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sur : la vie, la mort, l’au-delà
LE
MYSTÈRE D'ISRAËL
Par Dr. Jimmie
Johnson
ÉTENDARD DE LA BIBLE N° 153
* * *
Dans la société mondiale existe un peuple dans un minuscule pays du Moyen-Orient situé près du centre géographique
du monde. Ce pays minuscule et ce peuple furent, plus que toute autre,
l'objet de débats aux Nations Unies. Nous entendons parler de ce peuple, et
nous voyons une carte du pays presque à chaque journal télévisé. La
plupart des journaux rapportent quelque chose sur Israël. Il se pourrait que le
plus grand événement de notre vie ne soit pas le débarquement d'un homme
sur la lune, mais la renaissance d'Israël au Moyen-Orient.
Réfléchissons
bien ! Pendant plus de 2.500 ans il n'y eut aucun état souverain d'Israël. Même
durant le temps des Césars, l'aigle romain flotta sur leur drapeau. Pendant
toutes ces années le peuple a existé, dispersé parmi les nations du monde,
souffrant la persécution et la discrimination, mais il n'y avait pas de pays
d'Israël.
Au début du siècle, Marc Twain parcourut çà et là
le pays et dit qu'un grand silence planait sur lui. C'était comme si Israël s'était
évanoui pour toujours au sein des nations du monde. Il dit avoir voyagé
quelque 60 miles (environ 97 km) sans rencontrer âme qui vive. Il dit
cependant, au sujet des juifs : « Le juif pourrait être vaniteux, sans nulle
honte, et en être excusé. Les Égyptiens, les Babyloniens et les Perses
remplirent la terre de bruit et de splendeur, pour ensuite s'évanouir comme un
songe vaporeux et disparaître. Les Grecs et les Romains suivirent, avec
beaucoup de bruit, pour un temps, et s'en furent. D'autres suivirent tenant le
flambeau qui se consumait. Le juif les vit tous, les battit tous, leur survécut,
ne montrant aucune décadence, aucune infirmité d'âge, ni de ramollissement
d'esprit. Toutes choses sont mortelles, tout passe, mais ils demeurent. Quel
est le secret ? »
Il est
vrai qu'ils possédèrent une fois le pays, édifièrent un grand royaume,
attirèrent les nations du monde pour qu'elles montent voir leur gloire et s'en
émerveillent ; ils furent cependant emmenés en captivité et dispersés
parmi toutes les nations du monde et pendant deux mille ans n'eurent plus de
patrie propre.
Le grand
mystère est celui de leur survie et la conservation de leur identité à
travers toutes ces années. Comment parvinrent-ils à survivre aux dispersions,
persécutions, pogroms et conserver cependant leur identité ? Et quelle
force adhésive les maintint unis — ces gens si divisés par le temps,
l'espace, les langues et les idées ?
L'ORIGINE ET L'HISTOIRE DES JUIFS
Un bref
regard sur leur origine et leur histoire ancienne nous aidera à comprendre. Le
seul peuple qui doit son origine ethnique à un homme qui répondit à ce qu'il
pensait être une promesse divine et un appel divin est le peuple sémitique,
les fils d'Abraham. Gen. 12 : 13 : «
Va-t-en de ton pays et de ta parenté
et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; et je te
ferai devenir une grande nation, et je te bénirai et je rendrai ton nom grand
; et je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et
en toi seront bénies toutes les familles de la terre
». C'est le
commencement des Hébreux. Le mot « hébreu » signifie « qui vient d'audelà
[ou qui traverse] ».
Cet homme
vint d'environ 600 miles (966 km env.) du côté du nord, prit un serviteur à
Damas, marcha autour des contreforts du Mont Hermon, et après s'être tourné
vers le sud, de l'une des montagnes septentrionales d'Israël, vit le pays. Il
en acheta une parcelle autour d'Hébron. Le récit de cette acquisition a été
porté dans le rapport des Nations-unies, qu'on le croie ou non. J'en ai une
copie parmi nos coupures d'articles du « Jérusalem Post ».
Isaac,
fils d'Abraham, eut des fils : Jacob et Ésaü. Jacob eut douze fils, desquels
sont issus les douze tribus d'Israël, comprenant les deux fils de joseph. Un
fils vendu fut en captivité en Égypte, où il devint plus tard premier
ministre. Une famine sévit sur le pays où vivaient son père et ses frères,
et tous montèrent jusqu'en Égypte où ils se réconcilièrent avec Joseph. Une
famille de soixante-dix personnes y entra, pour y demeurer 400 ans (215 ans
selon la chronologie exacte — Trad.) et devenir environ 3.000.000. Ils en
sortirent sous la conduite de Moïse et pérégrinèrent dans le désert durant
40 ans. La plupart d'entre eux y moururent, mais les jeunes et ceux nés dans le
désert parvinrent avec Moïse à la frontière du pays.
La nation
d'Israël y entra sous le commandement de Josué. Plus tard, David devint roi et
étendit le pays à ses frontières les plus larges. Ensuite, Salomon édifia le
royaume à sa plus grande gloire. Puis eut lieu la division et l'établissement
des royaumes du Nord et du Sud. Les Assyriens emmenèrent captives les tribus du
Nord, et, environ une centaine d'années plus tard, les Babyloniens emmenèrent
les tribus du Sud en captivité. Après 70 ans il y eut un retour permis par le
roi des Perses, mais à aucun moment jusque maintenant, les juifs n'ont été
dans le pays sous leur propre drapeau.
UN RAPIDE REGARD SUR
L'HISTOIRE
PLUS RÉCENTE DU PEUPLE JUIF
En 1897,
une voix nouvelle se fait entendre en Europe. C'est celle d'un juif autrichien
du nom de Théodore Herzl. « Il y a un pays sans un peuple, et un peuple sans
pays ». Ce fut le commencement de l'Organisation Sioniste Mondiale, une
des institutions les plus significatives des temps modernes. Herzl déclara
qu'il y aurait un état juif dans un demi-siècle. Il avait raison. En 1948 l'état
juif était né.
La Grande-bretagne eut un
jour de crise durant la Guerre mondiale, Phase 1. Elle avait épuisé les
amorces utilisées dans la fabrication de la poudre à canon. Lloyd George,
premier ministre, fit appel au Dr. Chaïm Weizmann, un brillant chimiste juif.
Celui-ci découvrit un moyen de fabriquer des amorces synthétiques à partir du
marronnier d'Inde, lequel abonde en Angleterre. Le premier ministre demanda à
Weizmann de fixer sa propre récompense. Il demanda l'aide britannique pour établir
une patrie pour les juifs. La Grande-bretagne promulgua la fameuse Déclaration
Balfour. « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement
en Palestine d'un Foyer National pour le peuple juif, et emploiera tous ses
efforts pour la réalisation de cet objectif ».
Décembre 1917 trouva le général
Allenby prenant en charge Jérusalem après l'abandon par les Turcs qui y
avaient dominé plus de 400 ans. En mai 1920, la SOCIÉTÉ DES NATIONS ratifia le
mandat britannique sur le pays et approuva le droit pour les juifs dans le monde
de retourner et de construire des maisons pour eux-mêmes. Il y eut alors une
autre vague de persécution en Europe. La Grande-bretagne émit un « Livre
blanc » pour limiter les juifs dans leur retour en grands nombres dans leur
patrie. Adolf Hitler vint au pouvoir, On rapporte que 6 000 000 de juifs
furent tués dans un essai de génocide. La Grande-bretagne força quelque 2 000
réfugiés juifs embarqués à bord du S.S. Exodus à retourner en Allemagne.
Ceci eut pour résultat de provoquer un choc en retour et de rapprocher plus
intimement les juifs dans le monde, et aida à retourner en leur faveur le cours
de l'opinion mondiale.
