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LE MYSTÈRE D'ISRAËL

Par Dr. Jimmie  Johnson

ÉTENDARD DE LA BIBLE N° 153

LE RÉTABLISSEMENT D'ISRAËL

*  *  *

            Dans la société mondiale existe un peuple dans un minuscule pays du Moyen-Orient situé près du centre géographique du monde. Ce pays minuscule et ce peuple furent, plus que toute autre, l'objet de débats aux Nations Unies. Nous entendons parler de ce peuple, et nous voyons une carte du pays presque à chaque journal télévisé. La plupart des journaux rapportent quelque chose sur Israël. Il se pourrait que le plus grand événement de notre vie ne soit pas le débarquement d'un homme sur la lune, mais la renaissance d'Israël au Moyen-Orient.

            Réfléchissons bien ! Pendant plus de 2.500 ans il n'y eut aucun état souverain d'Israël. Même durant le temps des Césars, l'aigle romain flotta sur leur drapeau. Pendant toutes ces années le peuple a existé, dispersé parmi les nations du monde, souffrant la persécution et la discrimination, mais il n'y avait pas de pays d'Israël.

            Au début du siècle, Marc Twain parcourut çà et là le pays et dit qu'un grand silence planait sur lui. C'était comme si Israël s'était évanoui pour toujours au sein des nations du monde. Il dit avoir voyagé quelque 60 miles (environ 97 km) sans rencontrer âme qui vive. Il dit cependant, au sujet des juifs : « Le juif pourrait être vaniteux, sans nulle honte, et en être excusé. Les Égyptiens, les Babyloniens et les Perses remplirent la terre de bruit et de splendeur, pour ensuite s'évanouir comme un songe vaporeux et disparaître. Les Grecs et les Romains suivirent, avec beaucoup de bruit, pour un temps, et s'en furent. D'autres suivirent tenant le flambeau qui se consumait. Le juif les vit tous, les battit tous, leur survécut, ne montrant aucune décadence, aucune infirmité d'âge, ni de ramollissement d'esprit. Toutes choses sont mortelles, tout passe, mais ils demeurent. Quel est le secret ? »

            Il est vrai qu'ils possédèrent une fois le pays, édifièrent un grand royaume, attirèrent les nations du monde pour qu'elles montent voir leur gloire et s'en émerveillent ; ils furent cependant emmenés en captivité et dispersés parmi toutes les nations du monde et pendant deux mille ans n'eurent plus de patrie propre.

            Le grand mystère est celui de leur survie et la conservation de leur identité à travers toutes ces années. Comment parvinrent-ils à survivre aux dispersions, persécutions, pogroms et conserver cependant leur identité ? Et quelle force adhésive les maintint unis — ces gens si divisés par le temps, l'espace, les langues et les idées ?

L'ORIGINE ET L'HISTOIRE DES JUIFS

            Un bref regard sur leur origine et leur histoire ancienne nous aidera à comprendre. Le seul peuple qui doit son origine ethnique à un homme qui répondit à ce qu'il pensait être une promesse divine et un appel divin est le peuple sémitique, les fils d'Abraham. Gen. 12 : 1­3 : « Va-t-en de ton pays et de ta parenté et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai et je rendrai ton nom grand ; et je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et en toi seront bénies toutes les familles de la terre ». C'est le commencement des Hébreux. Le mot « hébreu » signifie « qui vient d'au­delà [ou qui traverse] ».

            Cet homme vint d'environ 600 miles (966 km env.) du côté du nord, prit un serviteur à Damas, marcha autour des contreforts du Mont Hermon, et après s'être tourné vers le sud, de l'une des montagnes septentrionales d'Israël, vit le pays. Il en acheta une parcelle autour d'Hébron. Le récit de cette acquisition a été porté dans le rapport des Nations-unies, qu'on le croie ou non. J'en ai une copie parmi nos coupures d'articles du « Jérusalem Post ».

            Isaac, fils d'Abraham, eut des fils : Jacob et Ésaü. Jacob eut douze fils, desquels sont issus les douze tribus d'Israël, comprenant les deux fils de joseph. Un fils vendu fut en captivité en Égypte, où il devint plus tard premier ministre. Une famine sévit sur le pays où vivaient son père et ses frères, et tous montèrent jusqu'en Égypte où ils se réconcilièrent avec Joseph. Une famille de soixante-dix personnes y entra, pour y demeurer 400 ans (215 ans selon la chronologie exacte — Trad.) et devenir environ 3.000.000. Ils en sortirent sous la conduite de Moïse et pérégrinèrent dans le désert durant 40 ans. La plupart d'entre eux y moururent, mais les jeunes et ceux nés dans le désert parvinrent avec Moïse à la frontière du pays.

            La nation d'Israël y entra sous le commandement de Josué. Plus tard, David devint roi et étendit le pays à ses frontières les plus larges. Ensuite, Salomon édifia le royaume à sa plus grande gloire. Puis eut lieu la division et l'établissement des royaumes du Nord et du Sud. Les Assyriens emmenèrent captives les tribus du Nord, et, environ une centaine d'années plus tard, les Babyloniens emmenèrent les tribus du Sud en captivité. Après 70 ans il y eut un retour permis par le roi des Perses, mais à aucun moment jusque maintenant, les juifs n'ont été dans le pays sous leur propre drapeau.

UN RAPIDE REGARD SUR L'HISTOIRE

PLUS RÉCENTE DU PEUPLE JUIF

            En 1897, une voix nouvelle se fait entendre en Europe. C'est celle d'un juif autrichien du nom de Théo­dore Herzl. « Il y a un pays sans un peuple, et un peuple sans pays ». Ce fut le commencement de l'Organisation Sioniste Mondiale, une des institutions les plus significatives des temps modernes. Herzl déclara qu'il y aurait un état juif dans un demi-siècle. Il avait raison. En 1948 l'état juif était né.

            La Grande-bretagne eut un jour de crise durant la Guerre mondiale, Phase 1. Elle avait épuisé les amorces utilisées dans la fabrication de la poudre à canon. Lloyd George, premier ministre, fit appel au Dr. Chaïm Weizmann, un brillant chimiste juif. Celui-ci découvrit un moyen de fabriquer des amorces synthétiques à partir du marronnier d'Inde, lequel abonde en Angleterre. Le premier ministre demanda à Weizmann de fixer sa propre récompense. Il demanda l'aide britannique pour établir une patrie pour les juifs. La Grande-bretagne promulgua la fameuse Déclaration Balfour. « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un Foyer National pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour la réalisation de cet objectif ».

            Décembre 1917 trouva le général Allenby prenant en charge Jérusalem après l'abandon par les Turcs qui y avaient dominé plus de 400 ans. En mai 1920, la SOCIÉTÉ DES NATIONS ratifia le mandat britannique sur le pays et approuva le droit pour les juifs dans le monde de retourner et de construire des maisons pour eux-mêmes. Il y eut alors une autre vague de persécution en Europe. La Grande-bretagne émit un « Livre blanc » pour limiter les juifs dans leur retour en grands nombres dans leur patrie. Adolf Hitler vint au pouvoir, On rap­porte que 6 000 000 de juifs furent tués dans un essai de génocide. La Grande-bretagne força quelque 2 000 réfugiés juifs embarqués à bord du S.S. Exodus à retourner en Allemagne. Ceci eut pour résultat de provoquer un choc en retour et de rapprocher plus intimement les juifs dans le monde, et aida à retourner en leur faveur le cours de l'opinion mondiale.

