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Russell - La vérité sur son œuvre - Volume
1er Le divin plan des âges - Les 6 volumes
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sur : la vie, la mort, l’au-delà
LE TEMPS EST PROCHE
ÉTUDE VIII
* * *
Comment cette importante prophétie se rapporte au second avènement. — Un accomplissement partiel et typique en Jean-Baptiste. — L'accomplissement réel. — La vision sur la montagne sainte. — Ressemblances remarquables entre Élie le type et Élie l'antitype. — Le temps est proche. — Les perspectives. — Élisée, successeur d'Élie.
« Voici, je vais vous envoyer Élie le prophète avant que le jour grand et redoutable de l'Éternel vienne. Il convertira le cœur des pères envers les enfants et le cœur des enfants envers leurs pères ; de peur que je ne vienne et que je ne frappe la terre à la façon de l'interdit. » — Malachie 4 : 5, 6, Ost.
* * *
En considérant les preuves que le temps de l'établissement du royaume du Messie sur la terre est venu, cette prophétie montrant qu'Élie doit venir premièrement ne doit pas être négligée.
C'est une expression toute particulière que celle de notre texte. La pensée semble être que l’œuvre d'Élie consistera à ramener [convertir] les parents à l'humble condition d'enfants ; qu'après les avoir rendus dociles comme de petits enfants, il détournera leurs cœurs de l'erreur, du péché et de l'incrédulité et les ramènera en harmonie avec leurs « pères » — nom donné par les Hébreux à leurs fidèles patriarches et prophètes.
La
prophétie de Malachie, le dernier message envoyé par Jéhovah à Israël, paraît
les avoir profondément impressionnés, spécialement les deux derniers
chapitres qui parlent particulièrement de la venue du Messie et des épreuves
spéciales que le jour de la présence du Seigneur apportera avec lui (voy.
Malachie 3 ; 1-3, 13-18 ; 4 :1-6). Déduisant
de cela que l'épreuve serait particulière, ils tirèrent
une consolation des derniers versets mentionnés ci-dessus qui promirent
qu'Élie, le prophète, qui autrefois convertit la nation entière du culte de
Baal au culte de Dieu, reviendrait auparavant pour les préparer avant ce sévère temps d'épreuves que la venue du Messie
apportera.
Cette prophétie ne s'accomplit pas
lors du premier avènement de notre Seigneur ; pas plus la partie qui concerne
le Messie que celle qui parle de la venue d'Élie. La prophétie concerne évidemment
le second avènement, la venue du « Messager de l'Alliance » en
gloire et puissance, ainsi que l'épreuve et la grande détresse du jour de l'Éternel
dans ce temps-là. Toutefois, la présentation de Christ à Israël type et la
grande détresse qui fondit sur ce peuple, comme nation, quand il le rejeta,
furent, ainsi que Dieu l'avait prévu et projeté, une autre figure pour
illustrer plus fortement dans nombre de détails les choses présentées dans
cette prophétie. Jean-Baptiste fit, dans l'esprit d'Élie et pour Israël, une
œuvre semblable à celle de l'Élie promis mais il ne réussit pas ; et le résultat
qui suivit fut des troubles (une malédiction) sur cette nation. L'Élie réel
dont parle le prophète devra faire un grand travail sur la « terre »
entière pour préparer toute l'humanité au second avènement ; il échouera
aussi pour un temps et le résultat qui suivra sera un grand temps de détresse,
la malédiction, qui frappera le monde entier.
La
venue d'Élie est mentionnée par le prophète comme devant avoir lieu « avant »
ce grand et terrible jour de Jéhovah.*
[Voir volume I, chapitre XV ] Puisque, comme nous l'avons montré, le grand jour
de Jéhovah commença en 1874, continuera pendant quarante ans et finira à
l'expiration des temps des nations
par le renversement complet de la domination
mondaine et satanique de la terre et par l'investiture complète d'Emmanuel —
Christ Jésus et ses saints —
avec toute puissance et domination, il est important pour nous de démontrer ici
qu'Élie est venu. Il échoua dans Sa mission de convertir le cœur des hommes à
la condition d'enfants et à la sagesse des justes ; aussi le grand temps de détresse
vient-il comme Dieu l'avait prévu et prédit. Dans ce temps Dieu instruira
l'humanité par de sévères et amères expériences des leçons qu'elle aura à
bien apprendre, pour préparer les hommes à accepter avec reconnaissance le
Christ, le Messager de Jéhovah de la Nouvelle Alliance
avec tous les justes arrangements, lois, etc., de cette alliance.
Comme
nous l'avons vu, beaucoup des promesses et
des projets de Dieu s'accomplirent sur une petite échelle chez une nation, Israël,
lors du premier avènement, comme une illustration des réalités supérieures,
plus grandioses, qui s'accompliraient à la seconde venue de Christ. De même
que les miracles, les guérisons, etc., typifiaient les plus grandes œuvres de
l'Age millénaire ; que l'entrée de notre Seigneur comme Roi monté sur un âne
représentait Jésus assumant une plus grande puissance, une majesté et un
honneur plus grands à son second avènement comme Roi des rois et Seigneur des
seigneurs ; ainsi, « l'homme Christ Jésus » et sa petite
troupe de disciples représentaient le Seigneur de gloire hautement exalté,
associé avec les saints, son épouse et ses cohéritiers à son Second avènement.
