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QUE TON RÈGNE VIENNE

 ÉTUDE I

«  QUE TON RÈGNE VIENNE »

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            Importance du Royaume. --- Les classes de personnes qui s'y intéressent. — Les classes qui s'y opposent et leurs motifs. — La proximité du Royaume. — Sa gloire céleste. — Son établissement actuel.

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L’ Évènement le plus important de l'histoire du monde est l'établissement du Royaume de Dieu parmi les hommes par notre Seigneur Jésus et par ses cohéritiers,  les élus, les vainqueurs de l'Église  de l'Évangile. Dans les précédents Volumes des Études  dans les Écritures, nous avons vu que toutes les promesses de Dieu et tous les types de la Bible convergeaient vers ce grand événement qui, aujourd'hui, est non seulement proche, mais imminent. Tous ceux qui ont conscience de ces faits, qui les comprennent en tout ou en partie, qui se réjouissent du grand divin Plan des âges, qui voient que le grand remède de Dieu pour le péché, la misère et la mort de la création gémissante doit être appliqué par ce Royaume, ne peuvent faire autrement que d'éprouver un intérêt profond dans le fait, le temps et la manière de, son établissement.

Tous ceux qui ont véritablement foi en l'accomplissement de la prière que nous a enseignée notre Seigneur Lui-même : « Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel »,  doivent désirer toujours plus ardemment la réalisation de leur prière, exprimée du fond du cœur, en esprit et en vérité.

Nous sommes certain que si le monde lui-même pouvait comprendre le véritable caractère de ce Royaume, il l'acclamerait de suite comme il le fera., mais plus tard seulement, lorsqu'il comprendra que c'était là la bénédiction si longtemps cherchée, Ies précieuses faveurs de l’ âge d'or millénaire si longtemps désirées.

Mais il est possible qu'une classe générale de gens pourrait être opposée à ce gouvernement de Justice ; ce sont ceux qui n'aiment pas la règle d'or, et qui, au lieu d'aimer leur prochain comme eux-mêmes, préfèrent l'opprimer, le pressurer, méconnaître ses droits, le frustrer de son salaire légitime, et le priver du confort dû équitablement au travailleur, afin de jouir luxueusement et égoïstement  de leurs richesses au-delà de tout désir légitime du cœur et de toute raison (Jacq.  5 : 1-9). Ceux-là se cramponnent désespérément à l'ordre social actuel et redoutent instinctivement le Royaume promis du Messie. Leur désir finit par engendrer  la pensée que ce Royaume ne viendra jamais. David avait déjà dit « Ils s'imaginent que leurs maisons seront éternelles, que leurs demeures subsisteront d'âge en âge, eux dont les noms sont honorés sur la terre... Telle est leur voie, leur folie et ceux qui les suivent se plaisent à leurs discours ».  Ps. 49 : 12, 14.

Nombre de ces gens ignorent le témoignage unanime des prophètes à l'égard de ce Royaume, ou n'y croient pas, cependant la Parole dit de ce Royaume que « Dieu en a parlé anciennement par la bouche de tous ses saints prophètes »  (Actes 3 : 21). Nombreux Sont ceux  qui craignent ce Royaume, et qui instinctivement se rendent compte que si Dieu établit son Royaume, ce  sera un règne de justice ; or, si la justice régnait il est probable que beaucoup de dirigeants et souverains actuels prendraient la place de leurs sujets ou même seraient jetés en prison ; beaucoup de grands, de dominateurs et de riches de ce monde seraient probablement dépouillés de leurs honneurs et de leurs richesses mal acquises ; contemplés sous leur véritable aspect, ils apparaîtraient vils. Tous ceux-ci craignent le Royaume et cependant ils ne croient pas au témoignage qu'il n'y a « rien de caché qui ne doive être découvert, ni de  secret qui ne doive être connu » ( Matth. 10 : 26 ). Ces indignes personnages sont les intendants injustes de richesses et de pouvoirs qu'ils ne savent finalement pas gérer prudemment  comme l'économe dont le Seigneur loue la prudence ( Luc 16 : 1-9 ). A cette classe de personnes vient s'en ajouter une autre plus nombreuse sans laquelle elle tomberait. Cette dernière classe est composée  de ceux qui, actuellement peut-être, ne possèdent que des honneurs,  des fonctions et des richesses modestes, mais qui espèrent  ( si invraisemblable cela soit-il ) parvenir un jour au luxe, devenir les chefs enviés des « vulgaires ». Combien sont vils ces gens-là ! ils sont les esclaves de leur vanité égoïste et les jouets de leur fortune instable. Et parmi eux — ce n'est que trop vrai, hélas ! — il y en a qui portent le nom de Christ, l'ami du pauvre, et qui des lèvres seulement demandent le pain quotidien et prient avec une dérision solennelle «  Ton Royaume vienne », tandis que tous leurs regards, leurs actes et leur conduite avec leurs semblables montrent combien ils aiment le présent ordre de choses injuste et comment, se plaisant dans l'injustice, ils ne verraient pas avec joie venir le règne de Christ.

