Plan
du site - Retour
page d’accueil - Biographie de Charles Taze
Russell - La vérité sur son œuvre - Volume
1er Le divin plan des âges - Les 6 volumes
- Autres écrits de C.T. Russell - Questions
sur : la vie, la mort, l’au-delà
RÉCONCILIATION ENTRE
DIEU ET L'HOMME
ÉTUDE XVI
* * *
Ce ministère est confié à la Sacrificature Royale. — Oint pour prêcher la réconciliation. — Pourquoi la joyeuse nouvelle n’est-elle pas appréciée ? Les résultats de ce ministère. — Persécution et gloire. — Comment la fidélité est mise à l’épreuve. — Seuls les fidèles pourront participer à l’œuvre future de la Réconciliation.
« Or,
nul ne s’arroge cet honneur, mais [seulement] s’il est appelé de Dieu,
ainsi que le fut aussi Aaron. De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié
lui-même pour être fait souverain sacrificateur ». — Héb. 5 :
4, 5.
* * *
La « SACRIFICATURE ROYALE » entière, dont notre Seigneur Jésus est le Chef ou le Souverain Sacrificateur, participe au ministère de la réconciliation ou du retour à l’unité (*) [At-one-ment »]. Tous les Sacrificateurs participent aux « meilleurs sacrifices » qui ont progressé durant tout cet Age de l’Évangile et qui seront achevés à sa fin (Rom. 12 : 1) ; tous ceux qui prennent ainsi part aux souffrances de Christ auront, de même, part à sa gloire future comme participants avec lui au grand et glorieux ministère de la réconciliation du Royaume millénaire.
Quant à ces sous-sacrificateurs, ils « étaient par nature des enfants de colère comme les autres » ; ils avaient besoin d’être d’abord réconciliés ou ramenés à l’unité (« at-oned ») avec Dieu avant qu’il pût les appeler à cette sacrificature, « car nul ne s’arroge cet honneur, mais [seulement] s’il est appelé de Dieu ». Ce n’est qu’après avoir reçu la réconciliation des mains de notre Rédempteur, le Souverain Sacrificateur, que nous avons le privilège d’être considérés comme co-sacrificateurs, co-médiateurs, co-réconciliateurs.
Quiconque a reçu l’« esprit de filiation » qui fait de lui un fils de Dieu et un sacrificateur, est immédiatement poussé par cet esprit à commencer le ministère de la réconciliation, chacun selon ses diverses capacités et occasions. Chacun se rend compte, comme le fit le Souverain Sacrificateur, des directives de ce saint Esprit, disant : « L’Esprit de l’Éternel est sur moi, parce que l’Éternel m’a oint pour apporter de bonnes nouvelles aux débonnaires [ce n’est pas encore le moment pour les orgueilleux, les arrogants, les cœurs durs et les profanes] il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer la liberté.., pour proclamer l’année de la faveur de l’Éternel... » (*) [Esaïe 61 : 1, 2 — Trad.], c’est-à-dire la période pendant laquelle il plaît à Dieu d’accepter un petit troupeau comme sacrifices vivants, grâce aux mérites du Rédempteur.
L’Apôtre Paul, l’un des sous-sacrificateurs, ressentit l’influence de cet Esprit qui le poussait à s’engager dans l’œuvre de proclamation de la « rançon pour tous », accomplie par le sacrifice de notre cher Rédempteur ; il en parla à tous ceux avec lesquels il entra en contact et qui avaient « des oreilles pour entendre » ; il les exhorta tous à être réconciliés (« at-oned ») avec Dieu, et à s’engager de suite dans les sentiers de la justice (ou « droiture » — Trad.).
Remarquez ce qu’en dit l’Apôtre en 2 Cor. 5 : 17-20 :
« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle-créature les choses vieilles sont passées [les anciens péchés, ambitions, espérances, etc.] ; voici, toutes choses sont faites nouvelles. Et toutes [ces choses nouvelles] sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service [ministère] de la réconciliation [katallage — le même mot traduit par « réconciliation » en Rom. 5 : 11], savoir, que Dieu était par (*) [Voir note Diaglott, N.T. Goguel et Monnier, N.T. Buzy (catholique romain).] Christ réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes [leur pénalité étant supportée par Christ], et mettant en nous [la sacrificature royale] la parole [le message, la bonne nouvelle] de la réconciliation [du retour à l’unité] ».
« Nous sommes donc [parce que Dieu nous a appelés et nous a donné ce ministère en son nom et ce message de faveur à proclamer] ambassadeurs pour Christ [notre Tête ou Chef officiel ou Souverain Sacrificateur, et le représentant du Père] », — Dieu pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : « Soyez réconciliés avec Dieu ».
Ce joyeux message qui, convenablement apprécié, devrait recueillir un prompt accord en tous lieux et de toutes les classes de la société, est généralement rejeté, et le prophète, parlant pour la Sacrificature royale, s’écrie : « Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le Bras [Christ, la puissance de Dieu à salut] de l’Éternel a-t-il été révélé » (Es. 53 : 1 ; Jean 12 : 38). Ce bras n’est efficace maintenant que pour un nombre de personnes comparativement petit, pour tous ceux que l’Éternel notre Dieu appelle à faire partie de la Sacrificature, car nul ne s’attribue cet honneur, sinon celui qui est appelé de Dieu.
