isaac fut un type du Messie, l'héritier de la promesse. L'épouse d'Isaac, Rebecca, est un type de l'Église élue, l'Épouse de Christ, qui hérite de la pro­messe avec lui.

Selon St. Paul, Agar est un type de l'alliance de la Loi conclue avec Israël sur le mont Sinaï et Ismaël est un type de la nation israélite (Gal. 4 : 25). A la naissance d'Isaac, Agar et Ismaël furent mis à la porte et faillirent périr d'inanition ; il en fut de même du peuple juif, rejeté de la faveur de Dieu depuis dix-huit siècles et comme presque affamé l'ange de Dieu indiqua une source d'eau qui ranima Ismaël, de même aujourd'hui, le message de Dieu dirige les Juifs vers une source d'eau ; leurs espérances sionistes ressuscitent.

Le sacrifice d'Isaac était un type du sacrifice de Christ, qui fut nécessaire pour qu'il devînt la postérité spirituelle d'Abraham, revêtue de puissance pour bénir l'humanité.

Le serviteur envoyé pour chercher Rebecca, l'épouse d'Isaac, est une superbe figure de l'œuvre accomplie par le Saint Esprit appelant l'Église à devenir l'Épouse de Christ, associée avec lui dans l'important travail de la bénédiction d'Israël et de toutes les familles de la terre. — Act. 3 : 19-26.

Le retour de Rebecca avec Éliézer représente le pèlerinage de l'Église pendant cet âge de l'Évangile, à la rencontre de Christ, l'Époux qui la recevra à sa seconde venue. Abraham est un type de Jéhovah Dieu, selon la promesse duquel viendra la bénédiction de toutes les familles de la terre. Cette promesse a été l'espérance d'Israël pendant trente-cinq siècles. — Gal. 3 : 29.

En route pour Morija

Abraham sacrifie son fils Isaac

Agar et Ismaël repoussés

Lot convoita la prospérité mondaine

LES habitants de Sodome vivaient dans une vallée très fertile et évitaient, dans une certaine mesure, les effets de la malédiction divine astreignant tout homme à manger son pain à la sueur de son front. De telles conditions engendrèrent l'égoïsme et le péché que la Bible reproche : « Orgueil, abondance de pain et insouciant repos ... elle n'a pas fortifié la main de l'affligé et du pauvre ; ... et elles ont commis des abominations devant moi et je les ai ôtées lorsque je l'ai vu ». — éz. 16 : 49, 50.

Dieu jugea bon de se servir de la destruction des habitants de Sodome comme d'un exemple du sort des pécheurs qui est la mort et non les tourments éternels, dit St. Jude. Jésus nous dit : « Une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr ». Luc. 17 : 29.

La Bible nous enseigne que les habitants de Sodome ne sont pas détruits sans espoir ; elle nous dit que la miséricorde de Dieu par Christ comprend ces derniers, quelque pécheurs qu'ils fussent. Jésus lui-même, comme le prophète Ézéchiel, déclara, qu'à sa seconde venue dans son royaume messianique, il accordera une épreuve ou jugement à l'humanité en général, à tous ceux qui n'ont pas eu d'opportunité pendant la vie actuelle. Les habitants de Sodome auront alors l'occasion d'entendre parler de la grâce de Dieu, de l'accepter et de s'en réjouir.

Jésus dit que, dans cet âge glorieux, la condition des habitants de Sodome sera plus supportable que celle des personnes auxquelles il prêcha lors de sa première venue. Il nous explique cela en disant que si les habitants de Sodome avaient eu la même opportunité que celle qui fut offerte aux habitants de Chorazin, Bethsaïda et Capernaum, ils se seraient repentis en prenant le sac et la cendre, c'est pourquoi, au moment de l'épreuve future, le sort sera « plus supportable » pour les gens de Sodome que pour ceux qui entendirent le message et le rejetèrent. — Matth. 10 : 15 ; 15 : 21-24.

La prophétie d'Ézéchiel (16 : 49-61) est d'une clarté absolue. Elle nous parle du rétablissement et des bénédictions d'Israël et mentionne incidemment le fait que les gens de Sodome rentreront en grâce auprès de Dieu à la même époque, pendant la nouvelle alliance et le règne du Messie.

« Oui ton amour est un amour sublime,

Il est plus haut que la plus haute cime » . . .

Lot et ses filles

La destruction de Sodome

Abraham vit la destruction de Sodome

Melchisédek, prêtre et roi

MELCHISéDEK fut sacrificateur de Dieu, et en même temps roi de Salem (paix). Abraham le reconnut et lui paya la dîme. Dieu déclara prophétiquement par le Psalmiste que le Messie serait un sacrificateur à toujours selon l'ordre de Melchisédek. — Ps. 110 : 4.

Les Juifs méconnurent cette prophétie et pensèrent que tout ce qui avait un caractère sacerdotal touchant le plan de Dieu, devait être accompli par la sacrificature d'Aaron, laquelle n'était que typique. Leur attente du royaume messianique et de la gloire les aveugla sur l'œuvre que Christ devait accomplir comme sacrificateur faisant la propitiation pour le péché.

Ils ne comprirent pas que le Messie formerait un corps de plusieurs membres. Jésus est la tête et l'Église élue est le corps de la sacrificature de Melchisédek. Les chrétiens sont grandement intéressés au règne messianique, notamment dans le fait que devenir membres de cette sacrificature royale signifie participer avec Jésus dans le sacrifice de la vie terrestre, selon les exhortations de Paul en Rom. 12 : 1.

Jusqu'à nos jours, les étudiants de la Bible furent embarrassés par la déclaration énigmatique des Écritures que Melchisédek n'avait ni père ni mère, ni commencement de jours, ni fin de vie. Maintenant la chose s'explique d'une manière tout à fait simple et satisfaisante : Melchisédek n'avait ni père ni mère dans la sacrificature ; il ne la reçut pas en héritage. C'est en ce qui concerne sa vocation qu'il n'eut ni commencement de jours, ni fin de vie, par le fait qu'il n'existe aucune relation indiquant le moment où son sacerdoce commença, et qu'aucune disposition ne fut prise pour lui donner un successeur. Sous ce rapport, il fut un type du Messie. — Héb. 7 : 1-4.

On suppose que Melchisédek fut un des rois pasteurs qui envahirent l'Égypte, vers l'an 2170, av. J.-C. ; il aurait construit la grande pyramide qui recouvre une superficie d'environ cinq hectares et est considérée, depuis longtemps, comme une des « sept merveilles du monde ». Les astronomes nous disent que les mesures de ses dimensions indiquent la longueur de l'année, le poids de la terre, sa distance du soleil, etc. Ses couloirs intérieurs représentent l'histoire de l'humanité : de haut en bas, sa course dans la voie du péché et de la mort, de bas en haut, l'Age de la Loi, l'Age de l'Évangile, le règne glorieux de l'Église et le rétablissement des humains.

Extérieur de la pyramide

La pyramide — Ésaïe 19 : 19

Passages de l’intérieur de la pyramide

L'adversité de Job symbolique

L’HISTOIRE de Job, prophète d'Uts, contemporain d'Abraham et de Melchisédek, présente un grand intérêt pour les étudiants de  la Bible. Non seulement les faits eux-mêmes nous intéressent, mais leur signification comme types quand nous voyons que les ex­périences de Job sont une image de la chute et du rétablissement de l'humanité.

Job était riche, honoré et dans une situation prospère. Les malheurs s'abattirent soudainement sur lui ; un coup de foudre frappa la maison dans laquelle ses fils et ses filles fêtaient un anniversaire ; tous périrent. Il perdit ensuite ses moutons, ses ânes, ses boucs, ses chameaux et tous ses troupeaux. Dans la détresse, il perdit sa santé, il fut frappé d'un ulcère, depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête. Après cela, il perdit ses amis, qui déclarèrent que tout ceci était une preuve qu'il était tout à fait rejeté de Dieu. Pour couronner le tout, sa femme se tourna contre lui et lui dit : « Tu es maudit de Dieu ; je te souhaite de mourir ! » Le pauvre Job n'eût pas demandé mieux et il adressa à Dieu la prière suivante : « Oh ! si tu voulais me cacher dans le shéol [ la tombe ], me tenir caché jusqu'à ce que ta colère se détourne, me fixer un temps arrêté et te souvenir de moi [ lors de la résurrection ] ». (Job 14 : 13 — D.). Le Messie accomplira cette prophétie.