Ce fut le devoir des
Nations-Unies de chercher une solution. Les onze hommes avancèrent une solution
précise : Partager approximativement la Palestine en surfaces égales, une
pour un état juif et l'autre pour un état arabe.
Le 14 mai 1948, le Haut
Commissaire britannique quitta la Palestine pour la dernière fois. David Ben
Gourion lut la Déclaration d'Indépendance d'Israël à 16 heures. A 17
heures l'invasion de colonnes arabes surpassant en nombre les forces
combattantes d'Israël à dix contre un commençait. A 17 H 25, les premières
bombes arabes atteignaient l'aéroport de Telaviv. Cependant, une année plus
tard avec 6 000 morts et d'autres pertes, Israël avait survécu et s'était
agrandi d'un millier de miles carrés [1 mile = 1 609 m 5 environ].
Une des grandes histoires
qui montre combien les Israélites diffèrent l'un de l'autre, et cependant
travaillent ensemble pour un grand objectif, est celle du voyage incroyable de
Golda Meir aux E.-U. pour obtenir de l'argent. je cite de O Jérusalem
de Larry Collin et Lapierre, p. 168 :
« Ben Gourion avait rédigé un plan pour équiper une armée moderne ... Descendant de son siège, il grogne aux hommes qui l'entourent, « Kaplan et moi-même devons partir immédiatement pour les E.-U. afin de convaincre les Américains de la gravité de la situation ». A ce moment une voix calme de femme l'interrompit. Elle appartenait, à la femme qui avait collecté pour le Sionisme à Denver, Col. : « Ce que vous faîtes ici, je ne peux pas le faire » dit Golda Meir à Ben-Gourion. « Mais je peux aller à votre place aux États-Unis pour y ramasser l'argent dont nous avons besoin ».
Le visage de Ben Gourion
s'empourpra. Il n'aimait pas les interruptions, ni les contradictions. Le sujet
était si important qu'il insista pour y aller, lui et Kaplan. Les autres
membres du Conseil exécutif soutinrent cependant Golda. Deux Jours plus tard,
avec pour tout bagage les vêtements de printemps qu'elle portait, elle arriva
à New York par une rude nuit d'hiver
... La femme qui était venue à New York à la recherche de millions de dollars
avait ce soir là dans sa bourse exactement un billet de dix dollars. Un
douanier embarrassé lui demanda comment elle subsisterait .... Sa réplique
fut : « J'ai de la famille ici ».
« Deux jours plus tard, tremblante d'émotion sur l'estrade
d'un grand hôtel de Chicago, Golda Meir se trouva face à l’élite de cette
famille. Leaders du Conseil des Fédérations Juives, ils étaient venus des 48
états de l'Union. Devant elle, dans cette même salle se trouvaient la plupart
des conducteurs de la communauté juive américaine. « Il vous faut me croire
» dit elle, « si je vous dis que je ne suis pas venue aux États-Unis dans la
seule intention d'empêcher que 700 000 juifs soient rayés de la surface du
globe. Durant ces dernières années, les juifs ont perdu 6 000 000 des leurs et
ce serait de notre part une grande présomption que de rappeler aux juifs du
monde entier que quelques centaines de milliers de leurs frères sont en danger
de mort. Il n'en est pas question. Cependant, si ces sept cent mille Juifs
survivent, alors les juifs du monde survivront avec eux, et leur liberté sera
à jamais assurée. Mais si vous ne le faites pas, dit elle, alors aucun doute
que pour des siècles il n'y aura pas de peuple juif, ni aucune nation juive, et
toutes nos espérances seront anéanties ».
« je suis venue, annonça-t-elle,
demander aux juifs d'Amérique vingt-cinq à trente millions de dollars pour
acheter les armes lourdes nécessaires pour faire face aux canons des
envahisseurs. « Mes amis, dit elle, quand je vous dis que nous avons
besoin de cet argent immédiatement, cela ne signifie pas le mois prochain ou
dans deux mois. Cela signifie exactement maintenant .... Ce n'est pas à vous de
décider si nous continuerons ou non notre combat, nous combattrons. La
communauté juive en Palestine ne brandira jamais le drapeau blanc .... Mais
vous pouvez décider une chose, que la victoire soit la nôtre ou la leur ». Un
silence tomba sur l'auditoire, et pour un bref moment Golda pensa avoir échoué.
Alors de toute l'assemblée des hommes et des femmes s'éleva un flot étourdissant
d'applaudissement, .... Les hommes quittèrent la salle, appelèrent leurs
banquiers ... (etc.). Elle rentra en Israël avec cinquante millions de
dollars.
Avant son dixième
anniversaire Israël ne subit aucune autre guerre ; en 1967, avec la prétendue
guerre des Six jours, il obtint le contrôle d'un territoire trois fois plus étendu
et, pour la première fois depuis environ 2 500 ans, occupa la vieille Ville et
la mit sous son contrôle direct.
Maintenant, il y a quelques 3 000 000 [écrit en mai 1980] de juifs de
72 pays vivant dans le pays. A maintes reprises, ils racontent l'histoire de la
manière dont ils ramenèrent dans leur patrie les juifs yéménites. Car durant
toutes les années depuis que Salomon avait fait descendre quelques familles
pour apprendre au peuple à extraire le cuivre, des juifs vécurent dans le désert
du Yémen et se développèrent jusqu'au nombre de 49 000, ayant gardé leur
identité depuis 2 900 ans. « Nous les ramenons tous au bercail », disent ils,
en montrant l'un après l'autre les Yéménites dans leurs vêtements
particuliers. Trois aérobus furent utilisés pour le transport de ce peuple
dans sa patrie, des gens qui n'avaient jamais vu un avion, sauf ceux volant au
dessus d'eux — quelques-uns au moins n’en avaient jamais vu au sol. Qu'est
ce qui les garda unis ensemble ? Qu'est ce qui les fit tout quitter, se
rassembler et s’embarquer dans ces avions pour aller vers un pays qu'ils
n'avaient jamais vu ? « Nous n'en laissâmes aucun en arrière. Nous les ramenâmes
tous dans leur patrie », répètent ils souvent.
Le mystère d'Israël moderne peut être plus
approfondi par une
certaine compréhension de son solide Code de Foi, qui a été appelé le Talmud
étonnant. Le Talmud est composé [à partir — Trad.] de la Torah c’est à
dire des cinq premiers livres de Moïse et de quelques 63 autres petits livres.
Tout cela est complété par les interprétations, les découvertes, les
conclusions de nombreux savants au cours des années, spécialement durant le
temps de la captivité.
Un des principaux éléments
qui cimentent leur société est la haute considération et le profond respect
l'un pour l'autre dans la famille. Le temps ne nous permet pas, et nous
n'avons pas la capacité, d'entrer dans la signification réelle de cette vérité.
Elle émane des traditions de leurs pères, des enseignements du Talmud, de
leurs expériences dans la souffrance et de leur amour l’un pour l'autre dans
la famille.
Un autre lien tenace qui les
a soutenus dans les temps de détresse et de douleur est la croyance en la venue
du Messie et dans l'édification d'un nouvel ordre du monde dans lequel ils
seront « la tête et non la queue », comme le dit un de leurs prophètes.
Israël moderne : comment
pourra-t-il y arriver jamais ? En 1948,
qui aurait cru qu'Israël aurait survécu ? Comment un demi-million de juifs
de 52 nations pourraient-ils former
une nation homogène ? Un sociologue déclarait que pour ce faire il leur
faudrait trois générations, mais il a dit depuis qu'il était heureux de «
reprendre ses paroles ».