            Ce fut le devoir des Nations-Unies de chercher une solution. Les onze hommes avancèrent une solution précise : Partager approximativement la Palestine en surfaces égales, une pour un état juif et l'autre pour un état arabe.

            Le 14 mai 1948, le Haut Commissaire britannique quitta la Palestine pour la dernière fois. David Ben Gourion lut la Déclaration d'Indépendance d'Israël à 16 heures. A 17 heures l'invasion de colonnes arabes surpassant en nombre les forces combattantes d'Israël à dix contre un commençait. A 17 H 25, les premières bombes arabes atteignaient l'aéroport de Telaviv. Cependant, une année plus tard avec 6 000 morts et d'autres pertes, Israël avait survécu et s'était agrandi d'un millier de miles carrés [1 mile = 1 609 m 5 environ].

            Une des grandes histoires qui montre combien les Israélites diffèrent l'un de l'autre, et cependant travaillent ensemble pour un grand objectif, est celle du voyage incroyable de Golda Meir aux E.-U. pour obtenir de l'argent. je cite de O Jérusalem de Larry Collin et Lapierre, p. 168 :

            « Ben Gourion avait rédigé un plan pour équiper une armée moderne ... Descendant de son siège, il grogne aux hommes qui l'entourent, « Kaplan et moi-même devons partir immédiatement pour les E.-U. afin de convaincre les Américains de la gravité de la situation ». A ce moment une voix calme de femme l'interrompit. Elle appartenait, à la femme qui avait collecté pour le Sionisme à Denver, Col. : « Ce que vous faîtes ici, je ne peux pas le faire » dit Golda Meir à Ben-Gourion. « Mais je peux aller à votre place aux États-Unis pour y ramasser l'argent dont nous avons besoin ».

            Le visage de Ben Gourion s'empourpra. Il n'aimait pas les interruptions, ni les contradictions. Le sujet était si important qu'il insista pour y aller, lui et Kaplan. Les autres membres du Conseil exécutif soutinrent cependant Golda. Deux Jours plus tard, avec pour tout bagage les vêtements de printemps qu'elle portait, elle arriva à New York par une rude nuit  d'hiver ... La femme qui était venue à New York à la recherche de millions de dollars avait ce soir là dans sa bourse exactement un billet de dix dollars. Un douanier embarrassé lui demanda comment elle subsisterait .... Sa réplique fut : « J'ai de la famille ici ».

            « Deux jours plus tard, tremblante d'émotion sur l'estrade d'un grand hôtel de Chicago, Golda Meir se trouva face à l’élite de cette famille. Leaders du Conseil des Fédérations Juives, ils étaient venus des 48 états de l'Union. Devant elle, dans cette même salle se trouvaient la plupart des conducteurs de la communauté juive américaine. « Il vous faut me croire » dit elle, « si je vous dis que je ne suis pas venue aux États-Unis dans la seule intention d'empêcher que 700 000 juifs soient rayés de la surface du globe. Durant ces dernières années, les juifs ont perdu 6 000 000 des leurs et ce serait de notre part une grande présomption que de rappeler aux juifs du monde entier que quelques centaines de milliers de leurs frères sont en danger de mort. Il n'en est pas question. Cependant, si ces sept cent mille Juifs survivent, alors les juifs du monde survivront avec eux, et leur liberté sera à jamais assurée. Mais si vous ne le faites pas, dit elle, alors aucun doute que pour des siècles il n'y aura pas de peuple juif, ni aucune nation juive, et toutes nos espérances seront anéanties ».

            « je suis venue, annonça-t-elle, demander aux juifs d'Amérique vingt-cinq à trente millions de dollars pour acheter les armes lourdes nécessaires pour faire face aux canons des envahisseurs. « Mes amis, dit elle, quand je vous dis que nous avons besoin de cet argent immédiatement, cela ne signifie pas le mois prochain ou dans deux mois. Cela signifie exactement maintenant .... Ce n'est pas à vous de décider si nous continuerons ou non notre combat, nous combattrons. La communauté juive en Palestine ne brandira jamais le drapeau blanc .... Mais vous pouvez décider une chose, que la victoire soit la nôtre ou la leur ». Un silence tomba sur l'auditoire, et pour un bref moment Golda pensa avoir échoué. Alors de toute l'assemblée des hommes et des femmes s'éleva un flot étourdissant d'applaudissement, .... Les hommes quittèrent la salle, appelèrent leurs banquiers ... (etc.). Elle rentra en Israël avec cinquante millions de dollars.

            Avant son dixième anniversaire Israël ne subit aucune autre guerre ; en 1967, avec la prétendue guerre des Six jours, il obtint le contrôle d'un territoire trois fois plus étendu et, pour la première fois depuis environ 2 500 ans, occupa la vieille Ville et la mit sous son contrôle direct.

            Maintenant, il y a quelques 3 000 000 [écrit en mai 1980] de juifs de 72 pays vivant dans le pays. A maintes reprises, ils racontent l'histoire de la manière dont ils ramenèrent dans leur patrie les juifs yéménites. Car durant toutes les années depuis que Salomon avait fait descendre quelques familles pour apprendre au peuple à extraire le cuivre, des juifs vécurent dans le désert du Yémen et se développèrent jusqu'au nombre de 49 000, ayant gardé leur identité depuis 2 900 ans. « Nous les ramenons tous au bercail », disent ils, en montrant l'un après l'autre les Yéménites dans leurs vêtements particuliers. Trois aérobus furent utilisés pour le transport de ce peuple dans sa patrie, des gens qui n'avaient jamais vu un avion, sauf ceux volant au dessus d'eux — quelques-uns au moins n’en avaient jamais vu au sol. Qu'est ce qui les garda unis ensemble ? Qu'est ce qui les fit tout quitter, se rassembler et s’embarquer dans ces avions pour aller vers un pays qu'ils n'avaient jamais vu ? « Nous n'en laissâmes aucun en arrière. Nous les ramenâmes tous dans leur patrie », répètent ils souvent.

            Le mystère d'Israël moderne peut être plus approfondi par une certaine compréhension de son solide Code de Foi, qui a été appelé le Talmud étonnant. Le Talmud est composé [à partir — Trad.] de la Torah c’est à dire des cinq premiers livres de Moïse et de quelques 63 autres petits livres. Tout cela est complété par les interprétations, les découvertes, les conclusions de nombreux savants au cours des années, spécialement durant le temps de la captivité.

            Un des principaux éléments qui cimentent leur société est la haute considération et le profond respect l'un pour l'autre dans la famille. Le temps ne nous permet pas, et nous n'avons pas la capacité, d'entrer dans la signification réelle de cette vérité. Elle émane des traditions de leurs pères, des enseignements du Talmud, de leurs expériences dans la souffrance et de leur amour l’un pour l'autre dans la famille.

            Un autre lien tenace qui les a soutenus dans les temps de détresse et de douleur est la croyance en la venue du Messie et dans l'édification d'un nouvel ordre du monde dans lequel ils seront « la tête et non la queue », comme le dit un de leurs prophètes.

            Israël moderne : comment pourra-t-il y arriver jamais ? En 1948, qui aurait cru qu'Israël aurait survécu ? Comment un demi-million de juifs de 52 nations pourraient-ils former une nation homogène ? Un sociologue déclarait que pour ce faire il leur faudrait trois générations, mais il a dit depuis qu'il était heureux de « reprendre ses paroles ».