Toutes ces choses : santé ruinée, force évanouie, amis et richesses disparus, furent pour Job d'excellentes leçons. De même, la pauvre humanité apprend par d'importantes leçons la nécessité absolue du secours divin.

Grâce à la providence divine, Job fut rétabli dans sa prospérité, dans sa santé, etc. Il lui fut accordé autant d'enfants qu'aupara­vant, et deux fois plus de boeufs, de moutons, de chameaux et d'ânes. Les étudiants de la Bible nous disent que, selon les Écritures, il en sera de même pour l'humanité dans la suite ; que la malédiction du péché et de la mort sera enlevée et qu'à sa place, la bénédiction de Dieu sera répandue sur le genre humain, pendant mille ans, donnant à nouveau la vie à tous ceux qui sont morts et portant au double les bénédictions de la terre. Une autre illustration de cet enseignement nous est fournie par l'année du jubilé d'Israël, dans laquelle toutes les dettes étaient annulées, chacun rentrant en possession de son avoir primitif (Lév. 25 : 13). Ceci constituait le type de la période désignée sous nom de « temps de rétablissement ». — Actes 3 : 19-23.

Adversité et restitution de Job

La restitution de Job est prophétique

Le Jubilé d'Israël symbolise la restitution

Cherchant une épouse à Isaac

LES étudiants de la Bible paraissent bien d'accord sur le fait qu'Isaac est une figure de Christ. Comme Abraham donna en sacrifice son fils Isaac sur lequel reposaient les promesses divines, le Père céleste donna son fils Jésus en sacrifice expiatoire pour le péché d'Adam et de sa race et le recouvra d'entre les morts, de même qu'Abraham recouvra Isaac, en figure. — Héb. 11 : 17-19.

L'épouse d'Isaac, Rebecca, est un type de l'Église de Christ qui doit devenir son Épouse à la résurrection, à sa seconde venue. Le parallélisme est remarquable ; Isaac représentant Jésus, Abraham serait une image du Père céleste et Éliézer, le serviteur envoyé pour chercher l'épouse, serait un type de l'œuvre accomplie par le Saint-Esprit, l'esprit de vérité.

La coutume antique du mariage différait de celle d'aujourd'hui. Dieu fit évidemment en sorte que les coutumes juives soient des symboles des choses spirituelles. Ainsi, ce ne fut pas Isaac qui chercha son épouse, Abraham la chercha pour lui, par le moyen d'Éliézer. L'image est complète, car Jésus nous dit : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire », ne l'invite. — Jean 6 : 44.

Comme Rebecca fut trouvée au milieu des brebis qu'elle abreuvait, ainsi ceux qui sont appelés à devenir l'Épouse de Christ sont généralement trouvés, non avec les « loups », mais en compagnie des brebis du Seigneur. Rebecca et les brebis rencontrées auprès du puits sont encore une image symbolique montrant que les membres de la classe du « petit troupeau », ont soif de l'eau de la vie, le puits représentant la Bible.

Rebecca abreuvant le troupeau est aussi un type de ceux que Jésus choisirait comme membres de la classe de son épouse. Il recherche, non ceux qui dominent en seigneurs du troupeau, mais ceux qui le nourrissent, le rafraîchissent et le servent.

La bénédiction accordée à Rebecca fut : « Puisses-tu devenir [ la mère ] des milliers de myriades. » (Gen. 21 : 60). Selon quelques étudiants de la Bible, cela signifie que l'Église de Christ deviendra, dans la régénération, la mère des millions de descendants d'Adam, et le Rédempteur glorifié sera leur « Père éternel ». — Ésaïe 9 : 5.

Éliézer et Rebecca à la source

Rebecca abreuve les chameaux

Éliézer chez Bethuel

Ésaü vendant son droit d'aînesse

QUELLES que fussent les observations sévères portées par des écrivains profanes sur Jacob, les écrivains inspirés de la Bible ne le condamnent pas, mais le louent beaucoup ; il est fait un grand éloge de sa foi.

Jacob fut l'héritier reconnu de la grande alliance que Dieu fit avec son grand-père Abraham. Cette promesse avait une telle importance et la foi en elle était si nécessaire, que Dieu la confirma dans la suite par serment. La sagesse divine avait indiqué auparavant que la bénédiction de Dieu ne serait pas transmise par Ismaël, mais par Isaac. — Gen. 21 : 12.

St. Paul expose que Dieu prit cette décision avant que Jacob ou Ésaü eussent accompli aucun acte de nature à déterminer le choix. Dieu disposa simplement, par anticipation, que la bénédiction serait transmise par Abraham, Isaac et Jacob et, plus tard, par la famille de Jacob, les enfants d'Israël. — Rom. 9 : 11, 12.

Ésaü aimait les plaisirs et les sports. Son frère jumeau Jacob, né quelques instants après lui, s'était affectionné à la promesse faite à Abraham et considérait tous les biens terrestres comme néant, mis en regard de l'acquisition d'un tel prix. Un jour, les deux hommes eurent grand faim ; Jacob s'était préparé pour lui-même un régal, mais au lieu d'en offrir la moitié à son frère, il lui offrit le tout en échange de son héritage renfermé dans la promesse faite à Abraham. Ésaü fut tout heureux d'accepter, jugeant que les aliments avaient plus de prix qu'une promesse dont la réalisation paraissait problématique. — Gen. 25: 31‑34.

La mère de Jacob, connaissant le manque de caractère d'Ésaü, estima que Jacob, ayant acheté le droit d'aînesse, pouvait, sans inconvénient, se faire passer pour Ésaü afin d'obtenir la bénédiction. Elle savait que, pour lui, cela signifiait la fuite de la maison paternelle et le danger de perdre la vie. Après s'être enfui de sa demeure, Jacob se coucha au bord du chemin pour y passer la nuit ; il vit en rêve une échelle appuyée sur son oreiller de pierre et montant jusqu'au ciel ; des anges y montaient et en descendaient. Ce rêve était une image de l'accomplissement de l'alliance avec Abraham qui tenait si fort à cœur à Jacob, savoir le rétablissement de la paix et de l'harmonie entre les cieux et la terre.

Isaac bénissant Jacob

L’échelle du songe de Jacob

Jacob servant pour Rachel

Joseph vendu par ses frères

JACOB était devenu un patriarche, père de douze fils, dont les deux plus jeunes étaient Joseph et Benjamin. Les dix aînés gardaient les troupeaux. Joseph se rendit auprès d'eux, envoyé par son père pour s'informer de leur santé et leur porter des friandises. Ses frères, jaloux de lui, le haïssaient ; ils le vendirent pour être emmené en Égypte comme esclave. Ils prirent sa tunique élégante et multicolore, la trempèrent dans le sang d'un bouc et dans la poussière, puis l'apportèrent à leur père. Jacob reconnut la tunique de Joseph et, le cœur brisé, s'écria dans sa douleur : « C'est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts (dans le shéol) » (Gen. 37 : 35). Shéol est le mot hébreu pour tombe.

C'est le premier emploi que fait la Bible du mot shéol. Shéol est le seul mot de l'Ancien Testament rendu parfois par enfer. Tous les exégètes admettent maintenant que ce mot signifie réellement la tombe, l'état de mort. Jacob ne pensa pas que son fils bien-aimé était allé dans un shéol de tourments éternels et il ne songea pas non plus à le rejoindre dans un tel endroit. Jacob ignorait tout du lieu que le Dante et d'autres décrivirent.