Israël moderne semble être
un miracle d'agriculture. Dans le monde six pays seulement produisent assez de
nourriture pour leur peuple, et Israël en est un. La vallée de Jizréël était
un vaste marécage de malaria. Elle produit maintenant quelques demi-douzaines
de récoltes par an — toute récolte peut croître en Israël avec ses variétés
de niveau du sol et de climat.
Ils ont construit des digues
à l'extrémité inférieure de la Mer Morte. L'eau en recouvre la surface et
ensuite, six mois après évaporation, des milliers de tonnes de riches
phosphates et d'autres minéraux sont laissés sur le sol.
Ils ont construit un immense
pipeline de 160 miles (258 km
environ) qui amène l'eau du haut d'une montagne de la Galilée vers la vallée
du Néguev, c'est-à-dire le désert. Le Néguev exporta l'année dernière 40
millions de roses aux nations du monde.
Israël moderne est le
premier pays dans l'histoire à faire revivre une langue morte. Muldecker dans Encyclopedia,
Britannica (Encyclopédie britannique), p. 1911, dit : « La possibilité
de reprise de l'ancien hébreu est aussi lointaine que l'origine d'Israël dans
le Moyen-Orient ». C'est la seule fois et le seul endroit dans l'histoire où
les parents apprennent la langue natale par leurs enfants. Ceux-ci apprennent
l'hébreu dès le jardin d’enfants.
Quelqu'un a dit que la vie
communale du kibboutz, fut le « salut social » du pays dans les premières années.
La Loi du Retour et le Ministère à l'immigration permirent au juif de
n'importe où de devenir immédiatement un citoyen dès son arrivée dans le
pays. Beaucoup arrivèrent sans richesse. Le kibboutz leur permit de vivre, de
travailler, de partager, de contribuer et de s'élever comme ils le désiraient,
et cependant, ils étaient libres de quitter quand ils le voulaient.
En conclusion, nous
donnerons quelque chose d'autre sur ces gens, et c'est ce que nous appellerons
leur qualité d'être. Sont-ils génétiquement supérieurs ? C.P. Snow, un
physicien britannique éminent, qui a traduit l'ouvrage que je possède dit : «
Ils sont génétiquement supérieurs, ils forment quatre dixièmes pour cent de
la population mondiale et cependant ils occupent douze pour cent de tous les
honneurs.
Il serait très difficile d'être
logique et d'être antisémite. Vous pouvez dire : « Ils me donnent mal à la
tête ». Alors ne prenez pas d'aspirine. L'homme qui a fait cette découverte
par laquelle un salicylate soulage un mal de tête, est Bayer, un juif. Si vous
allez chez le dentiste, ne le laissez pas vous insensibiliser contre la douleur.
L'homme qui nous donna la novocaïne est un juif du nom de Trabo. Si vous
souffrez d'un genre quelconque de trouble cardiaque, ne prenez pas de la
digitaline. Salomon Striker nous la donna et il était juif. Ne passez pas l'épreuve
de Wassermann pour obtenir le mariage. Wassermann était juif. Ne prenez pas
le traitement Salk pour la prévention de la polio. Salk était juif. N'étudiez
pas la psychologie — le père de la psychologie moderne était un juif. Vous
direz alors, je suis un américain loyal. Non, l'homme qui finança Christophe
Colomb était juif ; et celui qui aida au financement de la Révolution
américaine
était un juif du nom de Hiam Salomon. Vous direz : je rejoindrai l'église
catholique. Non, selon nos nouveaux
découpages du Jérusalem Post, les premiers 33 papes étaient juifs.
Bien, je rejoindrai l'Armée du salut. Non, selon la Loi du retour, William
Bosth était juif. Sa mère, étant juive, en vertu de cette loi, il était
juif. Bien, je serai communiste. Non, Karl Marx était juif. Je serai chrétien.
Bien, Jésus était juif de la tribu de Juda.
H.G. Wells, historien dit :
« Il estampilla de Son nom tous les calendriers du temps. Nous trouvons
impossible
d'écrire une histoire de la civilisation ou de décrire les progrès de
l'humanité sans donner la première et la plus éminente place à l'instructeur
pauvre de Nazareth. Il imprima Son nom sur les calendriers du temps et ils sont
datés de Sa naissance.
B.S. 1980, p. 36 (N' 530)
ISRAËL
A PARCOURU
UN LONG CHEMIN
(Du Columbus Dispatch, 2 mai 1973)
BIEN que cet article ait paru en 1973, nous le trouvons encore d'actualité ; soucieux d'objectivité,
sans le moindre doute sur l'éternité d'Israël, nous jugeons utile de l'insérer
dans ce journal en rappelant qu'il fut écrit quelques jours avant la guerre de
Kippour.
Israël a maintenant 25 ans (écrit
en 1973). Depuis les rudes débuts des premiers pionniers, il est devenu la
nation la plus avancée du Moyen-Orient. Il a toujours de nombreux problèmes
pressants tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Les
restes d'anciennes épaves calcinées de camions longent les routes modernes
à quatre voies vers Jérusalem — laissées là comme des monuments en
souvenir des convois de troupes qui moururent dans la guerre pour la survie
d'Israël 25 ans auparavant. Aujourd'hui, Israël possède, par habitant, la
plus lourde puissance de feu dans le monde.
En 1948, Ashdod était une
bande de dunes de sable arides sur la Méditerranée. Elle exporte aujourd'hui
par air, vers l'Europe, des roses, des conserves et des jus de fruits et sa
bibliothèque possède plus de 25 000 livres.
« Nous vînmes dans une
contrée désolée, un désert en majeure partie, des collines stériles et des
marais infestés de malaria », dit David Horowitz, le premier gouverneur de la
Banque d'Israël, rappelant son arrivée par affréteur en 1920. « En ces
jours, aucun de nous n’espérait voir Israël comme il est en 1973 ».
Avec une population d'à
peine 3,1 millions — environ la même que la ville de Mexico — Israël
possède sept universités, deux instituts scientifiques internationalement
renommés, et ce que les Nations-Unies estiment être la croissance agricole la
plus élevée du monde. Ses jeunes industries exportent en ce moment du café
vers la Corée, du savon vers la Thaïlande et des supermitraillettes au
service secret des E.-U.. Les Israéliens aident par des programmes les
pays sous-développés.
Sans le pétrole et les
ressources de ses voisins arabes, comment Israël les a-t-il surpassés ?
Horowitz cite, tiré d'une étude économique étrangère, « ces exploits
furent en grande partie le résultat de deux facteurs : une population capable
et déterminée avec une bonne base de gens bien instruits et énergiques ... et
un fort courant soutenu de capitaux étrangers provenant principalement de
donations privées de Juifs américains et des paiements en réparation par
l'Allemagne de l'Ouest ».
Peu de nations, s'il y en a,
ont employé aussi efficacement qu'Israël l'aide étrangère. L'Allemagne de
l'Ouest a versé aux victimes juives du nazisme environ 16 milliards de dollars,
dont la plus grande partie est allée à Israël — où de nombreux conducteurs
d'un nouveau char portent le tatouage d'un camp de concentration. Des États-Unis
sont venus 9,2 milliards de dollars, y compris des prêts, des dons et de l'aide
militaire, mais beaucoup proviennent des marchés d'Israël et des donations
privées juives.
Cependant, malgré le progrès
et la prospérité, Israël, après 25 ans, demeure menacé de l'extérieur par
ses voisins arabes et par des tribulations intérieures [ceci est toujours vrai
en 1981 — Trad.]. La plupart des Israéliens, en se rengorgeant, sont assurés
que les ennemis arabes sont faciles à manier ; mais ils le sont moins pour résoudre
leurs problèmes de politique, de religion, d'immigration massive, d'inflation,
de pollution et de mécontentement croissant.