La raison, pour laquelle ce message est généralement rejeté, apparaît clairement : réconciliation, ou retour à l’unité avec Dieu, signifie opposition au péché ; la paix avec Dieu signifie une lutte contre toutes nos faiblesses et désirs dépravés, retranchés dans notre nature humaine déchue ; cela signifie un changement complet, une conversion complète nous amenant du service du péché à celui de la justice (ou droiture — Trad.). Beaucoup de gens qui méprisent le péché (tout au moins sous ses formes les plus grossières et les plus viles), aspirent à une réconciliation avec Dieu et s’intéressent aux bénédictions qu’il n’accorde qu’aux « fils de Dieu » ; ils s’engagent dans le sentier de la justice en se réformant ; mais ils voient bientôt que leurs propres faiblesses sont trop difficiles à vaincre et qu’en outre le monde entier s’est rangé du côté du péché. Les seuls qui peuvent se libérer de cet esclavage, dans lequel tous sont nés, sont ceux qui, en cherchant la délivrance, prêtent attention au témoignage du Maître : « Nul ne vient au Père que par moi » — le seul Médiateur — « le Chemin, la Vérité et la Vie ». De plus, l’Apôtre nous informe que le grand Adversaire, « le dieu de ce monde a aveuglé les intelligences » de la grande majorité des humains avec de telles erreurs qu’ils ne peuvent pas apprécier l’avantage contenu dans l’offre de réconciliation (« at-one-ment »), obtenue par le moyen du Rédempteur.
Dans de telles circonstances, lorsque le péché abonde partout, faut-il s’étonner qu’être de véritables et fidèles ambassadeurs pour Dieu, au nom de Christ et à sa place (comme membres de son corps) signifie que les sous-sacrificateurs doivent marcher sur les traces du Souverain Sacrificateur, qu’ils doivent nécessairement souffrir avec lui pour la cause de la justice ? Le grand Souverain Sacrificateur qui proclama très clairement « la Parole de réconciliation » fut méprisé, rejeté et crucifié par ceux qui faisaient profession d’aimer et de pratiquer la justice. Les Apôtres furent pareillement maltraités à cause de leur fidélité, de leur refus de compromettre le message, « la parole de réconciliation ».
« Vous serez haïs de tous à cause de mon nom », « ils diront sur vous faussement toute sorte de mal à cause de moi ». « Ne vous étonnez pas si le monde vous hait ; sachez qu’il m’a haï avant vous ». Ces paroles prononcées par le grand instructeur devaient être vraies « jusqu’à la fin de cet âge ». Elles sont aussi vraies aujourd’hui que jamais. Quiconque exercera fidèlement ses fonctions d’ambassadeur et annoncera hardiment tout le conseil de Dieu, ne tardera pas à connaître quelque chose des souffrances de Christ et pourra vraiment dire : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi ». — Matth. 5 : 10-12 ; 10 : 22 ; Ps. 69 : 9 ; Rom. 15 : 3.
Ici encore, nous contemplons la merveilleuse sagesse du plan divin ; car c’est pendant qu’il accomplit son ministère sacerdotal de « la parole de réconciliation » auquel l’esprit d’onction le pousse, que chaque sacrificateur comprend la nécessité de s’offrir en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est son service intelligent (*) [Diaglott : « service religieux rationnel » (raisonnable, intelligent, sage — Trad.).] — Rom. 12 : 1.
La mesure de sacrifice de soi-même et des souffrances pour Christ, endurées par chacun des consacrés, devient donc une mesure (du point de vue de Dieu tout au moins, car l’homme ne peut pas toujours la discerner) de la fidélité de chacun dans ses fonctions d’ambassadeur. Tout sacrificateur à qui font défaut les souffrances pour la cause de Christ, pour la cause de la Vérité, doit donc avoir été un ambassadeur et un ministre infidèle de la Nouvelle Alliance. Ceux-là seuls qui, maintenant, sont fidèles comme de bons soldats de la croix, obtiendront le privilège inestimable de participer avec le grand Souverain Sacrificateur à l’œuvre glorieuse de réconciliation (« at-one-ment ») dans les conditions favorables de l’Age millénaire. Si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui. Si nous le renions, il nous reniera aussi [alors] ». — Rom. 8 : 17 ; 2 Tim. 2 : 12, 13 ; Tite 1 : 16.
« Prends garde que personne ne ravisse ta couronne ». — Apoc. 3 : 11.
« Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie ». — Apoc. 2 : 10.
Rachetés
Rachetés ! Rachetés ! Chantons le joyeux chœur !
Exultons, exultons, rendons gloire au Seigneur
Qui, du salut, nous fut le gage,
Et nous tira de l’esclavage !
Rachetés ! Rachetés ! du péché, du malheur !
Rachetés ! Rachetés ! connaissant le bonheur !
Rachetés ! Rachetés ! par le Sauveur,
Rachetés ! Rachetés ! gloire au Seigneur !
Rachetés ! Rachetés ! mot portant le repos,
Et la joie et la paix, car Jésus en héros,
De nos péchés porta la somme,
Son sang étant rançon pour l’homme.
Rachetés ! Rachetés ! quel avenir meilleur
Être en Christ, être en Christ notre Libérateur !
Et chanter toujours sa louange,
Lui qui pour nous prit honte et fange.
* * *