L'explication est simple. Dans le vieux français, les mots « enfer », « sépulcre », « fosse », étaient interchangeables comme dans la traduction de l'Ancien Testament. Shéol est traduit dans nos versions beaucoup plus souvent par sépulcre, séjour des morts et fosse que par enfer.

Dans le Nouveau Testament, l'équivalent du mot « shéol » est le mot grec « hadès », qui signifie le tombeau, le sépulcre, ainsi que tous les savants l'admettent. Jésus descendit dans le « hadès », dans le « shéol », mais il ressuscita du tombeau, de l'état de mort, le troisième jour, grâce à la puissance divine.

Les traducteurs des versions modernes de la Bible ne rendent plus les mots shéol et hadès par le mot français « enfer », à cause de la signification prise peu à peu par ce dernier mot, laquelle diffère complètement de son sens primitif qui était « le sépulcre ».

Les traducteurs érudits ne pouvaient cependant être d'accord dans la traduction des mots sépulcre, séjour des morts, fosse, tombe, aussi les laissèrent-ils non traduits. Comp. les versions ordinaires avec la version Darby.

La tunique de Joseph identifiée

L’enfer de l’âge des ténèbres — Dante

L’enfer de la Bible — Shéol — Hadès

Joseph interprétant le songe

JOSEPH, vendu comme esclave en Égypte, resta sous la protection de Dieu. Ses épreuves et ses difficultés le mûrirent et augmentèrent sa foi. Dieu l'honora dans la suite en le faisant parvenir à la seconde place auprès de Pharaon en Égypte. Conformément à l'un de ses songes, il y eut sept années d'abondance, puis sept années de sécheresse et de famine. Sous l'inspiration de son rêve, Joseph, en qualité de représentant du souverain, mit en réserve suffisamment de blé, les sept premières années, pour alimenter la population pendant la disette. Joseph fut ainsi leur sauveur, il leur donna la vie.

Joseph fut un type de Jésus qui, rejeté par ses frères, la nation juive, fut élevé par son Père céleste pour être le second après lui en gloire et en puissance : Joseph fut le sauveur et le pourvoyeur alimentaire des Égyptiens. Jésus deviendra le Sauveur de l'humanité pendant son règne, accordant le pain de la vie éternelle à tous ceux qui seront bien disposés et obéiront.

La famine se fit sentir dans la famille de Jacob. Ses dix fils se rendirent en Égypte pour y acheter du blé, ne sachant pas que Joseph était prince à la cour de Pharaon. Joseph s'informa s'ils n'étaient pas des espions et leur demanda des détails au sujet de leurs affaires de famille. Il leur accorda ensuite du blé, les informant que la famine devait continuer et qu'ils auraient besoin d'autres provisions de blé ; mais s'ils revenaient et voulaient en obtenir, ils devaient amener avec eux leur plus jeune frère Benjamin pour confirmer la véracité de leur récit. Benjamin était frère germain de Joseph.

Quand il fallut retourner en Égypte pour y chercher de nouvelles provisions de blé, Jacob refusa de laisser partir Benjamin, mais les autres frères ne voulurent pas partir sans lui. II dit alors : Prenez votre frère, mais si vous ne me le ramenez pas en vie, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le shéol, le tombeau.

C'est la seconde fois que la Bible se sert du mot shéol, dont la véritable signification est la tombe, mais que plusieurs versions ont faussement rendu par enfer. C'est le seul mot traduit par enfer dans la Bible, 4150 ans après la chute d'Adam. Dans le Nouveau Testament, hadès est l'équivalent grec du mot shéol. Voir dans Actes 2 : 27, comment St. Pierre cite le Psaume 16 : 10.

Joseph honoré  par Pharaon

Joseph le plus honoré après Pharaon

« Mes cheveux blancs au shéol »

Joseph et ses frères

AU temps convenable, Joseph révéla son identité à ses frères. Après leur avoir parlé sévèrement, il leur fit servir un festin, leur envoyant des plats de sa propre table. Les frères de Joseph étaient stupéfaits et craintifs, se demandant ce que cette bonté voulait dire. Ensuite Joseph fit sortir ses serviteurs égyptiens et se fit connaître à ses frères, leur assurant son pardon, leur disant que Dieu avait fait concourir à son bien toutes les dures épreuves qu'il avait subies ; et qu'il était heureux de sauver la vie de ses frères ainsi que celle des Égyptiens, grâce à la Providence qui l'avait envoyé en Égypte. — Gen. 45 : 4-8.

Les étudiants de la Bible affirment que si Joseph est un type de Christ et de son Église, élevés aux honneurs dans le Royaume, les frères de Joseph, d'autre part, sont une image des Juifs, et les Égyptiens représentent le reste de l'humanité. Si cela est exact, nous voyons que, ni les Juifs, ni les Gentils n'ont rien à redouter de la glorieuse élévation du Messie. Le glorieux Crucifié avait prévu, au contraire, « un festin de mets succulents » qui sera pour le monde entier, y compris ses frères qui le vendirent pour être crucifié. — Es. 25 : 6.

La force de Joseph était centralisée dans sa connaissance de la promesse faite par Dieu à Abraham. Sûrement la connaissance du plan de Dieu paraît indispensable. La confiance en Dieu fut le secret de la fidélité de tous les dignitaires du passé. Le même principe est toujours vrai. Il semble certain, comme on l'affirme parfois, que l'anarchie augmente au fur et à mesure que la haute critique détruit la foi dans la Bible et ses promesses.

Quand, plus tard, les Israélites se furent rendus en Égypte, la foi de Joseph se manifesta dans la requête qu'il adressa sur son lit de mort ; il dit : « Dieu vous visitera et il vous fera remonter de ce pays-ci (l'Égypte), dans le pays (Canaan), qu'il a juré de donner à Abraham. » « Il demanda que ses os fussent emportés par les Israélites dans le pays de Cancan. » (Gen. 50 : 24, 25). Les étudiants de la Bible considèrent les diverses expériences de Joseph comme des types de celles de Jésus et de son Église dans la souffrance, puis dans la gloire et l'honneur subséquents.

Rencontre de Jacob et de Joseph

Jacob bénissant les fils de Joseph

Embaumement du corps de Joseph

La fille de Pharaon trouve Moise

MOÏSE fut grand dans toute l'acception du mot. Étant au  berceau, il fut déposé par ses parents fidèles au milieu des roseaux du Nil où il fut trouvé par une princesse égyptienne qui l'adopta. En toute sécurité, au milieu de ses ennemis, il reçut une excellente instruction « dans toute la sagesse des Égyptiens ». Il vivait au sein des honneurs de la cour d'Égypte, mais ses sentiments envers sa race étaient trop puissants pour lui permettre d'en jouir, alors que ses frères étaient durement persécutés. Voulant secourir ses frères, il tua un Égyptien qui les maltraitait. Il fut désappointé de voir que ses frères ne savaient pas apprécier ses efforts pour leur venir en aide, mais l'avaient dénoncé comme traître aux Égyptiens.

Il s'enfuit au pays de Madian et fut absent pendant quarante ans. Les temps de Dieu étant venus, il fut envoyé pour délivrer Israël, mais, à ce moment-là, il était timide et il redoutait son incapacité. Par ordre de Dieu, Aaron devint son porte‑parole et transmit à Pharaon le message de laisser partir Israël. Moïse reçut cet ordre auprès du buisson ardent, un buisson qui, en apparence, flamboyait, mais sans se consumer. Le messager de l'Éternel se servit de ce moyen pour transmettre le message de Dieu d'une manière qui fit impression sur lui, et lui donna courage et confiance dans sa mission.

L'authenticité de ce récit est confirmée par Jésus. Quelques Sadducéens niant la résurrection, et voulant lui tendre un piège, lui demandèrent à quel mari appartiendrait une femme qui, pendant sa vie, avait été mariée sept fois. Dans sa réponse, Jésus affirma la doctrine de la résurrection. Il déclara que lorsque Dieu dit à Moïse : « Je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob », il voulait certainement dire qu'Abraham, Isaac et Jacob devaient ressusciter. Les Sadducéens niaient toute résurrection et toute vie future. La parole de Dieu, exprimée par l'ange, prouvait, au contraire, qu'il y a une résurrection des morts. Dieu parlait ainsi de choses qui n'étaient pas encore, comme si elles existaient déjà. Pour Dieu « tous sont vivants », dans le sens qu'en Christ, il a pourvu à la résurrection de tous « au temps marqué ».