La démocratie est embarrassée
par la religion et beaucoup d'Israéliens s'en plaignent. Les juifs orthodoxes,
dont le parti religieux national est indispensable au gouvernement de coalition
du Premier Ministre Golda Meïr, maintient un contrôle rigoureux sur le genre
de vie d'Israël.
Les autobus ou les trains ne
circulent pas depuis le vendredi au coucher du soleil jusqu'au samedi, le sabbat
juif. Même les autos privées sont lapidées dans le quartier orthodoxe Mea
Shearim de Jérusalem. Dans la nuit de vendredi tout bruit est interdit. Le porc
est proscrit ; le mariage civil n'existe pas ; les objecteurs luttent pour 40
000 Israéliens qui ne peuvent se marier à cause des restrictions des
rabbins. Les Israéliens non religieux, sont irrités par toutes ces rigueurs.
L'immigration même est une question épineuse. Depuis
que l'État juif est fondé, 1 595 000 immigrants sont arrivés sur ses rivages. La population
actuelle est presque cinq fois celle des 650 000 de 1948. Les premiers furent
les survivants hagards des camps de concentration européens, ensuite des hordes
de juifs du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, dont beaucoup inexpérimentés,
illettrés et primitifs.
Maintenant, de nouveaux
immigrants viennent de l'Europe, de l'Amérique du Nord et du Sud, de l'Asie et
de l'Afrique — mais la majorité — environ 30 000 des 55 856 de l'année
dernière [1972] — viennent de l'Union Soviétique. Le flot d'immigrants amène
des frictions inévitables entre les autres immigrants et avec les jeunes Israéliens
qui voient les facilités de logement englouties par les nouveaux venus. Et cela
est onéreux pour absorber les nouveaux immigrants — 35 000 dollars pour
chaque famille russe, par exemple.
Mais chaque dirigeant Israélien, depuis le Premier Ministre Ben Gourion,
admet que cette masse immigrante
est essentielle pour pourvoir les espaces vides du pays. Le ministre de la défense
Moshe Dayan dit, qu'en cas de nécessité, l'armée déménagera de ses casernes
pour faire place aux immigrants.
Les enfants sabras des
immigrants, et les jeunes Israéliens sont de loin différents de la race des
juifs qui survécurent aux ghettos saccagés d'Europe. Les sabras d'aujourd'hui
sont 47,2 pour cent de la population. Vifs, parfois arrogants, indisciplinés,
positifs, bien portants, beaucoup de sabras modernes suivent la mode, portent
les cheveux longs, et imitent Fellini et les Rolling Stones.
Pour beaucoup d'entre eux
les idéaux sionistes d'économie et de réparation [ backbreaking ] sont vieux jeu, et le sionisme
est un jargon pour une conversation creuse. Même Madame Meir, âgée de 75 ans admet : « Quelquefois, je me dis à moi-même, ce n'est
plus votre monde. Ce n'est pas votre génération ».
Le rapide développement
d'Israël a apporté d'autres pertes avec les gains, et engendré certains des mêmes
problèmes dont souffre l'Occident, tels que la pollution. Les Israéliens ont
fait fleurir le désert — le Fonds National juif à lui seul a planté 100
millions d'arbres mais les fertilisants de la culture intensive ont pollué la
mer de Galilée de la Bible.
La croissance industrielle,
plus l'inflation et les charges fiscales les plus lourdes du monde, ont déclenché
une vague de grèves ouvrières qui ont coûté au pays 235
000 journées de travail l'année dernière. Les ouvriers des manufactures,
les dockers, le personnel d'aviation et même les greffiers pour le mariage
rabbinique ont déserté pour un travail mieux rémunéré.
O ironie ! le parti du
travail de Madame Meir, édifié sur les idéaux socialistes de la révolution
russe s'est lui-même trouvé en conflit direct avec les ouvriers. Le
gouvernement
décréta hors la loi les grèves sauvages et les contrevenants passibles
d'amende.
Malgré les problèmes et
les plaintes, la plupart des Israéliens pensent qu'Israël après 25
ans est un succès. « Pensez-vous que les juifs qui fondèrent le Sionisme
auraient osé songer qu'un certain jour des docteurs juifs opéreraient des
transplantations de reins dans un hôpital juif dans un État juif ? » demande
un sabra. Comme dans d'autres branches de la science, les docteurs israéliens
sont à l'avant-garde des recherches médicales du monde.
Ben Gourion désirait
qu'Israël soit « un modèle pour la rédemption de la race humaine ».
B. S. N° 450
« CONSOLEZ MON PEUPLE »
Esaïe
40 : 1-11
Ceux
qui étudient avec soin les Saintes Écritures ont discerné que cette promesse
à Abraham serait accomplie par deux semences — une de la classe céleste (la
semence comme les
«
étoiles »), l'autre d'une classe terrestre
(la semence
comme le
«
sable
») avec le Messie sous Dieu comme la Tête de
tous
(Esaïe 11 :1-16 ; 61 : 1-11).
Naturellement, Abraham pas plus
que d'autres de la période avant l'Age de l'Évangile, ne comprirent que ces
deux genres de semence appartenaient, non pas au même peuple, mais à deux
Israëls différents. Les promesses spirituelles de la Parole de Dieu appartiennent à
Israël selon l'Esprit et les promesses terrestres appartiennent à Israël
selon la chair.
Finalement tout le genre humain
sera béni sous le Règne messianique. Tous, y compris
de nombreux Gentils, trouvés dignes de la vie éternelle, deviendront par la
foi de véritables Israélites — de la semence d'Abraham dans le sens le plus
large. Donc, dans un sens même plus large, la semence d'Abraham sera comme le
sable sur le bord de la mer pour la multitude, car de nombreux Gentils y
seront compris aussi bien que des juifs (Esaïe 60 : 1-5). Mais tous
devront avoir la foi et l'obéissance d'Abraham avant de pouvoir atteindre la
perfection comme membres de la semence.
Durant près de 2 000 ans Israël
selon la chair fut dans une condition désolée et de rejet de la faveur
spéciale
de Dieu - leur maison avait été déserte. Leur course antérieure fut
une période de faveur spéciale ; car bien qu'alors, de temps en temps, ils
eurent à souffrir beaucoup et souvent pour leurs péchés, Dieu leur accorda Sa
sollicitude spéciale, entendit leurs cris de repentance, et les délivra à
plusieurs reprises des mains de leurs ennemis. Leur période avec la faveur
divine, sous les instructions, les corrections et les châtiments de Dieu,
dura de la mort de Jacob, lorsque commença leur histoire nationale pour 1 845
ans, jusqu'à l'année 33 ap. J.-C. ; ensuite, à cause de leur péché,
Dieu leur retira Sa faveur spéciale et amena sur eux une même période de 1
845 ans de châtiment sans la faveur divine,
Cette seconde période de défaveur de 1 845 ans se termina en 1878 et dès
ce moment s'applique la prophétie d'Esaïe 40 : 1 – 11.
Vs. 1, 2 : «
Consolez, consolez
mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem
[la semence naturelle d'Abraham]
et criez-lui que son temps assigné [marge]
est accompli, que son iniquité est pardonnée [expiée -
Leeser] : car elle a reçu de la main de l'Éternel le
double [héb. Kephel,] ce qui
signifie double dans le sens d'une
chose pliée dans le milieu ; par conséquent l'autre moitié, la seconde moitié]
pour tous ses péchés ».
LE
« DOUBLE » D'ISRAËL
Le point tournant exact de la
faveur d'Israël est clairement indiqué en Zach. 9 : 9-12, Le prophète,
après avoir décrit le roi d'Israël montant vers Jérusalem sur un âne et déclarant
en ce jour « Votre maison vous est laissée déserte », dit (v. 12) «
Aujourd'hui même, je le déclare : je te rendrai le double
[héb. mishneh, une seconde
portion, une répétition].