            Israël moderne semble être un miracle d'agriculture. Dans le monde six pays seulement produisent assez de nourriture pour leur peuple, et Israël en est un. La vallée de Jizréël était un vaste marécage de malaria. Elle produit maintenant quelques demi-douzaines de récoltes par an — toute récolte peut croître en Israël avec ses variétés de niveau du sol et de climat.

            Ils ont construit des digues à l'extrémité inférieure de la Mer Morte. L'eau en recouvre la surface et ensuite, six mois après évaporation, des milliers de tonnes de riches phosphates et d'autres minéraux sont laissés sur le sol.

            Ils ont construit un immense pipeline de 160 miles (258 km environ) qui amène l'eau du haut d'une montagne de la Galilée vers la vallée du Néguev, c'est-à-dire le désert. Le Néguev exporta l'année dernière 40 millions de roses aux nations du monde.

            Israël moderne est le premier pays dans l'histoire à faire revivre une langue morte. Muldecker dans Encyclo­pedia, Britannica (Encyclopédie britannique), p. 1911, dit : « La possibilité de reprise de l'ancien hébreu est aussi lointaine que l'origine d'Israël dans le Moyen-Orient ». C'est la seule fois et le seul endroit dans l'histoire où les parents apprennent la langue natale par leurs enfants. Ceux-ci apprennent l'hébreu dès le jardin d’enfants.

            Quelqu'un a dit que la vie communale du kibboutz, fut le « salut social » du pays dans les premières années. La Loi du Retour et le Ministère à l'immigration permirent au juif de n'importe où de devenir immédiatement un citoyen dès son arrivée dans le pays. Beaucoup arrivèrent sans richesse. Le kibboutz leur permit de vivre, de travailler, de partager, de contribuer et de s'élever comme ils le désiraient, et cependant, ils étaient libres de quitter quand ils le voulaient.

            En conclusion, nous donnerons quelque chose d'autre sur ces gens, et c'est ce que nous appellerons leur qualité d'être. Sont-ils génétiquement supérieurs ? C.P. Snow, un physicien britannique éminent, qui a traduit l'ouvrage que je possède dit : « Ils sont génétiquement supérieurs, ils forment quatre dixièmes pour cent de la population mondiale et cependant ils occupent douze pour cent de tous les honneurs.

            Il serait très difficile d'être logique et d'être antisémite. Vous pouvez dire : « Ils me donnent mal à la tête ». Alors ne prenez pas d'aspirine. L'homme qui a fait cette découverte par laquelle un salicylate soulage un mal de tête, est Bayer, un juif. Si vous allez chez le dentiste, ne le laissez pas vous insensibiliser contre la douleur. L'homme qui nous donna la novocaïne est un juif du nom de Trabo. Si vous souffrez d'un genre quelconque de trouble cardiaque, ne prenez pas de la digitaline. Salomon Striker nous la donna et il était juif. Ne passez pas l'épreuve de Wassermann pour obtenir le mariage. Wassermann était juif. Ne prenez pas le traitement Salk pour la prévention de la polio. Salk était juif. N'étudiez pas la psychologie — le père de la psychologie moderne était un juif. Vous direz alors, je suis un américain loyal. Non, l'homme qui finança Christophe Colomb était juif ; et celui qui aida au financement de la Révolution américaine était un juif du nom de Hiam Salomon. Vous direz : je rejoindrai l'église catholique. Non, selon nos nou­veaux découpages du Jérusalem Post, les premiers 33 papes étaient juifs. Bien, je rejoindrai l'Armée du salut. Non, selon la Loi du retour, William Bosth était juif. Sa mère, étant juive, en vertu de cette loi, il était juif. Bien, je serai communiste. Non, Karl Marx était juif. Je serai chrétien. Bien, Jésus était juif de la tribu de Juda.

            H.G. Wells, historien dit : « Il estampilla de Son nom tous les calendriers du temps. Nous trouvons impossible d'écrire une histoire de la civilisation ou de décrire les progrès de l'humanité sans donner la première et la plus éminente place à l'instructeur pauvre de Nazareth. Il imprima Son nom sur les calendriers du temps et ils sont datés de Sa naissance.

B.S. 1980, p. 36 (N' 530)

ISRAËL A PARCOURU UN LONG CHEMIN

(Du Columbus Dispatch, 2 mai 1973)

            BIEN que cet article ait paru en 1973, nous le trouvons encore d'actualité ; soucieux d'objectivité, sans le moindre doute sur l'éternité d'Israël, nous jugeons utile de l'insérer dans ce journal en rappelant qu'il fut écrit quelques jours avant la guerre de Kippour.

            Israël a maintenant 25 ans (écrit en 1973). Depuis les rudes débuts des premiers pionniers, il est devenu la nation la plus avancée du Moyen-Orient. Il a toujours de nombreux problèmes pressants tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

            Les restes d'anciennes épaves calcinées de camions longent les routes modernes à quatre voies vers Jérusalem — laissées là comme des monuments en souvenir des convois de troupes qui moururent dans la guerre pour la survie d'Israël 25 ans auparavant. Aujourd'hui, Israël possède, par habitant, la plus lourde puissance de feu dans le monde.

            En 1948, Ashdod était une bande de dunes de sable arides sur la Méditerranée. Elle exporte aujourd'hui par air, vers l'Europe, des roses, des conserves et des jus de fruits et sa bibliothèque possède plus de 25 000 livres.

            « Nous vînmes dans une contrée désolée, un désert en majeure partie, des collines stériles et des marais infestés de malaria », dit David Horowitz, le premier gouverneur de la Banque d'Israël, rappelant son arrivée par affréteur en 1920. « En ces jours, aucun de nous n’espérait voir Israël comme il est en 1973 ».

            Avec une population d'à peine 3,1 millions — environ la même que la ville de Mexico — Israël possède sept universités, deux instituts scientifiques internationalement renommés, et ce que les Nations-Unies estiment être la croissance agricole la plus élevée du monde. Ses jeunes industries exportent en ce moment du café vers la Corée, du savon vers la Thaïlande et des super­mitraillettes au service secret des E.-U.. Les Israéliens aident par des programmes les pays sous-développés.

            Sans le pétrole et les ressources de ses voisins arabes, comment Israël les a-t-il surpassés ? Horowitz cite, tiré d'une étude économique étrangère, « ces exploits furent en grande partie le résultat de deux facteurs : une population capable et déterminée avec une bonne base de gens bien instruits et énergiques ... et un fort courant soutenu de capitaux étrangers provenant principalement de donations privées de Juifs américains et des paiements en réparation par l'Allemagne de l'Ouest ».

            Peu de nations, s'il y en a, ont employé aussi efficacement qu'Israël l'aide étrangère. L'Allemagne de l'Ouest a versé aux victimes juives du nazisme environ 16 milliards de dollars, dont la plus grande partie est allée à Israël — où de nombreux conducteurs d'un nouveau char portent le tatouage d'un camp de concentration. Des États-Unis sont venus 9,2 milliards de dollars, y compris des prêts, des dons et de l'aide militaire, mais beaucoup proviennent des marchés d'Israël et des donations privées juives.

            Cependant, malgré le progrès et la prospérité, Israël, après 25 ans, demeure menacé de l'extérieur par ses voisins arabes et par des tribulations intérieures [ceci est toujours vrai en 1981 — Trad.]. La plupart des Israéliens, en se rengorgeant, sont assurés que les ennemis arabes sont faciles à manier ; mais ils le sont moins pour résoudre leurs problèmes de politique, de religion, d'immigration massive, d'inflation, de pollution et de mécontentement croissant.