Les Israélites en esclavage

Au buisson ardent

Moïse et Aaron devant Pharaon

Institution de la Pâque

MOÏSE et Aaron se rendirent maintes fois auprès de Pharaon, lui transmettant l'ordre de Dieu : « Laisse aller mon peuple ! » Chaque fois des plaies furent envoyées comme punition du refus de laisser partir Israël. Chaque fois Pharaon déclarait que, si la plaie était arrêtée, il le laisserait partir, mais chaque fois, il manqua à sa parole. Les Écritures disent de Pharaon : « Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance ». Le sens de ce passage est que Dieu aurait pu mettre un autre prince sur le trône d'Égypte. II accorda néanmoins la préférence à ce Pharaon particulier, à cause de sa mauvaise volonté, de son obstination et de son égoïsme.

Les Écritures disent que Dieu endurcit le cœur de Pharaon. Le fait est que ce furent les bontés de Dieu qui endurcirent son cœur. La bonté et la générosité divines se manifestèrent par la cessation des diverses plaies aussitôt que Pharaon promettait de faire ce qui était juste ; mais au lieu d'être amené par là à des sentiments d'amour et d'obéissance, il ne fit que s'obstiner davantage. Il estimait qu'après avoir subi plaie sur plaie, si d'autres devaient suivre, elles ne pouvaient être pires que les précédentes. II paya cher son défi. — Exode 4 : 21 ; 7 : 3 ; 14 : 4.

La dixième plaie détermina la crise finale. Tous les premiers-nés d'Égypte moururent, mais les premiers-nés d'Israël, préservés par le sang aspergé, furent sauvés. Dieu nous présentait là, une image de « l'Église des premiers-nés » qui, maintenant, est « appelée » du milieu du monde. Après avoir été glorifiée, dans la première résurrection, elle constituera la « sacrificature royale », les Lévites spirituels, dont la mission sera de bénir tout Israël et, par ce dernier, toutes les familles de la terre.

Les étudiants de la Bible ont la conviction que la nuit de Pâque fut un type de l'âge de l'Évangile, qui dure depuis dix-neuf siècles et pendant lequel ceux qui sont engendrés de l'Esprit, l'Église des premiers-nés, doivent être épargnés, sauvés d'une manière spéciale, rendus participants de la nature divine et associés au Royaume messianique pour répandre les bénédictions sur les derniers-nés au cours du règne du Messie. Le sang aspergé sur les poteaux des portes est un type de la foi au sang de Christ.

Mangeant la Pâque

Tous le premiers-nés — D’Égypte meurent

Le voyage dans le désert

Ramassant la manne dans le désert

ISRAËL reçut des leçons de foi dans le désert. Dieu lui envoya la manne qui tombait la nuit, sous forme de tout petits grains. Il fallait du temps et de la patience pour la recueillir et la préparer. Non seulement c'était une nécessité, mais aussi une confirmation de la sentence divine : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre. » Le travail a constitué un de nos meilleurs enseignements ; sans lui notre race serait descendue encore plus bas. Les pays dans lesquels le travail a été une nécessité en offrent la preuve par l'intelligence plus développée de leurs habitants.

Jésus nous explique qu'il est lui-même la manne véritable, le pain du ciel duquel nous devons participer si vous voulons obtenir la vie éternelle. — Jean 6 : 48-58.

La rébellion de Koré et de ses compagnons contre le gouvernement de Moïse se termina par leur mort, ils descendirent vivants dans le séjour des morts (hébreu, shéol, la tombe). De même, tous les adversaires du Messie, périront dans la seconde mort. — Actes 3 : 23.

Dieu envoya à Israël, d'une manière miraculeuse, quantité de cailles. Nos versions bibliques laissent supposer que ces oiseaux s'abattirent en couches épaisses autour du camp, ce que les critiques trouvent absurde. Nous pensons qu'il est plus correct et plus raisonnable de dire que ces cailles, fatiguées de la traversée de la mer Rouge, volaient à une faible hauteur au-dessus du sol et que les Israélites purent facilement en prendre un grand nombre.

L'enseignement du rocher frappé mérite notre attention. Quand le peuple fut altéré, Moïse frappa le rocher au nom de l'Éternel ; l'eau jaillit et le peuple se désaltéra. St. Paul nous dit que ceci fut une image prophétique de Christ qui, par sa mort, procure l'eau de la vie destinée à tous les véritables Israélites.

Une plaie de « serpents brûlants » s'attaqua à Israël. Selon l'instruction de Dieu, Moïse fit un serpent d'airain et l'éleva sur une perche. Les Israélites devaient jeter les yeux sur ce serpent pour être guéris. Les « serpents brûlants » sont une image du péché qui amène la mort. Par la crucifixion de Christ, Dieu a pourvu à la vie de l'humanité mordue par le péché. Christ fut traité comme un pécheur afin que les pécheurs pussent être délivrés du péché et de la mort.

Les émissaires reviennent à Canaan

Koré et ses amis engloutis

Le rocher frappé

Expériences d'Israël dans le désert

MOÏSE servit de médiateur entre Dieu et Israël au Mont Sinaï. En cet endroit, les Israélites s'engagèrent à observer la loi de Dieu. Dieu leur promit la vie éternelle s'ils observaient cette loi d'une manière parfaite. En outre, ils eurent alors la possibilité de satisfaire aux conditions de sacrifice de la postérité d'Abraham, dont le sacrifice d'Isaac est un type et, de ce fait, d'hériter la promesse : « en ta postérité toutes les familles de la terre seront bénies ». — Deut. 5 : 1-6 ; Gen. 22 : 18.

Israël accepta avec empressement ces dispositions, disant : « Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit », mais ils ne se rendaient nullement compte de toute l'importance de la loi. Jésus expliqua sa signification qui était d'aimer Dieu de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force et son prochain comme soi-même. Imparfaits comme le reste de l'humanité, les Juifs ne purent observer cette loi parfaite. Indignes de la vie, ils ne pouvaient racheter les autres et, par conséquent, ne pouvaient bénir les autres nations.

Quand le découragement s'empara d'eux, Dieu leur assura que, plus tard, il conclurait avec eux une nouvelle alliance, plus favorable, par le moyen d'un plus grand que Moïse. Ce libérateur viendrait à leur secours pour les relever de leur condition déchue et les rendre dignes de devenir le canal de la bénédiction divine envers les hommes. — Jér. 31 : 31 ; Mal. 3 : 1-3.

Au temps fixé, le Messie promis, Jésus, vint, non en gloire, selon leur attente, mais dans une humble condition, pour mourir pour le péché. Il vint « chez les siens (sa nation) et les siens ne l'ont point reçu », ils le crucifièrent (Jean 1 : 11). Jésus commença néanmoins son oeuvre, la sélection de l'Israël spirituel, la postérité spirituelle d'Abraham. Il accepta premièrement les Juifs loyaux (Rom. 11 : 7). Ils ne furent pas encore assez nombreux pour former le nombre prévu des élus. En conséquence, l'appel à faire partie de la postérité spirituelle élue d'Abraham fut adressé aux Gentils. Pendant plus de dix-huit siècles, il a rassemblé la postérité spirituelle élue d'Abraham, les saints de toute nation et de toute secte. Une fois au complet, « l'Épouse » ou le « Corps de Christ » sera le canal de la bénédiction de Dieu pour toutes les familles de la terre, conformément à la promesse faite à Abraham. — Gal. 3 : 29.