Le prophète Jérémie (16 : 13-18) a aussi prédit la même chose, et en parle comme d'une période de défaveur séparée, ce qu'elle fut sûrement, commençant avec le rejet du Messie lorsqu'ils crucifièrent le Fils et Seigneur de David, la verge de la force du Dieu (Ps. 110 : 1, 2 ; 132 : 11 ; Es. 9 : 6, 7 ; 11 : 1-5 ; Jé r. 23 : 5-8), méprisèrent le Saint d'Israël (Es. 49 : 7 ; 53 : 3), frappèrent le juge d'Israël (Michée 5 : 1, 2), crachèrent sur Lui (Es. 50 : 6), Lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel (Ps. 69 : 21), et percèrent Ses mains et Ses pieds (Ps. 22 : 16).
En Jér.16 : 13, Dieu dit par
Son prophète : «
Et je vous jetterai de ce pays dans un pays que vous n'avez pas connu, NI VOUS, NI VOS PÈRES
[l'Europe —
leurs pères avaient été en Égypte et en Babylone, mais jamais en Europe] ;
et vous servirez là d'autres dieux [gouverneurs]
jour et nuit, parce que
je ne vous témoignerai aucune faveur
». Les quatre versets suivants
montrent qu'ils n'y demeureront pas à toujours, mais seront rassemblés «
du
pays du nord [la Russie, où presque la moitié d'entre eux ont résidé],
et de tous les pays [Angleterre, Allemagne, Pologne, Roumanie, Afrique du
Nord, etc.] où il les avait chassés ; et je les ramènerai dans leur terre
que j'ai donnée à leurs pères » ; mais Il ajoute (v. 18) : «
Et je rendrai
premièrement le double de leur
iniquité
et de leur péché ».
Et maintenant le prophète Esaïe
(40 :1, 2), ayant en vue la fin de ce «
temps assigné », dit «
Consolez, consolez mon peuple
[Israël selon la chair],
dit votre Dieu. Parlez
au cœur [héb. au cœur ; comme
vers. D.
— Trad.]
de Jérusalem, et criez-lui que son temps
assigné est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu'elle a reçu de
la main de l'Éternel le double
[elle
a accompli la seconde portion des 1 845 ans de sa punition]
pour tous ses péchés
».
Ainsi il y a (1) Jérémie du point de vue du passé prédisant ce «
temps assigné » de châtiment et de
la délivrance promise à sa clôture ; (2) Zacharie montrant quand
commencerait le vrai jour ; et (3) Esaïe donnant le message réconfortant qui
sera délivré à son terme. (Pour plus ample enseignement sur ce sujet,
veuillez voir notre livre Le Temps est
proche pp.
201-245 (en frs. pp. 215-266) et notre brochure Espérances
et Perspectives juives une copie gratuite de cette dernière sur demande).
LA VOIX DANS LE
DÉSERT
Mais qui doit déclarer ces paroles
de consolation ? Le v. 3 montre que ce serait quelqu'un comme Élie : «
La voix
de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l'ÉTERNEL, aplanissez
dans le lieu stérile une route pour notre Dieu
». Dieu promit (Mal. 4 : 5) :
« Voici, je vous envoie Élie, le prophète, avant que vienne le grand et
terrible jour de l'ÉTERNEL ». Durant le temps de la dispersion d'Israël selon
la chair Dieu a suscité un grand prophète comme Moïse, du milieu de «
tes frères
» (Deut. 18 : 15 ; Jér. 23 : 5) — le grand Messie, Tête et Corps, composé
de juifs et, Gentils fidèles unis en relation d'alliance avec Dieu — et Il
les a préparés et perfectionnés comme semence «
étoile » d'Abraham, les
nouvelles puissances spirituelles dirigeantes, les «
nouveaux cieux
» (Es. 65 :
17 ; 66 : 22), pour la bénédiction de «
toutes les nations de la terre » (Gen.
26 : 4). Cette semence «
étoile » constitue Elie-antitype.
Il est dit que les fidèles du
peuple consacré de Dieu crient dans le désert (car ils sont tous dans la
condition du désert, séparés du monde et des chrétiens nominaux d'esprit
mondain) : «
Préparez le chemin de l'Éternel ». Leur voix est leur message
qui prépare le glorieux Règne de vérité et de droiture du Messie, que ce
soit de manière audible ou par la page imprimée. Depuis 1878, lorsqu'au Congrès
des Nations de Berlin fut accordée aux juifs une plus grande liberté pour
retourner dans leur patrie, elle a renfermé le précieux message d'Esaïe 40 :
1, 2 pour eux ; et ceci en appelle à tous ceux qui l'entendent, soient juifs ou
Gentils, à se tenir prêts dans le cœur et la vie pour le nouvel ordre de
choses qui doit être établi sous le Royaume de Dieu sur la terre, qu'il décrit,
en disant :
V. 4 : « Toute vallée [les doux et les humbles] sera relevée, et toute montagne et colline [les présents grands de la terre] seront abaissées [les conditions de la société seront nivelées] : et ce qui est tortu [les ornières tortueuses que parcourent le présent ordre de choses mauvais] sera rendu droit [Es. 28 : 17], et les lieux raboteux deviendront une plaine unie [les erreurs, les contradictions, les fausses doctrines et aussi les pierres d'achoppement d’un sentiment public perverti et dégénéré, seront enlevées, de sorte que la Vérité et le chemin de la droiture et de la sainteté seront une plaine unie (Es. 35 : 5-10 ; Ps. 27 : 11)] ».
«
LA GLOIRE DE L'ÉTERNEL
V. 5 : «
Et la gloire de l'Éternel
[Sa bénédiction et Son salut, et la gloire de Son juste caractère et de Son
gouvernement] sera révélée [dans le glorieux Règne
millénaire du
Messie], et toute chair ensemble la verra [reconnaîtra et l'appréciera]
car
la bouche de l'Éternel a parlé ».
Glorieux
message ! Que tous ceux qui l'entendent et le comprennent le fassent joyeusement
retentir au loin — car le temps est
proche. Bientôt, après que le présent grand Temps de Détresse du monde
aura achevé de secouer toutes les nations, de renverser les mauvaises
conditions de ce présent ordre des affaires et d'exécuter le nivellement de la
société humaine, le Royaume du Messie sera établi en vérité et en droiture,
les guerres cesseront, il y aura la paix universelle — « le désir de
toutes les nations viendra
» (Dan. 12 : 1 ; Soph. 1 : 18 ; Mal. 4 :
1-3 ; Es. 2 : 4 ; 9 : 6, 7 ; Ps. 72 ; 107 : 23-32 ; Soph.
3 : 8-9 ; Aggée 2 : 7).
Mais,
bien peu sont préparés pour ce grand changement de dispensation ; l'immense
majorité s'imagine que toutes choses continueront indéfiniment comme
actuellement.
Parmi les grands de la politique, de la finance et de la théologie en
particulier, beaucoup sont fortement convaincus et confiants que les vallées et
les collines de la société ne seront jamais nivelées. A cette fin ont été
formés les associations, les trusts, les unions et les confédérations,
mais tous en vain (Ps. 2). Dieu leur envoie aussi un autre message comme suit :
Vs. 6-8 : « Une voix dit :
Crie [proclame].
Et il dit : Que crierai-je ? [proclamerai-je ?] [la réponse
est, proclame que]. Toute chair est de l'herbe, et toute sa beauté comme la
fleur des champs. L'herbe est desséchée, la fleur est fanée : car l'esprit
(voir n. D.