Ainsi Jean-Baptiste et ses disciples, engagés dans la même œuvre avec
lui et sous sa direction en essayant de convertir Israël et de le préparer à
recevoir le Messie, représentaient l'Élie réel (l'Église chrétienne)
dont le travail a été d'essayer de convertir le monde avant la venue du
Messie, le Seigneur Spirituel de gloire, et Roi des rois. Jean-Baptiste, dans
l'esprit et le pouvoir d'Élie, ne réussit pas à réformer Israël et, comme
conséquence (Matthieu 17 : 12), celui-ci rejeta Jésus dans la chair et attira
sur lui-même un grand « jour de vengeance », de détresse et
de colère (Luc 21 : 22). De même, seulement sur une plus vaste échelle,
le réel et plus grand Élie ne réussit pas à convertir le monde et à
le préparer à recevoir le Roi de gloire ; et maintenant, en conséquence, il
faut que le grand Jour de colère vienne sur le monde pour fondre, amollir,
humilier et préparer tous les hommes à crier du fond de leur cœur : « Hosanna
! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »
Nous
voyons ainsi que l'Église dans la chair (le Christ dans la chair, tête
et corps) est l'Élie ou le précurseur de l'Église dans la gloire, l'Oint
de Jéhovah. Non pas l'église nominale, mais la véritable Église consacrée
qui, de l'autre côté de la tombe, sera le grand Libérateur, oint c'est elle
qui constitue l'Élie. Sa mission est de réprouver l'erreur et le péché et de
montrer le royaume de gloire qui vient. Jésus et les apôtres et après eux
tous les fidèles en Christ Jésus font partie, de ce grand Élie antitype, prophète
ou instructeur, la même classe (tête et corps) qui sous peu composera le Roi
de gloire. Le travail, dans lequel l'Église est engagée maintenant, est préliminaire
à son travail futur, aussi loin que cela concerne la réformation du monde.
Dans ses fonctions royales, l'Église accomplira pour le monde ce qu'elle ne réussit
pas à faire en tant qu'Élie instructeur.
Qu'on
nous comprenne bien : nous avons jusqu'ici montré que le plan de Dieu ne s'étend
pas à la conversion du monde pendant l'âge de l'Évangile ; Dieu ne s'était
pas proposé cela, mais il voulut, pour cet âge-ci, simplement l'élection et
l'épreuve de l'Église, réservant la bénédiction du monde par l'Église, le
Christ, pour un âge après celui-ci. Nous ne contredisons pas cela lorsque nous
disons que l'Élie, Christ dans la chair, a essayé de convertir le monde
et n'a réussi qu'à apporter des réformes peu importantes et partielles, car
bien que Dieu prédit que notre mission envers le monde n'aboutirait qu'en
partie et ne servirait qu'à la sélection d'un petit troupeau de choix, mais
sachant que l'effort réagirait favorablement sur nous-mêmes, il nous donna
mission par le moyen de notre Seigneur d'essayer de convertir le monde
lorsqu'il dit : Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute
créature ». Voyant que Dieu avait prédit notre échec présent, comme
aussi notre succès futur lorsqu'il nous aura glorifiés et revêtus de
puissance divine, nous pouvons alors nous réjouir, considérant l'insuccès des
dix-huit siècles passés, en nous rendant compte que le travail de la classe du
véritable Élie n'a pas été vain, mais a servi le dessein divin en préparant
la véritable Église, tout en rendant témoignage devant le monde, lequel en
profitera au temps convenable.
Jean-Baptiste n'était pas réellement Élie revenu sur la terre ; l'Église ne l'est pas davantage. Mais comme il fut vrai de Jean qu'il fit un travail d'Élie en Israël (Luc 1 : 17) pour le préparer et introduire le Seigneur dans la chair, ainsi cela est-il vrai de l'Église : elle fait pour le monde le travail prédit d'Élie, dans l'esprit et la puissance d'Élie, et annonce le second avènement de notre Seigneur, se servant à peu près des mêmes paroles dont Jean se servit au premier avènement : « Au milieu de vous, il y en a un que vous ne connaissez pas; c'est celui qui vient après moi, qui m'est préféré [est au-dessus de moi ou m'est supérieur]. — Jean 1 : 26, 27. Ost.