L’alliance da la loi au mont Sinaï

Moïse avec la loi

Moïse parlant à Israël

Le tabernacle — Un type

DIEU savait d'avance que les Israélites seraient incapables d'accomplir l'alliance de la loi, et s'il donna des instructions détaillées au sujet du tabernacle et des sacrifices que l'on devait y offrir, ce fut seulement en vue des enseignements qui nous seraient transmis par ce moyen. Par son Parvis, par son Saint et son Très-Saint, par son ameublement, ses sacrificateurs et sacrifices, le tabernacle nous révèle les traits essentiels du plan divin.

St. Paul nous dit que le taureau constituant l'offrande pour le péché, présentée au jour des expiations, était un type de Jésus dans la chair. La mise à mort du taureau figurait le sacrifice de Jésus, commencé à son baptême. Dans son sacrifice, Jésus fut également le Souverain Sacrificateur antitypique [ véritable ]. L'offrande de l'encens sur l'autel d'or était une image des vifs efforts de Jésus pour faire la volonté du Père.

Le transport du sang dans le Saint nous fait voir la consécration du sacrificateur antitypique, le voile étant un symbole de la mort de sa volonté, laquelle mort lui permet d'être accepté comme nouvelle créature. Le Souverain Sacrificateur passant sous le voile était un type de Jésus-Christ, homme, offrant son âme au Calvaire, livrant à la mort le corps que Dieu lui avait préparé.

Le Souverain Sacrificateur, aspergeant le propitiatoire, représentait Jésus dans les cieux mêmes, offrant à la Justice, premièrement son propre sacrifice, puis le sacrifice de son Église. Le sang du bouc (l’Église), n'était pas utilisable avant qu'il eût été rendu saint et agréable par le sang du taureau (Jésus-Christ).

Le Souverain Sacrificateur se lavant et s'habillant dans le Parvis représentait le Christ au complet, subissant le changement de « son corps d'humiliation » à la condition de gloire et de puissance. Revêtu de ses vêtements glorieux, le Souverain Sacrificateur figurait le Messie revêtu de toute autorité pour bénir l'humanité. — Ex. 28 : 2 ; Phil. 3 : 21.

Aaron bénissant le peuple est un type du Messie à sa seconde venue, bénissant tous ceux qui deviendront de véritables Israélites pendant le règne messianique. Le peuple poussant des cris et se prosternant la face contre terre est une figure de la fin du règne du péché et de la mort. Lorsque tous se relèvent, cela nous représente la résurrection.

Tuant l’offrande pour le péché

Le sacrificateur entrant dans le Saint

Aspersion du propitiatoire

Le peuple vit et se prosterna

APRÈS les quarante ans de voyage dans le désert, les Israélites arrivèrent enfin sur les bords du Jourdain. On leur montra l'endroit où ils devaient le traverser, sous la conduite de Josué. Dans l'intervalle, Moïse était mort sur le Mont Nébo, après avoir béni Josué. — Deut. 4 : 21, 22 ;  9 : 1 ; 32 : 48-52 ; 34 : 5, 9.

A cette occasion, un miracle extraordinaire permit aux Israélites de traverser le lit du Jourdain et d'entrer dans le pays de Canaan ; l'écoulement de l'eau fut arrêté. Toutes choses se passèrent avec une telle précision (grâce à Dieu) qu'à l'arrivée au bord du fleuve des sacrificateurs portant l'arche, le niveau de l'eau baissa dès que leurs pieds l'eurent touchée. Les sacrificateurs s'avancèrent au fur et à mesure que l'eau baissait et s'arrêtèrent au milieu du Jourdain, jusqu'à ce que toutes les armées d'Israël eussent passé. — Josué 3 : 3-17.

Les incrédules se moquent de cet incident, le déclarant impossible ; des recherches récentes montrent comment le miracle eut lieu et par quels moyens Dieu l'accomplit. Il faut comprendre que tout miracle envisagé au point de vue divin est très simple ; néanmoins, même dans les miracles, Dieu se sert généralement de moyens naturels. On a pu constater, de nos jours, que le cours du Jourdain fut coupé quelques kilomètres en amont de l'endroit où se fit la traversée, dans un lieu appelé Adam. A cet endroit, le flanc d'une haute colline s'éboula et glissa dans le fleuve, comblant le lit, faisant refluer l'eau et formant de petits lacs. Graduellement la voie fut tracée et ce fut alors que les Israélites traversèrent le fleuve à pieds secs.

            La traversée du Jourdain est un type du fait que le peuple de Dieu passe maintenant de la mort à la vie par la foi au sang de Jésus. La nouvelle vie commencée, ils marchent par la foi, vivent par la foi et combattent le bon combat par la foi, au nom du Seigneur et sous sa direction. Le nom de Josué signifie Jésus, sauveur, libérateur.

En ce qui concerne les types et prophéties du passé, les apôtres nous disent que la loi ne fut que l'ombre des biens meilleurs à venir et que toutes ces choses furent écrites pour servir spécialement à l'instruction de l'église. — Rom. 15 : 4 ; Héb. 10 : 1.

Moïse bénissant Josué

Traversée du Jourdain

Les Israélites entrant en Canaan

Le long jour de Josué

IL y avait certaines bases ou preuves à l'appui du récit biblique du long jour de Josué. Certains étudiants de la Bible prétendent que le texte hébreu de ce récit dit que le jour était sombre, que le soleil ne se montra pas du tout, fait extrêmement rare en Palestine. Les ennemis de Josué étaient des adorateurs du soleil et l'obscurité du jour fut pour eux un présage que leur dieu-soleil s'était éclipsé. Dans le récit, la grêle de pierres qui tua tant de monde, paraît confirmer l'interprétation que le jour était sombre, que l'obscurité dérobant le soleil et la lune, fut en réalité un grand phénomène, dont Josué se servit pour frapper le moral de l'ennemi, en commandant au soleil et à la lune de rester cachés ! — Josué 10 : 11-14.

Une autre explication également plausible, est que le soleil fut visible pendant le jour, puis d'épais nuages renvoyèrent les rayons du soleil par réfraction, jusque tard dans la soirée, au lever de la lune, de sorte qu'il n'y eut pas d'interruption de lumière.

Chacune de ces deux explications est également satisfaisante et il n'est pas du tout nécessaire de se buter contre ce récit biblique.

Le triomphe de la petite troupe de Gédéon sur une armée est un type de la victoire finale de Christ et de ses disciples sur les armées du péché. Les cruches brisées sont une image du sacrifice de soi-même pour laisser briller la lumière, pour sonner les trompettes du message de l'évangile, et brandir l'épée de la Parole divine. Il nous est dit de Gédéon et de ses frères que chacun d'eux était semblable à un fils de roi. Christ et ceux qui le suivent sont semblables à Dieu par le caractère. — Juges 7 : 16-25 ; 8 : 18.

La fille de Jephté ne fut pas mise à mort en sacrifice pour accomplir le vœu de son père. Elle fit simplement le vœu de chasteté perpétuelle, devint morte pour le monde, après un bref séjour auprès de ses amies. La Bible est simple et logique quand on la comprend. — Juges 11 : 30-40.

La destruction des Madianites par l'armée de Gédéon et la consécration de la fille de Jephté au Seigneur par son père, par un vœu de chasteté perpétuelle, eurent lieu pendant la période des juges, dont Josué fut le premier. — Actes 13 : 19, 20.

Le choix des guerriers de Gédéon

La troupe de Gédéon — Porteurs de lumière

Déconfiture des Amoréens

La fille de Jephté exécutant son vœu

L'HISTOIRE du choix du berger David comme roi d'Israël est pleine d'intérêt pour vieux et jeunes. Le prophète Samuel qui l'oignit fut guidé d'une manière spéciale par le Seigneur. Samuel avait été lui-même consacré à l'Éternel dans son enfance. Quand vint le moment d'oindre le successeur de Saül, tous les fils d'Isaï défilèrent devant lui. Ils formaient une belle famille et Samuel s'attendait à ce que l'un ou l'autre fût désigné, mais l'Éternel le guida autrement. David, le plus jeune, paissait les brebis ; on ne songea à lui que lorsque les autres frères eurent été examinés en vain ; on l'envoya chercher et Dieu le désigna pour être oint. — 1 Sam. 16 : 1-13.