— Trad.)
de l'Éternel a soufflé dessus. Certes, le peuple
est de l'herbe. L'herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de
notre Dieu demeure à toujours ».
Il
suffira seulement d'un souffle de Dieu pour disperser toute la force, la
gloire et la puissance des institutions terrestres. Sa parole sera donc
accomplie ; et tous ceux qui persisteront à s'opposer à Son plan et à Son
dessein seront humiliés et évincés dans ce grand jour de la colère, brûlant
comme un four, et dans lequel tous les orgueilleux et tous ceux qui pratiquent
la méchanceté seront comme du chaume (Mal. 4 : 1).
UN
MESSAGE D'ENCOURAGEMENT
Ensuite
dans les vs. 9-11, le message se change en un encouragement pour les
membres du peuple de Dieu durant cette période de détresse (comp. Ps. 46 ; Es.
26 : 20, 21). Ils ne craindront point. Ils voient et verront de plus en plus
que, de tous côtés, la pollution, la décadence et la désintégration
physique, mentale, morale et religieuse, comme remparts de Satan sont renversés
; et ils reconnaissent et reconnaîtront de plus en plus, en accord avec la
Parole de Dieu, que les mauvais cieux actuels (Satan, ses anges déchus et les
systèmes ecclésiastiques erronés, enroulés ensemble dans les fédérations
des églises — Es. 8 : 11-18 ; 34 : 4, 5) et la présente mauvaise
terre (la société humaine couverte par les ténèbres du péché et de
l'erreur — Ps.14 : 1-4 ; Es. 60 : 2) doivent être détruits pour
faire place à l'introduction des nouveaux cieux et à la nouvelle terre et au Règne
de vérité et de droiture du Messie (Ps. 145 : 20 ; Es. 24 : 17-23 ; 51 :
6-8 ; 65 : 17-19 ; 66 : 22-24 ; Abdias 16, 17, 21). Ils se réjouissent
en voyant s'accomplir de toutes manières les prophéties pré-millénaires et
la faveur de Dieu revenir à Israël selon la chair, tout ce qui indique que le
Royaume de Dieu sera bientôt établi sur la terre.
V. 9 : «
Sion [Israël selon l'Esprit]
messagère de bonnes
nouvelles pour les juifs et les Gentils, de la sainte Parole de Dieu monte sur
une haute montagne [le mont Sion, la condition spirituelle glorifiée des «
nouveaux cieux », — la phase céleste la plus élevée du Royaume de
Dieu — Ps. 2: 6 ; Es. 2 : 3 ; 24 ; 23] ;
Jérusalem [Israël selon la chair ;
la phase terrestre du Royaume],
messagère de bonnes nouvelles [elle a déjà
apporté beaucoup de bénédictions de la Loi et des Prophètes ; mais elles
sont minimes en comparaison de celles qu'elle apportera aux multitudes durant
l'Age à venir], élève ta voix avec force [sous le Règne de leur Messie et
du reste de la phase spirituelle du Royaume, la semence selon la chair d'Abraham
— en coopération avec de nombreux croyants Gentils qui se joindront à eux —
donneront un témoignage puissant avec la Vérité de Dieu aux juifs et
Gentils incroyants pour leur bénédiction sous la Nouvelle Alliance, que Dieu
fera avec tout Israël (Jér. 31 : 31-34 ; 32 : 36-42] :
élève-la,
ne crains point ; dis aux villes de Juda [tous les groupes qui seront alors en
relation d'alliance avec Dieu] : Voici, votre Dieu ! » Ainsi le message béni
qui fut déjà proclamé par les derniers membres de la semence «
étoile »
[que le Royaume millénaire a déjà commencé son règne — Es. 52
: 7] sera repris par la Semence «
sable » et sera propagé au monde
entier.
Les
vs. 10-11 rappellent et se rattachent au v. 2
disant : «
Voici, le Seigneur l'Éternel viendra contre le fort [(vers. angl. — Trad.) Satan ; voir marge],
et son bras [le
Messie] dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui [n'ayant pas été
antérieurement donné],
et sa récompense pour son oeuvre
devant lui. Comme un berger, il paîtra son troupeau [ceux qui entendent Sa voix
et Le suivent fidèlement] ;
par son bras [le Messie]
il rassemblera les agneaux
[Il aidera même les plus faibles de Ses vraies brebis]
et les portera dans
son sein [les entourant d'une affectueuse
sollicitude] ;
il
conduira doucement celles qui allaitent ».
Celles
qui donnent le sein, qui allaitent les jeunes, représentent les instructeurs
religieux qui nourrissent les
petits de Dieu, à qui Il accorde une sollicitude spéciale. Durant les 100 années
passées [écrit en 1973 —Trad.],
nous avons subi un grand changement de dispensation, prophétisé dans la Bible
et ce fut un temps d'épreuve spécial pour le peuple de Dieu, à la fois
parmi les juifs et les Gentils. Ce fut surtout une épreuve pour les
surveillants et les instructeurs du peuple de Dieu ; mais tous ceux qui sont de
véritables brebis obéissantes seront très tendrement et affectueusement menées
dans la Vérité présente et gardées en elle par le Grand Berger (Ps.
23).
«
QUI SUPPORTERA LE JOUR
Une
autre prophétie décrivant ce temps critique est donnée en Mal. 3
: 1-4. Dieu y promet d'envoyer Son Messager «
même le messager de [dès
que sera établie la Nouvelle]
l'alliance [le Messie] ». «
Mais qui
supportera
le jour de sa présence [Dieu envoie le Messie comme Son messager « pour juger
la terre ; il jugera le monde avec justice et le peuple avec sa vérité » —
Ps. 96 : 13 ; 98 : 9 ; la présence du
Roi signifie le jugement national, ecclésiastique et personnel (Ps. 110 :
1-6) ? et qui subsistera [à l'épreuve]
lorsqu'il manifestera [littéralement rendra
manifeste] » Il affine la vérité et la purifie des scories de l'erreur
(comparer Ps. 12 : 6), et Il épure
Ses serviteurs du péché et de l'erreur, et «
ils apporteront à l’Éternel
une offrande en justice ». Ceci s'applique à Israël selon l'Esprit et d'une
manière subordonnée à Israël selon la chair. «
Alors l'offrande de Juda et
de Jérusalem sera agréable à l’Éternel, comme aux jours anciens, et comme
aux années d'autrefois ».
Toujours
depuis 1878, quand s'acheva le «
double » de défaveur d'Israël selon la
chair, la faveur de Dieu lui revint de plus en plus, «
car c'est le temps
d'user de grâce envers elle, car le temps assigné est venu » (Ps. 102 : 13).
La première des deux expressions du retour de la faveur de Dieu à Israël vint
en 1878. Ce fut en juin 1878 que le Congrès des Nations de Berlin (là où présida
Disraeli
—
Lord Beaconsfield
— un juif, alors Premier ministre
d'Angleterre) décréta, comme article de Loi internationale, certaines améliorations
aux restrictions sur les juifs résidant en Palestine et pour le retour d'autres
juifs en ce pays. Et ce fut en juin 1878 que Franz Delitzsh, un juif, mit en
circulation la première édition de son Nouveau Testament en hébreu.