Tous
ne reçurent pas le témoignage de Jean et ne comprirent pas qu'il était le précurseur
de Jésus dans la chair. S'ils avaient reconnu cela, ils auraient été préparés
à recevoir Jésus comme leur Messie. Pour tous ceux d'entre eux qui purent
accepter et acceptèrent ce message de Jean et reçurent Christ, Jean fit
le travail d'Élie. Comme le Seigneur le leur dit en parlant de Jean (Matthieu 11
: 14) : « Si vous voulez recevoir ceci [ce
message], celui-ci est [typifié] l'Élie qui devait venir » et quoique
Jean et son œuvre n'aient pas complété, il s'en faut de beaucoup, la prédiction
concernant Élie, de même notre Seigneur dans la chair n'accomplit pas
tout ce qui était prédit du Messie. Il fut pour tous ceux qui purent le
recevoir l'Oint de Jéhovah, même avant d'avoir terminé son sacrifice, d'avoir
été glorifié ou d'être revenu dans l'exercice de la charge de Messie ou Libérateur.
Lors du premier avènement, Jean avait comme achevé dans une certaine mesure le
type commencé dans la personne et le travail d'Élie ; et cette œuvre de Jean
au premier avènement préfigurait l’œuvre finale de l'Église au second avènement.
Les membres de celle-ci, les pieds de Christ dans la chair — les pieds d'Élie,
— annoncent le royaume (Esaïe 52 : 7). A tous ceux qui « peuvent le
recevoir », nous annonçons le
règne de Christ glorifié comme étant tout proche, de même que nous avons
indiqué à ceux qui peuvent le recevoir qui est l'Élie-antitype prédit.
Plusieurs, sans doute, ne le recevront pas, mais seront toujours dans l'attente
d'un certain homme qui accomplira les prédictions de Malachie ; ils ne reconnaîtront
pas le temps de leur visitation jusqu'au jour où le grand temps de détresse brûlera
comme un four.
On
verra alors que la non-réussite à convertir et restaurer le monde par Élie, le
Christ dans la chair, fut tout aussi bien un résultat prévu que le fut l'échec
de Jean à convertir Israël ! Néanmoins, ce sera la même classe d'Élie, mais
glorifiée et remplie de puissance qui, pendant l'âge millénaire, bénira et
enseignera le monde et restaurera
toutes choses comme cela a été promis par la bouche de tous les saints prophètes
(Actes 3 : 19-21). Ce n'est que de nom et comme ressemblance que l'Élie-type
cesse avec notre carrière terrestre. En harmonie avec cela, nous avons la réponse
que fit le Seigneur à l'interrogation de ses disciples : « Pourquoi
donc les scribes disent-ils qu'il faut qu'Élie vienne premièrement ? »
Notre Seigneur, en leur répondant, n'entreprend pas de leur expliquer
pleinement comment Élie était un type, ni comment Jean en était la
continuation, en même temps que l'accomplissement
au sens figuré, etc., choses que les disciples n'étaient pas alors préparés
à comprendre et qui d'ailleurs n'étaient pas propres à être comprises à ce
moment-là ; aussi, tout en indiquant l'insuccès de Jean comme un
accomplissement partiel de la prophétie, notre Seigneur ajoute : « Oui, Élie
doit venir * [ Les plus anciens manuscrits omettent « premièrement ».
Voy. les traductions Stapfer, Segond et Crampon
] et rétablir toutes choses » (Matth. 17 : 11). Il pensait évidemment
à sa propre œuvre glorieuse de l'âge à venir, lorsqu'il serait
associé avec son corps glorifié que l'âge de l'évangile devait
rassembler et éprouver. Il regardait au delà du voile dans l'âge millénaire
et voyait ceux de la classe d'Élie ravis dans les chariots de feu en puissance
et grande gloire — dans l'exaltation spirituelle. La figure qui est employée
lorsqu'il est question de l'Église seule, séparée de son Seigneur et chef est
celle d'une femme ; séparée et distincte de son Seigneur, l'Époux, elle
est une vierge fiancée. Mais dans le cas qui nous occupe, c'est la figure d'un
homme, Élie, qui est employée, parce que l'œuvre préfigurée n'est pas l'œuvre
de l'Église séparée de Jésus, mais le travail de tous deux ensemble. Notre
Seigneur était le chef et précurseur de l'Église dans la chair (l'Élie), tout
comme il est le chef de l'Église triomphante, le Christ. Il y a d'autres
exemples dans lesquels un homme est employé comme figure pour symboliser
l'œuvre commune de Christ Jésus et de son corps, l'Église. Par exemple,
Aaron et tous ses successeurs dans la charge de souverain sacrificateur représentaient
le Seigneur, et les sous-prêtres, les membres de son corps ; Melchisédek représentait
d'une manière semblable de corps entier en gloire ; il en est ainsi de
Moïse, de David et de Salomon. Ainsi l'emploi d'Élie comme une figure pour représenter
une œuvre unie de Christ et de l'Église est en harmonie avec les usages
de l'Écriture.
En raison de la classe représentée par Élie, combien puissamment éloquente fut la « vision » que le Seigneur montra aux trois disciples sur la montagne de la transfiguration (Matthieu 17 : 1-9) ! Pierre nous dit que ce fut une vision du royaume à venir (2 Pierre 1 : 16-18). Jésus transfiguré apparut rayonnant de clarté à leurs yeux, tandis qu'une figure de Moïse représentait la dispensation mosaïque ou de la loi, et une figure d'Élie, la dispensation chrétienne ou de l'évangile. Ces deux dispensations attendent et indiquent les souffrances de Christ et la gloire qui doit suivre et en parlent.