L'histoire de David présente un grand intérêt pour nous parce que son nom signifie « bien-aimé », et il était un type du Christ, Jésus et ses frères fidèles, l'Église bien-aimée de Dieu, les élus, qui hériteront du royaume messianique.

David reçut l'onction de longues années avant d'être roi ; ainsi en fut-il de Christ : il reçut l'onction du Saint Esprit à son baptême. L'Église reçut l'onction à la Pentecôte, de longues années avant l'établissement du royaume messianique. Les expériences et les épreuves de David servirent à le préparer à ses fonctions de roi. Pareillement, les épreuves et les difficultés du Christ, Tête et Corps, les préparent. et les rendent dignes d'hériter du Royaume.

Chez le peuple d'Israël typique, le sacerdoce était entièrement distinct de la royauté, mais en Christ, ces deux fonctions sont réunies. Nous avons une illustration de cela dans la double charge de Melchisédek, qui était un prêtre sur son trône ou un sacrificateur royal. De même le Christ, Tête et Corps, formera la sacrificature royale antitypique qui doit régner mille ans. Ceci est en harmonie avec la déclaration de St. Pierre, « vous êtes ... une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis » (1 Pierre 2 : 9 D.). Cette déclaration est d'accord avec ce qui nous est dit dans Apoc. 5 : 10 ; 20 : 6, au sujet de ceux qui auront part à la première résurrection, savoir qu'ils seront « sacrificateurs de Dieu et de Christ et régneront avec lui pendant mille ans ».

David tue un lion

Goliath décapité par David

David oint par Samuel

David oint roi sur tout Israël

SAÜL fut le premier roi d'Israël. Il était grand, dépassant ses frères de la tête et des épaules ; c'était humainement parlant, un beau type d'homme, doué aussi d'une grande sagesse, ce qui causa d'ailleurs sa perte. Il ne tint pas compte du fait que son royaume n'avait rien de commun avec les autres royaumes, et il voulut gouverner à la manière des antres rois. En ce qui concerne Israël, Dieu déclara qu'il en était lui-même le Roi, que la personne occupant le trône était en réalité son représentant et qu'elle devait recevoir les instructions divines en toutes choses. C'est parce que David fut sincèrement désireux d'accomplir la volonté divine et qu'il se repentit toujours quand il vit qu'il avait mal agi, qu'on le désigne comme « un homme selon le cœur de l'éternel ». Il avait un cœur droit.

L'onction de David fut tenue secrète ; Saül, néanmoins, s'aperçut que la faveur de Dieu s'attachait à David et que le peuple d'Israël aimait ce dernier, surtout depuis qu'il l'avait délivré de Goliath et qu'il avait remporté plusieurs victoires. Le roi Saül, dans son égoïsme, désirait conserver à sa propre famille la possession du trône, c'est pourquoi il était disposé à faire disparaître David. Il le traita en hors-la-loi, saisit toutes les occasions pour essayer de le tuer et s'opposer ainsi aux desseins de Dieu.

David, au contraire, eut deux fois entre les mains la vie du roi Saül, pourtant il ne la lui enleva pas. Il fut en ceci un homme selon le cœur de Dieu. L'éternel l'avait fait oindre et voulait lui donner le trône. David devait attendre le moment choisi par Dieu. En épargnant la vie de Saül, David se conformait à la volonté de l'Éternel : « Ne touchez pas à mes oints et ne faites pas de mal à mes prophètes ». Le roi Saül était l'oint de l'Éternel ; il appartenait à Dieu de le déposer et de donner le trône à David, lorsqu'il le jugerait bon, ce qu'il fit.

            Quelle grande leçon se dégage pour nous de la patience et de l'attente de David en l'Éternel pour être dirigé par Lui au temps et de la manière qu'il avait choisis ! Cet esprit fut celui de Jésus : « Toutefois que ma volonté (humaine) ne se fasse pas, mais la tienne (Père céleste) ». — Luc 22 : 42.

Saül lançant une javeline sur David

La vie du roi Saül épargnée

David montre à Saül le pan de son manteau

Samuel réprouvant le roi Saül

LE roi Saül paraît ne s'être jamais pénétré de l'esprit des commandements de l'éternel. Il manifesta toujours sa volonté personnelle ; même après avoir reçu des directions spéciales par le prophète Samuel, il s'en écarta et fut blâmé.

Une des fautes de Saül fut de n'avoir pas entièrement obéi à l'éternel lorsqu'il lui fut commandé d'exterminer les Amalécites ; il épargna le roi etc. Nombre de personnes s'étonnent que Dieu ait donné ce commandement et d'autres analogues. L'explication la plus satisfaisante est que toute l'humanité étant sous le châtiment de la mort, il n'y a pas grande différence entre la mort par la peste, par la famine ou par l'épée. Il nous est dit que les abominations des Amalécites avaient dépassé toute mesure comme jadis les habitants de Sodome. La sentence prononcée contre eux fut l'extermination.

Si le peuple massacré avait été livré aux tourments éternels, ainsi que nous le pensions autrefois, cela aurait été vraiment terrible. Cependant la question change d'aspect lorsque nous savons que les Amalécites et les habitants de Sodome ressusciteront, grâce à la. mort de Christ. Ainsi que nous l'avons déjà vu, les habitants de Sodome auront le privilège de revenir à leur condition première et à la perfection humaine. De même, tous ceux qui ne reçoivent pas la connaissance de Dieu dans la vie présente auront cette possibilité pendant le règne du Messie.

Nous voyons une autre illustration d'un fait analogue avec l'armée de Sanchérib, qui fut anéantie eu une seule nuit par l'ange de l'éternel, par un ouragan de sable probablement. — 2 Rois 19 : 35, 36.

De graves erreurs de conception, relatives au caractère de Dieu et aux enseignements de la Bible, s'accumulèrent pendant l'âge des ténèbres, quand la Bible n'existait pas, pour les masses tout au moins. Les Bibles étaient excessivement coûteuses et peu de personnes en possédaient ; d'autre part, un très petit nombre pouvaient la lire. On ignorait que l'adoration vouée à un dieu qui préside aux tourments éternels n'est autre que le culte de Moloch que Dieu condamna tout spécialement. La lumière d'un nouvel âge qui commence à luire nous fait voir le caractère divin tout d'amour, et éclaire la Bible, nous montrant combien ses enseignements sont conformes à. la raison. — Prov. 4 : 18.

La destinée des Amalécites

Destruction de l’armée de Sanchérib

Destruction de Ninive

Apparition fictive de Samuel

NOUS avons déjà remarqué qu'au temps du déluge, les anges tombés furent privés du pouvoir de se matérialiser. Depuis lors ils cherchèrent d'autres moyens d'exercer leur influence sur l'humanité. Peu de personnes communiqueraient avec eux, si elles connaissaient leur véritable identité ; c'est pourquoi ils se font passer pour nos amis et nos parents décédés. C'est à ce titre qu'ils s'efforcent de transmettre leurs communications aux vivants par le moyen des « médiums », qui eux-mêmes sont trompés, car ils ne serviraient pas de  « médiums » à des démons en connaissance de cause. — ésaïe 8 : 19 ; Deut. 18 : 9-12.

Autrefois ces médiums s'appelaient des sorciers, des magiciens, des nécromanciens. Ils avaient des « esprits familiers » ou étaient en relation avec les esprits qui désobéirent aux jours de Noé.

Dieu avait mis en garde Israël contre ces mauvais esprits et ceux qui leur servaient de médiums ; il ordonna qu'on ne laissât vivre aucun médium dans le pays d'Israël. Ces médiums pouvaient exercer au sein des nations sur lesquelles Dieu n'étendait pas sa protection ; par contre, Saül, le représentant de Dieu, avait l'ordre de les mettre à mort.