Dieu
favorisa les intérêts d'Israël en suscitant des serviteurs et des aides spéciaux
parmi les juifs fidèles et les Gentils chrétiens. En 1890 le Dr. Théodore
Herzl (en particulier par son livre, l'État juif)
envisagea la Palestine comme une patrie libre pour les juifs persécutés ;
mais peu d'entre eux se rendirent alors compte ou osèrent même espérer que
cela deviendrait une réalité en cette génération. Ils ne comprirent pas que
leur temps assigné était terminé, que leur «
double » avait été accompli
et que la faveur de Dieu revenait graduellement à Israël. La plupart d'entre
eux n'ont pas examiné avec soin les Écritures sur ce sujet. En règle générale,
ils n'ont pas étudié les Saintes Écritures, mais ils ont plutôt suivi les
enseignements de leurs rabbins, présentés dans le Talmud. Ils ont fait
l'erreur semblable à celle de nombreux chrétiens qui ont suivi les credo
sectaires formulés dans les Ages des ténèbres, au lieu de la Parole de Dieu.
En
s'efforçant d'aider nos amis juifs à comprendre les Écritures et leurs
accomplissements, nous exposons l'étendard divin et les promesses qui leur sont
applicables et les encourageons à se tenir prêts pour l’accomplissement
des glorieuses promesses qui sont leurs. Que le temps convenable est proche pour
leur accomplissement est l'encouragement que nous leur offrons, en harmonie avec
la prophétie d'Esaïe 40 : 1 - 11 et les prophéties rapportées.
«
LA DÉTRESSE POUR JACOB »
Les
Écritures déclarent que ce ne sera qu'après leur retour pré-millénaire
dans leur propre pays, et au terme du grand Temps de Détresse maintenant sur la
chrétienté, que les juifs en général reconnaîtront le grand Messie de
gloire. Israël est maintenant en cours de rassemblement et prospère sous la
faveur de Dieu, tandis que les nations chrétiennes tombent en ruine dans une décrépitude
générale ; mais Israël myope attribue sa prospérité et ses victoires
miraculeuses sur ses ennemis principalement à l’œuvre de ses mains. Dieu
aura à humilier les juifs de nouveau (Zach. 14 : 1, 2), avant qu'ils regardent vers Lui, celui (par leurs pères) qu'ils ont percé, et ils se
lamenteront pour le Messie, comme on a de l'amertume pour son premierné (Zach.
12 : 10).
A
la fin du grand Temps de Détresse, où Dieu détruira
«
entièrement toutes les nations » excepté Israël (Jér. 46 : 28),
les pillards anarchistes, décrits en Ezéch. 38 et 39 et en Zach. 12 :
1-9 et 14 : 1-3, seront rassemblés et affligeront cruellement
Israël en ce que la Bible appelle la Détresse pour Jacob (Jér. 30 :
1-9). Ce sera une détresse très sévère, selon la description prophétique
donnée dans les citations ci-dessus, et ce sera le châtiment final d'Israël.
Elle les tournera efficacement vers leur Messie.
Ensuite, Dieu fera avec eux la Nouvelle Alliance, et Il promit « En ce jour-là [au commencement du jour millénaire] je relèverai [d'une manière permanente] le tabernacle [la royauté ou domination] de David, qui est tombé, et je fermerai ses brèches, et je relèverai ses ruines [les ruines d'Israël selon la chair], et je le bâtirai comme aux jours d'autrefois, afin qu'ils possèdent le reste d'Edom [le reste des hommes] et [même] toutes les nations sur lesquelles mon nom est réclamé [voir marge ; le nom de Dieu est réclamé sur elles dans le sens d'en être le propriétaire, de même que le propriétaire d'une propriété a son nom sur elle] » (Amos 9 : 11-12 ; voir aussi Act. 15 : 16-17).
Ainsi
Dieu relèvera encore la maison tombée de David qui fut longtemps dans un état
de décrépitude. «
Dans ce temps-là on appellera Jérusalem le trône de L’ÉTERNEL
[la capitale de la phase terrestre de Son Royaume] ;
et toutes les nations se
rassembleront vers elle [Esaïe 2 : 2, 3 : Michée 4 : 1, 2 ; Zach. 8 :
21-23], au nom de l'Éternel [Sa ressemblance de caractère ; car ici le
mot nom est employé dans le sens de
caractère, comme par ex. Ps. 8 : 1 ; 22 : 22 ; 33 : 21 ; 111 : 9 ; seulement
ceux qui seront rétablis à l'image et à la ressemblance de Dieu recevront la
vie éternelle — Gen.1 : 26 ],
à Jérusalem ; et elles ne marcheront
plus suivant le penchant obstiné [entêtement]
de leur mauvais cœur » (Jér. 3 : 17-19 ; voir aussi Ezéch. 34 :
22-31 ; 36 : 16-38 ; Amos 9 : 14-15 ; Soph. 3 :
14-20).
Quelle
glorieuse perspective pour Israël naturel, la Semence «
sable » d'Abraham !
Parlons avec intelligence au cœur de Jérusalem, le peuple choisi de Dieu, «
qu'elle a reçu de la main de l'Éternel le double pour tous ses péchés
» et
Dieu le favorise maintenant. Le monde demeure étonné de ses délivrances et de
ses victoires miraculeuses sur des forces supérieures. Dieu a commencé Sa délivrance
éternelle d'Israël, et bientôt par la Semence « étoile » et la
Semence « sable » d'Abraham «
toutes les familles de la terre »
recevront de leurs mains les bénédictions promises. Amen ! Alléluia !
B.S. N° 450
BOITE
A QUESTIONS BIBLIQUES
JACOB — NI UN VOLEUR, NI UN
ESCROC
Question :
Jacob a-t-il volé le droit d'aînesse
à soit frère Ésaü, ou le lui a-t-il extorqué ?
Réponse : Bon nombre de ceux qui enseignent
sur la Bible, ainsi que d’autres, affirment que Jacob était un voleur, un
escroc. etc. Billv Graham, par exemple, dit que Jacob était un voleur, et un
aigrefin. Mais la Bible, dans le Nouveau Testament (Héb. 12 : 16) nous dit
clairement qu'Ésaü était « un profane
», « qui pour un seul
mets vendît son droit de premier-né
» ; et dans le récit de
l'Ancien Testament (Gen.25 : 29-34), il est clairement déclaré qu'il «
vendit son droit d'aînesse à Jacob » et scella la vente par un serment, parce
que « Ésaü méprisa son droit d'aînesse ».
Beaucoup
de lumière a été projetée sur l'histoire de Jacob et d’Ésaü et sur le
droit d'aînesse par la connaissance que les archéologues et les historiens
nous ont donnée du devoir du premier-né de jeûner et pour le puîné de
festoyer le jour anniversaire d'un ancêtre éminent, particulièrement de
celui dont la majeure partie de la fortune devait être transmise à un
descendant premier-né : et que pour le premier-né, festoyer le jour
anniversaire d'un tel ancêtre signifiait la renonciation au droit d'aînesse,
alors que n’importe quel frère plus jeune, jeûnant à sa place, gagnait de
cette manière le droit d'aînesse. En conséquence, Ésaü demanda
manifestement à Jacob, le jour anniversaire d'Abraham, de jeûner à sa
place, alors qu'Ésaü festoyait à la place de Jacob, perdant ainsi le droit d'aînesse !
Jacob
était au courant des grandes bénédictions de
l'Alliance de Dieu faite avec son grand-père Abraham. Il appréciait
beaucoup l’Alliance et discernait que son frère Ésaü ne l'estimait pas.
Aussi l'acheta-t-il à son frère selon la propre estimation de la valeur que
ce dernier en avait.
A
coup sûr, les circonstances et les conséquences de la conduite d’Ésaü et de
Jacob ce jour-là sont parfaitement claires à la lumière de cette coutume
orientale. Le refus d'Ésaü de jeûner ce jour-là et son mépris du droit d'aînesse
comme s'il était de moindre valeur que le potage, et le consentement de Jacob
de lui abandonner le potage et de jeûner à la place d'Ésaü ce jour-là,
s'adaptent bien aux usages en rapport avec certains aspects caractéristiques de
cette coutume. De ce point de vue, le doute de Jacob à l'égard du consentement
d'Ésaü de lui céder le très précieux droit d'aînesse contre un si piètre
profit ne pouvait être mis de côté par rien de moins que le serment d'Ésaü.