            La démocratie est embarrassée par la religion et beaucoup d'Israéliens s'en plaignent. Les juifs orthodoxes, dont le parti religieux national est indispensable au gouvernement de coalition du Premier Ministre Golda Meïr, maintient un contrôle rigoureux sur le genre de vie d'Israël.

            Les autobus ou les trains ne circulent pas depuis le vendredi au coucher du soleil jusqu'au samedi, le sabbat juif. Même les autos privées sont lapidées dans le quartier orthodoxe Mea Shearim de Jérusalem. Dans la nuit de vendredi tout bruit est interdit. Le porc est proscrit ; le mariage civil n'existe pas ; les objecteurs luttent pour 40 000 Israéliens qui ne peuvent se marier à cause des restrictions des rabbins. Les Israéliens non religieux, sont irrités par toutes ces rigueurs.

            L'immigration même est une question épineuse. Depuis que l'État juif est fondé, 1 595 000 immigrants sont arrivés sur ses rivages. La population actuelle est presque cinq fois celle des 650 000 de 1948. Les premiers furent les survivants hagards des camps de concentration européens, ensuite des hordes de juifs du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, dont beaucoup inexpérimentés, illettrés et primitifs.

            Maintenant, de nouveaux immigrants viennent de l'Europe, de l'Amérique du Nord et du Sud, de l'Asie et de l'Afrique — mais la majorité — environ 30 000 des 55 856 de l'année dernière [1972] — viennent de l'Union Soviétique. Le flot d'immigrants amène des frictions inévitables entre les autres immigrants et avec les jeunes Israéliens qui voient les facilités de logement englouties par les nouveaux venus. Et cela est onéreux pour absorber les nouveaux immigrants — 35 000 dollars pour chaque famille russe, par exemple.

            Mais chaque dirigeant Israélien, depuis le Premier Ministre Ben Gourion, admet que cette masse  immigrante est essentielle pour pourvoir les espaces vides du pays. Le ministre de la défense Moshe Dayan dit, qu'en cas de nécessité, l'armée déménagera de ses casernes pour faire place aux immigrants.

            Les enfants sabras des immigrants, et les jeunes Israéliens sont de loin différents de la race des juifs qui survécurent aux ghettos saccagés d'Europe. Les sabras d'aujourd'hui sont 47,2 pour cent de la population. Vifs, parfois arrogants, indisciplinés, positifs, bien portants, beaucoup de sabras modernes suivent la mode, portent les cheveux longs, et imitent Fellini et les Rolling Stones.

            Pour beaucoup d'entre eux les idéaux sionistes d'économie et de réparation [ backbreaking ] sont vieux jeu, et le sionisme est un jargon pour une conversation creuse. Même Madame Meir, âgée de 75 ans admet : « Quelque­fois, je me dis à moi-même, ce n'est plus votre monde. Ce n'est pas votre génération ».

            Le rapide développement d'Israël a apporté d'autres pertes avec les gains, et engendré certains des mêmes problèmes dont souffre l'Occident, tels que la pollution. Les Israéliens ont fait fleurir le désert — le Fonds National juif à lui seul a planté 100 millions d'arbres mais les fertilisants de la culture intensive ont pollué la mer de Galilée de la Bible.

            La croissance industrielle, plus l'inflation et les charges fiscales les plus lourdes du monde, ont déclenché une vague de grèves ouvrières qui ont coûté au pays 235 000 journées de travail l'année dernière. Les ouvriers des manufactures, les dockers, le personnel d'aviation et même les greffiers pour le mariage rabbinique ont déserté pour un travail mieux rémunéré.

            O ironie ! le parti du travail de Madame Meir, édifié sur les idéaux socialistes de la révolution russe s'est lui-même trouvé en conflit direct avec les ouvriers. Le gouvernement décréta hors la loi les grèves sauvages et les contrevenants passibles d'amende.

            Malgré les problèmes et les plaintes, la plupart des Israéliens pensent qu'Israël après 25 ans est un succès. « Pensez-vous que les juifs qui fondèrent le Sionisme auraient osé songer qu'un certain jour des docteurs juifs opéreraient des transplantations de reins dans un hôpital juif dans un État juif ? » demande un sabra. Comme dans d'autres branches de la science, les docteurs israéliens sont à l'avant-garde des recherches médicales du monde.

            Ben Gourion désirait qu'Israël soit « un modèle pour la rédemption de la race humaine ».

B. S. N° 450

« CONSOLEZ MON PEUPLE »

Esaïe 40 : 1-11

            Les descendants d'Abraham par Isaac et Jacob sont le peuple de l'alliance de Dieu et sont l'objet de Sa sollicitude spéciale. Après avoir sévèrement éprouvé Abraham, qui se prouva fidèle et totalement soumis à la volonté de son Créateur, Dieu lui promit : « je multiplierai abondamment ta semence comme les étoiles des cieux, et comme le sable qui est sur le bord de la mer ... et toutes les nations de la terre se béniront (voir n. D. —Trad.) en ta semence, parce que tu as écouté ma voix » (Gen. 22 : 15-18).50.

            Ceux qui étudient avec soin les Saintes Écritures ont discerné que cette promesse à Abraham serait accomplie par deux semences — une de la classe céleste (la semence comme les « étoiles »), l'autre d'une classe terrestre (la semence comme le « sable ») avec le Messie sous Dieu comme la Tête de tous (Esaïe 11 :1-16 ; 61 : 1-11).

            Naturellement, Abraham pas plus que d'autres de la période avant l'Age de l'Évangile, ne comprirent que ces deux genres de semence appartenaient, non pas au même peuple, mais à deux Israëls différents. Les promesses spirituelles de la Parole de Dieu appartiennent à Israël selon l'Esprit et les promesses terrestres appartiennent à Israël selon la chair.

            Finalement tout le genre humain sera béni sous le Règne messianique. Tous, y compris de nombreux Gentils, trouvés dignes de la vie éternelle, deviendront par la foi de véritables Israélites — de la semence d'Abraham dans le sens le plus large. Donc, dans un sens même plus large, la semence d'Abraham sera comme le sable sur le bord de la mer pour la multitude, car de nombreux Gentils y seront compris aussi bien que des juifs (Esaïe 60 : 1-5). Mais tous devront avoir la foi et l'obéissance d'Abraham avant de pouvoir atteindre la perfection comme membres de la semence.

            Durant près de 2 000 ans Israël selon la chair fut dans une condition désolée et de rejet de la faveur spéciale de Dieu - leur maison avait été déserte. Leur course antérieure fut une période de faveur spéciale ; car bien qu'alors, de temps en temps, ils eurent à souffrir beaucoup et souvent pour leurs péchés, Dieu leur accorda Sa sollicitude spéciale, entendit leurs cris de repentance, et les délivra à plusieurs reprises des mains de leurs ennemis. Leur période avec la faveur divine, sous les instructions, les corrections et les châtiments de Dieu, dura de la mort de Jacob, lorsque commença leur histoire nationale pour 1 845 ans, jusqu'à l'année 33 ap. J.-C. ; ensuite, à cause de leur péché, Dieu leur retira Sa faveur spéciale et amena sur eux une même période de 1 845 ans de châtiment sans la faveur divine, Cette seconde période de défaveur de 1 845 ans se termina en 1878 et dès ce moment s'applique la prophétie d'Esaïe 40 : 1 – 11.

            Vs. 1, 2 : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem [la semence naturelle d'Abraham] et criez-lui que son temps assigné [marge] est accompli, que son iniquité est pardonnée [expiée - Leeser] : car elle a reçu de la main de l'Éternel le double [héb. Kephel,] ce qui signifie double dans le sens d'une chose pliée dans le milieu ; par conséquent l'autre moitié, la seconde moitié] pour tous ses péchés ». 