Lorsque le roi Saül cessa d'être en communion avec Dieu qui lui refusa d'autres messages, il s'adressa à la devineresse d'Endor et lui demanda de faire monter le prophète Samuel, mort quelque temps auparavant. Les esprits malins personnifièrent assez aisément Samuel et la sorcière délivra au roi des messages en son nom, bien que Samuel fût mort et n'eût aucun pouvoir de donner ou de recevoir des messages. Saül ne vit rien, il reçut simplement une réponse de la sorcière qui déclara avoir vu et entendu Samuel.

Les esprits malins ont à leur disposition des moyens leur permettant de connaître beaucoup de choses sur l'avenir. Cependant, dans les circonstances d'alors, chacun pouvait prévoir le sort qui attendait Saül et son armée. Le roi lui-même ne se faisait aucune illusion à cet égard ; cette perspective le troubla et l'engagea à se rendre auprès de la sorcière malgré l'ordre de Dieu. Il est impossible d'admettre un seul instant que Dieu et Samuel, après avoir refusé au roi toute communication, eussent changé d'avis en permettant à une sorcière, condamnée par la loi divine, de présider à. ces communications. — 1 Chron. 10 : 13, 14.

Le démoniaque de Gadara

Chassant un démon

Destruction de Gomorrhe

Brebis perdues Israël au temps de Saül

IL y a une chose qui différencie nettement la Bible de tous les autres livres, c'est sa probité. Bien que David eût régné et que sa famille lui eût succédé sur le trône pendant nombre de générations, rien ne pût empêcher la relation détaillée de ses méfaits à l'égard d'Urie et de sa femme. Les mauvaises actions du roi sont aussi pleinement exposées que s'il eût été un serviteur de la plus basse classe.

Le prophète de l'Éternel fut envoyé directement auprès du roi par ordre divin ; il proposa une parabole pour faire ressortir l'injustice et demanda quelle devrait être la décision conformément à la justice. Le roi David s'indigna et s'informa du nom de l'injuste pour le punir. Le prophète de l'Éternel déclara sans crainte : « Tu es cet homme-là. » Le roi confessa humblement son péché à Dieu ; il s'était déjà rendu compte de sa terrible méprise, mais l'image tracée par le prophète en accentua le caractère odieux. Le roi pleura et pria l'Éternel, il prit le sac et la cendre en implorant son pardon.

Sous cet aspect, David fut un homme selon le cœur de Dieu. Chaque fois qu'il commit un péché et succomba à ses propres faiblesses, il le confessa, s'amenda et demanda pardon.

Dieu accepta le repentir de David et lui accorda de nouveau sa faveur, mais ceci n'empêcha nullement le roi de subir le châtiment mérité. « L'éternel châtie celui qu'il aime ». — Job 5 :17 ; Prov. 3 : 11, 12 ; Héb. 12 : 5, 6.

La probité de la Bible est attestée simultanément par l'Ancien et le Nouveau Testaments. Les erreurs d'Abraham, « l'ami de Dieu », y sont racontées ; les fautes des apôtres y sont également relevées ; St. Pierre, malgré sa noblesse de caractère, fut si rempli de frayeur qu'il renia son Maître par trois fois avec imprécations ; les dissimulations de St. Pierre auprès des Juifs et des Gentils y sont relatées ; St. Paul, l'apôtre qui remplaça Judas, fut auparavant le cruel Saul de Tarse qui consentit à ce que St. Étienne fut lapidé et qui causa de sérieux préjudices à l'Église primitive. Les Écritures nous disent de St. Pierre et de St. Jean : « C'étaient des hommes du peuple sans instructions. » Nul autre livre au monde ne manifeste une si grande probité et ne mérite la même confiance que la Bible.

Le Seigneur est mon berger — Israël au temps de David

Réprobation du prophète

« Quand je considère les cieux »

Instructions de David à Salomon

DE même que le roi David, qui était selon le cœur de Dieu, et lui fut fidèle, représentait le Christ dans ses épreuves, ses afflictions et ses victoires terrestres, le roi Salomon est un type de l'Église glorifiée. Alors que le règne de David fut rempli de guerres, Salomon n'en eut à soutenir aucune ; il fut, non seulement un prince de paix, mais un roi sage et riche qui construisit le temple de Jéhovah. — 1 Rois 4 : 24 ; 6 : 1 ; 10 : 4, 23, 24.

La renommée du roi Salomon se répandit au loin dans le monde             civilisé d'alors. La reine de Séba, qui vint le voir en personne, déclara qu'on ne lui avait pas dit la moitié de la réalité. Jésus, faisant allusion à la visite de la reine de Séba, rappela qu'elle vint de très loin pour entendre la sagesse de Salomon. De cette manière, elle fit honte au peuple de Palestine qui dédaignait le Grand, le Maître de la Sagesse suprême, plus grand que Salomon.

Il est évident que, dans une large mesure, nous apprécions la valeur d'une chose par l'œil ; c'est pourquoi les yeux de notre compréhension doivent être ouverts avant que nous puissions apprécier les choses de l'esprit. Jésus disait à ses disciples : « Heureux sont vos yeux parce qu'ils soient, et vos oreilles parce qu'elles entendent ». — Matth. 13 : 16.

Déjà, nous voyons nombre de contradictions du passé. Ce n'est plus aujourd'hui qu'un archevêque catholique romain de Canter­bury livrerait aux flammes du bûcher Sir John Oldcastle par suite de divergences épiscopales. Nos yeux de catholiques et de protestants se sont ouverts et s'ouvrent toujours davantage. Ce qui nous manque évidemment, c'est d'avoir les yeux de la compréhension largement ouverts pour que nous puissions contempler la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de l'amour de Dieu. En ce moment, il plaît à Dieu de n'ouvrir les yeux qu'à une classe restreinte de personnes, formée de ceux qui se détournent du péché et accomplissent une entière consécration pour suivre les traces de Jésus. Leurs yeux s'ouvrent pour qu'ils puissent voir Je Roi dans sa magnificence, savoir, les yeux de la foi au moyen du télescope de la Parole de Dieu. Contemplant « comme dans un miroir la gloire du Seigneur », les disciples sont « transformés en la même image de gloire en gloire ». — 2 Cor. 3 : 18.

Salomon le sage

Salomon dans toute sa gloire

Salomon et la reine de Séba

Le traînage du bois de construction du temple

AINSI que nous l'avons déjà fait remarquer, le tabernacle représentait la demeure temporaire de Dieu au sein d'Israël. Plus tard, le temple remplaça le tabernacle. Dieu montra par là que, dans la suite, il demeurerait d'une manière permanente avec son peuple.

Comme nous l'avons vu, le roi David est une figure du Christ pendant l'âge de l'évangile ; il assembla les matériaux pour la construction du temple, mais il ne lui fut pas permis de le construire. Cela nous enseigne que l'exécution du plan complet de Dieu ne doit pas être accomplie par le Christ dans la chair, mais par le Christ glorifié, figuré par Salomon.

Le temple de Salomon fut détruit en l'an 606 avant Jésus-Christ ; plus tard, le roi Hérode, qui n'était pas Juif, mais descendant d'ésaü, fit une faveur aux Juifs en édifiant un grand temple qui était dans toute sa splendeur au temps de Jésus.

Ces temples ne furent que des types du plus grand temple qui, selon les déclarations de St. Paul et de St. Pierre, est l’église : « Le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple » et plus loin : « Vous êtes aussi édifiés pour être (un saint temple) une habitation de Dieu en Esprit ». St. Pierre nous dit que tous les saints fidèles de Dieu seront des sacrificateurs royaux, des pierres vivantes du temple de Dieu par le moyen duquel toute l'humanité aura éventuellement accès auprès de Dieu.

Les pierres du temple de Salomon furent taillées dans la carrière avant d'être amenées sur l'emplacement du temple. Les poutres furent également préparées d'avance. Les ouvriers édifièrent le temple sans que fût entendu « le bruit du marteau ». Chaque pièce fut ajustée avec une telle précision qu'il ne fut pas nécessaire d'avoir recours à la force.