Avant de quitter ce sujet, nous voulons indiquer certains traits et incidents de la vie du prophète Élie, le type, les comparant avec l'histoire de l'Église, l'Élie antitype. Ces comparaisons étonneront certainement tous ceux qui ne les ont pas déjà remarquées ; et pour qu'elles puissent être vues plus facilement, nous les plaçons en colonnes parallèles (voyez page suivante).
Ces coïncidences sont remarquables et ne sont pas accidentelles. Le fait qu'Élie devait venir avant le grand jour et que maintenant nous trouvons que l'Église est l'Élie-antitype prédit par Malachie le prophète et typifié en outre par Jean-Baptiste, devrait être regardé comme une autre épreuve que le temps est proche, que le grand jour de l'Éternel est proche. Mais il y a en outre dans ce type des suggestions appuyées par d'autres passages et qui sont destinées à guider, à fortifier et préparer les saints, pour bien accomplir leur part dans le jour orageux qui est devant nous.
ÉLIE
|
L'ÉGLISE
|
Son principal persécuteur fut Jésabel, la méchante reine d'Israël, qui est mentionnée par son nom, comme type de l'ennemi des saints. — Apocalypse 2 : 20. |
Son
principal persécuteur fut l'Église apostate de Rome, qui prétend
gouverner « en reine » sur l'Israël spirituel. —
Apocalypse 18 : 7. |
La puissance persécutrice de Jésabel s'exerça par le moyen de son mari, le roi Achab. | La puissance persécutrice de la papauté s'exerça par le moyen de l'empire romain avec qui elle s'était alliée. |
Élie s'enfuit de devant Jésabel et Achab dans le désert, en un lieu préparé par Dieu, où il fut miraculeusement nourri. — 1 Rois 17 : 3-9. | La vraie Église s'enfuit dans le désert symbolique (dans la solitude), en son lieu préparé par Dieu où elle fut soutenue. Apocalypse 12 : 6, 16. |
Élie
fut « trois ans et six mois » dans le désert ; il ne plut
pas pendant ce temps et une grande famine régna dans le pays. —
Jacques 5 : 17; 1 Rois 17 :
7 ; 18 : 2. |
L'Église fut 3 ans 1/2 symboliques (un jour pour un an — 1260 ans littéraux) dans la condition de l'isolement ; pendant ce temps une famine spirituelle sévit à cause du manque de la vérité, l'eau vivifiante. — Comp. Apocalypse 12 : 6 ; 11 : 3 ; Amos 8 : 11. |
Après les 3
ans 1/2, ou 1260 jours, quand Élie revint du désert, les erreurs des prêtres
de Jésabel furent manifestes, le vrai Dieu fut honoré et il y eut une
forte pluie. — 1 Rois 18 : 41-45. |
A la fin des 1260 ans (en 1799) la puissance de la vérité et de ses témoins fut manifestée ; depuis lors, la Vérité s'est répandue sous forme de millions de Bibles qui chaque année vont rafraîchir le monde et porter des fruits. |
Tout
d'abord le roi et le peuple se réjouirent et Élie et son Dieu furent
honorés ; mais l'esprit de Jésabel ne changea pas ; elle chercha
encore à ôter la vie à Élie, qui fut de nouveau obligé de se retirer
dans le désert. — 1 Rois 18 : 40, 45, 46 ; 19 : 1-4. |
La Bible a apporté de telles bénédictions que les gouvernements terrestres y reconnaissent la main de l'Éternel. Mais les principes de la papauté — Jésabel — se retrouvent dans les soi-disant sectes protestantes, ce qui oblige les saints à se retirer à nouveau dans la condition de l'isolement. |
La
carrière d'Élie se termina par son enlèvement. |
Les saints seront changés de la condition terrestre à la condition céleste. |
Nous ne désirons pas dresser devant l'esprit un sombre tableau : nous préférerions penser à la gloire qui doit suivre le grand jour de la colère et aux joies du jour millénaire qui s'introduit, plutôt qu'aux afflictions et aux découragements de l'avenir très prochain, précédant le lever complet du soleil. Mais il est nécessaire que les saints soient, au moins dans une certaine mesure, avertis des événements imminents, afin que lorsqu'ils se produiront, ils ne soient pas alarmés ou découragés ; mais qu'étant prémunis, ils sachent comment y faire face et puissent aussi apprécier d'autant mieux les bénédictions du présent, pour travailler diligemment pendant qu'il est jour ; la nuit [un temps beaucoup plus sombre en comparaison du temps présent appelé jour] vient, où personne ne PEUT TRAVAILLER.