LE « DOUBLE » D'ISRAËL

            Le point tournant exact de la faveur d'Israël est clairement indiqué en Zach. 9 : 9-12, Le prophète, après avoir décrit le roi d'Israël montant vers Jérusalem sur un âne et déclarant en ce jour « Votre maison vous est laissée déserte », dit (v. 12) « Aujourd'hui même, je le déclare : je te rendrai le double [héb. mishneh, une seconde portion, une répétition].

            Le prophète Jérémie (16 : 13-18) a aussi prédit la même chose, et en parle comme d'une période de défaveur séparée, ce qu'elle fut sûrement, commençant avec le rejet du Messie lorsqu'ils crucifièrent le Fils et Seigneur de David, la verge de la force du Dieu (Ps. 110 : 1, 2 ; 132 : 11 ; Es. 9 : 6, 7 ; 11 : 1-5 ; Jé r. 23 : 5-8), méprisèrent le Saint d'Israël (Es. 49 : 7 ; 53 : 3), frappèrent le juge d'Israël (Michée 5 : 1, 2), crachèrent sur Lui (Es. 50 : 6), Lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel (Ps. 69 : 21), et percèrent Ses mains et Ses pieds (Ps. 22 : 16).

            En Jér.16 : 13, Dieu dit par Son prophète : « Et je vous jetterai de ce pays dans un pays que vous n'avez pas connu, NI VOUS, NI VOS PÈRES [l'Europe — leurs pères avaient été en Égypte et en Babylone, mais jamais en Europe] ; et vous servirez là d'autres dieux [gouverneurs] jour et nuit, parce que je ne vous témoignerai aucune faveur ». Les quatre versets suivants montrent qu'ils n'y demeureront pas à toujours, mais seront rassemblés « du pays du nord [la Russie, où presque la moitié d'entre eux ont résidé], et de tous les pays [Angle­terre, Allemagne, Pologne, Roumanie, Afrique du Nord, etc.] où il les avait chassés ; et je les ramènerai dans leur terre que j'ai donnée à leurs pères » ; mais Il ajoute (v. 18) : « Et je rendrai premièrement le double de leur iniquité et de leur péché ».

            Et maintenant le prophète Esaïe (40 :1, 2), ayant en vue la fin de ce « temps assigné », dit « Consolez, consolez mon peuple [Israël selon la chair], dit votre Dieu. Parlez au cœur [héb. au cœur ; comme vers. D. Trad.] de Jérusalem, et criez-lui que son temps assigné est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu'elle a reçu de la main de l'Éternel le double [elle a accompli la seconde portion des 1 845 ans de sa punition] pour tous ses péchés ».

            Ainsi il y a (1) Jérémie du point de vue du passé prédisant ce « temps assigné » de châtiment et de la délivrance promise à sa clôture ; (2) Zacharie montrant quand commencerait le vrai jour ; et (3) Esaïe donnant le message réconfortant qui sera délivré à son terme. (Pour plus ample enseignement sur ce sujet, veuillez voir notre livre Le Temps est proche pp. 201-245 (en frs. pp. 215-266) et notre brochure Espérances et Perspectives juives une copie gratuite de cette dernière sur demande).

LA VOIX DANS LE DÉSERT

            Mais qui doit déclarer ces paroles de consolation ? Le v. 3 montre que ce serait quelqu'un comme Élie : « La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l'ÉTERNEL, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu ». Dieu promit (Mal. 4 : 5) : « Voici, je vous envoie Élie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l'ÉTERNEL ». Durant le temps de la dispersion d'Israël selon la chair Dieu a suscité un grand prophète comme Moïse, du milieu de « tes frères » (Deut. 18 : 15 ; Jér. 23 : 5) — le grand Messie, Tête et Corps, composé de juifs et, Gentils fidèles unis en relation d'alliance avec Dieu — et Il les a préparés et perfectionnés comme semence « étoile » d'Abraham, les nouvelles puissances spirituelles dirigeantes, les « nouveaux cieux » (Es. 65 : 17 ; 66 : 22), pour la bénédiction de « toutes les nations de la terre » (Gen. 26 : 4). Cette semence « étoile » constitue Elie-antitype.

            Il est dit que les fidèles du peuple consacré de Dieu crient dans le désert (car ils sont tous dans la condition du désert, séparés du monde et des chrétiens nominaux d'esprit mondain) : « Préparez le chemin de l'Éternel ». Leur voix est leur message qui prépare le glorieux Règne de vérité et de droiture du Messie, que ce soit de manière audible ou par la page imprimée. Depuis 1878, lorsqu'au Congrès des Nations de Berlin fut accordée aux juifs une plus grande liberté pour retourner dans leur patrie, elle a renfermé le précieux message d'Esaïe 40 : 1, 2 pour eux ; et ceci en appelle à tous ceux qui l'entendent, soient juifs ou Gentils, à se tenir prêts dans le cœur et la vie pour le nouvel ordre de choses qui doit être établi sous le Royaume de Dieu sur la terre, qu'il décrit, en disant :

            V. 4 : « Toute vallée [les doux et les humbles] sera relevée, et toute montagne et colline [les présents grands de la terre] seront abaissées [les conditions de la société seront nivelées] : et ce qui est tortu [les ornières tortueuses que parcourent le présent ordre de choses mauvais] sera rendu droit [Es. 28 : 17], et les lieux raboteux deviendront une plaine unie [les erreurs, les contradictions, les fausses doctrines et aussi les pierres d'achoppement d’un sentiment public perverti et dégénéré,  seront enlevées, de sorte que la Vérité et le chemin de la droiture et de la sainteté seront une plaine unie (Es. 35 : 5-10 ; Ps. 27 : 11)] ».

« LA GLOIRE DE L'ÉTERNEL SERA REVELEE »

            V. 5 : « Et la gloire de l'Éternel [Sa bénédiction et Son salut, et la gloire de Son juste caractère et de Son gouvernement] sera révélée [dans le glorieux Règne millénaire du Messie], et toute chair ensemble la verra [reconnaîtra et l'appréciera] car la bouche de l'Éternel a parlé ».

            Glorieux message ! Que tous ceux qui l'entendent et le comprennent le fassent joyeusement retentir au loin — car le temps est proche. Bientôt, après que le présent grand Temps de Détresse du monde aura achevé de secouer toutes les nations, de renverser les mauvaises conditions de ce présent ordre des affaires et d'exécuter le nivellement de la société humaine, le Royaume du Messie sera établi en vérité et en droiture, les guerres cesseront, il y aura la paix universelle — « le désir de toutes les nations viendra » (Dan. 12 : 1 ; Soph. 1 : 18 ; Mal. 4 : 1-3 ; Es. 2 : 4 ; 9 : 6, 7 ; Ps. 72 ; 107 : 23-32 ; Soph. 3 : 8-9 ; Aggée 2 : 7).

            Mais, bien peu sont préparés pour ce grand changement de dispensation ; l'immense majorité s'imagine que toutes choses continueront indéfiniment comme actuellement. Parmi les grands de la politique, de la finance et de la théologie en particulier, beaucoup sont fortement convaincus et confiants que les vallées et les collines de la société ne seront jamais nivelées. A cette fin ont été formés les associations, les trusts, les unions et les confédérations, mais tous en vain (Ps. 2). Dieu leur envoie aussi un autre message comme suit :

            Vs. 6-8 : « Une voix dit : Crie [proclame]. Et il dit : Que crierai-je ? [proclamerai-je ?] [la réponse est, proclame que]. Toute chair est de l'herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. L'herbe est desséchée, la fleur est fanée : car l'esprit (voir n. D. Trad.) de l'Éternel a soufflé dessus. Certes, le peuple est de l'herbe. L'herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours ».