Ceci est une image de la construction du temple véritable, de la préparation de l'église dans la vie actuelle, de son édification prochaine en temple spirituel de Dieu par la puissance de la résurrection. C'est là la signification des épreuves, du ciselage et du polissage que tous les vrais chrétiens doivent subir. Le changement de la résurrection réunira toutes ces pierres vivantes sans qu'il soit nécessaire de recourir à la force ou à la contrainte. Alors la gloire du Seigneur remplira le véritable temple et la nouvelle dispensation commencera.

Le temple de l’éternel

Le sacrifice du roi Salomon

Consécration du temple

Le temple du roi Hérode

ACHAB, roi d'Israël, induit en erreur par la reine Jézabel, corrompit la religion dans le royaume typique de Dieu. Le culte régulièrement institué dans le temple fut délaissé et le culte des idoles établi. élie, le fidèle prophète, réprimanda le roi Achab et fut contraint, par la méchante reine Jézabel, de s'enfuir dans le désert, où il fut nourri par les corbeaux pendant trois ans et demi. — 1 Rois 17 : 5, 6.

Finalement, sous la direction de Dieu, élie se fit voir de nouveau et provoqua les prêtres de Baal à une épreuve publique pour faire voir quel dieu répondrait à une prière, Jéhovah ou Baal. Le dieu qui accepterait le sacrifice offert en faisant descendre le feu du ciel, pour le consumer, serait reconnu comme le vrai Dieu. Les Israélites estimèrent la proposition équitable et les prêtres de Baal ne purent se dérober. élie leur accorda la préséance. Pendant toute la journée, ils firent des efforts désespérés, ils s'infligeaient des blessures avec des pierres et implorèrent Baal d'accepter leur offrande et de défendre sa cause. élie se moqua d'eux leur disant : « Criez un peu plus fort, Baal est peut-être endormi, ou bien il est en voyage. »

Quand le soir vint, élie passa son épreuve. Tout d'abord, il fit apporter de l'eau et la fit répandre sur l'autel et sur le sacrifice, pour qu'il n'y eût aucune équivoque et que personne ne pût supposer que du feu était dissimulé à l'intérieur ; puis élie pria Dieu de défendre sa propre cause. Le feu descendit du ciel, consuma le sacrifice, desséchant même l'eau du fossé. Quand le peuple vit cela, il poussa un cri disant : « C'est l'Éternel qui est Dieu ». — 1 Rois 18 : 30-39.

Les Étudiants de la Bible affirment qu'élie est une figure de la vraie Église, la reine Jézabel une image d'un faux système religieux, Achab, une représentation des gouvernements terrestres. Le temps que dura la persécution exercée par Jézabel fut de 1260 jours pendant lesquels élie se cacha dans le désert et il n'y eut pas de pluie pendant ce laps de temps ; cela représente les 1260 années de sécheresse spirituelle, de l'an 538 de notre ère jusqu'en 1798, date à laquelle l'organisation (dont Jézabel fut l'image) perdit sa puissance de persécuter et de faire mourir. — Apoc. 12 : 6, 14 ; 13 : 5.

Élisée, le successeur d'élie, rendit la vie au fils de la Sunamite.

élie et les prêtres de Baal

élie nourri par des corbeaux

Acceptation du sacrifice d’élie

Le chariot de feu d’élie

DIEU avait promis à David que le royaume messianique viendrait par sa lignée et, pendant plusieurs siècles, tous les souverains qui régnèrent à Jérusalem furent des descendants de David ; le dernier fut Sédécias. Dieu déclara par le prophète : « Et toi, profane, méchant prince d'Israël, dont le jour est venu, maintenant que l'iniquité est à son terme… la tiare va être ôtée et la couronne enlevée ; tout sera bouleversé… J'en ferai une ruine, une ruine, une ruine… jusqu'à ce que vienne celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai » (éz. 21 : 30-32). Cette manière de s'exprimer voulait simplement dire qu'il n'y aurait plus de roi de la descendance de David jusqu'au Messie. Cette prophétie s'est accomplie pendant la longue période de 2519 ans qui s'est écoulée depuis ce moment-là jusqu'à nos jours. Tous les rois qui vinrent après Sédécias furent tributaires, et aucun d'eux n'appartenait à la postérité de David.

Quand Dieu enleva son royaume des mains de Sédécias, il lui déclara par la bouche d'un des prophètes, qu'il serait emmené prisonnier par Nébucadnetsar, à Babylone. Un autre prophète lui annonça qu'il ne verrait jamais Babylone. Les deux prophéties s'accomplirent, car Nébucadnetsar lui fit crever les yeux après s'être emparé de lui et c'est dans cet état qu'il l'envoya à Babylone.

Mais la promesse de Dieu à David : « Je mettrai sur ton trône un fruit de tes entrailles » ne fut pas annulée. Le message envoyé à Sédécias indiquait simplement que l'éternel ne reconnaissait plus le trône d'Israël et qu'il en serait ainsi jusqu'à l'établissement du royaume du Messie.

A sa première venue, Jésus n'accomplit pas cette prophétie, bien qu'il fût le Messie, car il n'avait pas encore pris possession de ses fonctions de roi. Jésus commença son ministère comme sacrificateur, il « s'est offert lui-même ». Son sacrifice s'est continué pendant ces dix-neuf siècles ; depuis la Pentecôte, il a accepté et offert en sacrifice, comme ses membres, tous ceux qui offrent leur corps « en sacrifice vivant » (Rom. 12 : 1). Ces co-sacrificateurs ont la promesse, à titre de « membres du corps de Christ », de participer au règne messianique de mille ans, pour apporter la bénédiction à Israël et à l'humanité tout entière. — Apoc. 20 : 6.

« Oh ! Toi méchant prince »

Le roi Sédécias fait prisonnier

La prophétie d’Ézéchiel sur Sédécias — Ez. 21 : 30, 31

Le roi Sédécias aveugle

APRèS avoir enlevé la vue au roi Sédécias, Nébucadnetsar l'emmena avec toute la population à Babylone et il détruisit de fond en comble Jérusalem et son temple qu'il incendia. La Bible dit que la ville demeura désolée pendant soixante-dix ans.

Les Écritures disent que les soixante-dix ans de la désolation de Jérusalem furent un châtiment infligé aux Israélites, pour n'avoir pas observé convenablement les années du jubilé que Dieu avait institué pour eux. Chaque cinquantième année était une année de jubilé, pendant laquelle toutes les dettes étaient effacées et toutes les propriétés rendues à leurs possesseurs primitifs, symbolisant ainsi « les temps de rétablissement » futurs (Actes 3 : 19-21). Comme tous les autres, les Israélites étaient égoïstes. Pour éviter des pertes matérielles, ils observèrent très peu ces sabbats de jubilé pendant un certain temps, puis ne les observèrent plus du tout.

Dieu explique que les soixante-dix ans de désolation qui suivirent l'époque où les Israélites furent emmenés en captivité constituaient l'équivalent du nombre total des années jubilaires. C'est pourquoi nous lisons : « Afin que s'accomplît la parole de l'Éternel prononcée par la bouche de Jérémie ; jusqu'à ce que le pays eût joui de ses sabbats, il se reposa tout le temps qu'il fut dévasté, jusqu'à l'accomplissement de soixante et dix ans ». — 2 Chron. 36 : 21 ; Jér. 25 : 11.

            Les Étudiants de la Bible font le raisonnement suivant : Si le nombre total des jubilés devait être soixante-dix et si le nombre d'années formant le cycle d'un jubilé était de quarante-neuf, il s'ensuit que soixante-dix cycles, à partir du moment où les jubilés furent institués, doivent nous amener au commencement du véritable Jubilé soit, « les temps du rétablissement ». Ce mode de calculer nous amène vers l'an 1874 de notre ère. Un grand nombre affirment que nous vivons au début du véritable Jubilé. Les humains seront rétablis graduellement dans tous leurs droits et privilèges pendant mille ans. Le malaise social actuel est en relation directe avec cette grande transformation. Nous vivons au commencement de la nouvelle ère. Le développement de l'intelligence engendre l'émancipation et bientôt le royaume messianique multipliera les bénédictions et effacera la malédiction. — Apoc. 21 : 4, 5.

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