Le court temps actuel, avant que les nuées de tempêtes éclatent sur le monde, est un temps des plus favorables pour le travail de la classe d'Élie ; il correspond aux jours heureux d'Élie et de Jean. Il est favorable pour que, personnellement, chacun puisse croître en grâce et en connaissance, et aussi pour propager la vérité — le temps le plus favorable qu'on ait jamais connu. Combien se seraient réjouis ceux qui les premiers, ont cherché à sonder la vérité, ceux de Bérée, par exemple, s'ils avaient eu les moyens d étude que nous possédons aujourd'hui ! — Bibles imprimées complètes avec renvois ; concordances, histoires ; encyclopédies dictionnaires et différents autres précieux ouvrages de références dont les prix sont accessibles à tous et qu'on peut même consulter gratuitement dans les bibliothèques publiques jusque dans les villes de moyenne importance. Ajoutez à tout cela l'accroissement de la lumière de l'aurore du jour millénaire ainsi que la faculté qu'ont toutes les classes de lire et de penser intelligemment pour elles-mêmes. Avec de tels aides, on peut apprendre plus de la Parole de Dieu et de son plan en un jour que ne l'auraient pu faire en une année ceux des temps moins favorisés. Il n'y a même jamais eu un temps aussi favorable pour l'effort des chrétiens, ou qui ait poussé davantage à l'action et au zèle que ce temps du message de la moisson de la présence du Seigneur et de la bonne nouvelle du royaume qui approche.
Si nous voulons voyager d'un lieu à un autre pour nous rencontrer avec d'autres frères en la foi, nous pouvons faire autant et plus de route en une semaine que Paul ne pouvait en faire en un mois ou plus et avec beaucoup plus de confort. Si nous voulons parler en public, nous pouvons le faire sans être molestés ou terrorisés par qui que ce soit. Nous vivons dans un temps où les masses du peuple savent lire et écrire, ce qui n'était le partage que d'un très petit nombre dans les temps passés ; nous vivons à une époque où on peut se procurer facilement et à bas prix l'Évangile imprimé, qui a souvent plus d'effet que des sermons oraux. Les cœurs de bonne volonté peuvent faire beaucoup plus maintenant qu'Aquilas et Priscille ne le purent de leurs jours avec la même somme d'efforts. Nous pouvons prêcher par le moyen des imprimés et des journaux, nous servant du système merveilleux des postes établi de nos jours pour les faire parvenir presque sans frais à nos amis et aux étrangers dans le monde entier.
Mais l'apôtre, parlant de l'église nominale dans les derniers jours, assure qu'il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine » (2 Timothée 4 : 3). Si cette parole est vraie maintenant, dans le même sens que pendant des siècles, elle aura dans l'avenir un accomplissement plus clair et plus puissant. Il est certain que l'église nominale ne supportera pas maintenant ceux qui, ignorant ses credo, « prêchent la Parole », — « tout le conseil [le plan] de Dieu » ; ils ont par contre des oreilles qui leur démangent, ils aiment les spéculations sur l'évolution et les philosophies faussement ainsi nommées, plutôt que la Parole de Dieu. Cependant, comme ils ne peuvent pas l'empêcher, ils supportent jusqu'à un certain point la saine doctrine ; plus que Rome dans ses jours de gloire ne la supportait.
Immédiatement avant les paroles que nous venons de citer, l'apôtre parle directement des temps difficiles des derniers jours de cet âge (2 Timothée 3 : 1-13) » en indiquant que l'esprit hautain, l'amour des plaisirs, la haine du bien, seront les caractéristiques de l'époque, avec son formalisme, sa convoitise, son orgueil et son ingratitude. Il déclare que dans l'Église des hommes méchants et des imposteurs iront en empirant, séduisant les autres et étant séduits eux-mêmes par leurs propres sophismes. Du moment que l'apôtre a pensé et écrit pour ce qui regarde spécialement les derniers jours, et non concernant le moyen âge, nous sommes mûrement en plein droit de nous demander si nous ne sommes pas au seuil de cette saison, dans ces derniers jours où la saine doctrine ne sera plus supportée ni permise en aucune manière.
Quoiqu'il soit vrai que, d'une manière générale, il n'est plus permis maintenant à personne d'acheter ou de vendre [trafiquer de la vérité] dans les marchés ou synagogues ordinaires, sinon à ceux qui ont la marque de la bête ou le nombre de son nom (Apocalypse 13 : 17), ceux pourtant qui sont pleinement consacrés ont appris que les magnifiques temples modernes, appelés églises, ne sont pas plus nécessaires maintenant qu'ils ne l'étaient du temps des apôtres et que les grandes orgues et les chœurs bien organisés ne sont pas des accompagnements indispensables pour attirer l'attention du peuple ; car aujourd'hui, comme aux premiers jours, le peuple écoute l'Évangile avec plaisir aux coins des rues et dans les places publiques, par la voie de la poste, par les journaux et par les livres. Une question se pose à nous : Cette déclaration de l'Apocalypse ne pourrait-elle signifier davantage que ce que nous avons vu jusqu'à présent ? La déclaration de Paul ne pourrait-elle impliquer qu'un temps viendrait, dans les derniers jours, où la saine doctrine ne serait plus du tout supportée ? Notre cas ne pourrait-il à cet égard, être en quelque manière semblable à l'expérience que fit Jean Baptiste le type, lorsqu'il fut mis en prison ? En d'autres termes, que pouvons-nous espérer entre le temps présent, relativement favorable, quoiqu'il ne soit pas sans ses difficultés, et le temps béni à venir où rien n'entravera la Justice ? Continuera-t-il à être un temps aussi favorable que le présent pour travailler dans la vigne ? Le sera-t-il davantage ou le sera-t-il moins ? Étudions ce que ces types indiquent ; car puisque le Seigneur a dirigé notre attention sur eux, tout ce que nous trouvons dans la vie et dans les expériences d'Élie ou de Jean qui semble se rapporter de façon appropriée aux expériences de l'Église et au témoignage concernant sa course terrestre future, nous sommes justifiés à le reconnaître comme typique.