            Il suffira seulement d'un souffle de Dieu pour disper­ser toute la force, la gloire et la puissance des institutions terrestres. Sa parole sera donc accomplie ; et tous ceux qui persisteront à s'opposer à Son plan et à Son dessein seront humiliés et évincés dans ce grand jour de la colère, brûlant comme un four, et dans lequel tous les orgueilleux et tous ceux qui pratiquent la méchanceté seront comme du chaume (Mal. 4 : 1).

UN MESSAGE D'ENCOURAGEMENT

            Ensuite dans les vs. 9-11, le message se change en un encouragement pour les membres du peuple de Dieu durant cette période de détresse (comp. Ps. 46 ; Es. 26 : 20, 21). Ils ne craindront point. Ils voient et verront de plus en plus que, de tous côtés, la pollution, la décadence et la désintégration physique, mentale, morale et religieuse, comme remparts de Satan sont renversés ; et ils reconnaissent et reconnaîtront de plus en plus, en accord avec la Parole de Dieu, que les mauvais cieux actuels (Satan, ses anges déchus et les systèmes ecclésiastiques erronés, enroulés ensemble dans les fédérations des églises — Es. 8 : 11-18 ; 34 : 4, 5) et la présente mauvaise terre (la société humaine couverte par les ténèbres du péché et de l'erreur — Ps.14 : 1-4 ; Es. 60 : 2) doi­vent être détruits pour faire place à l'introduction des nouveaux cieux et à la nouvelle terre et au Règne de vérité et de droiture du Messie (Ps. 145 : 20 ; Es. 24 : 17-23 ; 51 : 6-8 ; 65 : 17-19 ; 66 : 22-24 ; Abdias 16, 17, 21). Ils se réjouissent en voyant s'accomplir de toutes manières les prophéties pré-millénaires et la faveur de Dieu revenir à Israël selon la chair, tout ce qui indique que le Royaume de Dieu sera bientôt établi sur la terre.

            V. 9 : « Sion [Israël selon l'Esprit] messagère de bonnes nouvelles pour les juifs et les Gentils, de la sainte Parole de Dieu monte sur une haute montagne [le mont Sion, la condition spirituelle glorifiée des « nouveaux cieux », — la phase céleste la plus élevée du Royaume de Dieu — Ps. 2: 6 ; Es. 2 : 3 ; 24 ; 23] ; Jérusalem [Israël selon la chair ; la phase terrestre du Royaume], messagère de bonnes nouvelles [elle a déjà apporté beaucoup de bénédictions de la Loi et des Prophètes ; mais elles sont minimes en comparaison de celles qu'elle apportera aux multitudes durant l'Age à venir], élève ta voix avec force [sous le Règne de leur Messie et du reste de la phase spirituelle du Royaume, la semence selon la chair d'Abraham — en coopération avec de nombreux croyants Gentils qui se joindront à eux — donneront un témoignage puissant avec la Vérité de Dieu aux juifs et Gentils incroyants pour leur bénédiction sous la Nouvelle Alliance, que Dieu fera avec tout Israël (Jér. 31 : 31-34 ; 32 : 36-42] : élève-la, ne crains point ; dis aux villes de Juda [tous les groupes qui seront alors en relation d'alliance avec Dieu] : Voici, votre Dieu ! » Ainsi le message béni qui fut déjà proclamé par les derniers membres de la semence « étoile » [que le Royaume millénaire a déjà commencé son règne — Es. 52 : 7] sera repris par la Semence « sable » et sera propagé au monde entier.

            Les vs. 10-11 rappellent et se rattachent au v. 2 disant : « Voici, le Seigneur l'Éternel viendra contre le fort [(vers. angl. — Trad.) Satan ; voir marge], et son bras [le Messie] dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui [n'ayant pas été antérieurement donné], et sa récompense pour son oeuvre devant lui. Comme un berger, il paîtra son troupeau [ceux qui entendent Sa voix et Le suivent fidèlement] ; par son bras [le Messie] il rassemblera les agneaux [Il aidera même les plus faibles de Ses vraies brebis] et les portera dans son sein [les entourant d'une affectueuse sollicitude] ; il conduira doucement celles qui allaitent ».

            Celles qui donnent le sein, qui allaitent les jeunes, représentent les instructeurs religieux qui nourrissent les petits de Dieu, à qui Il accorde une sollicitude spéciale. Durant les 100 années passées [écrit en 1973 —Trad.], nous avons subi un grand changement de dispensation, prophétisé dans la Bible et ce fut un temps d'épreuve spécial pour le peuple de Dieu, à la fois parmi les juifs et les Gentils. Ce fut surtout une épreuve pour les surveillants et les instructeurs du peuple de Dieu ; mais tous ceux qui sont de véritables brebis obéissantes seront très tendrement et affectueusement menées dans la Vérité présente et gardées en elle par le Grand Berger (Ps. 23).

« QUI SUPPORTERA LE JOUR DE SA PRÉSENCE ? »

            Une autre prophétie décrivant ce temps critique est donnée en Mal. 3 : 1-4. Dieu y promet d'envoyer Son Messager « même le messager de [dès que sera établie la Nouvelle] l'alliance [le Messie] ». « Mais qui supportera le jour de sa présence [Dieu envoie le Messie comme Son messager « pour juger la terre ; il jugera le monde avec justice et le peuple avec sa vérité » — Ps. 96 : 13 ; 98 : 9 ; la présence du Roi signifie le jugement national, ecclésiastique et personnel (Ps. 110 : 1-6) ? et qui subsistera [à l'épreuve] lorsqu'il manifestera [littéralement rendra manifeste] » Il affine la vérité et la purifie des scories de l'erreur (comparer Ps. 12 : 6), et Il épure Ses serviteurs du péché et de l'erreur, et « ils apporteront à l’Éternel une offrande en justice ». Ceci s'applique à Israël selon l'Esprit et d'une manière subordonnée à Israël selon la chair. « Alors l'offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l’Éternel, comme aux jours anciens, et comme aux années d'autrefois ».

            Toujours depuis 1878, quand s'acheva le « double » de défaveur d'Israël selon la chair, la faveur de Dieu lui revint de plus en plus, « car c'est le temps d'user de grâce envers elle, car le temps assigné est venu » (Ps. 102 : 13). La première des deux expressions du retour de la faveur de Dieu à Israël vint en 1878. Ce fut en juin 1878 que le Congrès des Nations de Berlin (là où présida Disraeli Lord Beaconsfield un juif, alors Premier ministre d'Angleterre) décréta, comme article de Loi internationale, certaines améliorations aux restrictions sur les juifs résidant en Palestine et pour le retour d'autres juifs en ce pays. Et ce fut en juin 1878 que Franz Delitzsh, un juif, mit en circulation la première édition de son Nouveau Testament en hébreu.