En contraste frappant avec l'attitude de nombreuses personnes qui se déclarent enfants de Dieu, n'est-il pas étrange de trouver souvent des « Socialistes » et d'autres qui rejettent le christianisme et avec lui trop fréquemment la Bible, et toute foi dans une religion révélée, et qui cependant saisissent quelques-uns  des principes fondamentaux de la justice et reconnaissent la fraternité commune des hommes, etc., ainsi que certains de leurs écrits le montrent de très belle façon. Ils semblent — en luttant pour les obtenir — espérer l'égalité sociale et les conditions généralement favorables que les Écritures annoncent à différentes reprises comme devant être réalisées sur la terre par l'établissement du Royaume de Christ, lorsque la volonté de Dieu sera faite sur la terre. Et cependant, pauvres socialistes, nous devons convenir que l'attitude de beaucoup d'entre eux provient essentiellement  de leur pauvreté, du fait qu'ils se sentent privés du confort et des avantages de la richesse, plutôt que de leurs principes proprement dits, car le jour où ils héritent ou acquièrent une grosse fortune, ils abandonnent généralement leurs théories socialistes.

Que les saints qui prient : « Que ton règne vienne que ta volonté soit faite sur la terre » se conduisent avec beaucoup de circonspection de peur que leurs prières ne soient de vaines redites hypocrites, à l'accomplissement desquelles leur cœur et leurs aspirations sont opposés. « Je te jugerai sur tes paroles » Est l'expression d'une des sentences les plus sévères et les plus pénétrantes prononcées par le Juge contre de nombreux individus qui ont prétendu être ses serviteurs et affirmé leurs désirs de voir l'établissement de son Royaume de justice et d'amour. Ainsi donc, que tous ceux qui prononcent cette prière et qui croient à la venue du règne de la justice mettent leurs actions et leurs paroles en harmonie avec ses justes préceptes.

Ceux qui ont saisi la force des enseignements des volumes précédents savent que le Royaume de Dieu n'aura pas une apparence extérieure et visible de splendeur terrestre, mais de puissance et de gloire divines. Ce royaume est déjà entré dans la phase de sa réalisation pratique, bien qu'il n'ait encore conquis ou renversé aucun des royaumes de ce monde dont la permission de régner n'est pas encore à son terme ; il n'est donc pas encore entré en pleine possession de la royauté sur la terre. L'établissement du Royaume progresse cependant, comme l'indiquent les signes des temps, aussi bien que les prophéties examinées dans le volume précédent et d'autres qui le sont dans ce volume-ci.

Dans les chapitres suivants, nous présenterons des prophéties indiquant diverses phases de la préparation de l'Église nominale et du monde en vue du Royaume, et nous attirerons l'attention sur quelques-uns des changements prodigieux qui, selon la Parole, doivent avoir lieu pendant l'établissement du Royaume. Rien ne saurait avoir une importance et un intérêt comparables  aux yeux des saints vivant actuellement ; leur ardent désir est d'avoir une part dans ce Royaume, ils s'efforcent d'être engagés par le Maître, le Chef moissonneur et Roi pour travailler avec lui dans l’œuvre qui doit s'exécuter maintenant et qui progresse  rapidement.

SORS DE TA TRISTESSE !

Fille de Sion, viens, sors de ta tristesse !

Car de tes oppresseurs l'étreinte a cessé ;

Sur les monts luit l'astre de l'allégresse,

Debout ! car la nuit de ton deuil a passé.

Forts ils étaient tous, mais plus puissante encore

Fut la main qui réduisit leurs légions ;

Les dispersant  tels balle au vent d'aurore,

Malgré leurs chariots, leurs vifs étalons.

Fille de Sion, le Dieu qui t'a sauvée

Par luth et tambourin doit être exalté.

Chante ! les fers qui t'avaient entravée

Se sont rompus ; Sion voit sa liberté !

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