Élie fut séparé de la scène terrestre par un chariot de feu, figure de la gloire spirituelle et de l'exaltation qui attendent, à la fin de la course terrestre, ceux de l'Église qui vivent et restent dans les derniers jours. Mais nous devrions aussi nous rappeler que ce fut dans un tourbillon ou une tempête qu'il fut enlevé ; une tempête est le symbole de détresse, aussi bien que le chariot de feu est une figure de victoire et d'échappement glorieux hors de ce trouble.
La fin des expériences de Jean-Baptiste fut marquée bien plus clairement encore par des traits d'affliction. Quoique le peuple ne l'eût pas suivi (Matthieu17 : 12), il le reconnut pendant un espace de temps très court comme un serviteur de Dieu et un prophète (Jean 5 : 35) ; cependant lorsqu'il annonça la présence du Messie son influence commença bientôt à diminuer ainsi qu'il l'avait déclaré en disant de Christ : « II faut qu'il croisse et que je diminue ». Il doit en être de même à la fin de cet âge-ci ; le travail de la classe de Jean (la classe d'Élie), se termine par l’annonce que le royaume des cieux est proche et que le Roi est présent. C'est ce qui a lieu maintenant ; et les paroles du témoignage de Jean s'appliquent avec une égale force à ce temps du second avènement du Seigneur : « Au milieu de vous se tient [est présent] quelqu'un que vous ne connaissez pas » ; « II a son van à la main et il nettoiera parfaitement son aire ; il amassera son blé dans le grenier, mais brûlera la paille au feu inextinguible », le grand temps de détresse (Jean 1 : 26 ; Matthieu 3 : 12).
De la même manière que Jean est allé en décroissant — son œuvre spéciale étant accomplie lorsque son message fut délivré — ainsi l'Église dans la chair doit décroître lorsque son message sera donné, jusqu’à ce que le dernier membre ait déposé sa vie consacrée et soit passé de l'autre côté du voile dans la gloire pour être désormais un membre du glorieux Christ régnant. De même que Jean dit que Jésus devait croître, ainsi, maintenant que le royaume réel est sur le point d'être établi, nous pouvons avec confiance dire que le Roi est présent et que son royaume doit croître jusqu'à ce qu'il remplisse toute la terre. Ce que Jean annonçait de l’œuvre de la « moisson » — le rassemblement du froment et la détresse venant sur la balle, trouve aussi son parallèle dans le temps présent.
La liberté de Jean fut restreinte peu après qu'il eut délivré son message annonçant celui qui était présent et l'œuvre qu'il allait faire ; il fut jeté en prison parce qu'il avait réprouvé le roi dans son union impropre avec une femme (Matthieu 14 : 4). Bien que les fidèles enfants de Dieu aient souvent indiqué que l'union entre l'Église et le pouvoir civil est illicite et appelée dans les Écritures une prostitution (Apocalypse 17 : 5), et bien que le monde se soit en grande partie retiré des églises, l'union existe toujours et les Écritures semblent indiquer que dans le temps de détresse qui approche, les églises nominales, les soi-disant vierges de Christ, seront du côté des rois de la terre et unies à ceux-ci, tandis que la véritable Église, comme son type Jean-Baptiste, sera impopulaire et se verra privée de sa liberté à cause de sa fidélité à s'opposer à l'erreur et à la condamner.
Dans le cas de Jean, aussi bien que dans celui d'Élie, ce fut une femme qui persécuta, un roi agissant comme son agent et son instrument. Pour la vraie Église il en était ainsi dans le passé et il en sera sans doute ainsi dans l'avenir, l'église nominale représentée par une femme et le gouvernement civil par un roi. Non seulement la prophétie indique une union plus intime entre ceux-ci que celle qui existe maintenant, mais tout observateur sérieux peut voir que le levier principal par lequel l'aristocratie royale gouverne les masses est la croyance superstitieuse que Dieu a nommé ces grands hommes souvent faibles et vicieux pour régner sur eux ; et que se rebeller contre la tyrannie et l'injustice pour réclamer la justice, la liberté et l'égalité des droits, c'est s'opposer à la volonté de Dieu. Ainsi la tendance des gouvernements et des églises est vers une union ouverte ou secrète en vue de leur bien être commun dans l'orage qui vient.