            Dieu favorisa les intérêts d'Israël en suscitant des serviteurs et des aides spéciaux parmi les juifs fidèles et les Gentils chrétiens. En 1890 le Dr. Théodore Herzl (en particulier par son livre, l'État juif) envisagea la Palestine comme une patrie libre pour les juifs persécutés ; mais peu d'entre eux se rendirent alors compte ou osèrent même espérer que cela deviendrait une réalité en cette génération. Ils ne comprirent pas que leur temps assigné était terminé, que leur « double » avait été accompli et que la faveur de Dieu revenait graduellement à Israël. La plupart d'entre eux n'ont pas examiné avec soin les Écritures sur ce sujet. En règle générale, ils n'ont pas étudié les Saintes Écritures, mais ils ont plutôt suivi les enseignements de leurs rabbins, présentés dans le Talmud. Ils ont fait l'erreur semblable à celle de nombreux chrétiens qui ont suivi les credo sectaires formulés dans les Ages des ténèbres, au lieu de la Parole de Dieu.

            En s'efforçant d'aider nos amis juifs à comprendre les Écritures et leurs accomplissements, nous exposons l'étendard divin et les promesses qui leur sont applicables et les encourageons à se tenir prêts pour l’accomplissement des glorieuses promesses qui sont leurs. Que le temps convenable est proche pour leur accomplissement est l'encouragement que nous leur offrons, en harmonie avec la prophétie d'Esaïe 40 : 1 - 11 et les prophéties rapportées.

« LA DÉTRESSE POUR JACOB »

            Les Écritures déclarent que ce ne sera qu'après leur retour pré-millénaire dans leur propre pays, et au terme du grand Temps de Détresse maintenant sur la chrétienté, que les juifs en général reconnaîtront le grand Messie de gloire. Israël est maintenant en cours de rassemblement et prospère sous la faveur de Dieu, tandis que les nations chrétiennes tombent en ruine dans une décrépitude générale ; mais Israël myope attribue sa prospérité et ses victoires miraculeuses sur ses ennemis principalement à l’œuvre de ses mains. Dieu aura à humilier les juifs de nouveau (Zach. 14 : 1, 2), avant qu'ils regardent vers Lui, celui (par leurs pères) qu'ils ont percé, et ils se lamenteront pour le Messie, comme on a de l'amertume pour son premierné (Zach. 12 : 10).

            A la fin du grand Temps de Détresse, où Dieu détruira  « entièrement toutes les nations » excepté Israël (Jér. 46 : 28), les pillards anarchistes, décrits en Ezéch. 38 et 39 et en Zach. 12 : 1-9 et 14 : 1-3, seront rassemblés et affligeront cruellement Israël en ce que la Bible appelle la Détresse pour Jacob (Jér. 30 : 1-9). Ce sera une détresse très sévère, selon la description prophétique donnée dans les citations ci-dessus, et ce sera le châtiment final d'Israël. Elle les tournera efficacement vers leur Messie.

            Ensuite, Dieu fera avec eux la Nouvelle Alliance, et Il promit « En ce jour-là [au commencement du jour millénaire] je relèverai [d'une manière permanente] le tabernacle [la royauté ou domination] de David, qui est tombé, et je fermerai ses brèches, et je relèverai ses ruines [les ruines d'Israël selon la chair], et je le bâtirai comme aux jours d'autrefois, afin qu'ils possèdent le reste d'Edom [le reste des hommes] et [même] toutes les nations sur lesquelles mon nom est réclamé [voir marge ; le nom de Dieu est réclamé sur elles dans le sens d'en être le propriétaire, de même que le propriétaire d'une propriété a son nom sur elle] » (Amos 9 : 11-12 ; voir aussi Act. 15 : 16-17).

            Ainsi Dieu relèvera encore la maison tombée de David qui fut longtemps dans un état de décrépitude. « Dans ce temps-là on appellera Jérusalem le trône de L’ÉTERNEL [la capitale de la phase terrestre de Son Royaume] ; et toutes les nations se rassembleront vers elle [Esaïe 2 : 2, 3 : Michée 4 : 1, 2 ; Zach. 8 : 21-23], au nom de l'Éternel [Sa ressemblance de caractère ; car ici le mot nom est employé dans le sens de caractère, comme par ex. Ps. 8 : 1 ; 22 : 22 ; 33 : 21 ; 111 : 9 ; seulement ceux qui seront rétablis à l'image et à la ressemblance de Dieu recevront la vie éternelle — Gen.1 : 26 ], à Jérusalem ; et elles ne marcheront plus suivant le penchant obstiné [entêtement] de leur mauvais cœur » (Jér. 3 : 17-19 ; voir aussi Ezéch. 34 : 22-31 ; 36 : 16-38 ; Amos 9 : 14-15 ; Soph. 3 : 14-20).

            Quelle glorieuse perspective pour Israël naturel, la Semence « sable » d'Abraham ! Parlons avec intelligence au cœur de Jérusalem, le peuple choisi de Dieu, « qu'elle a reçu de la main de l'Éternel le double pour tous ses péchés » et Dieu le favorise maintenant. Le monde demeure étonné de ses délivrances et de ses victoires miraculeuses sur des forces supérieures. Dieu a commencé Sa délivrance éternelle d'Israël, et bientôt par la Semence « étoile » et la Semence « sable » d'Abraham « toutes les familles de la terre » recevront de leurs mains les bénédictions promises. Amen ! Alléluia !

B.S. N° 450

BOITE A QUESTIONS BIBLIQUES

JACOB — NI UN VOLEUR, NI UN ESCROC

            Question : Jacob a-t-il volé le droit d'aînesse à soit frère Ésaü, ou le lui a-t-il extorqué ?

            Réponse : Bon nombre de ceux qui enseignent sur la Bible, ainsi que d’autres, affirment que Jacob était un voleur, un escroc. etc. Billv Graham, par exemple, dit que Jacob était un voleur, et un aigrefin. Mais la Bible, dans le Nouveau Testament (Héb. 12 : 16) nous dit clairement qu'Ésaü était « un profane », « qui pour un seul mets vendît son droit de premier-né » ; et dans le récit de l'Ancien Testament (Gen.25 : 29-34), il est clairement déclaré qu'il « vendit son droit d'aînesse à Jacob » et scella la vente par un serment, parce que « Ésaü méprisa son droit d'aînesse ».

            Beaucoup de lumière a été projetée sur l'histoire de Jacob et d’Ésaü et sur le droit d'aînesse par la connaissance que les archéologues et les historiens nous ont donnée du devoir du premier-né de jeûner et pour le puîné de festoyer le jour anniversaire d'un ancêtre éminent, particulièrement de celui dont la majeure partie de la fortune devait être transmise à un descendant premier-né : et que pour le premier-né, festoyer le jour anniversaire d'un tel ancêtre signifiait la renonciation au droit d'aînesse, alors que n’importe quel frère plus jeune, jeûnant à sa place, gagnait de cette manière le droit d'aînesse. En conséquence, Ésaü demanda manifestement à Jacob, le jour anniversaire d'Abraham, de jeûner à sa place, alors qu'Ésaü festoyait à la place de Jacob, perdant ainsi le droit d'aînesse !

            Jacob était au courant des grandes bénédictions de l'Alliance de Dieu faite avec son grand-père Abraham. Il appréciait beaucoup l’Alliance et discernait que son frère Ésaü ne l'estimait pas. Aussi l'acheta-t-il à son frère selon la propre estimation de la valeur que ce dernier en avait.

            A coup sûr, les circonstances et les conséquences de la conduite d’Ésaü et de Jacob ce jour-là sont parfaitement claires à la lumière de cette coutume orientale. Le refus d'Ésaü de jeûner ce jour-là et son mépris du droit d'aînesse comme s'il était de moindre valeur que le potage, et le consentement de Jacob de lui abandonner le potage et de jeûner à la place d'Ésaü ce jour-là, s'adaptent bien aux usages en rapport avec certains aspects caractéristiques de cette coutume. De ce point de vue, le doute de Jacob à l'égard du consentement d'Ésaü de lui céder le très précieux droit d'aînesse contre un si piètre profit ne pouvait être mis de côté par rien de moins que le serment d'Ésaü.

