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Russell - La vérité sur son œuvre - Volume
1er Le divin plan des âges - Les 6 volumes
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sur : la vie, la mort, l’au-delà
QUE TON RÈGNE VIENNE
ÉTUDE IX
* * *
Résumé des preuves prophétiques qui montrent la présence d'Emmanuel et l'établissement graduel de son royaume au Temps Présent.
« Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les
pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix, de
celui qui apporte des nouvelles de bonheur, qui annonce le salut ! qui
dit à Sion : Ton Dieu règne ! » Esaïe
52 : 7.
* * *
EN
considérant toutes les preuves présentées dans ce volume et dans les précédents,
nous n'hésitons pas à proclamer aux enfants de Dieu loyaux et fidèles, à sa
Sion bien-aimée, cette glorieuse nouvelle : « Ton Dieu règne !
» La prière de l'Église, répétée
depuis si longtemps, a été exaucée : le Royaume de Dieu est véritablement
venu. Dans les jours des rois actuels de la terre, avant que le bail de leur
domination expire, il s'établit. Ceux qui sont morts en Christ sont même
actuellement ressuscités et glorifiés avec notre Seigneur, notre Tête. Les
membres-« pieds » du Corps de
Christ qui sont encore dans la chair, s'inspirant de la glorieuse troupe qui a déjà
gravi la montagne (Royaume) de Dieu, font déjà resplendir une partie de cette
gloire merveilleuse comme le fit Moïse lorsqu'il descendit du mont Sinaï. Les
visages de ces messagers reflètent déjà cette joie céleste qui remplit leurs cœurs
et sort de leurs bouches lorsqu'ils sont en communion tous ensemble et avec le
Seigneur, lorsqu'ils vont annoncer à toute nation (montagne) la bonne nouvelle
du règne d'Emmanuel qui commence. Qu'ils sont beaux sur les montagnes les pieds
de celui (les pieds du Christ) qui apporte la bonne nouvelle de la joie et de la
paix millénaires, qui affirme à Sion que le règne de notre Seigneur est
commencé !
Quelles
merveilleuses vérités ! — le
Royaume de Dieu en voie d'établissement : le Seigneur Jésus et ses saints
ressuscités, déjà présents et occupés à la grande oeuvre
de la moisson, avec qui nous aussi comme membres de ce corps honoré dont
nous sommes « les pieds », bien
que toujours dans la chair, avons le privilège de collaborer pour annoncer la
bonne nouvelle parmi les hommes et pour leur faire comprendre la signification
des événements merveilleux et troublés devant préparer la voie et l'entrée
du glorieux règne de la justice.
C'est
de ceux-là que le prophète a dit : « Voici le Seigneur est venu avec ses
saintes myriades pour exécuter le jugement contre tous »
(Jude 14) ; « l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous les saints avec toi » (Zach.
14 : 5) ; « Le Fils de
l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les saints anges [les saints, ses
saints messagers] » (Matth. 25 : 31 - D. note)
; « un fleuve de feu [symbolisant de sévères jugements — un temps de détresse]
coulait et sortait de devant lui ; mille milliers le servaient, [non seulement
ses saints, mais aussi de nombreux autres agents et intermédiaires] et des
myriades de myriades [toute l'humanité] se tenaient devant Lui. Le jugement
s'assit et les livres furent ouverts ». —
Dan. 7 : 10.
Telle est la situation actuelle : le grand Juge est venu non comme à son premier avènement, dans un corps d'humiliation, pour le sacrifice, mais dans toute la plénitude de sa puissance comme être spirituel, revêtu de la gloire de l'autorité divine, comme le représentant de Jéhovah, afin d'extirper complètement et à toujours le mal et l'injustice, et de rétablir tous les membres de la race rachetée qui désireront être rétablis et voudront rentrer en harmonie avec Dieu, à la
perfection de leur être et à la
vie éternelle. Le plan de Dieu est
maintenant rendu manifeste : il nous est donné de le comprendre comme jamais
auparavant. Les livres de la révélation divine auront bientôt été entièrement
ouverts. Le jugement du monde commence déjà par les institutions de la chrétienté
nominale ; cette grande oeuvre ainsi
commencée d'une manière imperceptible aux yeux du monde, se poursuivra
jusqu'au grand achèvement annoncé par le Seigneur, les apôtres et les prophètes,
jusqu'à ce que tout le monde soit amené à regarder
à Celui qui fut percé comme le Rédempteur, le Libérateur envoyé par
Dieu, de même, que les saints qui ont eu pendant longtemps les yeux fixés sur
Jésus, l'Auteur et le Consommateur de leur foi (*).[Voir Vol. 2, Chap. 5.] Le règlement de comptes ou jugement qui commence par l'Église
s'étendra rapidement et comprendra toutes les nations vivantes ; et au
temps et dans l'ordre convenables toutes les puissantes armées de la mort
viendront sur la scène.