Non seulement cela, mais le conflit qui s'approche entre l'aristocratie et les masses de chaque pays civilisé sera si particulier et si différent de toutes les expériences précédentes que les gens modérés et conservateurs, de tendance religieuse, craignant le naufrage total de la société dans le chaos et l'anarchie, préféreront naturellement la monarchie, l'oppression et la servitude à toute autre chose qui sera certainement pire. Voilà pourquoi ceux-là s'associeront avec l'église et l'état, avec l'opulence et l'aristocratie dans l'effort général pour réprimer et prévenir ce conflit irrépressible, « la bataille du grand jour du Dieu Tout-Puissant ».
Éventuellement peut-être les seules exceptions à cette alternative, parmi ceux qui aiment la paix et la vraie religion, seront ceux auxquels le Roi des rois daigne révéler ses plans au moyen de sa Parole (Jean 16 : 13) et qui ont une entière confiance en sa sagesse, son amour, aussi bien qu'en sa puissance de faire que toutes choses s'exécutent selon ses promesses. Parmi le peuple conservateur, aimant l'ordre, ceux qui voient la part que la révolution sociale à venir doit jouer dans le plan de Dieu, en déplaçant les systèmes stériles dont le temps est passé et en préparant le monde par un processus de nivellement pour le règne millénaire de justice, seront capables de comprendre la situation et d'agir en conséquence. Mais ceux-là ne seront pas compris, leurs efforts pour indiquer le véritable état des choses et le réel et seul remède, seront probablement contrariés et empêchés par ceux qui n'en voient pas le grand résultat et qui, n'aimant pas abandonner leur propre volonté, leurs idées et leurs plans, sont incapables de voir les plans de Dieu. Quand des mesures répressives, restrictives et coercitives seront jugées nécessaires, elles comprendront non seulement les organisations ouvrières et les publications qui soutiendront leurs droits et leurs torts, mais aussi ceux qui enseigneront le plan de Dieu, la cause réelle de la grande détresse des nations et le seul remède à y apporter. Oui, le temps est très rapproché où des mesures répressives seront peut-être employées contre tous les efforts des Saints pour propager la bonne nouvelle du royaume qui vient, avec l'allégation que les intérêts généraux et le bien-être public exigent un tel procédé.
C'est de cette manière que s'accompliraient les prédictions du Psaume 2, même avec plus de violence peut-être à la fin que nous ne pouvons l'imaginer maintenant, bien qu'elles aient été déjà accomplies partiellement sur la Tête du corps. — Actes 4 : 25-29.
La même nécessité de restreindre la liberté sur les questions politiques et sociales sera probablement encore étendue à la libre expression sur des questions religieuses qui sont en réalité à la base de toute liberté. Il ne serait donc pas surprenant si, un beau jour, un « gouvernement fort » ou une monarchie, remplaçait la grande république de l'Amérique du Nord. Une chose est en tout cas tout à fait probable, c'est qu'une confession de foi commune sera jugée utile et sera promulguée. Enseigner quelque chose en dehors de ce dogme général sera traité et puni comme une offense politique. Une telle persécution ne fournirait pas seulement à la fin, ou à la moisson de cet âge, un autre parallèle à la moisson de l'âge judaïque (Actes 4 : 10-13, 23-30 ; 5 : 29-41 ; 11 : 19) , mais donnerait aussi une signification plus large et plus profonde aux paroles des apôtres Paul et Jean (2 Timothée 4 : 3 ; Apocalypse 13 : 17) et aux illustrations types se rapportant à la fin de la carrière terrestre de la véritable Église, représentée par le départ d'Élie dans un tourbillon et par l'emprisonnement et la décapitation de Jean-Baptiste.
Les futurs développements prouveront si nous avons déchiffré correctement ou incorrectement le témoignage prophétique. Au moins pouvons-nous en tirer pour notre profit deux leçons : Premièrement, nous devrions être préparés, armés et si parfaitement équipés de l'invincible vérité que les persécutions ne feraient qu'augmenter notre zèle plutôt que de nous faire abaisser ou abandonner notre étendard par surprise où par crainte, lorsque les rois de la terre se lèveront et qu'avec les dirigeants religieux du peuple ils seront ligués contre nous et contre les vérités desquelles Dieu nous a accordé le privilège de rendre témoignage, comme ses serviteurs et ambassadeurs (1 Jean 3 : 1). Deuxièmement de telles réflexions concernant l'avenir, contrastant avec les privilèges du présent, devraient stimuler chaque enfant de Dieu consacré pour qu'il use diligemment des privilèges et des facilités qui sont à sa portée, se souvenant que « celui qui moissonne reçoit un salaire », aussi bien que celui qui a planté et arrosé ; et que c'est maintenant un temps comme jamais d'amasser du fruit pour la vie éternelle. La tranquillité relative dont nous jouissons actuellement, avec ses plus grandes libertés et ses avantages dans tous les domaines, est voulue de Dieu et est destinée à sceller au front (intellectuellement par la vérité) les vrais serviteurs de Dieu. — Voy. Apocalypse 7 : 3.