Leur
conduite de ce jour semble impliquer quelque chose comme la conversation
suivante, qui aurait eu lieu entre eux : Jacob dit : «
Tu dois plaisanter, Ésaü,
en m'offrant le droit d'aînesse pour ce plat de lentilles ! As-tu réellement
l'intention d'abandonner le droit d'aînesse pour ce potage ? Si tu le fais, je
serai heureux de te le donner et de jeûner à ta place ».
A
cela Ésaü répondit : « Naturellement c'est ce que je veux dire ; parce
je n'ai pas confiance dans les promesses de l’Alliance ». Doutant encore de
la sincérité d'Ésaü, Jacob, selon la coutume orientale dans de tels cas, même
ce jour-là, dit : «
Jure-le et je le croirai ». Ce que fit Ésaü par
scepticisme, abandonnant le jeûne pour le festin, et Jacob, par foi, céda le
festin pour le jeûne.
Il
n'est pas étonnant que Dieu ait déclaré (Rom. 9 : 13) ; «
J'ai aimé Jacob
et j'ai haï [aimé moins voir la
Nouvelle Création, p. 172, Vol. VI, p. 181, § 1 comparer avec Dent. 21 :
15-17] Ésaü
». Il n'est pas surprenant que l'incrédulité d'Ésaü dans
l'Alliance de Dieu faite sous Serment le fit haïr par Dieu — le désapprouver
et le mésestimer ; et il n'est pas étonnant que la foi de Jacob et son désir
de la faveur et de la bénédiction divines firent que Dieu l'aima
— l'approuva et l'estima. A la lumière de cette coutume orientale, Jacob
demeure justifié et Ésaü blâmé, exactement comme les Écritures exposent la
question.
LA
CONDUITE DE JACOB ET DE RÉBECCA
Question
: Rébecca et Jacob ont-ils mal agi
au sujet d'Isaac aveugle, et du droit d'aînesse (Gen. 27 : 5-27) ?
Réponse : Ce n'est pas à nous de défendre
Jacob et sa mère dans leur présentation fausse des faits à Isaac. Notre rôle
n'est pas de conseiller à quiconque de suivre une telle conduite. Cependant,
pas un mot de condamnation n'est formulé dans les Écritures à l'encontre de Rébecca
et de Jacob, concernant cette affaire, ou l'achat par Jacob du droit d'aînesse
ou le fait qu'il l'exige comme étant le sien légitimement. Aucun instructeur
n'a donc le droit, au nom du Seigneur, d'être plus sage que ce qui est écrit
dans la Parole de Dieu, et de déclarer que Jacob était un voleur, un escroc,
un aigrefin — une personne sans principes. Il est grand temps que soit enlevée
cette flétrissure qui a été si longtemps attachée au caractère de Jacob. C'était
un homme bon, craignant Dieu, approuvé de Dieu, «
desquels le monde n'était
pas digne » (Héb. 11 : 20,38), et nous devrions l'estimer en conséquence.
Chez
les Arabes, on admet encore qu'il est tout à fait convenable d'éviter, par
compassion, de dire certaines choses aux vieilles personnes, dans le but de leur
épargner de la peine. Rébecca et Jacob savaient que si Isaac avait appris que
son fils aîné avait si bien méprisé son droit d'aînesse qu'il l'avait vendu
pour un plat de lentilles, ratifiant la vente par un serment, cela lui aurait
causé beaucoup de chagrin et de peine.
Ésaü
était malhonnête en essayant de voler, sans considération pour les
sentiments de son père, le droit d'aînesse qu'il avait vendu à Jacob,
ratifiant la vente par serment. Il semble avoir craint que la bénédiction du
premier-né n’ai comporté le don de la majeure partie des biens d'Isaac à
Jacob, pour lesquels il menaça de tuer Jacob (Gen. 27 : 41, 42). Évidemment, c'étaient
les choses temporelles que désirait Ésaü, et non la bénédiction de
l'Alliance de Dieu par Abraham. Quand Jacob eut fui pour sauver sa vie et eut
abandonné derrière lui tout l'héritage terrestre aux mains d'Ésaü, ce
dernier sembla satisfait. Et Jacob aussi était satisfait, parce qu'il
obtenait la part qu'il avait désirée particulièrement et estimée au-delà de
tout autre chose.
Quand
Jacob eut interrogé sa mère sur l'opportunité de cette conduite à l'égard
de son père aveugle, celle-ci en assuma l'entière responsabilité (vs. 12, 13)
car elle se souvenait de la révélation que Dieu lui avait faite (Gen. 25 : 23)
que «
le plus grand sera asservi au plus petit
». Ainsi donc, ayant confiance
dans la parole de la promesse, et avec la pleine assurance de foi, Rébecca,
avec un risque important, voulait agir en harmonie avec la volonté révélée
de Dieu que Jacob reçût le droit d'aînesse et ses bénédictions
concomitantes. Et, étant leur mère, elle connaissait le caractère profane
et non convenable d'Ésaü
—
qui estimait les plus grandes bénédictions
de l'Alliance Abrahamique comme de peu de valeur, taudis que Jacob aspirait à
ces bénédictions, pour lesquelles il voulait renoncer aux avantages terrestres
; à cause de cela elle agit en conséquence.
Rébecca
et Jacob savaient tous deux qu'Ésaü avait vendu son droit d'aînesse à Jacob,
et que, par conséquent, Jacob réclamait purement et simplement la bénédiction
concomitante qui était légitimement sienne. Ils savaient aussi qu'Ésaü, en
violation complète de son accord ratifié par un serment à Jacob, cherchait
malhonnêtement à obtenir la bénédiction du droit d'aînesse, qu'il avait
vendue à Jacob avec le droit d'aînesse et à laquelle il n'avait plus à prétendre
justement. En outre, ils savaient que l'irréligieux Ésaü ne trouvait son
plaisir que dans les biens qui, comme il le pensait, iraient avec la bénédiction
du droit d'aînesse, comme cela fut manifesté plus tard.
Dieu
approuva évidemment la conduite de Rébecca et de Jacob et leur agissement par
foi en Lui, car peu de temps après cela Dieu apparut en songe à Jacob et lui
confirma l’Alliance (Gen. 28 : 10-15).
L'Apôtre
Paul nous informe (Rom. 9 : 10-14 ; Héb. 12 : 16, 17) qu'en Ésaü et en
Jacob, Dieu faisait ressortir un type. Ésaü, rejeté de la faveur plus élevée
le droit d'aînesse et ses bienfaits concomitants mais obtenant une faveur
inférieure
—
les biens d'Isaac
—
typifie Israël selon la chair, rejeté de la
faveur plus élevée le privilège de la nature divine et du cohéritage avec
Christ — mais obtenant pourtant une bénédiction inférieure
—
la
place principale parmi les nations sur la terre pendant le Millénium ; et Jacob
recevant la bénédiction supérieure
—
le droit d'aînesse et ses bénédictions
attenantes et perdant la bénédiction inférieure les possessions d'Isaac
typifie Israël selon l'Esprit, recevant la nature divine et le cohéritage
avec Christ, et perdant la bénédiction inférieure
—
la place principale
parmi les nations sur la terre pendant le Millénium.
Sans
aucun doute Dieu était juste dans ce qu’Il fit relativement aux types-Ésaü et Jacob — de même qu'Il est juste dans ce qu'Il a fait et fera pour leurs
antitypes — Israël selon la chair et Israël selon l'Esprit.
Bible Standard N° 520
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