Pendant
que les membres glorifiés du Royaume, au-delà du voile, accomplissent une
oeuvre en dirigeant le cours des événements actuels, et font des préparatifs
pour le glorieux règne, les membres du Royaume encore dans la chair, de ce côté-ci
du voile, accomplissent aussi une oeuvre importante. Leur mission est de
rassembler les élus, de les sceller au front (intellectuellement) par la
connaissance de la vérité (Apoc. 7
: 3), de séparer le blé d'avec l'ivraie en se servant de la faucille de la vérité
présente, et de proclamer à Sion cet important message, « Ton Dieu règne »
! Cette oeuvre, aussi, avance rapidement, et tous les fidèles qui ont déjà reçu
la marque du sceau, s'occupent activement à leur tour à en sceller d'autres.
Bientôt cette grande oeuvre sera
accomplie — les élus seront tous rassemblés et glorifiés.
Bénie
fut la promesse faite aux premiers membres de l'Église que celui qu'ils virent
monter au ciel reviendrait en vérité. Combien l'espérance de son apparition a
été bénie, Pendant tout l'Age, pour
tous ceux qui furent éprouvés, persécutés, aux fidèles, qui attendirent
ardemment sa venue jusqu'au moment où ils s'endormirent avec l'espérance de se
réveiller à sa ressemblance. Mais combien plus bénis encore sont vos yeux, ô
vous, saints d'aujourd'hui ; car vos yeux voient et vos oreilles entendant les
signes de la présence de l'Espérance, si
longtemps attendue, d'Israël.
Tandis
que, dans la Sion nominale, selon la prophétie d'Ésaïe,
les pêcheurs qui ont oublié de garder leur alliance avec le Seigneur,
sont effrayés des sombres nuées qui obscurcissent l'éclat de sa face, et que
la crainte envahit les hypocrites, la véritable Sion voit le Roi dans sa beauté
avec les yeux de la foi, et contemple dans le lointain le pays de blé et de
vin, l'héritage glorieux dans lequel le Roi puissant, et Ie grand Libérateur,
est venu pour conduire la race déchue — un pays où les habitants ne diront
plus, je suis malade, car ceux qui l'habitent seront ceux dont l'iniquité est
pardonnée. — Es. 33 : 14, 17, 24.
A
présent ce glorieux pays, ce paradis restauré, nous le discernons clairement
à travers la perspective d'un millier d'années. C'est avec joie, c'est avec
des chants et sous la conduite de ce Prophète plus grand que Moïse qui,
maintenant, est même au milieu de nous, que les armées triomphantes des rachetés
seront conduites dans le grand chemin de la sainteté vers le beau pays du
repos, loin du péché et de la mort, et de tout ce qui est mal.
«
Chantez à l'Éternel, ô vous ses
saints et célébrez la mémoire de sa sainteté ! Car il y a un moment dans sa
colère [qui doit être nécessairement manifestée dans la grande détresse qui
bouleversera bientôt le monde], il y a une vie dans sa faveur ; le soir, les
pleurs viennent et le matin il y a un chant de joie ».
Bientôt, le monde châtié, et converti, s'unira au chœur de louange et
de chant : « Tu as chargé mon deuil en allégresse, tu as détaché
mon sac, tu m'as ceint de joie afin que mon âme te loue par des cantiques et ne
se taise point. Éternel, mon Dieu ! je te célébrerai à toujours ». — Ps.
30 : 4, 5, 11, 12 - D.