« Que le « peu de temps » intermédiaire
« soit vu par tous dans toute sa lumière ».
Le Maître a dit : « Travaillez pendant qu'il est jour, la nuit vient où personne ne peut travailler ». « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle ».
Nous voyons dans le propre temps présent qu'Élie, le prophète, vint comme il avait été prédit, avant le grand et remarquable jour de l'Éternel. Nous entendons son dernier témoignage, semblable à celui de Jean, disant : « Au milieu de vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas » ; il a son van à la main, il nettoiera parfaitement son aire et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera l'ivraie [comme ivraie, non pas comme hommes] au feu inextinguible dans le temps de détresse, de malédiction qui doit nécessairement venir pour préparer le chemin du Roi des rois. Il faut qu'il croisse et qu'Élie diminue, jusqu'à ce qu'il soit complètement arrêté dans son travail. Non seulement nous entendons maintenant ce témoignage de la bouche de quelques-uns de la classe d'Élie, mais avant longtemps ce message sera proclamé par tous ceux qui sont de cette classe et qui seront ainsi engagés dans le travail d'Élie. Ceux seuls qui seront ainsi fidèles, feront partie de l'Élie glorifié et pourront participer à l'œuvre du rétablissement de toutes choses qui, durant le Millenium, aura un grand succès. Une profonde signification se trouve dans le nom d'Élie ; il signifie Dieu [le puissant] de Jéhovah [ou mon Dieu est Jéhovah ]. C'est un nom très approprié pour l'Oint de l'Éternel dont l'œuvre sera de rétablir toutes choses desquelles Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes dès le commencement du monde.
En terminant ce sujet, nous remarquerons encore brièvement le fait que le prophète Élie, à la fin de sa carrière appela Élisée qui, après avoir offert un sacrifice, quitta tout, le suivit et devint son successeur comme prophète, lorsqu'Élie fut emporté dans un tourbillon — recevant son manteau d'autorité et une part de son esprit et de son pouvoir (1 Rois 19 : 16). Puisque Élie représentait le corps de Christ dans la chair, l'Église victorieuse, une troupe, un certain nombre, nous devrions en conclure, cela n'est que raisonnable, qu'Élisée représentait aussi une classe ; une classe qui éprouvera une profonde sympathie pour la classe d'Élie et suivra les procédés du Seigneur à son égard, sans s'attendre cependant à être glorifiée. Elle sera séparée de la classe d'Élie par le « tourbillon » de troubles. Elle conservera néanmoins un intérêt et recevra une bénédiction. Après qu'Élie fut parti, Élisée devint courageux et puissant de telle sorte que les théologiens de cette époque (« les fils des prophètes ») purent dire : L'esprit d'Élie repose maintenant sur Élisée !
La signification du nom d'Élisée est : « Puissant libérateur », [ou, mon Dieu Sauve] et la carrière d'Élisée fut un travail de rétablissement. Cela préfigure sans doute le travail d'une classe dont les membres seront dans l'avenir les agents actifs parmi les hommes pour exécuter l'œuvre de rétablissement dans la puissance de l'Église alors glorifiée. Parmi d'autres œuvres merveilleuses d'Élisée nous remarquons qu'il rendit les eaux saines, de sorte qu'après cela elles ne causèrent plus la mort, ou ne rendirent plus la terre stérile ; il augmenta l'huile de la pauvre veuve pour qu'elle pût payer ses dettes ; il ressuscita le fils de la Sunamite et lorsqu'il y eut une famine dans le pays et qu'il fut reconnu que la marmite de potage des théologiens, les fils des prophètes, était empoisonnée à tel point que personne ne pouvait en manger, Élisée rendit ce potage sain et propre à la consommation. Il multiplia le pain de sorte qu'il y en eut une quantité plus que suffisante pour un plus grand nombre. Il guérit Naaman le lépreux. Il fut l'agent de Dieu pour oindre Jéhu au moyen duquel, selon la parole de l'Éternel donnée à Élie, la famille royale d'Achab, y compris Jésabel et tous ses prêtres, fut entièrement exterminée. — 2 Rois 2 : 19-22 ; 4 : 1-7, 18-44 ; 5 : 1-10 ; 9 : 1-37 ; 10 : 28.
II n'est pas difficile de trouver dans ces œuvres d'Élisée une ressemblance frappante avec le travail de rétablissement qui peut être attendu avant qu'il soit longtemps. Alors, les eaux de vérité ne seront plus saumâtres par l'erreur, étant purifiées à la source même, par une plus claire compréhension de la Parole de Dieu ; alors le pauvre sera aidé pour recevoir l'huile de joie en échange d'un esprit abattu ; alors les morts seront restaurés ; au milieu de la famine, la nourriture (vérité) sera rendue saine et abondante ; et les pouvoirs et les systèmes représentés par Achab et Jésabel, avec tous ceux qui sont unis à eux contre l'Éternel, seront totalement et définitivement renversés.
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