            Leur conduite de ce jour semble impliquer quelque chose comme la conversation suivante, qui aurait eu lieu entre eux : Jacob dit : « Tu dois plaisanter, Ésaü, en m'offrant le droit d'aînesse pour ce plat de lentilles ! As-tu réellement l'intention d'abandonner le droit d'aînesse pour ce potage ? Si tu le fais, je serai heureux de te le donner et de jeûner à ta place ».

            A cela Ésaü répondit : « Naturellement c'est ce que je veux dire ; parce je n'ai pas confiance dans les promesses de l’Alliance ». Doutant encore de la sincérité d'Ésaü, Jacob, selon la coutume orientale dans de tels cas, même ce jour-là, dit : « Jure-le et je le croirai ». Ce que fit Ésaü par scepticisme, abandonnant le jeûne pour le festin, et Jacob, par foi, céda le festin pour le jeûne.

            Il n'est pas étonnant que Dieu ait déclaré (Rom. 9 : 13) ; « J'ai aimé Jacob et j'ai haï [aimé moins voir la Nouvelle Création, p. 172, Vol. VI, p. 181, § 1 comparer avec Dent. 21 : 15-17] Ésaü ». Il n'est pas surprenant que l'incrédulité d'Ésaü dans l'Alliance de Dieu faite sous Serment le fit haïr par Dieu — le désapprouver et le mésestimer ; et il n'est pas étonnant que la foi de Jacob et son désir de la faveur et de la bénédiction divines firent que Dieu l'aima — l'approuva et l'estima. A la lumière de cette coutume orientale, Jacob demeure justifié et Ésaü blâmé, exactement comme les Écritures exposent la question.

LA CONDUITE DE JACOB ET DE RÉBECCA ENVERS ISAAC

            Question : Rébecca et Jacob ont-ils mal agi au sujet d'Isaac aveugle, et du droit d'aînesse (Gen. 27 : 5-27) ?

Réponse : Ce n'est pas à nous de défendre Jacob et sa mère dans leur présentation fausse des faits à Isaac. Notre rôle n'est pas de conseiller à quiconque de suivre une telle conduite. Cependant, pas un mot de condamnation n'est formulé dans les Écritures à l'encontre de Rébecca et de Jacob, concernant cette affaire, ou l'achat par Jacob du droit d'aînesse ou le fait qu'il l'exige comme étant le sien légitimement. Aucun instructeur n'a donc le droit, au nom du Seigneur, d'être plus sage que ce qui est écrit dans la Parole de Dieu, et de déclarer que Jacob était un voleur, un escroc, un aigrefin — une personne sans principes. Il est grand temps que soit enlevée cette flétrissure qui a été si longtemps attachée au caractère de Jacob. C'était un homme bon, craignant Dieu, approuvé de Dieu, « desquels le monde n'était pas digne » (Héb. 11 : 20,38), et nous devrions l'estimer en conséquence.

Chez les Arabes, on admet encore qu'il est tout à fait convenable d'éviter, par compassion, de dire certaines choses aux vieilles personnes, dans le but de leur épargner de la peine. Rébecca et Jacob savaient que si Isaac avait appris que son fils aîné avait si bien méprisé son droit d'aînesse qu'il l'avait vendu pour un plat de lentilles, ratifiant la vente par un serment, cela lui aurait causé beaucoup de chagrin et de peine.

Ésaü était malhonnête en essayant de voler, sans considération pour les sentiments de son père, le droit d'aînesse qu'il avait vendu à Jacob, ratifiant la vente par serment. Il semble avoir craint que la bénédiction du premier-né n’ai comporté le don de la majeure partie des biens d'Isaac à Jacob, pour lesquels il menaça de tuer Jacob (Gen. 27 : 41, 42). Évidemment, c'étaient les choses temporelles que désirait Ésaü, et non la bénédiction de l'Alliance de Dieu par Abraham. Quand Jacob eut fui pour sauver sa vie et eut abandonné derrière lui tout l'héritage terrestre aux mains d'Ésaü, ce dernier sembla satisfait. Et Jacob aussi était satisfait, parce qu'il obtenait la part qu'il avait désirée particulièrement et estimée au-delà de tout autre chose.

Quand Jacob eut interrogé sa mère sur l'opportunité de cette conduite à l'égard de son père aveugle, celle-ci en assuma l'entière responsabilité (vs. 12, 13) car elle se souvenait de la révélation que Dieu lui avait faite (Gen. 25 : 23) que « le plus grand sera asservi au plus petit ». Ainsi donc, ayant confiance dans la parole de la promesse, et avec la pleine assurance de foi, Rébecca, avec un risque important, voulait agir en harmonie avec la volonté révélée de Dieu que Jacob reçût le droit d'aînesse et ses bénédictions concomitantes. Et, étant leur mère, elle con­naissait le caractère profane et non convenable d'Ésaü qui estimait les plus grandes bénédictions de l'Alliance Abrahamique comme de peu de valeur, taudis que Jacob aspirait à ces bénédictions, pour lesquelles il voulait renoncer aux avantages terrestres ; à cause de cela elle agit en conséquence.

Rébecca et Jacob savaient tous deux qu'Ésaü avait vendu son droit d'aînesse à Jacob, et que, par conséquent, Jacob réclamait purement et simplement la bénédiction concomitante qui était légitimement sienne. Ils savaient aussi qu'Ésaü, en violation complète de son accord ratifié par un serment à Jacob, cherchait malhonnêtement à obtenir la bénédiction du droit d'aînesse, qu'il avait vendue à Jacob avec le droit d'aînesse et à laquelle il n'avait plus à prétendre justement. En outre, ils savaient que l'irréligieux Ésaü ne trouvait son plaisir que dans les biens qui, comme il le pensait, iraient avec la bénédiction du droit d'aînesse, comme cela fut manifesté plus tard.

Dieu approuva évidemment la conduite de Rébecca et de Jacob et leur agissement par foi en Lui, car peu de temps après cela Dieu apparut en songe à Jacob et lui confirma l’Alliance (Gen. 28 : 10-15).

L'Apôtre Paul nous informe (Rom. 9 : 10-14 ; Héb. 12 : 16, 17) qu'en Ésaü et en Jacob, Dieu faisait ressortir un type. Ésaü, rejeté de la faveur plus élevée le droit d'aînesse et ses bienfaits concomitants mais obtenant une faveur inférieure les biens d'Isaac typifie Israël selon la chair, rejeté de la faveur plus élevée le privilège de la nature divine et du cohéritage avec Christ — mais obtenant pourtant une bénédiction inférieure la place principale parmi les nations sur la terre pendant le Millénium ; et Jacob recevant la bénédiction supérieure le droit d'aînesse et ses bénédictions attenantes et perdant la bénédiction inférieure les possessions d'Isaac typifie Israël selon l'Esprit, recevant la nature divine et le cohéritage avec Christ, et perdant la bénédiction inférieure la place principale parmi les nations sur la terre pendant le Millénium.

Sans aucun doute Dieu était juste dans ce qu’Il fit relativement aux types-Ésaü et Jacob — de même qu'Il est juste dans ce qu'Il a fait et fera pour leurs antitypes — Israël selon la chair et Israël selon l'Esprit.

Bible Standard N° 520

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