Rappelons-nous
maintenant les étapes, solidement fondées sur « la parole prophétique plus
ferme », par lesquelles nous avons passé pour arriver à cette
connaissance qui réconforte notre cœur et fait rayonner notre âme. Nous avons
derrière nous toutes les bonnes prophéties qui viennent aboutir au temps
actuel comme étant la période la plus merveilleuse de toute l'histoire du
monde. Elles nous ont montré que, depuis Oct.1872, nous vivons dans le septième
millénium ; elles indiquent que la permission de régner accordée aux nations,
« les temps des nations», expirera en 1914 et que la venue de Celui à
qui appartient le jugement eut lieu en 1874. Elles nous ont montré aussi que,
dans les jours de ces rois des nations. avant le terme de leur bail, le Dieu des
cieux établira un Royaume dont l'établissement n'a cessé de progresser depuis
1878, et qu'à ce moment-là devait avoir lieu la résurrection de ceux qui étaient
morts en Christ. Depuis cette date, non seulement notre Seigneur et Tête est présent,
invisible au monde, mais il y a encore avec lui tous ces saints messagers. Et
observez en outre que cette date de la résurrection des morts en Christ
correspond dans un parallélisme exact à la date de la résurrection de la Tête
du corps. La résurrection de notre Seigneur eut lieu trois ans et demi après
son avènement comme Messie, qui eut lieu en l'an 29 de notre ère. La résurrection
de son corps l'Église, devait avoir lieu en 1878, soit trois ans et demi après
son second avènement en octobre 1874.
La
prophétie a également indiqué comment notre Seigneur est revenu ; car, bien
qu'il soit présent, nous ne pouvons pas le voir avec les yeux de la chair, pas
plus que les saints ressuscités qui sont semblables à lui. C'est donc avec les
yeux de la foi — de la foi dans la « parole prophétique plus ferme »,
— que nous voyons Sa présence, quoique nous sachions que les « pieds
de Christ » seront bientôt changés et amenés à la même glorieuse
ressemblance. Ils seront alors des êtres spirituels, semblables à Lui, Christ,
et à tous les saints ressuscités qui sont maintenant avec Lui, et qui, au
temps marqué, le verront tel qu'il est (1 Jean 3 :
2). Nous avons vu également que la venue d'Élie annoncé et aussi celle
de l'homme du péché prédit, qui devaient précéder l'avènement de Christ
sont des faits accomplis.
Nous
avons examiné également les dates fixées sur lesquelles le prophète Daniel a
appelé notre attention. Les 2300 jours ont eu leur point terminal en 1846, date
à laquelle le sanctuaire de Dieu devait être purifié des erreurs et des
principes souillés de la papauté ; nous avons vu la purification qui fut
accomplie alors. Nous avons vu que les 1260 jours (ou un temps, des temps et un
demi-temps) ou la durée du pouvoir persécuteur de la papauté, prirent fin en
1799, date qui fut également le commencement du Temps de la Fin. Nous avons vu
que les 1290 jours marquèrent le commencement d'une compréhension des mystères
de la prophétie en 1829 pour atteindre son point culminant dans le grand
mouvement de 1844, connu sous le nom de mouvement du Second-Adventisme, moment où,
selon la prédiction du Seigneur, les vierges sages allèrent
à la rencontre de l'Époux, soit
trente ans avant sa venue réelle. Nous avons vu l'accomplissement de la Parole
montrant l'Époux qui tardait. Voici
maintenant plus de quinze ans [édition de 1916 - Trad.] que retentit le cri
proclamé au milieu de la nuit : « Voici
l'Époux ! » Nous avons vu avec une
grande joie que les 1335 jours bénis entre tous nous amenaient en l'année
1874, date marquant exactement le retour de notre Seigneur. Depuis ce moment-là,
nous avons reçu toutes les bénédictions promises par une révélation
toujours plus claire des merveilleux mystères du plan de Dieu.
Nous
avons vu ensuite se dérouler la grande oeuvre
de la moisson, au temps marqué et dans l'ordre fixé ;
cette oeuvre commença à l'automne de 1874, elle se poursuivit
graduellement, silencieusement mais rapidement. Nous avons vu la mise en gerbes
et le liment de l'ivraie et le rassemblement du froment. Combien nous sommes
dans la joie et la bénédiction lorsque nous savons que depuis l'été de 1878,
notre Roi prit possession de son grand pouvoir, qu'Il commença son règne par
la résurrection de ceux qui dormaient en Jésus ; nous sommes heureux de savoir
que, depuis ce moment-là, ses membres arrivés au terme de leur épreuve n'ont
plus besoin de « dormir » et
d'attendre la gloire à venir. En effet, pour chacun d'eux, lorsqu'il a achevé
sa course dans la mort, ce moment-là est celui où il est « changé » en un
clin d’œil élevé à la perfection complète, à la nature et à la
ressemblance divines. Nous pouvons véritablement dire : « Heureux dès à présent
les morts qui meurent dans le Seigneur ! »
Ils se reposent de leurs travaux mais leurs oeuvres continuent de l'autre
côté du voile, c'est la même oeuvre que poursuivent tous ceux qui seront des
vainqueurs de ce côté-ci du voile ; après être entrés dans la gloire de la
nature divine, il n'y aura plus de fatigues ni de durs sacrifices.
En
outre, nous voyons que la faveur divine retourne peu à peu à Israël selon la
chair ; leur aveuglement et leurs préjugés contre Christ Jésus ayant quelque
peu commencé à disparaître, le pays de la promesse s'ouvre devant eux, alors
qu'ils sont expulsés d'autres pays, et la Palestine redevient fertile. Ces
signes extérieurs seuls, sans les indications prophétiques des dates et des
temps, seraient déjà de fortes preuves que nous vivons au terme de l'Age
ou période qui a été consacrée par Dieu à l'élection de l'Église ou classe du Royaume, parce que les Écritures assurent
positivement que l'aveuglement et le rejet des Juifs ne dureront que jusqu'au
moment où tous les membres du Corps de Christ auront été choisis.
Lorsque
nous réfléchissons à cette dernière phase du Temps de la Fin, dans laquelle
nous sommes maintenant au sein même de la moisson de l'âge, lorsque nous
pensons au règlement de toutes les questions complexes qui sont à résoudre
dans notre époque enfiévrée et agitée, après le court laps de temps de
vingt-trois années, combien nous devons sentir la solennité et la gravité de
l'heure présente et les responsabilités de tous ceux qui ont reçu les
certitudes de « la parole prophétique plus ferme »
! Les problèmes considérables
et angoissants de notre époque nous amènent dans la grande détresse annoncée
par Daniel ; les cœurs des masses commencent à être troublés, tous
songent à la terrible crise qui s'approche. Nous laisserons pour un prochain
volume la considération de cette grande crise du « jour de la vengeance »
et de « la colère » contre les nations, le sujet étant trop vaste et trop
important pour être traité ici. Mais réjouissons nous cependant de ce que,
au-delà de la détresse, au-delà même de la période disciplinaire et
bienfaisante du règne de Christ, nous voyons le glorieux pays du repos, de l'héritage
éternel et béni accordé à la race rachetée et rétablie.
Ces
temps-là sont vraiment merveilleux ; cependant peu de personnes écoutent
« la parole prophétique plus ferme », la plupart des hommes considérant
l'avenir simplement en se basant sur les indications des événements actuels.
Les hommes voient s'amonceler les nuages sombres, mais ils ne peuvent rien
discerner de leur bordure argentée s'ils ne s'adressent pas à la Parole de
Dieu.
Oui,
nous reconnaissons ta présence bien-aimée, ô cher Rédempteur et Seigneur, et
nous nous réjouissons de constater les preuves de l'établissement au temps
actuel de ton miséricordieux Royaume ! Nos cœurs débordent de gratitude en
voyant les rayons convergents du témoignage divin — de la loi, des prophètes,
des apôtres, de tes propres déclarations cachées jusqu'à maintenant, et même
des mystères longtemps ensevelis du merveilleux « témoin »
d'Égypte — se concentrer en un glorieux foyer, montrant à tes fidèles
croyants que le jour glorieux va bientôt poindre, malgré les nuages et
l'obscurité épaisse qui cachent encore ta gloire à tous, sauf aux yeux de la
foi de ton épouse ! A la lumière radieuse de ce foyer, les perles de ta précieuse
vérité viennent s'éclairer, les unes après les autres, resplendissant d'un
éclat inconnu jusqu'alors et toutes réfléchissant ta majestueuse présence !
« Justes, réjouissez-vous en l'Éternel et célébrez par vos louanges sa sainteté » ! « Vous tous, peuples, battez des mains ! Poussez vers Dieu des cris de joie ! Car l'Éternel, le Très-Haut est un grand Roi sur toute la terre » !
* * *